Les promesses pleuvent et l’entreprise pleure

Les promesses pleuvent et l’entreprise pleure

J’ai coutume de dire quand « l’entreprise va, tout va ». Mais, aujourd’hui, la France a mal à l’entreprise.
Depuis une bonne trentaine d’années, on lui fait subir des sévices qu’elle ne mérite pas. De législation sociale en législation fiscale, toujours plus indigestes, les PME se sont éloignées de leur cœur de métier. Quotidien­nement, le staff doit s’occuper des modifications législatives pondues par les technocrates. À titre d’exemple, qui peut se prévaloir, sauf à être un spécialiste, de pouvoir construire une fiche de paie qui respecte les sources du droit ?

Cette complexité, qui implique de muscler les services juridiques ou de faire appel à des spécialistes, se fait au détriment de l’efficacité économique et, par conséquent, au détriment de la rentabilité.

Aurait-on oublié dans les dédales de la politique que l’entreprise est le moteur central de l’économie ?
Sans elle, point de salut pour construire une économie solide et endiguer le fléau du chômage.

L’économie reflète la plus ou moins bonne santé des entreprises et l’entreprise reflète la politique de nos gouvernants.
Les gouvernants et les médias devraient apprendre au peuple à aimer l’entreprise, parce que c’est un lieu extraordinaire de diversité, d’expression, d’initiative, de connaissance, de formation, d’innovation et de responsabilité pour le bien de tous et l’épanouissement de l’individu en particulier.
Les gouvernements qui se sont succédé, plutôt que de se préoccuper de l’avenir des entreprises, se sont focalisés sur la redistribution à outrance, qui, dans certains cas, s’est transformée en assistanat pur et simple. La redistribution par l’État, d’accord, à condition qu’elle soit organisée, ciblée, contrôlée et non pas à tendance clientéliste…

L’État doit donner les moyens aux chefs d’entreprises de se battre à armes égales.
Au chapitre des 35 heures, il y a beaucoup de conséquences désastreuses. On met dans l’esprit des salariés qu’il suffit de partager le « gâteau travail » pour que chacun hérite d’une partie. Que le travail passe après la société de loisirs. Les revendications se sont accélérées, car le mot travail est devenu politiquement incorrect. Bien sûr, aujourd’hui, nous sortons de cette spirale des 35 heures, mais combien de temps mettrons-nous pour panser les plaies ? La valeur travail est à reconsidérer, si l’on ne veut pas finir comme la Grèce.

L’entreprise et le travail doivent être impérativement replacés au centre de l’économie par nos gouvernants. Les entreprises rentables embauchent et paient des impôts, ce qui a pour corollaire de faire baisser le chômage et de multiplier les recettes.

L’entreprise n’appartient pas au monde politique, elle n’est ni de gauche ni de droite, mais elle est la plus belle expression d’un peuple qui progresse.

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Comments (3)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    je connais des " entreprises " en pleine santé
             … celles des …importateurs

    12 mars 2012 à 17 h 04 min
  • François Répondre

      " Partager le gâteau travail"

     C’est exactement ce genre d’ineptie socialiste qui nous mène dans le mur. Si nous avions décidé de "partager le gâteau agriculture"  au siècle dernier, les 2/3 de la France crèveraient de faim aujourd’hui…

     C’est aussi ce qui nous pend au nez quand les mêmes fous nous parlent de " partager le gâteau richesse" au lieu de le créer…
     

    8 mars 2012 à 10 h 39 min
  • Fcourtinat Répondre

    Bonjour,
    Vous devriez lire cet article : "Travailler plus,… pour ?"

    http://www.idee-envoyee.com/article-travailler-plus-et-apres-100917415.html

    8 mars 2012 à 9 h 58 min

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