Les dettes du Portugal, de l’Espagne et de la France peuvent menacer l’Euro

Les dettes du Portugal, de l’Espagne et de la France peuvent menacer l’Euro

Les évènements tragiques de Toulouse, qui ont endeuillé la France, et la campagne électorale, omni-présente, ne doivent pas masquer les vrais enjeux de cette année 2012. Ces enjeux sont doubles.

  1. Les évènements du Moyen-Orient, sur lesquels nous avons peu de prises, mais dont il faut mesurer les conséquences pour se préparer, soit à des scénarios de stabilité, soit à des scénarios d’embrasement.

  2. La crise financière européenne, qui n’est que partiellement réglée malgré l’apaisement de la faillite grecque.

C’est la crise européenne que nous voudrions analyser ici.

Au niveau de la macroéconomie, seule l’Allemagne apparaît comme le socle dur de l’économie des 27 pays de l’Union : déficit ramené à zéro cette année, surplus commercial de 150 milliards d’euro, emprunts à un taux inférieur à 3 %.

Face au roc berlinois, nous trouvons une Europe du Sud en grande fragilité.

Le Portugal, d’abord, qui se voit noter par les agences de notation BB, double B, comme risque spéculatif et qui doit emprunter sur les marchés internationaux à plus de 10 % ! Cette année, le pays subira une récession de 3 % : une descente au purgatoire. Pour qu’il ne se trouve pas dans la situation d’Athènes, la Banque Centrale Européenne, la B.C.E, devrait intervenir.

L’Espagne ensuite : elle doit faire face à sa crise immobilière, à un chômage massif qui touche 20 % de la population et 40 % des jeunes, à une récession et à un déficit supérieur aux prévisions.

Et la France ? Quelle est sa situation réelle, analysée par Christian Saint Etienne ?

« Elle est en train de devenir le maillon faible de la zone euro. Il faudrait baisser les dépenses publiques de 20 milliards d’euro, chaque année durant trois ans ».

« Les programmes des deux candidats annoncés pour le second tour ne préparent pas l’opinion à cette nécessité ».

« Alors que la relance de l’économie dépend de la volonté des entrepreneurs de rebâtir le site de production France, il est prévu des hausses massives de fiscalité pour punir les riches. On veut développer les entreprises en punissant les entrepreneurs. »

Saint Etienne précise aussi les objectifs du redressement français :

  • Un ensemble de 400 grandes entreprises internationales.

  • Un tissu de 4 000 puissantes entreprises de taille moyenne (ETI).

  • Un maillage de 40 000 PME dynamiques.

Une telle vision des priorités pour les années à venir mériterait de vrais débats électoraux, car cette vision sort des démagogies électorales faisant croire que l’on peut encore distribuer ce que l’on n’a pas produit.

L’euro, garanti par l’Allemagne, a trop longtemps servi de morphine à notre Europe du sud, insouciante. Cette époque est close. Tout est encore possible, si nous acceptons la réalité et si nous savons y faire face, mais le temps nous est compté.

Réclamons la mobilisation des énergies comme la France a su le montrer durant les 30 glorieuses avec, à la fois, la croissance et le plein emploi.

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Comments (6)

  • Anonyme Répondre

    Avant toute chose, il est nécessaire de remotiver les Français et de leur permettre à tous de pouvoir vivre et s’exprimer par un travail correctement rémunéré. Qui a proposé du travail pour tous ?

    Réponse: Personne .

    Il est tout aussi urgent de donner une ”préférence” nationale, dans l’emploi, le logement, les soins et la culture . Qui a proposé ces mesures ?

    Réponse: En partie le Front-National

    Il est tout aussi urgent de donner priorité à nos valeurs de base, notre culture, héritées des celtes, latins,Grecs …et lutter contre ”l’uniformisation” .

    9 mai 2012 à 14 h 00 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ Casey Ryback  ( et à bien d’autres sur ce site de lamentations )

                             " ce sera un pays dont il FAUDRA " SAUVER " l’économie "

    Vous voyez donc comme solutions à ce problème soit une intervention financière ( de la B.C.E. du F.M.I. ou de tout autre structure de "sauvetage" ) soit  une " nationalisation économique " …  hélas nous n’en sommes déjà plus là …  notre économie réelle est un désert ouvert à tous vents ; La véritable solution est qu’il faut remettre en bannière les vraies valeurs ; celles du travail " réel ", de la responsabilité  individuelle et collective , de l’inventivité  et des moyens que celle ci puisse donner des fruits ; en conclusion :

                                       "  Il n’ y a de RICHESSES que d’HOMMES "

    Cessez de vous lamenter , de critiquer , de moquer les petits ENGAGEZ VOUS en POLITIQUE

    8 mai 2012 à 12 h 49 min
  • Casey Ryback Répondre

    Les élections françaises, qu’elles soient législatives ou présidentielles, ont autant d’importance pour l’Europe que les grecques.

    Si notre pays sombre, il sera dans le même état que la Grèce. Ca fera un deuxième pays dont il faudra "sauver" l’économie. (ou plutôt un quatrième avec la Grèce, le Portugal et l’Espagne).

    7 mai 2012 à 15 h 19 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    et si l’important ce jour ce n’était pas la Présidentielle Française mais les Législatives  Grecques ?

    6 mai 2012 à 19 h 02 min
  • ozone Répondre

    Les dettes du Portugal, de l’Espagne et de la France peuvent menacer l’Euro

    Tant mieux

    4 mai 2012 à 21 h 13 min
  • Dubucque Répondre

    Voilà un texte qui aurait dû servir de trame au discours d’un vrai candidat ! Mais on sait depuis Jacques Chirac qu’il n’y a personne en france digne de se présenter ! Alors on a eu des promesses, des mensonges, des carottes et des demain on rase gratisn ! Pôvres de nous ! Cinq ans à tirer l

    4 mai 2012 à 16 h 52 min

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