Les mesures gadget de Nicolas Sarkozy pour faire semblant de secourir l’industrie

Les mesures gadget de Nicolas Sarkozy pour faire semblant de secourir l’industrie

Sommes-nous vraiment le dernier pays communiste en Europe ? On serait tenté de le croire, à entendre les propos tenus par le chef de l’Etat, le 5 mars, à Marignane. Nicolas Sarkozy y a fixé au gouvernement l’objectif d’une augmentation de la production industrielle de 25 % en volume d’ici 2015.

Par la magie de quel plan quinquennal ?

Pour expliquer le mauvais état de notre industrie – 600 000 emplois perdus en 10 ans, une balance commerciale déficitaire, une réduction à 15 % de sa part dans le PIB, une multiplication des délocalisations –, le président de la République a notamment mis en cause les 35 heures et le poids excessif des charges sociales françaises.

Puisqu’il est au pouvoir, on pouvait donc s’attendre à ce qu’il annonce la fin des 35 heures et un allègement desdites charges sociales.

Pas du tout ! Tout va s’arranger grâce au « grand emprunt » et à un certain nombre de mesures gadget, de celles dont il a le goût et le secret.

  • Par exemple, 500 millions d’euros de prêts bonifiés « verts » vont être versés aux entreprises qui investissent pour produire « propre ». Les autres se consoleront en pensant que le gouvernement fait du lobbying pour obtenir la mise en place d’une taxe carbone européenne : à défaut, la compétitivité des entreprises françaises sera un peu plus entamée.

  • Autre idée : l’Etat lâchera 300 millions d’euros pour financer la structuration des filières industrielles, nouvelle version des fameux pôles de compétitivité.

  • 200 millions seront consacrés à la mise en place d’une « prime à la relocalisation », ce qui devrait faire hurler de rire tous les industriels délocalisés.

  • Le ministère de l’industrie nommera des administrateurs supplémentaires au sein des entreprises publiques, pour mieux définir leur stratégie… et éviter les délocalisations à l’étranger des usines de groupes à capitaux publics comme Renault !

  • Un livret d’épargne industrie, dont l’idée est empruntée à la CGT, sera proposé aux épargnants d’ici septembre pour attirer les capitaux vers les entreprises françaises.

  • Il va être institué un médiateur de la sous-traitance.

  • Une semaine annuelle de l’industrie va être lancée.

Voilà avec quoi le chef de l’Etat entend redresser l’industrie française ! Le leurre est tellement énorme qu’on ne même pas parler de piège à pigeons : un opérateur employé chez Total, cité par le quotidien gratuit 20 minutes, résume l’opinion général en trois phrases : « Augmenter la production industrielle de 25 %, ça veut dire quoi ? Il faut voir de quel secteur il parle, c’est tellement vague. C’est phrases qu’il lance comme ça. » Du vent.

Ce qui n’est pas du vent, en revanche, c’est le chiffre du chômage, qui vient de tomber : 2,7 chômeurs au dernier trimestre 2009, soit 10 % de la population active.

Jean Pontet

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Comments (9)

  • LE -ROUX Répondre

    Je ne sais pas si la France est le dernier pays communiste d’ Europe, mais je crois que la Nomenklatura financière, politique,intellectuelle et médiatique qui régit le pays à adopter l’idéologie issue du communiste pour faire payer au peuple le fait qu’après 1945 le P.C.F. était un puissant parti en quête du pouvoir.

    Aussi, comme la classe ouvrière avait flirté avec le P.C.F. et bien les Princes qui nous gouvernent ont décidé de diviser pour régner en empilant dans les cités ouvrières les populations de tous les horizons avec les problème majeur qui n’est toujours pas résolu.

    C’ EST UN PEU DU COMMUNISME, mais qui protège les richesses des riches.

     Et le peuple dit de DROITE a cru que leurs valeurs étaient les mêmes que ces Princes de la Finance.

    11 mars 2010 à 20 h 19 min
  • Jean-Pierre Répondre

    Tout ce qu’il réussira à faire, comme d’ailleurs tous nos politocards depuis 40 ans, sera de créer des postes de fonctionnaires inutiles de plus…. jusqu’à l’écroulement de notre système soviétique que je souhaite le plus vite possible.

    10 mars 2010 à 20 h 39 min
  • Marc Répondre

    La critique est tres tres facile.

    Mais quand on est a la tete d’un pays scolerose depuis trente ans, ou aucune reforme valable n’a ete faite, les choses sont completement differentes:

    Comment voulez-vous reformer un pays ou a la moindre occasion on descend dans la rue?
    Comment voulez vous moderniser un pays ou 3 millions de personnes descendent dans la rue pour protester pour la moindre entorse, mais pas une seule pour supporter le gouvernement???

    Je trouve au contraire que Sarkozy agit habilement et avec ruse:
    Il a compris qu’il ne pouvait pas imposer a la Francedes reforme radicale qui seraient facilement bloquee.

    En fait il ‘y va de facon pragmatique en imposant  des reformes moins dures et penibles; mais raisonnables, nombreuses et necessaire dans tous les domaines, entre autres:

    RSA, autonomie des universites,reforme des lycees peines planchers, reforme de la taxe professionnelle, bouclier fiscal,assouplissement des 35 heures, plan de liberalisation de l’econmie etc…

    Et on oublie aussi qu’on a traverser une crise extrement grave unique en 50 ans.

    La france se porte mieux que la plus part des pays industrialiss ou la consommation a  bien resiste ,et ou le plan pour sortir de la crise a ete le moins cher :
     on a 22% de chomeurs en plus alors qu’ailleurs on a 100% en plus voir 150%

    C’est grace a la lucidite d’un gouvernement qui a leve des fond beaucoup moins important que ses voisins et a donne des resultats bien meilleurs.

    Franchement vous connaisseez un seul president Francais qui depuis de Gaule a fait le quart des reformes que Sarkozy a deja fait en deux ans??? un seul?

    le probleme fondamental c’est que nous sommes un peuple d’indecrotables pessimistes, incapables de voir le bon cote des choses ,en se comparant par exemple a nos voisins, et en ayant une ouverture d’esprit plus consequente.

    A notre president je dis:

    Continuez je vous souhaite beaucoup d’energie, et ne vous souciez pas des trop nombreux detracteurs,
    malheuresement chez nous, nul n’est prophete en son pays.

     
    10 mars 2010 à 17 h 08 min
  • Florin Répondre

    françois durand : ‘Si une personne physique désir pouvoir spéculer seule avec plus de cinq cent millions d’euros, elle devrait quitter les pays faisant partie du G20…"

    Mort de rire !!!!

    Mon bon Monsieur, ceux qui "spéculent" dans ce bas-monde, ne sont pas les seules hyper-riches.

    La plus grande partie des mouvements spéculatifs, à l’échelle mondiale, est le fait des fonds de pensions anglo-saxons, plus les fonds souverains (dont une bonne partie appartenant à des pays extérieurs au G20).

    Vous voyez le retraité américain en "super riche" et vous voulez limiter sa liberté de mouvement financière ? Il tomberait des nues, le pauvre : car il ne spécule pas PERSONNELLEMENT, ce sont les gestionnaires des fonds de placement qui le font en son nom.

    Si vous pensez qu’une fortune de plus de 500 millions se gère perso, au coin du feu, Minitel à la main … THINK AGAIN !

    10 mars 2010 à 9 h 49 min
  • Catoneo Répondre

    On est dans le show permanent. Largo al factotum della città !
    M. l’histrion président de la République  augmente à la fois de 25% la production industrielle d’un pays sans usines, relève les digues qui protègent les niais, décide seul que l’Eurogroup sauvera la Grèce et convertit l’OCDE au courant atomique en distribuant des centrales à tous. En 7 jours, comme Dieu.

    9 mars 2010 à 14 h 04 min
  • sauniere Répondre

    Encore et toujours de la poudre aux yeux
    Comment croire de telles fantaisies

    8 mars 2010 à 22 h 01 min
  • HILLENMEYER Répondre

    Sarkozy est un avocat et posséde le talent des bonnimenteurs pour qui l’économie se limite à son portefeuille .

    Mais c’est un désastre voulu par les veaux couchés .

    8 mars 2010 à 21 h 08 min
  • ernewein Répondre

    Nicolas Sarkosy continue à de ne pas faire ce pourquoi il  a été élu: libérer l’économie française que ses prédécesseurs, depuis De Gaulle ont enterrée sous leurs lois et règlements. Il se fiche pas mal du nombre de chômeurs et des difficultés quotidiennes des entrepreneurs français. Ce qui l’intéresse, c’est d’avoir de l’argent à distribuer pour continuer à jouer au potentat. Les fonctionnaires en profitent en ne renonçant jamais a tous leurs avantages acquis, beaucoup de salariés et même de chômeurs croient en profiter car ils encaissent quelques miettes. Le jour où ils seront  nombreux à comprendre qu’on les récompense avec seulement une partie de leur argent, le reste servant à la solde des politiciens, syndicalistes et autres fonctionnaires, les élections prendront une autre tournure.
    Hélas, je ne crois pas que demain soit déjà "le grand soir".

    8 mars 2010 à 18 h 57 min
  • durand francois Répondre

    Le communisme élimine la propriété privée, le libéralisme la cultive mais dans le libéralisme une limite à la propriété privée devrait être mise sur pied pour éviter des crises économiques graves comme celle que nous vivons actuellement car pour être encore plus riche des gens très riche n’hésitent pas a spéculer et a semer la pauvreté chez ceux qui sont moins riche qu’eux.

    Pour limiter le capitalisme, il pourrait être bon que, à l’échelle internationale, par exemple par le G20, il soit interdit à une personne physique de posséder des actions dans des sociétés industrielles ou commerciales ainsi que des propriétés et matériels, hors objets d’arts, ayant une valeur totale supérieure à cinq cents millions d’euros utilisable pour spéculer. Les valeurs des propriétés et matériels destinés à l’usage personnel d’une personne physique ne seraient pas prises en considération, ceci inciterait les personnes riches à dépenser pour leur bien-être. Pour tout ce qui dépasserait la valeur de cinq cent millions d’euros, utilisables pour des spéculations financières,  une personne physique ne devrait avoir que la « nue » propriété et la gestion devrait être faite à 50%, 50% par la personne physique qui a la nue propriété et les autorités de la province où elle est domiciliée.  Si une personne physique désir pouvoir spéculer seule avec plus de cinq cent millions d’euros, elle devrait quitter les pays faisant partie du G20 et aller s’installer dans un pays extérieur au G20 donc un pays en voie de développement.       [email protected]

     

     

    8 mars 2010 à 17 h 51 min

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