Les OGM ou l’obscurantisme français

Les OGM ou l’obscurantisme français

Après l’exception culturelle, voici l’exception culturale. Le conseil d’État vient d’annuler l’arrêté de mars 2012 qui interdisait en France la culture du maïs transgénique, mais Philippe Martin, le nouveau ministre de l’écologie, cherche la parade et déclare que l’État est “d’une hostilité absolue à l’égard de ce qui est génétiquement modifié“. Notons que Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’écologie sous Sarkozy, avait défendu bec et ongles la même position.

Si l’on veut comprendre à quel point cette exception “culturale” est ridicule, il faut prendre conscience qu’il existait l’année dernière dans le monde 170 millions d’hectares cultivés en OGM par 17 millions d’agriculteurs dans 28 pays dont les États-Unis, l’Inde, la Chine, le Brésil, etc. Même Cuba vient de s’y mettre. Il y en avait déjà plus de 100 millions d’hectares il y a six ans, et 1,7 millions d’hectares il y a dix-sept ans! On peut donc dire qu’on a eu tout le loisir d’en mesurer les effets. Or on n’a pas encore noté un seul cas d’intoxication et l’on n’a vu que des conséquences positives sur l’environnement.

Ces plantes nécessitent moins d’eau et d’insecticides. Ainsi le maïs BT permet d’éliminer la pyrale et la sésamie, parasites très virulents, donc de diminuer ou d’éliminer les traitements phytosanitaires, ce qui devrait enchanter les verts. L’utilisation de deux espèces de riz génétiquement modifiés en Chine a permis de réduire de 80% l’utilisation de pesticides, ce qui a eu aussi comme conséquence d’améliorer la santé des agriculteurs.

Pour divers chercheurs de l’Institut National de Recherche Agronomique, il est clair aujourd’hui que les OGM représentent un immense espoir pour les pays pauvres. Norman Borlaug, Docteur en agriculture de l’Université du Minnesota, Prix Nobel de la Paix en 1970, Médaille d’or du Congrès, va plus loin. En 2005 lors d’une conférence sur les biotechnologies, il a déclaré qu’il ne voyait aucun moyen de nourrir la population mondiale à venir sans avoir recours à des céréales génétiquement modifiées. Les OGM croissent mieux dans des conditions de sécheresse ou dans des milieux très humides. Elles permettent de lutter contre les maladies des plantes (responsables de la perte de 30% des récoltes) et de les améliorer de diverses façons. Les paysans paient les semences plus cher, mais ils obtiennent de meilleurs rendements et voient leur pauvreté diminuer.

Beaucoup de gens en France, autour de José Bové et d’ATTAC, expliquent qu’ils ne sont contre les OGM mais voudraient que l’on n’en plante pas tant que l’on n’aura pas établi leur absence de nocivité au moyen de recherches appropriées. On se demande alors pourquoi José Bové et ses nervis ont commencé par le sabotage des installations de recherche. Le 5 juin 1999, ils pénétrèrent par effraction dans une serre du Cirad, organisme public de recherche agronomique. Devant les journalistes convoqués pour l’occasion, la bande procéda à la destruction d’ordinateurs et de milliers de plans de riz, génétiquement modifiés pour améliorer leur résistance à la sécheresse et la salinité. C’est l’université de Cornel, aux USA, qui faisait des travaux sur le même sujet qui a mis au point ce type de riz, un immense progrès pour les pays pauvres.

Les écologistes anti-OGM prétendent aussi que le développement des OGM est fait par des compagnies privées pour accroître leurs profits au détriment du tiers monde. C’est faire preuve d’une ignorance qui confine à la stupidité :

– d’abord parce que beaucoup de découvertes utiles sont faites dans des universités et des instituts de recherche publics.

– ensuite parce que les sociétés privées ont une incitation très forte à ne pas commettre d’erreur sur le plan de l’environnement ou de la santé. Pour elles c’est simplement une question de vie ou de mort.

– enfin parce que si elles fabriquaient des produits qui coûtent plus qu’ils ne rapportent au fermier, fût-il du tiers monde, il ne serait pas assez idiot pour les acheter.

Les ignorants prétendent aussi qu’avec les OGM, les agriculteurs sont obligés d’acheter les semences chaque année. Cela fait rire les agriculteurs, qui ne cultivent que du maïs hybride depuis plus de cinquante ans, et achètent déjà leurs semences chaque année.

Le combat contre les OGM relève de la barbarie et de l’obscurantisme. Il nous rend ridicules dans les autres pays civilisés. Il a fait perdre beaucoup de temps à nos meilleurs chercheurs, dont certains ont préféré partir à l’étranger. Il diminue la compétitivité de notre agriculture et il a fait prendre un retard peut-être irréversible aux semenciers français qui comptaient pourtant parmi les meilleurs du monde.

Jacques de Guenin

 1 Condensé d’un article du même auteur paru dans la revue électronique Enquête et Débat.

 

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Comments (24)

  • JFK Répondre

    Quatre vérités, savez-vous de quoi vous parlez?
    Les ogm n’améliorent pas la productivité et sont incapables de mieux valoriser les intrants, ni l’eau, ni les minéraux, ni d’améliorer la photosynthèse.
    Avez vous une idée du revenu moyen d’un paysan Africain, Indien.., il n’aurait pas les ressources suffisantes pour s’acheter de quoi acheter les semences nécessaires à implanter la surface minimum vitale.
    Les OGM BT sont les seuls à réduire l’usage d’insecticide, le chiffre de 80% ne correspond à aucune réalité, dans le même temps ces agriculteurs utilisent plus d’herbicide, la consommation de pesticides n’a cessé de croître.
    Les multinationales soucieuses de l’environnement c’est un doux rêve, très loin des réalités. Les fermiers que vous mentionnez sont ils assez malins pour ne pas s’empoisonner avec les pesticides, pourquoi le seraient-ils plus en achetant des produits dont ils ne comprennent pas les notices, cas de l’Inde!
    Sur le plan économique, aucun intérêt pour l’agriculteur, aucun pour le consommateur, ces produits ne servent qu’à générer des marges et à financer des scientifiques peu scrupuleux, ce n’est pas vraiment la définition du progrès.

    12 mars 2014 à 12 h 26 min
  • BRENUS Répondre

    En toute modestie je me permets de donner un petit avis sur la question : quel recul avons nous réellement sur les bienfaits – et méfaits -, non pas a court terme, mais a moyen terme de ces manipulations – a ne pas confondre avec la sélection- ? Sommes nous certains de toujours pouvoir maitriser la non prolifération de ces plants transgéniques? Si l’on prend l’exemple des grenouilles en Provence, l’importation d’espèces exogènes a parfois détruit totalement la petite grenouille verte originelle. Vous me direz qu’il faut nous attendre a subir le même sort, mais quand même. S’il faut faire du mais transgénique pour des bio carburants par exemple, cela ne me gêne pas tant qu’il ne s’agit pas de le bouffer et à condition qu’il n’élimine pas le mais “naturel”, sans espoir d’invertion.

    9 septembre 2013 à 20 h 18 min
  • Alexis De Forstrem Répondre

    Avant d’écrire à nouveau un pareil monceau d’aussi outrecuidantes sottises. Contre-vérités grossières commanditées et sans doute prébendées par le lobby OM- je vous invite M. de Guénin à prendre connaissance des positions autrement étayées et argumentées de notre ami Patrice de Plunkett. qu’on en peut raisonnablement pas soupçonner de gauchisme militant
    Pour défendre les OGM, des cathos finissent par taxer de “barbarie, ignorance et stupidité” Benoît XVI, plusieurs cardinaux et de nombreux évêques
    Alors que Monsanto n’est pas catho-compatible, étrange mépris de “super-cathos” envers des positions de… l’Eglise catholique :

    http://plunkett.hautetfort.com/archive/2013/09/05/ogm%C2%A0-quand-des-cathos-taxent-subliminalement-benoit-xvi-et-d.html

    9 septembre 2013 à 0 h 41 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      Puisque la Religion s’immisce ( une fois – c’est le cas de le dire – de plus ) dans un débat sur le blog des ” 4 V² ” et cela en dépit de la Charte de la Laïcité affichée devant les lavabos *** je me permet pour clore le dit débat une citation biblique

      ” Parle à la terre *** et elle t’enseignera ”

      in Livre de Job

      *** j’ai vu cette curiosité républicaine dans une école publique , où l’écolier peut tout en faisant acte d’hygiène pasteurienne lire les grands exemples !

      9 septembre 2013 à 9 h 55 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Pourquoi seulement Monsanto, il y a aussi Syngenta, Bayer pour n’en citer que les plus importants.
    Sans eux une bonne ,moitié du monde serait en train de crever de faim.
    Quand on a le ventre plein il est de bon ton de critiquer l’industrie agrochimique.

    7 septembre 2013 à 9 h 09 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      Hans le problème n’est pas là … toutes les civilisations ont épuisé la terre, l’eau et maintenant l’air et … ont disparue … un seul exemple : c’est seulement 5 % de ce dont la plante a besoin pour VIVRE et SE REPRODUIRE qu’elle trouve dans le sol … pourquoi gaver ce dernier en azote alors que ce sont les feuilles qui métabolisent l’azote de l’air pour les besoins physiologiques de la plante et …. ne parlons pas des pesticides…

      un petit livre, clair, simple et surtout non démagogique pourrait vous éclairer , celui de

      Claude Bourguignon ingénieur agronome et docteur ès sciences ( biologie et biochimie ) qui est un spécialiste de la microbiologie des sols

      Le Sol, La Terre, et Les Champs ”

      aux éditions Sang de la Terre

      l’écologie est chose trop VITALE pour être laissée aux seuls soins ( sociétaux ) d’E.E.L.V. et à l’appétit des semenciers requins

      le fasciste vert

      9 septembre 2013 à 10 h 11 min
  • pelosse Répondre

    Bonjour,

    je comprends que les avis soient mitigés.
    Pourquoi modifier ?
    Pourquoi ne pas faire comme pour l’être humain, chercher des vaccins au lieu de pesticides qui affaiblissent l’auto-
    immunité des plantes ?
    Ah, mais il ne fallait pas quitter la route : modeler à son gré la nature !
    A quand le tour de l’homme O.G.M….parce que cela finira par arriver dans ce monde d’apprentis-sorciers !
    Attention, aux retours de bâton …ou plutôt de baguette imprudemment manupilée !
    Dame Nature qui mérite d’englober tous les noms de tous les Dieux sortis de l’imagination orgueilleuse, débridée et vorace des hommes ne se laissera pas faire !
    Déjà, les O.G.M. n’ont pas de réponse aux tremblements de terre et conséquences, aléas climatiques, même simple nuage de criquets !
    Que l’homme est minuscule entre tout l’infiniment grand et tout l’infiniment petit.
    Qui peut faire preuve d’obscurantisme, une nature plusieurs fois millénaire ou des hommes passant brièvement sur une terre vieillissante trop bonne mère pour ces enfants terribles !

    6 septembre 2013 à 16 h 49 min
  • France Répondre

    Pourquoi n’emmenez-vous pas votre petite famille, femme enceinte et progéniture, prendre des vacances à Fukushima, et se baigner dans les eaux dites contaminées ?

    6 septembre 2013 à 14 h 48 min
  • France Répondre

    Savez-vous que de plus en plus de terres deviennent stériles, mais les femmes aussi ?

    6 septembre 2013 à 14 h 20 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      surtout les hommes !

      9 septembre 2013 à 10 h 12 min
  • un volant Répondre

    Certains agriculteurs se disent modérés en disant qu’ils sont pour les OGM qui permettent de ne pas “mettre 1 gramme de plus … de pesticides et de ne pas augmenter les intrants par tonne produite” et être contre “ceux qui résistent aux herbicides comme le glyphosate”. Je ne vois pas bien la différence, puisque quand on cultive du soja OGM, le glyphosate permet de réduire les doses de pesticides à l’ha!
    En fait la seule différence est que ces “modérés” disent que cela “goinfrerait les firmes phytosanitaires”. Certes, c’est vrai. Mais alors, faisons une comparaison avec nos consommations pétrolières. Cela goinfre les pays arabes qui financent les frères musulmans, et les soudanais qui massacrent le Darfour. A chaque fois que je fais un plein d’essence, j’apporte ma petite obole à ces crimes. Je suis contre!… Mais!!! La vie n’est pas simple. Face au profit, il y a quelque chose de choquant à penser que les uns se goinfrraient (Monsanto) et que les autres seraient incontournables (les arabes). Au bout du compte, je me sens bien moins libre de prendre ou non de l’essence qu’un agriculteur qui est toujours libre d’acheter ou non des OGM.
    Moi, je m’en tiens à la doctrine de l’église sur le profit. Le profit n’est pas un but. A certaines conditions, il n’est pas condamnable. L’Eglise condamne le règne de l’argent, pas l’utilisation de l’argent pour l’homme. Jésus condamnait l’homme “riche pour lui-même”.
    Bref, Benoît XVI, dans “Caritas in veritate” parle à la fois:
    – des « techniques de production agricole… traditionnelles »,
    – et, sans citer le mot d’OGM, des « nouvelles frontières qui sont ouvertes », y compris grâce à l’usage « des techniques de production agricole… innovantes »
    Il ne les condamne pas « à condition que ces dernières, ayant été étudiées attentivement, soient reconnues convenables, respectueuses de l’environnement et attentives aux populations les plus défavorisées »[1]. Une chose est à souligner: la réflexion de Benoit XVI s’inscrit dans un paragraphe consacré au nécessaire « développement agricole des pays les plus pauvres ».

    Que dit l’Eglise des Brevets?
    Est-il condamnable pour un entrepreneur de breveter le fruit de sa recherche, d’en faire un objet de propriété privée ?
    o Propriété privée et brevets
    Il faut regarder les diverses formes de possession privée des biens « comme un prolongement de la liberté humaine ». En effet, dit le “Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise”, en stimulant l’exercice de la responsabilité, « la propriété privée est un élément essentiel d’une politique économique authentiquement sociale et démocratique et la garantie d’un ordre social juste »[2]. Le principe de la destination universelle des biens « ne s’oppose pas au droit de propriété, mais indique la nécessité de le réglementer. En effet, la propriété privée, quelles que soient les formes concrètes des régimes et des normes juridiques relatives à celle-ci, n’est par essence qu’un instrument pour le respect du principe de la destination universelle des biens et, par conséquent, en dernier ressort, non pas une fin mais un moyen »[3].
    Se pose alors la question de l’utilisation des brevets:
    Car si, la propriété privée d’un brevet est légitime, « la destination universelle des biens comporte, pour leur usage, des obligations de la part de leurs propriétaires légitimes ». Quand un brevet arrive à échéance, on peut tout de même réfléchir à la manière, pour un industriel, « de ne pas laisser improductifs les biens possédés, mais de les destiner à l’activité productive, notamment en les confiant à ceux qui ont le désir et les capacités de les faire fructifier »[4].
    Tous ces textes doivent nous inspirer quand on parle des transferts de technologie vers les pays les plus pauvres. Eux aussi ont droit au progrès.
    o Quid du profit tiré d’un brevet ?
    Le “Compendium” ne condamne pas non plus le “profit légitime” tout en cherchant l’équilibre avec le “bien commun”: « Les entrepreneurs et les responsables des organismes publics qui s’occupent de la recherche, de la production et du commerce des produits dérivés des nouvelles biotechnologies doivent tenir compte non seulement du profit légitime, mais aussi du bien commun »[5].
    Pourquoi le profit est-il légitime ? La doctrine sociale de l’Eglise reconnait « la juste fonction du profit, comme premier indicateur du bon fonctionnement de l’entreprise: quand une entreprise génère du profit, cela signifie que les facteurs productifs ont été dûment utilisés »[6].
    Mais, la doctrine sociale de l’Eglise ajoute aussitôt que « cela n’empêche pas d’avoir conscience du fait que le profit n’indique pas toujours que l’entreprise sert correctement la société ».
    Ce sujet, qui se pose bien entendu pour tout type d’activité économique, « devient particulièrement important lorsqu’il s’agit d’activités qui ont à faire avec l’alimentation, la médecine, la protection de la santé et de l’environnement »[7].
    Benoît XVI, dans “Caritas in veritate”, nous appelle à ne pas nous focaliser sur ce qui est secondaire: « Le fait que ces entreprises distribuent ou non leurs bénéfices ou bien qu’elles prennent l’une ou l’autre des formes prévues par les normes juridiques devient secondaire par rapport à leur orientation à concevoir le profit comme un moyen pour parvenir à des objectifs d’humanisation du marché et de la société ». Ce qui compte c’est bien de considérer le profit « comme un instrument pour réaliser des objectifs humains et sociaux »[8].

    6 septembre 2013 à 11 h 18 min
  • gilbert Répondre

    Discours de propagande impressionnant !
    Aucun élément chiffré ou scientifique, juste de la rhétorique.
    Une simple question : pourquoi les paysans indiens (de l’Inde, pas de l’Amérique), se suicident en masse après avoir semé des plantes OGM ? pourquoi le prix des semences OGM est 4 fois plus cher que des non OGM et demande en plus de mettre des herbicides (fongicides & co) très cher qui vont en plus polluer les sols pour longtemps ?
    Pourquoi les tests de toxicité des produits OGM ne se font sur les souris que sur quelques semaines et pas sur 3 générations de souris (ce qui prendrait moins de 2 ans, alors que les OGM existent depuis 10 ans) ?
    Pourquoi les évêques, le pape et certaines ONG critiquent avec force les OGM et que les grandes sociétés semencières dépensent des millions pour faire “avaler” leur produits ? n’y aurait-il que les grands financiers du capital à être philanthrope et penser au bien commun ?
    Oups, j’ai dépassé mon quota de questions ….

    6 septembre 2013 à 9 h 27 min
  • Daniel Répondre

    Stupeur de voir les 4V s’associer à ces puissances financières agrochimiques pseudoscientifiques qui tiennent le même discours depuis 70 ans: leur but est uniquement humanitaire et grace à eux , nous n’allons pas mourir de faim demain. Ils fabriquent de quoi empoisonner la terre mais ceux qui en consomment les produits ne sont pas empoisonnés mais sauvés. Que c’est beau la magie du mensonge quand il rapporte gros!.

    Le problème, c’est que ce sont les mêmes qui encaissent aux 2 bouts de la chaine. Au départ l’agriculture sert à détruire les conditions de la bonne santé par l’introduction en force, obligatoire et subventionnée de la chimie dans la chaine de la vie. L’agriculteur est le premier maillon et le pharmacien s’occupe des conséquences. Dans les 2 cas, argent public par les subventions aux agriculteurs, (subventions réservées à ceux qui font de l’intensif), argent public de la sécurité sociale qui soutient le système médical et les labos! Et ceci a duré des décennies. Coté banque, enrichissement du Crédit Agricole n’acceptant des prêts qu’aux seuls utilisateurs de chimie intensive, engrais et produits de traitement, avec appauvrissement général des agriculteurs malgré beaucoup d’heures de travail. Au final, argent public des subventions et argent public de la sécu transféré vers les labos.
    En arrière plan, maladies professionnelles graves multipliées chez les agriculteurs!.
    Mais beaucoup plus grave… En fait , le plus dangereux, c’est la destruction rapide de la couche d’humus programmée pour renvoyer définitivement sous la dépendance de la chimie.
    Bien sur, cher Jacques de Guénin, ceux qui en ont marre de ces violeurs et de ces criminels sont des “barbares, des idiots”.
    Et vous Jacques de Guénin, je vous parie que vous ne connaissez même pas le sens du mot responsabilité individuelle qu’à l’évidence vous n’avez jamais pratiquée.
    Pratiquez donc votre religion en privé et n’obligez personne à consommer votre m… puisque vous êtes incapables de vous porter responsable des conséquences de vos choix. On ne vous empêche pas d’être votre propre cobaye. Mais sachez que beaucoup d’agriculteurs ne consomment pas les produits intensifs qu’ils vendent et se concoctent des produits plus naturels. Mais ils ne vont pas le chanter aux ayatollahs idiots qui spéculent sur la destruction de la santé des peuples et qui ne penseraient plus qu’à les obliger à y adjoindre leur chimie.

    5 septembre 2013 à 22 h 57 min
  • France Répondre

    Pourquoi écrire sur le monde paysan quand on y connaît rien ?

    5 septembre 2013 à 12 h 56 min
  • Gilook Répondre

    Je partage complètement le point de vue de l’auteur de cet article et je ne suis ni un salarié des entreprises semencières qui commercialisent des OGM, ni un salarié des Instituts de recherche publique qui développent des recherches dans ce domaine.Le débat sur les OGM n’est plus un débat scientifique car on n’a jamais pu démontrer que les semences OGM étaient plus nuisibles que les semences non OGM. C’est devenu un débat politique ou sociétal. Une question que personne ne pose:A qui profite ces critiques sur les OGM si ce n’est au lobby de l’agriculture biologique qui, comme par hasard, finance les associations qui se battent contre les OGM et de manière générale contre l’agriculture qui n’est pas biologique

    5 septembre 2013 à 8 h 30 min
    • Jaures Répondre

      Le lobby de l’agriculture biologique ? Vous plaisantez ou quoi ? Que pèse ce “lobby” (moins de 5% des terres cultivées en France) au regard de multinationales telles Monsanto ?
      Sur les OGM, posez-vous une question simple: en avons nous besoin ?

      5 septembre 2013 à 18 h 30 min
  • Jacques Répondre

    J’ai rarement lu un article aussi ridicule que celui-là ! Si ce n’est pas Monsanto qui l’a écrit, c’est donc son frère !

    Allez, juste une contradiction parmi tant d’autres :

    http://www.actu-environnement.com/ae/news/mais-ogm-bt-resistances-19354.php4

    4 septembre 2013 à 22 h 35 min
  • LELIEVRE Répondre

    Je pense que cet article à charge pour essayer de mettre à mal les écolos, est largement mal documenté et n’est pas l’œuvre d’un expert indépendant en la matière.
    On peut être contre les OGM, avoir de réels arguments sans être nécessairement de gauche. Cela n’a rien à voir.
    En agissant ainsi, vous ne rendez pas bien compte de l’utilisation plus intensive des pesticides et herbicides dans le cas des OGM, contrairement à ce que vous pensez. Un OGM a aussi pour fonction de rendre dépendant la semence à un certain nombre de produits.
    Les expériences menées dans les pays pauvres indiquent que ceux-ci sont dépendants économiquement d’un semencier alors qu’ils utilisaient de la semence fermière.
    Les rendements par OGM ne sont pas meilleurs et en la matière, il ne faut pas se fier aux chiffres partiaux des sociétés spécialisés dans les OGM.
    Il est largement faux de considérer que les OGM soient la solution à un problème de nutrition hypothétique lié à une surpopulation tout à fait théorique.
    En faisant le jeu de quelques industriels, votre article n’apporte pas de preuve impartiale sur le sujet. La barbarie vient du libéralisme qui imposerait la dictature des OGM.

    4 septembre 2013 à 16 h 40 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      je suis de votre avis … la sélection naturelle est à la fois plus complexe et plus sûre dans le … temps que toutes les manipulations “parcellaires” humaines … l’auteur de cet article n’est certainement pas doté d’une intelligence ” holistique ” ; en tout cas il ignore tout de la biodiversité indispensable à l’équilibre biologique pour nous vanter le productivisme et le mondialisme … les clones car il s’agit bien de clones n’ont jamais une vie bien longue ( tout comme les enfants nés de mariages adultérins ou consanguins )

      signé le fasciste … vert

      4 septembre 2013 à 21 h 20 min
  • du plessis Répondre

    L’argument selon lequel la culture des Maïs OGM évite d’utiliser des insecticides ne tient pas: les OGM produisent leurs propres toxines (insecticides) pour détruire la pyrale. Leurs résidus dans la plante et le sol se contrôle en fait moins bien qu’avec une application insecticide.
    Certes les maïs cultivés sont hybrides et l’agriculteur est obligé de passer par un semencier, en revanche d’autres cultures comme le blé sont le plus souvent des variétés pures et donc reproductible sur l’exploitation.

    4 septembre 2013 à 13 h 54 min
  • meunier Répondre

    Quelques arguments contradictoires :
    Les grands semenciers étant en position de force vis à vis des agriculteurs (situation de monopoles, voir le cas de Montsanto faisant tomber un gouvernement africain ayant refusé ses semences), l’argument du privé obligé de bien faire pour survivre ne tient pas.
    La technique de l’ogm en soi n’est ni bonne ni mauvaise. Mais:
    Les recherches ogm sont particulièrement axées sur la production par la plante de produits chimiques comme de l’insecticide. Vu qu’on sait déjà obtenir des plantes plus productives, etc par croisements faits naturellement.
    La production de ce genre de molécules dans des aliments devrait être a minima soumise à étude, sérieuse, sur plusieures décennies, et en environnement clos.
    Il a été prouvé que les gènes introduits sont transmis à d’autres espèces, sur de grandes distances. En voulant bien faire, on peut déclencher un effet boule de neige non maîtrisé.
    L’ogm participe de la logique de rentabilité des semenciers, qui restreignent le nombre de semences/cultures disponibles sur le marché. Cela pose de nombreux problèmes : fin de l’autonomie des cultivateurs locaux, critique en afrique, où contrairement à ce que vous dites, le phénomène de rachat annuel des semences est récent et ruineux pour les paysans. La monoculture est de plus suicidaire, d’une part, parcequ’elle nie la diversité des terrains locaux, ravageant les sols, et de plus, elle augmente de façon exponentielle notre exposition aux ravageurs, faisant risquer la famine à certaine régions ultra sensibles.
    Enfin, j’insiste : on ne maîtrise pas l’évolution du caractère ajouté dans le génotype d’une plante, sur le long terme. Il est certain que la plante profitera de ce caractère pour évoluer. Le caractère pouvant être totalement innocent pourrait dégénérer, comme certaine espèce devenue allergène après manipulation génétique.
    Effectivement, le discours des ‘écolos’ sur ce sujet est très souvent contre productif et incohérent, pour autant, le sujet des ogm reste un terrain ultra miné. Quand on voit ce que des paysans français lettrés on fait pendant 50 ans, lorsqu’on a commencé à utiliser les engrais de façon industrielle, brûlant certains sols pour des décennies, on ne peut que s’inquiéter des dérives potentielles dues à l’utilisation des techniques ogm.
    Le problème de la diversité des semences n’étant pas uniquement dû aux ogm, mais l’ogm en étant un facteur non négligeable.

    4 septembre 2013 à 12 h 44 min
  • laborde Répondre

    Bonjour,

    Cet article est lamentable et ne fait que reprendre le tissu de mensonge des grands semenciers, qui cherchent à vendre par tous les moyens des graines génétiquement modifiées. C’est vraiment triste de trouver ici ces pseudos arguments.

    Comme si la nature avait attendue ces derniers pour produire du vivant de qualité et qui “résisterait” aux maladies.

    L’argument de la santé des agriculteurs ne tient pas. A savoir que ça n’est pas l’introduction des OGM qui améliorera leur santé mais la suppression des pesticides. De plus ceux qui fabriquent les pesticides et les OGM sont les mêmes.

    L’argument de la résistance aux maladies est le plus gros mensonges. Les maladies ont été introduite en masse par l’agriculture moderne, en détruisant l’écosystème naturel. Ça n’est pas en introduisant des semences de laboratoires que nous résoudrons le problème. La vente de semence et le brevetage du vivant est le but recherché.

    Enfin, traiter “d’ignorants” les personnes qui défendent l’idée qu’il est anormal que les agriculteurs soient obligés d’acheter des semences chaque année est odieux. Sous prétexte qu’ils le feraient déjà ! C’est justement là le problème principal. Vous êtes parfaitement ignorant des vrais problèmes de l’agriculture mondialisée.

    Enfin, il est dommage que sous prétexte que cette interdiction soit aujourd’hui défendue par un gouvernement de gauche idiot, il faut qu’elle soit suspecte.

    Vous défendez de vrais valeurs sociétales sur ce site, et vous tombez dans le panneau de la solution de l’éprouvette contre la nature. Vous êtes ici schizophrène. La vision entière du respect de l’homme passe aussi et peut être avant tout par la base de sa nourriture, à savoir les semences.

    Rassurez-vous, la création et la connaissance de la nature a prévu la lutte contre la maladie, la nourriture pour tous, et la santé des agriculteurs.

    A bientôt.

    4 septembre 2013 à 11 h 25 min
    • Jean Répondre

      Merci pour cette réponse. Il serait trop long de citer les articles nombreux qui montrent les effets néfastes des cultures OGM aussi bien sur l’environnement que sur l’homme, dans le monde. Voir le site naturalnews par exemple.

      Ensuite, pour ce qui est de la nourriture, commençons par arrêter de gaspiller et partager, au lieu de nous gaver au point d’en tomber malade, et tout le monde mangera à sa faim. Des millions de tonnes de nourriture jetée chaque année… pendant ce temps 300 enfants qui meurent de faim chaque heure du jour, et des milliardaires qui se multiplient, plus de 1200 cette année. Commençons par payer aux travailleurs des pays pauvres un juste salaire au lieu de nous enrichir sur leur dos et de les priver ainsi d’une vie digne.

      4 septembre 2013 à 13 h 58 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      Certainement ! Les ” 4 V² “, pour être crédibles c’est à dire rester “politiquement indépendantes”, devraient se dispenser de … “semer”… le mensonge des semenciers …( je pense aussi à un autre journaliste qui sévit avec un bel aplomb dans ses colonnes ) … il y a bien d’autres grains à moudre que ces ineptes certitudes économiques ou politiques

      4 septembre 2013 à 21 h 28 min

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