Les Français et le ras-le-bol fiscal

Les Français et le ras-le-bol fiscal

Pierre Moscovici, l’actuel ministre de l’Éco­nomie, a récemment parlé de la grogne fiscale des Français, en parlant de leur « ras-le-bol fiscal ».

Un sondage CSA indique que 84 % d’entre eux pensent qu’ils sont trop imposés. Les Français favorables à la droite le pensent à 94 % et les Français favorables à la gauche le pensent à 70 %, ce qui est très grave pour le gouvernement actuel. Une grosse majorité des électeurs de François Hollande pensent donc aussi qu’ils sont trop imposés.

Il est donc normal que la cote de popularité du Président ait encore baissé de 3 points le mois dernier.

Le système fiscal est d’une ex­trême complexité. Et, au lieu de le simplifier, ce que font tous les pays voisins, le gouvernement et le parlement français unissent leurs efforts pour le rendre chaque jour un peu plus complexe. C’est à l’Élysée que se décide en pratique l’essentiel de notre fiscalité. Le Président, aidé de ses ministres, y décide de nos impôts sous le contrôle des deux chambres.

Le nombre des ministres, des députés et les sénateurs a augmenté. On compte actuellement 577 députés et 348 sénateurs. En outre, de nombreux pouvoirs locaux ont aussi le droit de lever des impôts : communes, communautés de communes, départements et régions lèvent leurs propres impôts

La France est divisée en 36 803 communes. La plus grosse est Paris, avec 2,2 millions d’habitants et une superficie de 165 km2. La plus petite est Cas­telmoron d’Albret située dans la Gironde. Sa surface est de 3,54 hectares (la surface de la place de l’Étoile à Paris) et elle ne compte que 56 habitants. Les maires des villes ont le pouvoir de modifier les impôts. Ils peuvent ainsi attirer des entreprises chez eux ou financer une équipe de football en lui donnant de l’argent. Ils peuvent construire une piscine plus belle que celle du voisin. Comme, le plus souvent, ils dépensent plus qu’ils ne gagnent, copiant en cela le comportement du pouvoir central, ils empruntent de l’argent pour financer leurs dépenses et ce sont les élus suivants qui seront obligés de rembourser les dettes et de payer les intérêts…

Les communautés de communes regroupent autour de la ville principale les communes environnantes. Les communautés de commune perçoivent leurs propres impôts. Elles ne sont, en pratique, que des organismes administratifs sous les ordres du préfet local et ce que décident leurs fonctionnaires n’est pas soumis au contrôle de responsables politiques élus par les administrés.

Les départements et les régions ont, eux aussi, leur propre politique fiscale – éventuellement contradictoire avec celle menée, au nom du gouvernement, par le préfet de département ou le préfet de région…

La France possède ainsi au moins 5 administrations pouvant percevoir des impôts. Le fonctionnement de tous ces centres exige des fonctionnaires ou des élus touchant de hauts revenus, disposant de bâtiments vastes et chauffés, de spécialistes de la fiscalité, de secrétaires, de logements et de voitures de fonctions… Et leur nombre ne fait qu’augmenter au fil des ans. Quand on compare à ce qui se passe en Allemagne, en Suisse ou en Angleterre, on ne peut qu’être persuadé que l’on a beaucoup trop de percepteurs d’impôts en France. On paye ainsi beaucoup trop d’impôts. On comprend le « ras-le-bol fiscal » dont parlait notre ministre de l’Économie…

Partager cette publication

Comments (1)

  • lefebvre Répondre

    Bonne journée à tous amitiés
    La France est sous tutelle son budget n’est plus souverain, ce pouvoir qui accepte tous les dictats de ces maîtres autoproclamés contre la volonté des peuples Cette minorité mondialiste nous vampire en créant dette et intérêts de la dette. Ainsi elle impose sa dictature, celle des taux usuriers et d’une dette virtuelle alimentée par les spéculateurs ces brigands et voleurs qui tente d’investir le temple humanité. Nos judas sont à l’œuvre il va falloir un jour chasser les marchands du temple ; l’humanité entière attend le retour d’un leader providentiel qui détruira le veau d’or

    24 octobre 2013 à 7 h 48 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *