Les parachutes dorés des footballeurs

Les parachutes dorés des footballeurs

Les médias avaient été informés que certains groupes de « jeunes » avaient l’intention de siffler la Marseillaise lors du match amical France-Tunisie. Très probablement, les responsables politiques devaient être aussi au courant de cette intention. Aujourd’hui, même un match de football amical mobilise à la télévision des millions de spectateurs. Siffler la Marseillaise a donc immédiatement un immense retentissement médiatique. Les « jeunes » ont parfaitement atteint leur but.

Ont-ils sifflé pour humilier l’ancien pays colonisateur ? Pour indiquer aux Français que le chômage touche particulièrement les Français d’origine tunisienne ? Ou simplement pour faire un coup médiatique, pour entendre parler d’eux en ouvrant leur poste de télévision ?

Il est impossible de répondre à ces trois questions et à beaucoup d’autres que l’on pourrait se poser.

Mais il est intéressant de rappeler à cette occasion un fait bassement matériel : les gentils joueurs de football ont des revenus bien supérieurs à ceux des « vilains patrons ».
Ces revenus sont même si importants que la plupart des membres de l’équipe de France ont leur domicile fiscal non pas en France où les gros revenus sont très imposés, mais dans des pays qui les imposent beaucoup moins. Pratiquement personne ne se scandalise de ces très gros revenus et de leur délocalisation fiscale à l’étranger. Et quand l’équipe de France se fait battre, personne ne réclame la diminution des revenus de ses membres.

On peut assimiler les 40 patrons des entreprises françaises les plus capitalisées en bourse (les entreprises du CAC 40) aux 22 joueurs de l’équipe nationale française. Les candidats joueurs de football négocient avec les responsables du club avant d’accepter leur embauche (prix d’achat, salaires, indemnité de départ…). Les candidats patrons négocient de la même façon avec le conseil d’administration de l’entreprise (salaire, intéressement, indemnité de départ…).

Plus les membres du club de football ou du conseil d’administration estiment importante la valeur du candidat, plus les différentes indemnités et les salaires sont élevés.

Comme la fiscalité touchant les entreprises françaises est très forte, pratiquement toutes les entreprises du CAC 40 ont délocalisé une partie plus ou moins importante de leur activité à l’étranger. En agissant ainsi, elles continuent à faire des bénéfices, ce qui est indispensable. Mais, pour y arriver, ferment certaines usines installées en France, ce qui donne du chômage.

Les PME françaises subissent encore bien plus le poids de la fiscalité nationale. L’immense majorité d’entre elles n’a plus les moyens financiers de se payer les services des conseillers juridiques et fiscaux nécessaires pour effectuer correctement la moindre délocalisation. Elles sont souvent obligées de déposer leur bilan. Leurs patrons se retrouvent alors au chômage avec bien souvent des dettes en prime. Ou elles végètent et n’arrivent pas à grandir. Mais certaines PME peuvent tout de même devenir de petites multinationales dynamiques. Leurs patrons, propriétaires le plus souvent, mettent dans leurs poche un bon paquet d’euros quand ils arrivent à les vendre.

Les revenus d’un joueur de football dont l’équipe perd ne sont jamais critiqués par qui que ce soit. Par contre, les revenus d’un patron sont toujours critiqués.
Car ce qu’il gagne quand son entreprise marche bien, il l’a pris à ses salariés. Si, finalement, son entreprise dépose le bilan, ses indemnités de départ deviennent un affreux « parachute doré » qu’il a « volé » aux « travailleurs ».

Nous trouvons donc normal que le joueur de foot qui nous donne une petite joie ait de très gros revenus, même si son équipe perd. Et nous trouvons scandaleux de donner de gros revenus à celui qui consacre son temps à augmenter notre pouvoir d’achat et à créer des emplois, quand son entreprise perd. Aujourd’hui, en France, les joies du cirque passent avant le pain. Curieux, non ?

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Comments (18)

  • alf007 Répondre

    Les sifflets sont le résultat du slogan " l’immigration une chance pour la France. On prend les gens pour des imbéciles, le plus dur reste a venir brave gens.

    30 octobre 2008 à 10 h 39 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    pour Vitruve

    Je me suis donné la peine de suivre votre conseil:

    a) Les affirmations contre les joueurs

    Tout ceci est parfaitement faux. (qu’est ce qui est faux?)

    La quasi totalité, hormis les supporters décérébrés, de la population est outrée par les salaires indécents de certains joueurs. (lesquels?)

    b) La relativisation de ces affirmations

    Cela dit, les joueurs de foot n’ont rien à voir avec les patrons. (pourquoi donc?)

    Les explications sur b)

    On estime la fortune de Zidane à, environ 150 millions d’euros. Or, il fut l’une des personnalités les plus adulées, médiatiques et titrées de l’histoire du foot mondial." (donc il est pardonné?)

     

    Au total le bilan de Jaures est en faveur des joueurs de foot. Les patrons, qui au départ n’avaient rien à cirer avec ce match de foot sont les villains. cqfd!

    30 octobre 2008 à 6 h 49 min
  • siniq Répondre

    Parlez vous de ma petite personne, cher latiniste  et si c’est le cas gardez donc votre sermons et vos misérables remarques pour vous même.

    Connaissant très bien la dialectoque du camarade Jaures , Zidane n’est qu’ ici un leurre pour mieux attraper l’ idiot et cela semble fonctionner à merveille.

    29 octobre 2008 à 20 h 51 min
  • VITRUVE Répondre

    AVE

    Si même sur ce site ( français,je pense, non?) les intervenants ne comprennent pas ce qui est écrit en bon Français châtié, je me sens dans le droit d’intervenir et de soutenir, une fois n’est pas coutume, notre Jaurès qui , relisez -le comme à l’école, pour certains avec le doigt, cela s’impose, s’en prend autant à Zidane qu’aux autres décérébrés qui constituent le gros des supporters. La haine du socialisme conduirait-elle  à la cécité et refuserait-elle tout bon sens à l’Autre? 

    VALETE 

    29 octobre 2008 à 17 h 35 min
  • Sharkey Répondre

    Siniq

    c’est malheureusement vrai, on aurait quelques bonnes leçons a prendre des américains, notemment les deux premiers amendements de la constitution des Etats-Unis qui prouvent tout simplement qu’ils en ont et que les dirigents font confiance a leur peuple.On est loin des pitoyables raclures d’énarques socialisant français qui ne pensent qu’a leur lamentable carriere et aux prochaines échéances éléctorales.On finira par en crever d’etre dirigés par de tels dégénérés.

    28 octobre 2008 à 22 h 35 min
  • Drakkar Répondre

    JCT dit : "faire savoir à tous les responsables de ces manifestations déplacées   – en édictant la Loi idoine – que tout manifestant d’origine étrangère ayant bafoué la Marseillaise et/ou le drapeau tricolore ferait aussitôt l’objet d’une reconduite à la frontière. Y compris les "bi-nationaux" qui, par ce genre de conduite, montrent qu’entre la FRANCE qui les accueille et leur pays d’origine que la FRANCE accueille, ils ont choisi définitivement leur patrie."

    On est au coeur du problème : la patrie.

    Alors, dehors de chez nous s’ils expriment qu’ils n’y sont pas bien. C’est le cas.
    Plus de bi-nationaux. Suppression de la double nationalité, sans exception.
    Suppression du droit du sol.

    Ah bien sûr, pour ça il faudrait un gouvernement de droite avec des vrais morceaux de patriote dedans, pas de la compote de socialo…

    Une chose est garantie, à mon avis, le prochain match francarabia contre islamland donnera le même résultat par provocation.

    On parie ?

    28 octobre 2008 à 18 h 30 min
  • siniq Répondre

    Jaures

    Pourquoi ne suis pas étonné par votre attitude, le comportement habituel des socialistes et des gauchistes .

    "Tout ceci est parfaitement faux. La quasi totalité, hormis les supporters décérébrés, de la population est outrée par les salaires indécents de certains joueurs. Cela dit, les joueurs de foot n’ont rien à voir avec les patrons. On estime la fortune de Zidane à, environ 150 millions d’euros. Or, il fut l’une des personnalités les plus adulées, médiatiques et titrées de l’histoire du foot mondial."

    Voici votre commentaire, vous pardonnez donc à des gens comme Zidane et confréres leurs fortunes insolantes et leurs salaires mirobolants, et vous êtes prêt à guillotiner les patrons qui parfois travaille deux fois plus que vous ou tout autre soit disant délégué syndical.

    De la mauvaise foi, c’est simplement de la mauvaise foi, vos héros socialistes ne sont que des pretidigitateurs comme l’ acteul occupant de l’ Elysée.

    Ils tondent les moutons que nous somme depuis leur plus tendre enfance et ils trouvent des idiots utiles pour les soutenir dans cette optique, exemple nous avons plus d’ hommes politiques que les Etats Unis pourtant 5 fois plus peuplé que ce petit pays.

    28 octobre 2008 à 14 h 07 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<Pour le reste, indigne de réponse>>

    Cher Jaures, donnez-vous la peine de répondre à Iniq car ses remarques sur les socialistes ne sont pas sans fondement et je les partage. Le fait de choisir les questions de vos détracteurs auxquelles vous voulez bien répondre n’est pas fair-play, mais fait partie de la panoplie dialectique socialiste.

    Le fait que les patrons d’entreprise mouillent leur maillot serait-il indigne d’une réponse? Il est vrai que dans les organisations soit-disant humanitaitres on ne doit pas s’arracher la peau des fesses.

    27 octobre 2008 à 22 h 51 min
  • Jaures Répondre

    Cher Siniq, donnez-vous la peine de relire mon post qui, sur les footballeurs, dit le contraire de ce que vous en rapportez.

    Pour le reste, indigne de réponse.

    27 octobre 2008 à 17 h 59 min
  • siniq Répondre

    notre tartuffe socialisant préfrere que des manchots tapant dans un ballon soient surpayés , il faut bien amuser la plébe et pendant ce temps ces idoles politiques envoient leurs enfants dans des écoles privées , font de la politique de pére en fils et n’ ont jamais rien produit de leurs mains sinon des lois souvent inutiles.

    Être socialistes pardonne de tout et donne le droit à des parachutes en or vomme  terminé au Sénat tel ce gros donneur de leçon de Mélanchon.Nourris, logés et blanchis par la république, ne renonceront jamais à leurs prérogatives qu’ ils soient de droite ou de gauche.

    Les patrons d’ entreprise mouillent leurs maillots sauf les patrons d’ entreprise piblique qui sont tranférés dans d’ autres entreprises publiques plus lucratives quelques soient les résultats obtenus.Des parachutes en or pour ces énarques.

    Alors Jaures, vous êtes toujours socialiste et étatiste.

    26 octobre 2008 à 17 h 47 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    "Les-4-Vérités"    – 25 10 08

    Les médias savaient que la Marseillaise allait être sifflée, nous rappelle fort justement Bernard TREMEAU. Mais aussi les Pouvoirs Publics. Et même les gens qui savent tout simplement réfléchir …

    De toute façon, après les sifflets contre l’hymne national, lors de la rencontre FRANCE-ALGERIE (où, de surcroît le drapeau tricolore avait été foulé aux pieds, et des drapeaux algériens déployés après que la pelouse eût été envahie AVANT la fin du match), et lors de la rencontre FRANCE-MAROC, JAMAIS DEUX SANS TROIS, il était à prévoir que d’autres Maghrébins, tunisiens ou d’origine tunisienne ceux-là, ne voudraient pas être en reste avec leurs soeurs et leurs "frères".

    Et cette rencontre amicale entre la France et la Tunisie aura tenu de l’odieux et du grotesque :

        – l’odieux : celui de voir des néos-français (qui, comme les immigrés de jadis, devraient avoir, plus que d’autres, l’amour de leur nouvelle patrie) ou des Tunisiens qui sont accueillis en France patfopis depuis des années,  afficher le mépris (sinon la haine) qu’ils ont pour le pays-hôte.

        – le grotesque : de voir les réactions d’après match. Celles, particulièrement de Nicolas SARKÖZY, de Roselyne BACHELOT et de Bernard LAPORTE. Notamment lorsque le premier a convoqué le président de la FFA, Jean-Pierre ESCALETTES pour lui "remonter les bretelles" comme si la Fédération Française de Fooball était responsable de l’ordre, un ordre que l’Eta est incapable de faire régner dans nos banlieues, dans nos écoles, et même dans nos villes !  Comme si, surtout, la "3-F" avait eu la charge d’éduquer tous ces trubliions.

    Il y a un mal profond dans notre pays qui s’affiche particulièrement dans nos stades. C’est que tant l’EDUCATION NATIONALE que les familles ont été incapables, la première, d’apprendre aux enfants (pas seulement à ceux qui sont d’origine étrangère !) l’amour de la France, de son Histoire, de ses valeurs, de ses moeurs et de ses coutumes, bref de les assimiler, pas même de ls intégrer, et les secondes, tout simplement, d’éduquer leurs enfants.

    La seule réaction qu’aurait dû avoir le Gouvernement aurait été non pas de suspendre ou d’interrompre (1) les matches faisant l’objet de telles insultes à notre hymne ou à notre drapeau, mais de faire savoir à tous les responsables de ces manifestations déplacées   – en édictant la Loi idoine – que tout manifestant d’origine étrangère ayant bafoué la Marseillaise et/ou le drapeau tricolore ferait aussitôt l’objet d’une reconduite à la frontière. Y compris les "bi-nationaux" qui, par ce genre de conduite, montrent qu’entre la FRANCE qui les accueille et leur pays d’origine que la FRANCE accueille, ils ont choisi définitivement leur patrie. Qui se souvient que, lorsque Nicolas SARKÖZY était en campagne, il avait "emprunté" au Front National le "LA FRANCE, AIMEZ-LA, OU QUITTEZ-LA". Je crains qu’en accédant à la Présidence de la République, il se soit contenté "d’emprunter" les électrices et les électeurs du FRONT NATIONAL !

       Bon dimanche à toutes et à tous, cordialement, Jean-Claude THIALET

    (1)  oubliant, ou faisant semblant d’ignore primo, qu’une telle décision, n’appartient qu’à l’arbitre et aux instances de la FiFa; secundo, que faire évacuer un stade avec quelques dizaines de milliers de personnes (parmi lesquels les excités qui auront sifllé) est une gageure qui pourrait provoquer de la bousculade et des victimes parmi des spectateurs (dont de jeunes enfants) pacifiques, et, surtout, une émeute avec jets de pierres, de bouteilles, etc. suivie d’incendie de voitures, de saccage de magasins, etc. que la Police, faute de moyens, faute, surtout d’instructions adéquates, s’avèrent désormais incapable de maîtriser !

    25 octobre 2008 à 21 h 54 min
  • Drakkar Répondre

    Il y a une différence fondamentale entre un patron créateur d’entreprise, propriétaire de sa société, engagé financièrement et risquant sa fortune et les hauts fonctionnaires nommé, placés à la tête d’entreprises, ne risquant rien et surtout pas leur propre fortune ni leurs biens.

    Il apparaît que le second type semble majoritaire en France en ce qui concerne les grandes sociétés.

    Pour le premier type, on lui demande de faire en sorte que son entreprise dure, avec tous les tenant set les aboutissants de cette règle. A partir de là, ce qu’il gagne ne regarde que lui.

    Je préfère – et de loin – Bill Gates à Bernard Tapie.

    Quant au foot, il ne s’agit que des jeux du stade pris au sens pré-civilisationnel. Je n’en aurais rien à foot si cette maladie ne recevait AUCUN Euro pris dans la poche des con-tribuables. Une fois cela réglé, on peut autoriser le port d’armes pour les supporters dans le stade, ça m’est complètement équilatéral !

    25 octobre 2008 à 14 h 30 min
  • Jaures Répondre

    Je suis chaque fois assez surpris quand on analyse le comportement de supporters de foot pour en tirer des conséquences sociologiques générales.

    Quoi ! Qui peut se sentir représenté par des supporters de foot ? Des gens qui hurlent des insanités, chantent des refrains béliqueux pétris de vulgarités nauséeuses, poussent des cris de singe quand un joueur de couleur touche le ballon, déploient des banderoles aux slogans injurieux et racistes. Et je passe sur les saluts nazis, les bagarres, les destructions de voitures "mal immatriculées, …

    Qui ici peut accepter que, devant ce comprtement constaté chaque week end, on accepte de tirer des conclusions définitives sur le peuple français, vous et moi ? Et si on ne l’accepte pas pour nous, pourquoi le faire pour les autres ?

    25 octobre 2008 à 10 h 29 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Sifflets et foot:

    Pour éviter ce genre de désagrément il suffit de ne plus inviter ces équipes pour des matchs de toute façon (in)amicaux. Quand on sait à qui on a à faire, on sait à quoi s’attendre.. Faire ensuite évacuer un stade plein comme le suggère Sarko relève de l’inconscience complète.

    150 millions d’€ pour un joueur de foot est tout simplement indécent quand on voit des scientifiques de renom qui se dépatouillent avec des salaires de misère. Il faudrait taxer ces joueurs sévèrement et encadrer leurs revenus pour une meilleure justice sociale, n’est-ce pas Jaures? De tout façon c’est de l’argent volé aux pauvres qui n’ont plus que le foot pour se consoler de leur infortune.

    23 octobre 2008 à 21 h 37 min
  • grutjack Répondre

    Un salaire de plusieurs millions d’euros est aussi scandaleux pour un joueur de football que pour un dirigeant d’entreprise. En aucune façon. l’un ne peut excuser l’autre. La seule différence, c’est qu’une rétribution aussi faramineuse est encore plus difficile à justifier dans le cas d’un sportif. Donner des millions à un type pour qu’il passe ses journées à taper sur un ballon, même avec beaucoup de virtuosité, cela paraît plutôt farfelu. Mais cela fait partie d’un phénomène étrange que nous a légué le XXe siècle : la frénésie du sport. Cela me donne l’occasion d’aborder un sujet quelque peu tabou. Alors que le sport occupe des sections entières des journaux et hante les écrans de télévision, on éprouve une étrange pudeur à s’interroger sur sa signification.
    Personne ne conteste les avantages de l’activité physique, surtout à une époque où le travail manuel dépérit et où la plupart des gens exercent une profession sédentaire. Malheureusement, ce n’est pas la pratique du sport, mais son spectacle qui a connu un développement extraordinaire. De nos jours, le Français moyen fait un peu de sport dans sa jeunesse, mais à partir de 25 ans, il se remue de moins en moins, ne quitte plus guère sa voiture et a tendance à l’ embonpoint. Toutefois, il consacre une grande partie de ses loisirs à regarder du football ou du tennis à la télévision, ou encore n’hésite pas à dépenser beaucoup d’argent pour assister aux matches proprement dits.
    Pourquoi cette frénésie du spectacle du sport ? Pourquoi se passionner pour des événements qui, finalement, n’ont aucune importance ? Qu’est-ce que cela change à notre existence si Lance Armstrong a gagné six ou sept fois le tour de France ? Certes, chacun a des faiblesses, des goûts un peu bizarres et passe beaucoup de temps à des futilités. Mais ce qui frappe dans le sport, c’est l’extraordinaire encouragement qui lui est donné par les autorités, les sommes invraisemblables qui y sont investies. Je n’ai pas vraiment d’explication , mais j’avancerai une hypothèse. Ne serait-ce pas un effet secondaire de la marche de la démocratie moderne vers une égalité de plus en plus poussée, tendance qui va totalement à l’encontre des lois naturelles et des désirs profonds de l’être humain ? Le sport offre une compensation à cette frustration généralisée. Il n’y est question que de classement, de domination de la masse par des super-champions ; tout individu sur un stade ou dans une piscine est invité à se surpasser , à aller à la limite de ses possibilités. Tout cela contredit l’Evangile démocratique qui, dans la vie courante, nous invite à oublier nos différences, même à nier leur existence. Le sportif qui arrive premier ou qui bat un record reçoit une douce compensation en la matière : il n’est plus un numéro dans la foule. Une compensation peut être imaginaire : le "sportif en chambre" s’identifie au héros du jour et rêve à un monde différent où il serait le plus fort, le plus rapide, le plus musclé…

    23 octobre 2008 à 17 h 30 min
  • preulx Répondre

    @ Heff :

    Ce même Dominique Reynié était en admiration devant "l’esprit fraternel" de la racaille en banlieue parisienne, ce que moi je qualifierais plutôt de mentalité tribale pré-civilisationnelle. Encore un bien-pensant bobo qu’on ne devrait même pas citer sur ce site.

    23 octobre 2008 à 10 h 50 min
  • HEFF Répondre

    Mercredi 15 octobre dans l’émission «C dans l’air» (France 5), Dominique Reynié, professeur à Sciences Po, à propos du match France-Tunisie :   

     "Ces jeunes qui sifflent, c’est un peu pénible pour nous, mais moi je dirais qu’ils font de la politique. Et ça, c’est plutôt bon signe !"

    22 octobre 2008 à 18 h 59 min
  • Jaures Répondre

    Tout ceci est parfaitement faux. La quasi totalité, hormis les supporters décérébrés, de la population est outrée par les salaires indécents de certains joueurs. Cela dit, les joueurs de foot n’ont rien à voir avec les patrons. On estime la fortune de Zidane à, environ 150 millions d’euros. Or, il fut l’une des personnalités les plus adulées, médiatiques et titrées de l’histoire du foot mondial. Maintenant, comparez aux plus grandes fortunes du CAC 40. Vous ètes loin du compte.

    Par ailleurs, on constate que les salaires des patrons n’ont souvent pas grand chose à voir avec leurs performances: le PDG de Peugeot émarge à 5600€…par jour. Les résultats de l’entreprise justifient-ils ce salaire absurde ? Evidemment non. Les grands patrons sont dans un cénacle, "un milieu autorisé" comme disait Coluche, au sein duquel, d’un conseil d’administration à l’autre, ils s’octroient des avantages en se renvoyant l’ascenseur en se riant chaque jour des performances de leur entreprise.

    Les footballeurs ont bon dos et sont constamment utilisés par les medias pour justifier l’injustifiable.

    22 octobre 2008 à 13 h 00 min

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