Les politiques français contre la compétitivité

Les politiques français contre la compétitivité

Mon ami Jean-Pierre Chevallier vient d’attirer mon attention sur un travail effectué par une école de commerce helvète. Ce travail « mesure la façon dont 59 pays gèrent leurs ressources économiques et humaines pour améliorer leur prospérité ».
Curieusement, Hong Kong la communiste arrive en tête. Suivie de très près par les USA et les Suisses. La Suède arrive en cinquième position et l’Allema­gne en dixième position.

La France n’arrive qu’en 29e position
, l’Espagne et le Portu­gal en 39e et 41e position. Quant à la Grèce, elle se trouve en 58e position.
La mondialisation de l’économie domine totalement ce classement. Car, depuis 1945, le coût du transport ne représente plus qu’une partie de plus en plus petite du prix de vente d’un produit. Les chemises fabriquées en Pologne ou en Chine, pays où les salaires sont très faibles, sont ainsi vendues à un prix très bas en France, où les salaires sont beaucoup plus élevés.

On constate que, d’un côté, il y a les pays qui ont adapté leur fiscalité à cette mondialisation : les Chinois d’après Mao, les Suisses ou les Suédois. Et, de l’autre, les pays qui ne l’ont pas fait : la France, l’Espagne ou la Grèce.
Tandis que les communistes chinois supprimaient pratiquement tous les impôts touchant leurs usines installées à Hong Kong, les responsables politiques français continuaient à augmenter les charges pesant sur les leurs.

Ainsi des dizaines de milliers de petites et de moyennes entreprises françaises ont déposé leur bilan.
Certaines entreprises ont cependant eu suffisamment de moyens financiers ou humains pour délocaliser et continuer leur travail à l’étranger.
Les gouvernements français successifs sont les seuls responsables de la non-compétitivité de nos entreprises et du vide industriel de la France.
Le cas de la Suède est intéressant. Il y a en Suède, comme en France, des impôts très élevés. Ce qui permet à la Suède de pratiquer une importante politique sociale. Mais la Suède n’impose pas ses entreprises : celles-ci restent donc compétitives.

La compétitivité des entreprises nationales dépend d’un deuxième facteur tout aussi important. Avec la mondialisation de l’économie, les échanges de produits sont de plus en plus importants. Ainsi, plus de la moitié de ce que nous mangeons provient d’un pays étranger.
Or, dans chaque pays, les prix augmentent de façon différente. Deux systèmes peuvent être utilisés pour réguler ce commerce international. Le système dit des « changes flottants » ou le système dit « à parité fixe ».

Avec le système des changes flottants, le marché détermine lui-même, au jour le jour, la valeur relative des monnaies. Donc le prix de ce que l’on achète à l’étranger.

Cette variabilité quotidienne rend le commerce très difficile entre deux pays qui échangent beaucoup de produits. Un commerçant ne sait jamais quel prix il doit payer à son fournisseur, donc quel prix il doit demander à son acheteur. Pour cette raison, depuis 1945, le système des changes flottants n’a pratiquement pas été utilisé en Europe, où les échanges sont très nombreux.

Par contre, il existe aujourd’hui entre le dollar et l’euro. Les échanges commerciaux entre l’Europe et l’Amérique sont, en effet, peu nombreux.
Avec le système à parités fixes, les gouvernements décident pendant une certaine durée de donner une valeur relative précise à leurs deux monnaies. Tant que les variations des prix restent peu importantes, cette valeur est maintenue. Mais, quand l’augmentation des prix est devenue trop forte dans un des pays, une dévaluation compétitive est décidée. Une autre valeur relative remplace l’ancienne.

C’est le système à parité fixe qui est adopté en Europe depuis 1945 e
t, comme les prix augmentent plus rapidement en France qu’en Allemagne, une quinzaine de dévaluations du franc ont été nécessaires.
Fin 1999, la monnaie unique est mise en place. Une parité fixe a donc été décidée entre le franc, le mark, les 4 autres monnaies et l’euro. C’est donc un système à parité fixe particulier.

Mais la parité fixe liant les anciennes monnaies entre elles n’a pas été modifiée depuis 12 ans et la compétitivité des entreprises françaises diminue ainsi chaque année.
Il faut donc d’urgence modifier les parités fixes. Sinon le marché nous forcera à quitter l’euro…

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Comments (11)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ goufio

    depuis le temps que nous répétons tous deux que les " 4V2 " devraient  engager un journaliste  " économique " qui connaitrait AU MOINS le sujet dont il parlerait …. de même qu’il devrait , à mon avis , faire appel à un VERITABLE  géopolitologue …  ce qui aurait AU MOINS le mérite … d’espacer les critiques de ce bon Monsieur @ Jaurès
    la question semble donc bien être : les lecteurs le souhaitent ils ? … pas si sûr , tant ils semblent engoncés dans cette" americano-franchouillardise économique et politique" qui est ENCORE pour eux  l’Eden  promis !

                                            ET …. VIVE LA CULTURE EUROPEENNE  !

    11 juin 2012 à 9 h 24 min
  • goufio Répondre
     

    Les4vérités sont en train de se discréditer à travers M B Trémeau qui continue à avancer des arguments complètement erronés sans vérification préalable. En dehors de sa récidive sur la modification des parités des monnaies composant l’euro ne pouvant s’effectuée par absence des monnaies en question depuis leur conversion définitive en 1999.
     
    Je vous transmets deux sources vous permettant de constater l’énormité des erreurs et à vous de juger.
     
    Le taux d’impôts sur les sociétés suédoises est de 28 % et les charges sociales supportées par les entreprises de 31,42 %
     
    Les impôts sur les personnes physiques
    On distingue deux catégories de revenus, selon qu’ils proviennent ou pas d’une activité salariée. Le calcul du revenu imposable est effectué séparément pour chaque catégorie, sur la base de l´exercice fiscal (année civile).
    L´impôt sur le revenu est (pratiquement) applicable à tous, à partir d’un revenu de 16.699SEK (1.850€). Il se compose de deux parties : l´IR local (collectivités locales + régionales) et l´IR national. Le taux moyen de l´impôt communal et régional, qui frappe la totalité du revenu imposable, est de 31,5%, avec des variations, selon les collectivités de 27 à 34%. Ces variations reposent sur la santé financière des collectivités locales et sur la structure des revenus caractérisant ses contribuables. D’une manière générale, ce sont les communes voisines des grandes agglomérations qui pratiquent les taux les plus faibles.
    De plus, ceux qui perçoivent un salaire brut supérieur à 313.000SEK (34.500€) par an acquittent un impôt national supplémentaire de 20 % sur la tranche supérieure. Ce taux est porté à 25% au-delà de 465.200SEK (51.000€).
    Au total, le taux de prélèvements obligatoires sur les revenus varie de 36,4% à 53,2% du revenu imposable.
     
    Je réitère que les sujets abordés par M Trémeau sont d’un grand intérêt et retiennent notre attention mais les arguments font perdre tout crédibilté au contenu.

     
    9 juin 2012 à 14 h 44 min
  • Toni Répondre

    Pour Jaures, les angais ont fait certains choix de société différents des notres.

    Il n’y en a plus des industries en France, elles sont bien là mais ont délocalisé leur outil de production à l’étranger, des gens comme vous les ont fait partir.

    Maintenant oui c’est bien de se comparer à plus médiocre que soit, ça évite de se remettre en cause mr le syndicaliste. Bientôt ce qui fut autrefois le tiers monde va bientôt arriver sur le marché mondial et je vous suggère de vous mettre à la table des négociations avec eux et de mettre en veilleuse vos beaux principes … C’est un conseil d’ami …Parce que vous tomberez sur des gens qui vont se demander quel genre de zigotos vous êtes … ou bien vous tomberez sur des gens qui sont un peu moins diplomates que moi.

    Pardon d’être brusque, mais nous représentons en France que 1% du monde, les 99% restants du monde n’en ont rien à cirer mr le syndicaliste.

    Si ça vous embête … Vous pouvez toujours allez vivre en Corée du Nord.

    Certains disent que nous avons les politicards et les élus que nous méritons … Ben oui c’est la vie.

     

    9 juin 2012 à 13 h 32 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<Comment se fait-il alors que le Royaume Uni, malgré plus de 50% de charges sociales en moins n’ait plus d’industrie, soit en récession et cumule déficits publics et privés ?>>
    Et alors?  La France avec ses charges sociales doubles fait encore pire que cela. Cameron doit d’abord nettoyer la porcherie que lui ont léguée les gens du Labor. Travail que l’on peut comparer à celui qui attendra la Droite en 2017 quand elle devra reprendre en mains le champ de ruines de l’équipe socialo.

    9 juin 2012 à 10 h 23 min
  • Florin Répondre

    @Victor : nous avons les politicards que nous avons élus et que nous MERITONS.

    8 juin 2012 à 22 h 33 min
  • Jaures Répondre

    "Ce ne sont pas les salaires qui sont trop élevés en France, mais les charges sociales.  Ce sont bien elles qui handicapent nos entreprises" écrit Greg.
    Comment se fait-il alors que le Royaume Uni, malgré plus de 50% de charges sociales en moins n’ait plus d’industrie, soit en récession et cumule déficits publics et privés ?

    8 juin 2012 à 13 h 58 min
  • VICTOR42 Répondre

    Mais a quoi servent tous ces politicards qui se croien  tous plus intelligents que le citoyen lamda , pour prétendre diriger soit les finances , soit l’agriculture , soit le commerce international et qui n’y connaissent rien .

    Leur incompétence nous conduit même a la faillite du pays . Les chefs d’entreprises , ou les cadres et les salariés sont licencier pour mauvais résultat , et eux ils se pavanent d’un ministére a l’autre sans le moindre amour-propre d’avoir échoués partout ou ils passent .

    Des gens comme cela ne méritent même pas qu’on les salut . Ils devraient être bannis .

     

    7 juin 2012 à 15 h 51 min
  • greg Répondre

    Ce ne sont pas les salaires qui sont trop élevés en France, mais les charges sociales.  Ce sont bien elles qui handicapent nos entreprises, car il faut payer les fonctionnaires et la clientèle socialiste.

    7 juin 2012 à 14 h 02 min
  • Florin Répondre

    Hé ben, y’a du progrès : M Trémeau qui vante la Suède, pays à forte imposition, mais qui … "va bien".

    Comme quoi, faut jamais dire, fontaine, je ne boirai pas de ton eau.

    Ce n’est ni le niveau des salaires, ni celui des impôts, qui déterminent la réussite ou l’échec d’une activité.

    Les chômeurs sur cette Terre, pour la plupart, gagnaient moins de 300 euros dans leur job d’avant.
    Ce n’est pas parce que c’est pas cher, que ça trouve preneur.

    6 juin 2012 à 21 h 08 min
  • ozone Répondre

    Et on fait quoi pour ça?

    On rend une partie des euros que nous possédons,?

    Il y aura un euroFranc,un euroMark……….N’importe quoi

    Je propose d’envoyer l’euro au diable et revenir au Franc,se sera beaucoup plus sainPLE;

    6 juin 2012 à 17 h 50 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Nous pouvons dès aujourd’hui ajouter deux " machins " dans la plus pure " obligation ardente du plan " de la grande époque gaullienne , qui avait fait la preuve dans ses choix de fourvoiements mémorables :

     – Monsieur Gallois nommé " commissaire * général " à l’investissement
                    *une sorte de commissaire politique à l’investissement ?

    – la Banque Publique d’investissement qui sera crée dès le début de l’année 2013 ( dixit Moscovici )
                     " une sorte de banque pour privilégier les secteurs industriels étatiques ?

    6 juin 2012 à 15 h 05 min

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