Les erreurs de la globalisation

Les erreurs de la globalisation

Les dirigeants modernes ont imprudemment, par pure idéologie, ouvert « la boite de Pandore de la globalisation » promettant : « paix, prospérité pour tous », sans trop savoir ce qu’ils faisaient.

Les socialistes vibraient au son de l’« Internationale » ; les libéraux s’en remettaient au culte de « la main invisible » ; les deux étaient dans un déni obstiné des réalités.

L’idée de globalisation n’est pas nouvelle.

Tous les pays s’y sont soumis après de lourds tourments, mais cela leur a pris très longtemps – en fait, toute leur histoire.

De prime abord, il semble raisonnable d’imaginer qu’une appréhension mondiale des difficultés à vaincre pourrait être bénéfique, ne serait-ce qu’en mettant à profit l’effet d’échelle et la possibilité de traiter planétairement un ensemble de problèmes communs.

Mais c’est là présupposer un avenir radieux qui, à y réfléchir, est loin de s’avérer évident si l’on prend en compte les difficultés insurmontables auxquelles nous sommes d’ores et déjà confrontés.

On a de bonnes raisons de penser que se jeter dans la globalisation sans préparation minutieuse nous promet beaucoup d’embûches.

L’histoire du communisme est à cet égard pleine d’enseignements. La création de la communauté européenne aussi.

Toutes les déclarations les plus prometteuses ont tourné à la confusion de ceux qui les faisaient.

Les concepts de libre circulation des biens, des capitaux et des hommes, voire de gestion commune, impliqués dans la globalisation sont censés apporter, au niveau international, des ressources et un bonheur accrus.
C’est certes vrai pour l’infime minorité qui sait toujours mettre à profit les bonnes et les mauvaises occasions et cela pourrait aussi être vrai, à beaucoup plus long terme, pour une minorité élargie, mais sûrement pas avant très longtemps pour la majorité.

Hélas ! Nous vivons dans le court terme et devons nous méfier de tous ceux qui proposent des paradis à horizons fluctuants.

Il ne suffit pas de vouloir l’union, il faut au préalable longuement préparer le terrain, harmoniser les conditions, se projeter dans les possibilités futures, ce qui malheureusement n’a été fait que très sommairement et mal pour l’Union européenne.

Ce défaut de préparation provoquera sans doute sa disparition à plus ou moins long terme, comme autrefois celle de l’Union soviétique et pour les mêmes raisons, si elle ne s’amende pas sérieusement.

Pour réussir quand on s’attelle à une tâche, il faut gagner l’avenir, non seulement sur le présent, mais surtout sur l’avenir insupportable, impropre qui peut découler, si l’on n’y prend garde, du but lui-même.
Il faut être en avance sur ce qui pourrait advenir, et non pas terriblement en retard, comme c’est le plus souvent le cas.

Faute de quoi, un bon objectif peut tourner à la victoire du mal.
À ce propos, il faut se rappeler ce que disait Schopenhauer sur la relation entre le bien et le mal : « Comparez le sentiment de l’animal qui est mangé avec celui qui mange… »

Or, ne l’oublions pas : nous sommes à la place « des animaux mangés » face aux hommes de pouvoir, qui décident trop souvent sans savoir et sans réfléchir !

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Comments (1)

  • DE SOYER Répondre

    Sur ce sujet de la vitesse, lisez mon bouquin “Economie ou socialisme: il faut choisir” aux éditions Godefroy de Bouillon.

    27 novembre 2015 à 18 h 10 min

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