Les socialistes et la ruine de l’économie

Les socialistes et la ruine de l’économie

J’ai 80 ans, dont près de 50 ans passés comme cadre dirigeant ou patron dans quatre PME de toutes sortes et de toutes tailles.

Je peux témoigner de la chute de notre économie vue du terrain.

Je peux aussi signaler quelques-unes des erreurs de nos gouvernants démontrant leur incompétence – qui, entre autres, ont provoqué le désastre actuel.

Au cours des années 1970, je me souviens d’un déjeuner, où j’étais invité avec mon chef par un confrère. Nous étions quatre à table. Après avoir apprécié la moitié d’un gros homard chacun, notre hôte appelle le garçon et lui demande de nous en servir une deuxième moitié. Certes, ce n’est pas bien, alors que des gens ont faim. Seule­ment voilà, à l’époque, tout le monde ne mangeait pas du homard tous les jours (et nous non plus !). En revanche, très peu de gens avaient faim et les restos du cœur n’avaient pas encore été inventés.

Dans un but de justice sociale et pour faire rentrer quelques sous dans les caisses de l’État, les incompétents sus-cités ont limité drastiquement la part des frais de représentations (restaurant, entre autres), jusqu’alors inclus sans limite dans les frais généraux des entreprises.

De ce fait, plus de repas pantagruélique ; ce n’est que justice socialiste.

Revers de la médaille : 15 000 emplois supprimés dans la restauration. Et aucun bénéfice pour le trésor public, bien au contraire : les bénéfices des restaurants ont chuté (l’État en prenait la moitié) et les chômeurs ont cessé de cotiser et sont allés pointer à l’ANPE, Pôle Emploi de l’époque.
Dans la même période, l’impôt sur les sociétés était de 50 % des bénéfices net. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’était pas un handicap. Un bon gestionnaire savait en novembre si l’année avait été bonne. Il fallait donc investir. Alors, il était possible de commander une machine, facturée immédiatement, même si elle était livrable au cours de l’année suivante, mais amortissable pour un tiers ou un quart de sa valeur tout aussi immédiatement. Des impôts en moins et du travail en plus.

Les mêmes incompétents, et toujours pour les mêmes raisons, ont supprimé les amortissements anticipés. Le résultat ne s’est pas fait attendre. Les investissements ont baissé, les entreprises ne se sont plus développées, les chômeurs se sont multipliés, les recettes de l’État ont chuté et, pour faire face à la crise qu’ils venaient de provoquer, les politiciens n’ont rien trouvé de mieux que de réduire le taux d’impôt sur les sociétés. Un beau gâchis !

Dans le même genre, les professions libérales pouvaient déduire de leurs revenus les frais en­gagés dans le logement, quel qu’il soit, pour le louer et préparer un capital pour leur retraite.

Les socialistes ont supprimé cet avantage. C’était malin et, pour faire bonne mesure, ils ont promulgué la loi Quillot qui donnait tous les droits aux locataires et les supprimait tous aux propriétaires. La crise dans le bâtiment en 83 fut atroce. Des chômeurs comme jamais vu, la construction de logement particulier locatif s’est effondrée. De ce fait, le montant des loyers a flambé, car la pénurie s’est installée. Je me suis toujours posé la question : « Est-ce de l’incompétence ou du cynisme ? » Il ne faut pas oublier que le premier bailleur de France est la Caisse des Dépôts, organisme d’État très intéressé par la hausse des loyers, même si c’est le petit peuple qui doit en payer la note. Bravo les socialistes !

Dans un autre domaine, j’ai connu le taux de TVA à 23,456 %, soit 30 % à déduire du prix TTC. Là non plus, ce n’était pas un problème : on exporte hors taxe et les produits de première nécessités avaient, comme aujourd’hui, un taux réduit. Par contre, les produits de luxe étaient surtaxés à 30 % du prix HT. Ce système donnait de bons résultats, car les salaires, très peu chargés, étaient convenables.

Pour compenser l’augmentation des charges plus ou moins fantaisistes qui pénalisaient les entreprises (au lieu de baisser les charges), les incompétents n’ont rien trouvé de mieux que de baisser la TVA. Bien sûr, les mêmes, qui n’ont encore rien compris, ont hurlé au loup, lors­que Sarkozy a proposé la TVA sociale qui rétablissait partiellement la baisse passée.
Il est inutile de me dire que ce temps est révolu, que l’on ne peut pas revenir en arrière. Je sais tout ça. Il n’en reste pas moins vrai que les gugusses qui ont fait toutes ces bêtises et bien d’autres devraient quitter la politique et se mettre au boulot !

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Comments (5)

  • MINUX75 Répondre

    Dire que la TVA est une bonne chose est une HERESIE, En SUISSE, le taux de chômage est de 3,1% et la TVA est de 8% pour le taux majoré et de 2,5% pour le taux normal. A comparer avec la chienlit dirigée par notre présimou en FRANCE

    10 novembre 2016 à 23 h 44 min
  • Jaures Répondre

    Comme toujours, on fantasme le passé, on idéalise ses années de jeunesse.
    Bien sûr que dans les années 70 nombreux étaient ceux qui avaient faim !
    Le taux de pauvreté (50% du revenu médian) en 1970 était de 12,5% pour 8,1% en 2014 (Insee). Et il existe aujourd’hui bien plus de prestations sociales qu’il y a 45 ans. A l’époque il n’y avait ni CMU, ni RSA. On s’émeut de Calais mais dans les années 70 on comptait plus de 200 bidonvilles semblables (14 000 habitants sur celui de Nanterre démantelé en 1972) devenus les “cités de transit”, qu’on surnommait les “habitats prisons”, jusqu’au milieu des années 90.

    Pour le reste, rien de nouveau. Ce n’est pas le taux de prélèvement qui fait une économie prospère ou non. Il suffit de comparer les différents pays et on constate qu’il n’y a aucune corrélation entre taux de prélèvement, taux de chômage, taux de croissance,etc…
    Ce n’est pas le taux de prélèvement qui dicte aux capitalistes leurs velléités d’investissement mais le rendement du capital investi.
    Or, les rendements industriels de 2 à 4% n’intéressent plus les détenteurs de capitaux qui préfèrent confier leurs fonds à des Jérôme Kerviel qui leur donneront des rendements double à court terme plutôt que d’investir dans l’économie productive.

    26 octobre 2016 à 10 h 12 min
  • pichon Répondre

    J’ai connu ces années là, en tant que partenaire financier des PME-PMI : nous nous battions pour financer qui une pelle hydraulique (Française!), qui de superbes ensembles routiers (camions) ou encore les premières machines outils à commande numériques, et autres moissonneuses-batteuses…Les déjeuners d’affaires faisaient parfois partie de notre argumentaire… Jospin a cru que la justice sociale se porterait mieux sans cette “goutte d’huile” dans les rouages et la situation décrite dans cet article s’ensuivit. On n’achète plus d’engin de Tx publics Français, ni de machines outil, on finance l’ANPE et il faut courtiser les “grandes Banques” pour obtenir, peut-être, d’un machin d’état l’argent du développement : triste constat!

    26 octobre 2016 à 9 h 42 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    il faut se … pincer pour croire que cette histoire de homard apporte quelque chose à la ” démonstration ”

    une autre explication ?

    25 octobre 2016 à 18 h 21 min
  • BRENUS Répondre

    Je ne sais pas exactement pourquoi (encore que…) mais il ma semble que les arguments avancés dans cet article ne vont certainement pas vraiment servir la cause du ” libéralisme”. Même si l’histoire du homard est intéressante, elle risque de rester en travers de la gorge de beaucoup, même de ceux de votre bord. Désolé, on peut ne pas être gauchiste du tout, ni affreux envieux mais ce genre d’étalage, non merci.

    25 octobre 2016 à 18 h 02 min

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