L’Europe doit suivre l’exemple américain !

L’Europe doit suivre l’exemple américain !

En 1992, avec la mise en marche vers la monnaie commune, d’importantes contraintes ont été imposées aux pays européens, contraintes dont le pacte de stabilité n’est qu’un des aspects.

Jusqu’en 1992, les courbes de croissance du PIB de la France et des USA étaient pratiquement identiques et parallèles, avec seulement un petit retard de six mois environ pour la France. À partir de 1992, la progression du PIB français chute brutalement et devient pratiquement la moitié de la croissance américaine. La courbe européenne est à peu près identique à la courbe française.

Les mesures économiques prises en 1992 font qu’aujourd’hui les Français sont bien moins riches. Schématiquement, au lieu de gagner 1 000 euros par mois, nous n’en gagnons que 750.

De plus, nos entreprises préparent très mal notre avenir : les contraintes qu’elles subissent du fait des gouvernements et du fait de la mondialisation réduisent leurs bénéfices et freinent leurs investissements en Europe, alors que les entreprises américaines investissent à tour de bras pour rester compétitives. (Quelques entreprises françaises ont fait cette année de solides bénéfices. Elles les ont faits, car elles sont essentiellement implantées en dehors de l’Europe et profitent ainsi de la croissance mondiale).

La productivité de la main-d’œuvre américaine s’améliore. Les salaires suivent. La productivité des entreprises française stagne. Les salaires stagnent. Sans investissements et sans amélioration de la productivité, il n’y a pas d’augmentation possible des salaires.

Jean Philippe Cotis, responsable économique de l’Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE) vient de signer un long rapport étudiant les économies des pays développés. Son équipe avait choisi 140 critères permettant de porter un jugement sur les politiques économiques suivies par chaque État.

Un premier constat est fait par Cotis. Quand l’économie marche mal, chaque pays essaye ses propres remèdes, ce qui est une erreur. Cotis dit : « Ce devrait être différent : dès qu’un pays réussit dans un domaine, tous les autres devraient s’en inspirer. »

Suivre les exemples qui marchent

Cotis souligne deux points. Tous les pays ont fait des progrès dans la mise en place de la concurrence, mais il y a encore de gros progrès à faire. Les 31 pays de l’OCDE doivent en particulier réduire leurs subventions à l’agriculture et libéraliser au maximum les échanges agricoles avec les pays non développés.

Ensuite, un deuxième constat est un constat d’échec. Les politiques de l’emploi utilisées sont très coûteuses et inefficaces, tout particulièrement en France.

Mettre les vieux à la préretraite n’a pas créé de chute du chômage.

Empêcher de travailler plus de 35 heures n’a pas fait régresser le chômage. Le partage du travail ne semble pas un remède efficace.

Une trop forte protection de l’emploi freine l’embauche et crée du chômage

Utiliser un SMIC très élevé exclut du marché du travail les jeunes, les vieux et les salariés peu qualifiés.

Chaque pays membre de l‘OCDE (et l’Union européenne en tant que telle) ont reçu une note personnelle soulignant en cinq points les principales réformes à faire. Il est amusant de voir que le premier défaut constaté par l’OCDE aux USA est la politique de santé (Medicare) jugée bien trop coûteuse.

Il se dégage du rapport une notion importante. Les interventions économiques des États sont le plus souvent plus néfastes qu’utiles. L’effet bénéfique immédiat est totalement détruit par les effets pervers secondaires. Les lourdes interventions des États pour s’opposer à la pauvreté et à l’inégalité donnent finalement un monde plus pauvre et plus inégal.

Suivons les conseils de Cotis : imitons sans hésiter ceux qui n’ont pas de chômage…

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Comments (10)

  • Paul marcel Répondre

    faites comme moi thierry robert, votez à gauche, et vous n’aurez plus de problemes syndicaux, votre employée de maison sera détachée de l’éducation nationale; pour les vacances, j’ai prévu Cuba, les cubains sont tellement gentils, et depuis que nous n’avons plus accès à la mer noire… Il n’y a que pour la ferrari, je n’ai pas encore trouvé la solution, j’ai trop peur qu’on me raye la peinture, je suis obligé de rouler en coupé mégane en attendant

    17 mars 2005 à 13 h 35 min
  • Thierry Robert Répondre

    On ne le dira jamais assez, nous autres dirigeants d’entreprises qui sommes disons le tout net l’élite de notre société, sommes matraqués par la fiscalité totalitaire des gouvernements qui se succèdent. Ainsi, cette année, je n’ai pas pu changer ma Mercedes, j’ai dû renoncer à un de mes employés de maison (certes payé au noir mais les charges sont si lourdes!) et même, oserai-je l’avouer,j’ai marchandé mon séjour à l’Ile Maurice! Et on voudrait que j’embauche!

    16 mars 2005 à 13 h 53 min
  • LESTORET Répondre

    Je voudrais répondre à Sil 33 : Je n’ignore pas que les grosses entreprises ont fait leurs bénéfices ssur leurs activités l’extérieur.Mais s’agissant d’entreprises françaises, elles devraient réinvestir ces bénéfices EN FRANCE afin de tenter de donner un nouveau ressort à une économie qui se meurt. Je comprends vos difficultés de petites entreprises,mais si les grandes ne vienneent pas aider les PME, c’en est terminé du tissu économique de notre pays.

    15 mars 2005 à 22 h 43 min
  • Jean-Claude Lahitte Répondre

    Le problème majeur auquel se trouve confrontée la France tient au fait que nos “dirigeants” (mot à mettre entre guillemets) ont impliqué au fur et à mesure de Taités (Rome, Maestricht, Nice, et bientôt le Traité Cons..stitution qu’on nous propose pour le 29 mai (1)) qu’ils ne lisaient sans doute pas et, en tout cas, dont ils ne mesuraient pas la portée sur le moyen ou le long terme (2)le (je n’ose écrire “leur” tant ils se moquent de lui et de leurs compatriotes) Pays dans une Union européenne qui ouvre ses portes à toutes les concurrences (je mets délibérément le mot au pluriel) tandis qu’ils ligotent de plus en plus les entreprises, les créateurs d’entreprises et tous les éléments dynamiques avec des lois et des règlements (pas seulement sociaux) qui les empêchent de lutter à armes égales. L’image qui me vient à l’esprit est celle d’un boxeur “poids moyens” empêtré de liens face à des adversaires de toutes tailles et de tous poids. Et comme les syndicats aussi criminels qu’obsolètes (financés davantage par l’argent des con…tribuables bien plus que par les corisations d’adhérents de moins en moins nombreux!), suivis par des politiciens lâches, incompétents et à l’âme fonctionnarisée qui ne connaissent rien de l’entreprise, ni des véritables “travailleurs” (ceux qui produisent véritablement des richesses)et par des foules manipulées qui réclament plus de sous (que les braillards à drapeaux rouges osent créer leur propre entreprise !) sous prétexte qu’ils ont de plus en plus de besoins, on se demande pourquoi on trouve encore en France des gens qui ont envie d’entreprendre, et même comment la France parvient à se maintenir encore dans le peloton de tête ! Courtoisement vôtre, Jean-Claude Lahitte (1)29 mai (1453)! anniversaire de la chute de Constantinople devant les Ottomans. Tout un symbole, quand on sait que le Traité de Constitution européenne est précisément la porte ouverte à la Turquie, et à bien d’autres pays tout-à-fait étrangers à l’Europe ! (2)c’est ainsi qu’on voit, à propos du droit d’entreprises à bas salaires (celles, plus particulièrement de l’anciens blocs ou le communisme a apporté la misère pour des décennies)à appliquer dans les pays de l’Union à plus hauts salaires, les lois et règlements sociaux de leur pays d’origine, RESSORTIR UNE DIRECTIVE PREVUE PAR LE TRAITE DE ROME (et jamais “abrogée”), traité signé par six pays d’égal “standing” et utlisable aujourd’hui par bientôt vingt-cinq où les salaires et les charges sociales sont fort disparates. On règlemente, on règlemente (à Bruxelles, on ne sait faire que ça !), que ne règlemente-t-on pas pour unifier les charges sociales, la fiscalité, etc, bref, tout ce qui fait que la France est sur la pente du sous-développement.

    15 mars 2005 à 21 h 18 min
  • Didier Répondre

    Toutes les grandes entreprises internationalisées n’ont pas fait de gros bénéfices, exemple L’Oréal… La manière de présenter ces chiffres me parait exagérée, frauduleuse comme bien des infos en France. Notament parce qu’on compare par rapport à l’année 2003 qui fut une des plus mauvaise. Il faut mettre ces chiffres en perspective, sur 5 ou 10 ans,là le résultat est bien différent. De plus on ne regarde que des bénéfices brut. Ce qu’il faut c’est observer le cash flow et comparer avec des entreprises étrangères du même secteur. Là on aura des surprises !

    15 mars 2005 à 19 h 05 min
  • Syl33 Répondre

    Lestoret, vous faites une erreur d’interprétation. Si les grandes entreprises font des bénéfices records, c’est parce qu’elles sont internationalisées. Par contre les PME, et particulièrement celles qui font une grosse part de leur chiffre d’affaires en France vont très mal en ce moment. Je dirige une PME et je peux vous garantir que je n’ai ni les moyens ni l’intention d’augmenter les salaires ou d’embaucher qui que ce soit.

    14 mars 2005 à 17 h 48 min
  • sas Répondre

    super ton analyse l’observateur…étonnant que le “sécateur” des 4 vérités n’est pas oeuvré… …pour info dette publique de la FRANCE 1000 milliards d’euros…déficit pourtant arrangé et truqué 3,7 % du PIB…80 % des socités cotées au CAC 40 appartiennent aux fonds de pensions américains…..LA FRANCE EST DEPUIS LONGTEMPS EN FAILLITE (c’est fait pour d’ailleurs) elle ne reste debout que pour sucer”les éluset leurs valets sectaires” jusqu’à ce qu’ils se lassent où touvent un autre intérêt à cette catin appelée “ripoublique”…la gueuse sas

    14 mars 2005 à 14 h 29 min
  • Observateur Répondre

    Toutes les recettes que vous exposez sont archi-connues depuis longtemps et l’évidence même. N’importe quel politicien compétent et honnête tenterait de les faire appliquer. Le problème, c’est que en France, les politiciens et les syndicats dits représentatifs qui ont le monopole des médias et de la représentation sont avant tout des démagogues : Ils sont au service d’eux-mêmes, et ne veulent surtout pas changer quoique ce soit. Exemple typique : leur comportement obsessionnel pour maintenir le système communiste de la sécurité sociale qui est le principal responsable de tous les problèmes en France et qui est une gigantesque arnaque pour les assujettis que nous sommes, pour maintenir le plus grand employeur après l’armée rouge (l’éducation Nationale), pour imposer l’utopie égalitaire dans toute la société et dans l’enseignement, pour ne pas réduire le train de vie de l’état et donc les impôts, pour réduire toujours plus la liberté d’opinion … La caste politico-syndicaliste française masque ses privilèges innombrables, sous un discours de désinformation et de langue de bois continuelles, que nos médias lâches et gauchistes se gardent bien de dénoncer. C’est le propre de toutes les sociétés socialistes ou communistes. C’est plutôt de remplacement de cette classe politique qu’il faudrait parler, ou bien aller travailler à l’étranger et attendre la faillite de l’état.

    14 mars 2005 à 1 h 01 min
  • LESTORET Répondre

    Les entreprises ont fait de très gros bénéfices cette année, mais apparemment elles n’ont pas investi. Pour investir, il faut avboir confiance en l’avenir. Les Français — et les plus dynamiques c’est à dire les chefs d ‘entreprises — n ‘ont plus confiance en l’avenir. Pas seulement pour des raisons économiques d ‘ailleurs. Car ils ne peuvent pas nier — et ils ne le nient pas – que la productivité de l’ouvrier français ait augmenté. Mais les chefs d’entreprise n’ont malgré tout pas confiance dans les vertus d’un gouvernement qui est pourtant largement de leur côté. Si l’avenir leur semble incertain, ce ne semble pas être pour des raisons économiques. Malheureusement leur pessimisme déteint sur l’économie.

    13 mars 2005 à 17 h 56 min
  • Serge Garrigou Répondre

    Au siècle dernier,j’étais patron d’une micro entreprise, et c’est autour de l’an 2000 que j’ai laissé la place, après près de trente ans de fortunes diverses. Pendant ces presque trente ans, j’ai créé quelques emplois, et la manière dont je les ai créés a toujours été la même, en améliorant mon chiffre d’affaires, et, surtout, mes bénéfices, puisque ce sont eux qui m’ont toujours permis d’obtenir la trésorerie nécessaire pour payer mes nouveaux employés tant que le fruit de leur travail ne permettait pas encore de dégager une marge suffisante pour assurer leur salaire. De nos jours, tout a changé. Les joyeux farceurs qui nous gouvernent manient la tondeuse à tour de bras et à longueur d’année, et, quand il reste quelques miettes du profit qu’auraient du engranger les entreprises,c’est l’Etat, toujours lui, qui décide que le boulet qui est attaché à leurs basques est un “acquis social”,qu’il faut”redistribuer les richesse produites”,au mépris le plus total pour les investissements qui sont la condition la plus impérative pour la préservation de l’avenir. Continuons comme cela, et dans quelques années, nos jeunes pourront préparer, avec un “bac+4”, un diplôme de cireur de chaussures pour les innombrables touristes qui viendront visiter la France et ses Français en voie de disparition. On poura alors organiser des visites guidées de nos entreprises et de nos administrations, afin de montrer aux visiteurs ce qu’il ne faut pas faire.

    9 mars 2005 à 18 h 36 min

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