L’État charognard et les nations qui ne veulent pas mourir

L’État charognard et les nations qui ne veulent pas mourir

La presse racontait ces jours-ci une histoire qui serait cocasse, si elle n’était morbide… et tristement révélatrice.
Un dénommé Yvon Duwel, batelier récemment décédé, reçoit des lettres de relance du Régime social des indépendants (RSI) pour des cotisations impayées. Pourtant, son épouse a signalé la fin de son activité pour cause de décès. Rien n’y fait : les courriers de relance succèdent aux courriers de relance. Un jour, la veuve excédée déclare au RSI que son mari n’habite plus à l’adresse indiquée, mais que sa demeure se trouve désormais au cimetière d’Arleux (59). Que croyez-vous qu’il arriva ? Eh bien, la tombe du malheureux reçut un « dernier avis avant poursuites » ! Il paraît même qu’elle en a reçu plusieurs…

Je précise que le RSI n’est pas – il s’en faut de beaucoup – le plus charognard des régimes de « protection sociale ». Ce qui s’est passé là aurait pu se passer, je crois, dans n’importe quelle caisse de ce monde opaque.

Cette histoire prête à rire, naturellement (encore que, à la place de la veuve, je n’aurais pas vraiment le cœur à rire de cette persécution administrative post mortem). Et, d’ailleurs, les quelques médias qui en parlent s’esclaffent.

Mais l’affaire me semble extraordinairement révélatrice d’un fait de plus en plus évident : alors que l’État, et tout spécialement l’État-providence (quoi qu’on en pense par ailleurs…), a pour mission de protéger les citoyens, il est désormais un vulgaire parasite, quand ce n’est pas un charognard.

Un parasite quand il suce le sang des organismes en bonne santé. Un charognard quand il s’acharne même sur les cadavres.
Et que l’on ne croie pas que cette histoire est une simple anecdote loufoque.

Tous ceux qui ont perdu un proche savent que la perte affective est redoublée par les tracasseries administratives, les ponctions fiscales ou sociales, diverses et variées. Les taxes sur la mort qu’ont dénoncées les ligues de contribuables depuis plus d’un siècle ont certes, dans le principe, pratiquement disparu avec la réforme des droits de succession réalisée par Nicolas Sarkozy. Mais il y a tout le reste : un décès « coûte » au bas mot des milliers d’euros, mais surtout des heures de paperasseries que l’on ne peut pas consacrer à se souvenir de l’être aimé…

Oui, nous avons un État charognard. Et, comme tous les charognards, constatant l’absence de réaction, il s’approche d’abord avec circonspection, mais avec une férocité dévorante, des moribonds que nous sommes tous (économiquement s’entend !).
Pendant des décennies, nous avons accepté sans réagir (ce qui aiguisait l’appétit du prédateur) ces ponctions de plus en plus lourdes. En nous disant que c’était utile à la grandeur du pays.

Mais, il est devenu impossible de croire à cette fiction. Au contraire, ces ponctions servent à diminuer le pays. Non seulement elles coûtent fort cher aux Français. Mais, en plus, elles servent à rabaisser la France.

Comment ? D’abord en servant de pompe aspirante à une immigration, dont il faudrait une mauvaise foi sidérante pour croire qu’elle est une immigration de travail. Nous avons réussi le tour de force de créer ce qui n’a existé nulle part dans l’histoire du monde : une immigration d’assistanat ! Et il ne faut pas oublier non plus que l’État charognard finance allègrement des syndicats et des associations ouvertement anti-français.

Songeons un instant que la poignée de dockers qui bloque des dizaines de pétroliers reçoit un salaire plus que confortable, largement payé par nos impôts. Mais qu’en plus, les jours de grève seront payés, au moins partiellement, par les syndicats à qui nous offrons chaque année des centaines de millions d’euros !

Le masochisme a des limites, tout de même ! On peut accepter de se faire dépouiller, ou de se faire insulter ; mais payer pour se faire insulter, cela dépasse l’entendement…

Je relisais dernièrement, dans une histoire politique de la Ve République, la péroraison du discours de Chirac à la fondation du RPR : « L’appel que je lance à mon tour n’est que l’écho de l’éternel appel des nations qui ne veulent pas mourir. »

J’ignore si l’homme croyait à ce qu’il disait quand il prononça ces paroles. Et je suis certain qu’il a beaucoup contribué à étouffer cet éternel appel des nations qui ne veulent pas mourir et à lâcher les charognards. Mais cela reste d’actualité. En définitive, il n’y a qu’une seule question politique d’importance : voulons-nous nous laisser mourir ? Pour moi, c’est clairement non. Et, en tout cas, ne comptez pas sur moi pour payer les croque-morts et, en plus, leur dire merci !

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Comments (4)

  • IOSA Répondre

    C’est un article digne de la lignée des P.Lance.

    C’est dire peu, tout en exprimant beaucoup !

    Bravo à l’auteur….

    IOSA

    5 novembre 2010 à 23 h 24 min
  • françois Répondre

     Juste une erreur dans la dernière phrase, M. de Thieulloy. Ce n’est pas aux croques morts que l’on vous demande de dire merci dans notre régime marxisant, mais aux bourreaux!
      Sinon, tout à fait d’accord avec votre analyse…

    4 novembre 2010 à 20 h 40 min
  • sugier vincent Répondre

    IL FAUT VITE PARTIR ET VITE VITE VITE , DEPUIS DES ANNEES NOUS SOMMES EXPLOITES PAR UN SYSTEME COCOSOCIALO A LA SOVIETIQUE , ET PERSONNE BOUGE . Une immigration qui est là que pour nous exploiter et qui ne peux pas nous voir , où est le rassisme ? Nos dirigeants , , , des ventres mous et des traîtres , il faut tout virer la racaille et la faignasse qu’il faut nourir par notre système social en faÏte . Nous sommes à la bôtte de cette extrème gauche , pas la peine de prendre le pouvoir elle est là dans l’ombre elle tire les ficelles avec des milliers d’associations qui couvrent toute la France . un exemple " les radios soit-disant libres " TOUTES DE GAUCHE à par quelques une , et il faut entendre ce qu’ils disent , et si vous n’allez pas dans leurs sens , il faut voir le " CSA " ? Et vous vous demandez pourquoi notre presse écrite , radio , télé , et nos journalistes nous enfument ? MAIS EN FRANCE ON NE PEUT PLUS RIEN DIRE  , et tout ce beau monde est payer avec des subventions de l’état sur nos impôts (  Français bosse paye et boite ta gueule ) Pour moi  ( JE NE CEDERAIS JAMAIS A CETTE DICTATURE DE TRAITRES A MON PAYS ) France lève toi  tu est en danger . SISSOUX

    4 novembre 2010 à 14 h 52 min
  • Alain Répondre

    > Le masochisme a des limites, tout de même ! On peut accepter de se faire dépouiller, ou de se faire insulter ; mais payer pour se faire insulter, cela dépasse l’entendement…

    C’est helas ce que vous francais resident en France, faites depuis des annees… Vous payer (vos impots) pour vous faire escroquer, pour vous faire envahir par les "Chances pour la France", etc etc.

    REAGISSEZ que diable: EXPATRIEZ-VOUS! Patrons? DELOCALISEZ sans vergogne avant d’etre plumes!

    Bon je me calme :)

    Alain

    3 novembre 2010 à 17 h 36 min

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