Les partis français et l’utilité de la finance

Les partis français et l’utilité de la finance

Les positions politiques et économiques des divers partis français semblent éloignées les unes des autres.

Si on les regarde de près, on no­te, cependant, d’étranges similitudes. Nombre de thèses du Front national sont désormais très proches de celles développées par la gauche du PS, tendance Chevènement – ce qui n’est pas un hasard, puisque Florian Philippot, bras droit de Marine Le Pen, vient de cette mouvance.

Des proximités existent aussi entre une part du programme du FN et celui du Front de gauche, pour les mêmes raisons.

Le Parti socialiste français tente d’évoluer vers la social-démocratie, mais ne l’assume pas, et reste encore très marqué par des idées marxistes.

L’UMP ne fait quasiment aucun travail intellectuel et oscille en­tre des positions social-démocrates modérées et des tentations dirigistes destinées à séduire l’électorat du FN, en vue d’hypothétiques rapprochements ultérieurs.

Les différences se portent dès lors sur des questions de société telles le mariage homosexuel, ou sur d’autres sujets tels l’immigration, l’islam, l’Europe…

Une quasi-unanimité semble exister sur un point : la finance est une activité dangereuse, qu’il faut endiguer, circonscrire, limiter. Elle peut même, du Front de gauche au Front national, être considérée comme diabolique, et comme menant les économies à leur perte en en soustrayant des capitaux qui seraient plus utiles ailleurs.

Une situation difficile implique qu’on prenne des boucs émissaires et qu’on déverse sur eux bile et imprécations. Et la finance est le bouc émissaire idéal : elle est une activité mystérieuse, complexe, où des gens gagnent de l’argent avec de l’argent et peuvent, dit-on, par des décisions arbitraires, imposer leurs diktats à des entreprises et à des pays entiers. Ces gens, qui plus est, n’ont pas de patrie et sont donc des « agents de la mondialisation néo-libérale » (version Front de gauche) ou du « mondialisme » (version Front national).

Il importe, en ces conditions et face aux imprécations, de rappeler quelques aspects utiles : la finance repose sur la spéculation, qui est une activité intellectuelle essentielle, puisqu’elle est au cœur même de la philosophie. La spéculation consiste à évaluer, à soupeser les potentialités et les probabilités, à équilibrer certitudes et incertitudes. Or, la finance fait exactement cela : elle évalue, soupèse, équilibre, raisonne en termes de potentialités et probabilités, certitudes et incertitudes. Elle s’est particulièrement développée ces dernières années parce que nous sommes dans une ère de mondialisation accélérée et de dématérialisation de la monnaie, de la valeur et des flux financiers, grâce à internet.

Elle est plus que jamais, comme l’a écrit Frederic Mishkin, que je cite dans mon livre « La septième dimension », le « cerveau de l’économie ».

Les financiers peuvent se tromper, cela arrive, mais les erreurs graves qui leur sont souvent attribuées viennent en général des gouvernements et des banques centrales.

C’est ce qui s’est passé au cours des années qui ont conduit à la crise de 2007-2008, dont nous ne sommes pas pleinement sortis.

Le « cerveau de l’économie », pour faire ce qu’il fait, traite des informations et, si les informations sont faussées, il fonctionne mal : les « subprimes » américains ont été un facteur grave de dysfonctionnement.

Ce qui doit être écarté, ce n’est pas la finance, mais les interventions des gouvernements et des banques centrales qui, en jouant artificiellement sur les taux d’intérêt, ou en obligeant des banques à adopter des comportements qu’elles n’adopteraient pas sans cela, faussent les informations, ce qui a des conséquences en chaîne.

Sans la finance, pas d’optimisation des risques et des investissements, pas d’évaluation des politiques économiques et de la pertinence des investissements, et le risque dès lors démultiplié que nous soyons tous beaucoup plus pauvres. Cela, aucun parti politique français ne le dit, bien sûr. Quand la France sortira-t-elle des archaïsmes mentaux venus d’une ère révolue ? Pas dans l’immédiat, je le crains.

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Comments (26)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    Considérant que, comme au poker, il faut avoir une bonne main,@ Jaurès va sans doute adhérer à ” Nouvelle Donne ” la nouvelle baguette magique de Fée Socialiste

    28 novembre 2013 à 13 h 57 min
  • DESOYER Répondre

    Pour la crise des subprimes, la responsabilité vient bien de l’Etat américain, notamment de Carter, Clinton et Greenspan, et non pas des banques. Les banques n’ont fait qu’emboîter le pas.

    27 novembre 2013 à 18 h 28 min
    • Jaures Répondre

      Je rappelle qu’entre les présidents que vous citez (en dehors de Greenspan), il y eut Reagan (8 ans), Bush père (4 ans) et Bush fils (8 ans). Si l’Etat a la moindre responsabilité dans la crise des subprimes (ce qui est discutable), pourquoi seuls les présidents démocrates seraient-ils coupables ?

      27 novembre 2013 à 19 h 22 min
      • Bryan Travis Répondre

        Le CRA est reste lettre morte lors des administrations Reagan et Bush pere. Clinton l’a remis en marche a coups de proces monte contre banques a l’aide de groupuscules communistes tel que ACORN avec l’aide de jeunes lawyers tel que..Barack Obama. Ceci a mis le baton derriere les banques et banquiers: punition. Ensuite, Clinton et democrates aux Congress ont mis le baton devant les banques en rachetant massivement leurs prets par moyen de Fannie et Freddie, boites cree et dirige par Congress exclusivement, et truffee de Democrates. Bush fils et ses sbires ont commence des 2003 a demander aux committees pertinents au Senat et dans la chambre inferieure a prendre mesures, d’urgence, pour prevenir l’accumulation de risques et imbalances pouvant endommager l’economie du monde entier. Mais Fannie et Freddie ont ete gere exclusivement par Congress, et les Republicans n’avaieent que des majorites mince, quand ils avaient majorites.

        28 novembre 2013 à 13 h 11 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        les lecteurs des ” 4 V² ” parsèment de roses votre chemin dialectique … en effet pourquoi ?
        la réponse étant qu’un Président des U.S.A. n’a quasiment aucun pouvoir réel sur le Monde de la Finance …pas plus que les nôtres !

        28 novembre 2013 à 17 h 30 min
      • Guy milliere Répondre

        Clinton a ete president apres Bush pere. Et les banques ont ete obligees de faire des prets subprime en raison du Community Reinvestment Act, vote sous Carter, laisse en sommeil sous Reagan et George Herbert Walker Bush, puis reactive sous Clinton en 1997. George Walker Bush voulait y remedier, mais il ne l a effectivement pas fait.

        28 novembre 2013 à 18 h 41 min
        • Jaures Répondre

          Clinton a été président après Reagan et Bush père mais ces deux derniers l’ont été après Carter. Que n’ont-ils annulé ses lois si perverses quand ils en avaient le temps ?
          Par ailleurs, que n’avez-vous vous même dénoncé le danger potentiel de ces lois si, comme le prétend Bryan Davis, Clinton les aurait imposées à coups de procès ? pas un seul de vos articles aux 4V, à ma connaissance, sous Bush ne fait allusion à ces lois et à leur danger potentiel.
          Cela ressemble, pardonnez-moi, à une justification théorique a posteriori dont d’ailleurs personne n’est dupe.

          29 novembre 2013 à 16 h 22 min
      • goufio Répondre

        Pour revenir à la crise des subprime, j’ai peu lu et peu entendu sur la vraie origine de cette crise et les moyens d’y remédier. Je résume dans ce commentaire, des points clés que j’ai retiré de mon exposé, sans les réorganiser, mais leur datation et leur contenu sont suffisamment explicites pour contredire les imbécillités entendues ici où là. J’ai donc écrit, en mai 2009 : « Si, comme vous, j’ai entendu, lu, beaucoup de choses sur cette ou ces crises et, depuis le G20 du 2 avril dernier… sur les remèdes,

        Alors pêle-mêle, j’ai quand même retenu, qu’elle était :

        – américaine,
        – immobilière,
        – subprime,
        – bancaire,
        – financière,
        – du marché, du marché fou,
        – du capitalisme,
        – du crédit,
        – du surendettement,
        – de la cupidité,
        – libérale, néo-libérale puis ultra-libérale,
        – d’absence de réglementation,
        – d’absence de régulation,
        – du retrait de l’Etat,
        – de produits « toxiques »,
        – d’actifs hors bilan,
        – de règles de « Bâle II » complètement inadaptées, alors qu’elles sont entrées en vigueur le 1er janvier 2007,
        – de spéculation,
        – de traders aux rémunérations à CT alors que leurs opérations se dénouaient à LT,
        – de parachutes dorés,
        – de stocks options,
        – de Hedge Funds,
        – des paradis fiscaux,…, j’en aurais oublié ?

        Si la crise a son origine dans cet inventaire à la Prévert, cela s’apparente à un « foutoir ». On ne peut comprendre que le citoyen lambda sache tolérer un tel cafouillage de la part de nos dirigeants.

        Tout le monde l’aura bien compris, la crise est partie de l’immobilier américain « subprime » définit comme le financement hypothécaire pour des familles à situation financière précaire. Il s’agit en fait de 3 millions de familles issues de minorités ethniques à qui on a fait croire qu’elles pouvaient accéder à la propriété sans revenu, sans emploi, sans épargne (fameux prêts « ninja » pour no income, no job, no asset, comme la publicité le dit là bas).
        Qui pourrait croire qu’un banquier puisse prêter de l’argent dans ces conditions sans que l’autorité du pouvoir politique y soit pour quelque chose, par le biais contraignant de la loi ?

        Si la crise a été révélée par les subprime, ils n’en ont été que le détonateur, car la crise a son origine ailleurs, ce que nous allons découvrir ensemble.

        Le McFadden Act de février 1927, (“Act” veut dire loi en anglais) qui a confié aux états la réglementation permettant aux banques de s’établir ou non dans un état fédéré autre que leur état d’origine. La plupart des états adoptèrent des législations visant à protéger les « petites banques locales » des grands établissements. Amendé en 1935, il interdit carrément aux banques de franchir les frontières des états. Malgré un très léger assouplissement en 1956, cette législation a largement contribué à maintenir aux USA un secteur bancaire morcelé et notoirement peu performant, les mauvaises banques locales faisant face à une concurrence limitée. Elles n’ont pas pu développer des portefeuilles d’activités diversifiés pour répartir leurs risques et sont souvent dépendantes d’une activité locale. Ce n’est qu’en 1994, que le Riegle-Neal Interstate Banking et Branching Efficiency Act permit l’une des transformations les plus importantes du système et des activités bancaires des États-Unis en autorisant aux banques la capacité d’exploiter des succursales inter-états

        * Création en 1938 d’un organisme public de crédit Federal National Mortgage Association (FNMA) plus connue sous le nom de FANNIE MAE, est une sorte d’entreprise avec actionnaires privés bénéficiant de la garantie de l’Etat, dont l’objet était de racheter aux banques leurs prêts en empruntant sur le marché à des taux plus bas et les réunir dans des produits financiers afin de les revendre à des investisseurs dans le but de libérer les capacités des banques à faire du crédit (déjà à l’époque F.D. ROOSEVELR avait créé une structure de titrisation des crédits), pour contrer le manque de liquidité entravée par les McFadden Act et Glass Steagall Act. Fannie Mae a été privatisée en 1968, la création d’un concurrent public en 1970 Federal Homme Loan Mortgage Corporation (FREDDIE MAC), à son tour privatisé en 1989. Le 7 septembre 2008, la Federal Housing Finance Agency (FHFA) place ces deux organismes sous sa tutelle (nous pouvons noter la cohérence de l’action publique !). Ces deux organismes qui sont depuis 1938 et 1970 les rouages essentiels du marché immobilier des Etats-Unis, détenaient, ainsi, en 2008, 5 400 Mrds $ des dettes hypothécaires soit environ la moitié du marché hypothécaire américain de 12 000 Mds $, ou un tiers de la capitalisation de la Bourse de New York et plus d’un tiers du Produit intérieur brut américain. Après cela, on voudrait nous faire croire que le(s) régulateur(s) américain(s) n’avaient rien vu venir.

        Le statut hybride des ces deux organismes laisse rêveur au pays du capitalisme. En effet, afin de pouvoir privatiser Fannie Mae, dont le portefeuille de prêts comportait un certain pourcentage de crédits de qualité plus que moyenne, le gouvernement dut leur donner un statut sur mesure de “Government Sponsored Enterprise” (GSE, entreprises privées d’état !), quel monstrueux statut que voilà. Ils étaient exemptés de certaines taxes et de certaines formalités de présentation de comptes, en contrepartie d’une obligation inscrite dans les statuts de l’entreprise de continuer à avoir pour activité principale le refinancement de prêts immobiliers, et notamment les prêts aux ménages modestes, les fameux prêts subprime. La nature très particulière de ces deux organisations donna à croire à de nombreux acteurs du marché obligataire que l’état fédéral viendrait en aide à ses deux “caricatures” si par malheur l’une d’elle venait à défaillir. En quelque sorte, l’état fédéral avait fait ce qu’il reprochera plus tard à Enron : masquer ses engagements de ses livres de comptes par le biais de “special purpose vehicles” comptés hors bilan !

        Nous avons bien compris sans trop d’explications qu’il est malsain d’avoir des organismes qui se portent ainsi acquéreurs de ces prêts avec des taux bien plus bas pour permettre aux établissements de crédit de s’en décharger et de pouvoir ainsi souscrire de nouveaux prêts. Pour se faire ils empruntent avec la garantie de l’Etat américain sur le marché et replacent les paquets de crédits rachetés aux banques auprès d’investisseurs institutionnels qui croyaient investir dans des produits bénéficiant de la garantie de l’Etat. Ce sont ces titres Mortgage-backed securities (MBS) qui sont responsables de la propagation de la crise des subprime aux marchés financiers. A l’origine c’est bien l’autorité publique et non le marché qui est la cause de la crise.

        Autrement dit, Fannie et Freddie pouvaient se “leverager” plus qu’une banque ordinaire (s’endetter). De fait, les fonds propres de Fannie et Freddie ne constituaient que 1,6% du total de leurs engagements (au bilan et hors bilan) avant l’éclatement de la bulle. Mais cela n’aurait il pas dû pousser les taux auxquels ces deux GSE pouvaient emprunter à la hausse ? Hélas, hélas, l’Etat fédéral était encore passé par là…
        Cette crise ne trouve pas son origine dans l’ultra-libéralisme, comme présenté par la presse française, mais dans les lois et régulations à finalités exclusivement politiciennes, complètement déconnectées des réalités économiques qui ont engendré ce désastre.

        Comme en France, il « faut » promouvoir la propriété immobilière pour les ménages les moins aisés et pour cela on crée, en 1992, un organisme ad hoc, l’US Department of Housing and Urban Development, (HUD). S’il dénonce les réglementations bloquant les sols qui poussent à la hausse les prix des logements (comme en France, voir l’UNPI sur ce sujet), il utilise son pouvoir d’organisme de tutelle sur Freddie Mac et Fannie Mae pour accroître la distribution de crédits auprès des minorités raciales

        * Le “Bank Holding Company Act” de 1956 est une loi par laquelle le Congrès des Etats-Unis réglementait la constitution de sociétés holding de détention de banques (holding financières) dans plusieurs Etats, elle interdisait même de détenir une autre banque d’un autre Etat ainsi que des participations dans d’autres sociétés. Les restrictions de la Loi de l’Interstate Bank Holding Company ont été abrogées par la Riegle-Neal Interstate Banking et Branching Efficiency Act de 1994 (IBBEA) qui ont permis les fusions inter-étatiques entre des banques bien gérées et capitalisées mais en évitant toute concentration.

        * Le Community Reinvestment Act (CRA) de 1977 votée sous la présidence de Jimmy Carter ou « loi de financement communautaire », a été modifiée et élargie en 1997 sous Bill Clinton. Elle porte sur les relations entre banques ou autres grands organismes financiers de dépôts et les différentes communautés et oblige ces organismes à rendre disponible au public un suivi détaillé de leurs opérations financières avec les différentes composantes de leur communauté (quartiers aux revenus faibles ou modérés, minorités raciales) et mandate les agences publiques Fed, OCC, FDICC et OTS en tant qu’autorités de tutelle disposant de pouvoirs spéciaux pour qu’elles incitent ces organismes financiers de dépôt à répondre aux besoins des communautés où elles sont admises.
        Elle a fait pression sur les banques afin qu’elles accordent des crédits (les fameux “subprime”) à un nombre record d’Américains, surtout issus des minorités raciales, pour qu’ils acquièrent leur logement. En effet, dès 1993, il fallait augmenter le nombre de propriétaires issus des minorités noires ou hispaniques, même si le demandeur n’en avait pas les moyens. En 1996, Bill Clinton (Président des Etats-Unis janv.-1993 à janv-2001), assigne un objectif, de telle sorte que le nombre de crédits accordés aux populations ayant un revenu inférieur au revenu médian devait représenter 42 % du nombre total de crédit alloués. Cet objectif est monté à 50 % en 2000 et atteint 52 % en 2002. (La publicité a appelé ces prêts : « ninja » pour « no income, no job, no asset » (pas de revenu, pas de travail, pas d’épargne)
        Le Community Reinvestment Act a eu un second effet plus pernicieux encore: sa réforme de 1995 a introduit le droit de titriser les prêts de type « subprime », alors qu’auparavant, Fannie Mae et Freddie Mac ne pouvaient opérer de refinancement sur ce type de crédit. Naturellement, cette possibilité fut ouverte à tous les prêts subprimes, et pas uniquement à ceux octroyés au titre du CRA. Autrement dit, ces prêts, qui étaient très minoritaires jusque dans les années 1990, allaient connaître un prodigieux essor au début de ce siècle.
        * Le Depository Institutions Deregulation and Monetary Control Act, de décembre 1980, ou La déréglementation des institutions de dépôt et le contrôle monétaire, le gouvernement fédéral des États-Unis à réécrit le droit financier en donnant un contrôle plus grand à la Réserve fédérale (FED) sur les banques non-membres :
        • Il a obligé toutes les banques à respecter les règles de la Fed.
        • Il a permis aux banques de fusionner.
        • Il a retiré le pouvoir de la Federal Reserve Board des gouverneurs en vertu de la loi Glass-Steagall et du Règlement Q pour définir le taux d’intérêt des comptes d’épargne.
        • Il a relevé l’assurance-dépôts des banques américaines et des coopératives de crédit de 40.000 dollars à 100.000 dollars.
        • a permis à des coopératives de crédit et d’épargne et de prêts à offrir des dépôts vérifiables.
        • autorisé les établissements à facturer le taux d’intérêt de leur choix. »

        Aujourd’hui, nous constatons la continuité de l’impéritie des acteurs de 2008-2009 qui se sont trompés sur l’origine, donc le diagnostic et par suite des remèdes.

        7 décembre 2013 à 11 h 08 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      Les Banques étaient dans l’euphorie ” bulleuse ” d’avoir de nouveaux clients ( voir * ** ) et qui plus est des clients potentiellement insolvables d’où l’effet domino attendu chez les ” assureurs ” ( * ** cela en raison du fait que ce sont bien les banques qui par les lignes de crédits qu’elles accordent fabriquent de la monnaie VIRTUELLE , une ligne sur un compte informatisé … une monnaie de singe … voir à ce sujet la politique actuelle de la F.E.D. dictée par les …banques )
      Il est quand même stupéfiant de constater que les ” occidentaux capitalistes ” n’ont pas encore compris que ” politiques de Dte. § de Gche. ” et ” banquiers ” ont les mêmes intérêts …. immédiats

      27 novembre 2013 à 19 h 50 min
  • FP Répondre

    Mettre sur le même plan la spéculation philosophique et la spéculation financière relève du calembour dont Victor Hugo disait qu’il est la ” fiente de l’esprit “. C’est la finalité qui les oppose. La première cherche la vérité. La seconde s’en moque éperdument puisqu’elle l’a déjà trouvée : et c’est le profit ( mon profit, pas le vôtre ). Quant à rejeter la responsabilité des difficultés que nous connaissons sur les gouvernements, elle est bien bonne. Comme si les gouvernements dans nos démocraties actuelles n’étaient pas les créatures de nos financiers ! Assez consternant de lire de semblables âneries dans les 4 Vérités.

    27 novembre 2013 à 14 h 56 min
    • Jaures Répondre

      La philosophie ne cherche pas la vérité (“ma seule certitude est de ne savoir rien”) mais la sagesse.
      La spéculation ne cherche que le profit à court terme.

      27 novembre 2013 à 19 h 17 min
      • vozuti Répondre

        Si les philosophes recherchent la sagesse il suffit de leur donner une bombe atomique… car selon jacques Miard de l’ump “la bombe iranienne n’est pas un problème car la bombe atomique rend sage”. désolé de citer l’ump,ça ne relève pas le niveau !

        28 novembre 2013 à 11 h 46 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      Victor Hugo n’en abusait pas mais il l’utilisait avec humour dans ses poésie … ” Jérimadeth ” par exemple ville pseudo hébraïque pour terminer un vers … sans rime naturel

      27 novembre 2013 à 19 h 57 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      entièrement de votre avis … il y a encore beaucoup d’éducation politique et économique à faire dans … ” LaDroite-GoGo “

      27 novembre 2013 à 20 h 12 min
    • Guy milliere Répondre

      Vous pouvez lire ce genre d aneries non seulement dans les 4 verites, mais chez ludwig von mises, friedrich hayek, gary becker, israel kirzner, george gilder. Soyez en joie, tous ces gens, dont plusieurs sont prix Nobel, sont des anes. Et vous etes un genie. J ai hate de lire vos travaux sur l economie et la finance.

      28 novembre 2013 à 18 h 19 min
      • vozuti Répondre

        Est ce que les économistes prennent en compte la corruption dans leurs calculs ? Non,sauf pour la minimiser, car ce ne serait pas politiquement correct d’aller chercher les vraies causes de la plupart des décisions derrière le rideau de fumée des vérités officielles.Ceux qui ne veulent pas savoir que la corruption est un fait majeur de notre époque ne comprennent rien à la manière dont le monde fonctionne, quelques soient leurs titres et leurs diplômes.

        29 novembre 2013 à 0 h 57 min
  • HOMERE Répondre

    Tout est dit et bien dit.
    Comme souvent,il faudrait tendre vers des solutions médianes en prolongeant le “cerveau de l’économie” par les bras de l’investissement et donc de l’activité.C’est une question de confiance qui n’est pas,actuellement,satisfaite pour des raisons essentiellement idéologiques et/ou politiques.

    27 novembre 2013 à 11 h 46 min
  • aramis Répondre

    discours liberal typique de la defense du marché et de la finance, de manière fort maladroite et au forceps.
    Ecrire ” la finance repose sur la spéculation, qui est une activité intellectuelle essentielle, puisqu’elle est au coeur même de la philosophie”, c’est risible et même ridicule. Le raccourci est osé, mais tombe a plat, car on peut le retourner contre son auteur : la speculation est une reflexion intellectuelle sur l’abstrait. La speculation financière est effectivement une abstraction qui l’a met en opposition avec l’economie reelle.
    Conclusion : l’archaïsme est de votre côté !

    27 novembre 2013 à 11 h 30 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      … et voilà pourquoi ( entre autres prises de positions ultra-partisanes et non ” réfléchies “, comme par exemple dans le domaine de la politique internationale ) les ” 4 V² ” resteront, et je le déplore , un défouloir à l’agressivité ( par ailleurs fort compréhensible ) de certains de ses lecteurs et à la rhétorique saint-sulpicienne et marxisante de certains autres par ailleurs fort rares en nombre sinon en longueurs de textes redondants

      à quand un hebdomadaire ” constructif ” et pas seulement ” un poil à gratter ” ?

      27 novembre 2013 à 13 h 02 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        et c’est seulement après coup ( c’est à dire après avoir posté ma remarque ) que je me suis averti que de l’article était Guy Millière …

        27 novembre 2013 à 14 h 08 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Le futur étant toujours abstrait, je ne vois pas en quoi il serait archaïque de le spéculer.

      27 novembre 2013 à 13 h 59 min
      • FP Répondre

        le futur etant toujours abstrait : c’est nouveau, ça. Et faux.
        D’autre part, vous n’avez visiblement pas compris le sens de mon commentaire.

        27 novembre 2013 à 20 h 31 min
  • vozuti Répondre

    Le problème n’est pas soit la finance soit le gouvernement,le problème est la corruption qui touche aussi bien l’un que l’autre.”les archaïsmes mentaux venus d’une ère révolue” consistent justement à maintenir cet affrontement fictif entre capitalisme et socialisme (ou entre finance et gouvernement).

    27 novembre 2013 à 11 h 20 min
  • Jaures Répondre

    En matière d’Economie, on ne peut dire a priori que que tel agent serait positif et tel autre néfaste. Il en va de la finance comme de la fiscalité: tout dépend de l’usage qui en est fait.
    La spéculation, à la base, n’a effectivement rien de scandaleux. En théorie, cela permet à un producteur de s’assurer un prix de vente à terme, le spéculateur prenant le risque d’une évolution des cours, parfois à son avantage, parfois à son détriment.
    Le problème est qu’il ne s’agit là que de théorie. En fait, le spéculateur va tout faire pour diminuer ses risques et optimiser ses profits et cela d’autant plus que les garde-fous seront inexistants. On voit par exemple les spéculateurs créer des pénuries artificielles afin d’influer sur les cours. En 2010, le fonds spéculatif Armajaro achète et stocke 15% de la production mondiale gonflant les cours et lui permettant d’empocher plusieurs dizaines de millions de dollars. Ces opérations ont également lieu sur le blé. Ainsi, quand une sécheresse s’annonce, les cours des céréales grimpent. Les spéculateurs stockent alors leurs matières premières pour amplifier le phénomène et empocher le jack pot. Quitte à provoquer des famines.
    Sur les subprimes, la responsabilité des spéculateurs est tellement évidente qu’ils l’ont eux-même avoué en acceptant de payer des sommes importantes, dérisoires eût-égard aux profits réalisés (13 milliards pour JP Morgan Chase). Les libéraux, désemparés, sont allé chercher des lois des années 70 pour expliquer la crise des subprimes. Les mêmes qui, à l’instar de Millière, quelques semaines avant la faillite de Lehman Brothers, faisaient l’éloge de l’Amérique de Bush et niaient l’existence du moindre problème.

    27 novembre 2013 à 10 h 46 min
    • Jaures Répondre

      Pour Armajaro, il s’agissait bien entendu de la production mondiale de cacao.

      27 novembre 2013 à 10 h 48 min
    • Bryan Travis Répondre

      Quels speculateurs? Deux grosses boites financieres crees et guarantie par Congress ont achete n’importe pret faite par les banques peu de semaines apres que les banques ont offert les prets aux acheteurs de proprietes. Les banques faisait des profits, petits, mais guarantie, en revendant les prets, et commissions au moment de l’issu, GRACE a Fannie et Freddie. Encore, boites cree et reglemente par Congress. De l’autre cote, les banques et banquiers ont ete sous la menace de proces si ils ne faisaient pas prets dans les pires categories de risque. D’un cote le gouvernement forcaient les banquiers a faire prets que les banquiers savaient pertinement stupides a offrir (par temps normaux), et de l’autre cote le gouvernement leur a guarantie un profit sur chaque deal. La loi de l’ere de Carter, qui a eu ses dents mise en place par proces de l’administration Clinton, a ete bel et bien la loi de reference que faisait peur aux banquiers.

      Pour le reste du desastre, Fannie et Freddie…encore, boites cree pasr Congress et ayant la guarantie implicite de la Tresorie des Etats Unis, on revendu les prets en gros blocs combinant mauvais prets avec bien plus de prets de bien moindre risque apparant, comme instruments d’investissement. Les investisseurs Europeens les ont acheter, car ils avaient besoin de placements suffissant en taille, quantite, retour, et liquidite pour leur portefeuilles assurant assurances et pensions de’europeens et boites europeens. Sachez que de tels investissements ne se trouvaient pas en Europe, ce qui a fat innonder les marches americains avec milliers de milliards de liquidites exogenes.

      Bien sur que cela a cree une bulle des prix des actifs derriere chaque pret. Apres la kracj inevitable des prix des actifs immobiliers, beaucoup de monde se trouvaient insolvent, y compris beacuoup de grosses boites europeens, que la Fed a ensuite sauve a elle seule, a coups de milliers de milliards, encore. Domestiquement aux USA, la Fed et la Tresorie et Congress et l’Executif sont intervenus enormement pour sauver les plus grosses boites financieres.

      Parceque la finance est difficile a discerner, un public en panic a mis la blame plus sur les REpublicans que les Democrats, bien que Barack Obama a recu bien plus de support financiere pour son election de boites financiere que McCain/Palin. C’est normal, car le parti Democrat passe son temps a menace banques de reglementation toute en offrant grace quand les dons vient remplir leur caisses a un taux interessant. Les Democrats ont meme provoquer la crise, tres largement, avec leur manipulations que je vient de decrire.

      28 novembre 2013 à 13 h 40 min

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