L’implosion de l’euro et la responsabilité des « élites »

L’implosion de l’euro et la responsabilité des « élites »

A mesure que les choses s’aggravent, la confusion augmente. Et la nouvelle mode de la Banque centrale européenne d’appeler « événement de crédit » un défaut de paiement n’est pas faite pour clarifier la situation !
On lit qu’il faut absolument éviter la restructuration de la dette grecque, qui serait une catastrophe pour la Grèce, l’Europe, le système bancaire, et la crédibilité de l’euro. Exact.
Mais que faire ?

Personne n’en sait rien. Le « sauvetage » de l’an dernier n’a servi à rien et celui en cours risque le même sort, ce qui laisse mal augurer de la suite.
La Grèce ne peut pas faire face à l’énormité de ses engagements. Quelles qu’en soient les raisons, cela veut dire qu’elle est en faillite, et que ses créanciers n’ont d’autres ressources, comme dans toutes les faillites, que de constater leurs pertes – au mieux d’en négocier une récupération partielle.
Inutile de le nier, c’est forcément ce qui arrivera, puisque c’est pratiquement déjà fait.
Mais on refuse de le dire : ces faillites d’État sont une première. Et, alors que la crise financière est mondiale, elles sont circonscrites à la zone euro.

Manifestement, c’est le principe de la monnaie unique qui est en cause. Sa gestion centralisée à 16 pays, dont l’évolution économique diverge en permanence, a conduit inexorablement à des taux d’intérêt inadaptés, étranglant les uns et facilitant le laxisme des autres. Il en est résulté une mutualisation des taux d’inflation à l’intérieur de la zone, qui camouflait les situations réelles, ce qui a mené les pays structurellement inflationnistes à s’endetter inconsidérément au lieu de devenir vertueux, et les autres à leur prêter imprudemment. La solidarité européenne est une feuille de vigne pour cacher l’inconséquence de cette gestion.

Car, de cela, sont responsables les « élites » politico-administratives (au premier rang desquelles M. Trichet) qui ont imposé l’euro par des arguties trompeuses, au mépris des conseils de prudence de beaucoup de spécialistes, présentés comme empêcheurs de danser en rond…
Le mécanisme de la chute était donc prévu, et l’effondrement du système va désavouer ses auteurs. Il semble qu’ils cherchent à gagner du temps et à brouiller les pistes, et on les comprend, car ce sont les contribuables de la zone qui devront payer les pertes – ce qu’on pourra difficilement leur cacher.

Vous verrez que ce sera la faute de l’Amérique, ou des populistes européens !…

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Comments (15)

  • sas Répondre

    a florin…

     

    c est jamais ni drôle ni comique de voir plonger le 1 er de cordée …..car dans son casse gueule…la seule chose qui est sure , c est qu il va entraîner la palanquée….ou cordée entière DONT NOUS FAISONS EVIDAMMENT PARTI INTEGRANTE…..

     

    j ai dit

    sas

    11 août 2011 à 17 h 57 min
  • Florin Répondre

    @ sas,

    la chute de la baraque obama ne devrait pas nous attrister outre mesure …

    31 juillet 2011 à 17 h 09 min
  • sas Répondre

    A L INSUE DE NOTRE PLEIN GRE ,,,,,?????

     

    Excellente analyse…

     

     

     

    L’analyse de l’ex-trader Marc Fiorentino sur l’"arnaque américaine" de 2011. Découvrez qui a supplanté la Chine et le Japon pour le rachat de la dette des Etats-Unis. Stupéfiant !

    Copyright Reuters<http://www.latribune.fr/getFile.php?ID=3000155&ext=jpg&W=300&H=9999&gt;

    Copyright Reuters<http://fr.mg41.mail.yahoo.com/static/menunew/zoom-passive.png&gt; Copyright Reuters

    Madoff était finalement un petit joueur. Avec ses 50 ou 60 milliards de dollars détournés, il n’a pas exploité toutes les possibilités de la fameuse chaîne de Ponzi… Face au tandem Geithner-Bernanke, nos nouveaux Robert Redford et Paul Newman dans ce remake de « l’Arnaque », il faut dire que la concurrence est rude. Décortiquons cette fraude massive car le montage est d’une subtilité perverse et d’une perversité subtile.

    Commençons tout d’abord par un petit rappel : le Trésor américain et la Fed sont deux poches différentes du même argent… Même si la banque centrale américaine est indépendante, ses moyens sont les mêmes que ceux du Trésor américain. Quand la Fed perd de l’argent, et elle va perdre une fortune sur ses achats massifs d’obligations d’État avec la remontée des taux d’intérêt qui s’amorce, cette perte va directement, chaque année, s’imputer au déficit budgétaire américain, un déficit qui est déjà en lambeaux.

    Que s’est-il passé en 2010 ? L’État américain, déjà en faillite virtuelle, a fait de la relance. Il a injecté des centaines de milliards de dollars dans l’économie qu’il n’avait pas. Ces centaines de milliards, le Trésor américain a dû les emprunter. Le problème, c’est que les Chinois ne veulent plus de ces nouveaux subprimes, ni les Japonais ni les pays du Golfe… Les ménages américains ont absorbé une partie de ces déchets napolitains pour placer une épargne récemment reconstituée. Mais cela ne suffisait pas. Dès lors, la Fed est venue prêter au Trésor américain… Mais la Fed et le Trésor, c’est pareil ! C’est de l’argent qui sort d’une poche pour entrer dans l’autre, avec deux poches qui, aujourd’hui, sont percées. On a appris cette semaine, sans surprise, mais tout de même avec effroi, que la Fed était passée devant la Chine et était devenue le plus gros détenteur d’emprunts d’État américains ! Fascinant, non ? L’administration Obama, qui voulait réformer les pratiques bancaires, fait ce qu’aucune banque, ni aucun escroc de haut vol, n’a jamais tenté. Il faut dire qu’ils n’en sont plus à une contradiction près : les vingt plus grosses banques américaines vont verser pour 2010 un montant record de rémunérations : 135 milliards de dollars alors qu’Obama devait briser Wall Street, l’appât du gain et les bonus. Michael Douglas a raison de dire en 2010 : « Greed is not just good, it’s legal. » Passons.

    Le problème de ce tour de prestidigitation, ô combien impressionnant, est qu’il ne pourra plus être utilisé en 2011. Vous allez comprendre pourquoi. Les taux montent. La Fed perd donc tous les jours de l’argent sur les 1.100 milliards d’emprunts d’État qu’elle a avalés. Elle va sûrement encore jouer la fuite en avant avec un QE3 ou un QE4 mais elle ne pourra pas continuer à absorber intégralement les besoins d’emprunt de ses collègues du Trésor. Madoff avait besoin que les marchés continuent à monter pour que son arnaque tienne. La crise de Lehman a mis sa belle pyramide à terre. Geithner et Bernanke ont besoin que les taux d’intérêt baissent pour qu’ils puissent continuer à faire voltiger les dollars sans que les spectateurs s’aperçoivent de la supercherie. Oui, mais voilà. Avec des matières premières en folie, du fait entre autres de ce « quantitative easing », des valeurs d’actifs qui montent sous l’effet de la spéculation, des banques qui reprennent leurs plus mauvaises habitudes, les taux grimpent. Doucement mais sûrement. Et il suffit que cette hausse s’accélère pour qu’on découvre que tout cela n’est qu’une gigantesque arnaque.

    Mais alors, me direz-vous, si c’était aussi simple que cela, que fait la police ? La police, c’est-à-dire les agences de notation ou la SEC, est à peu près aussi sévère avec le Trésor américain et la Fed que la police tunisienne l’était avec la belle-famille de Ben Ali ! Notre duo d’équilibristes est aujourd’hui dans une fuite en avant qui ne peut que mener les États-Unis dans un mur. Bravo les artistes !

     

    sas

    30 juillet 2011 à 19 h 07 min
  • sas Répondre

    Oui on connait déjà…

     

    RESPONSABLE(pour le gros pognon et avan-tages natures autocaptés)  PAS COUPABLE (dixit le sang contaminé)

     

    on est géré par des merdes et depuis un moment déjà…Ils se reproduisent ensemble, se frequentes, se cooptent et de droite a gaôche se ressemble terriblement …

    pouarck

    sas

    28 juillet 2011 à 12 h 54 min
  • Anonyme Répondre

    LA DROITE EN CHIFFRES ET STATISTIQUE C EST AUSSI CA………

     

    Depuis quelques mois, on assiste à une forte augmentation du nombre de cambriolages en France. Le Grand Sud n’échappe pas à cette tendance. Une véritable flambée qui met forces de police et de gendarmerie sur les dents.

    La hausse du cours de l’or, celle du cuivre, la situation économique difficile, le laxisme supposé de la justice… Quand il s’agit d’expliquer la flambée générale des cambriolages, les raisons ne manquent pas.

    La réalité fait mal aux statistiques de la délinquance : 167 500 cambriolages en France sur les six premiers mois de 2011 (estimation) soit 918 par jour ! La hausse se calcule à plus 3,2 % par rapport à 2011 où il avait été constaté 323 954 cambriolages et vols par ruse (1). Chez les particuliers ; la hausse dépasserait les 10 % !

     

    ENCORE UNE DES 4 VERITES ! ! ! !

    SAS

    24 juillet 2011 à 14 h 17 min
  • Georgy Répondre

    Bonjour ; à toutes et à tous , méfiance pour le futur de l’Euro , pour toutes celles et ceux qui dispose d’un QI (disons normal) il va de soit que qu’ hélas , cette monnaie de réves , sera inaccessible et inopportun , comme tous les réves insensé , courage fuyons ., il faut rejoindre un sol sûr  , le CHF qui redevient un refuge .

    24 juillet 2011 à 11 h 51 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Merci pour ce rajout pi31416, on n’est pas parfait!

    23 juillet 2011 à 11 h 42 min
  • grepon Répondre

    Hayek a ete autrichien tout de meme, donc tres europeen:    La planification centralisee en matieres economique ne marche toujours pas.     L’Euro implosera prennant pas mal de la construction de l’Europe politique avec, se divisant nation par nation, ville par ville, boite par boite, foyer par foyer, suivant ce qui soit important localement.    Ils savent mieux quoi faire avec les resources et risques devant eux que n’importe quelle technocrate ou ordinateur aillieurs.

     

     

    23 juillet 2011 à 7 h 57 min
  • ozone Répondre

    Faut tenir jusqu’a l’éléction

    22 juillet 2011 à 20 h 45 min
  • pi31416 Répondre

    Hans im Schnoggeloch, vous avez oublié l’autre réflexe bien français: une solution, une taxe.

    22 juillet 2011 à 11 h 33 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Sarkozy le taxeur sans peur et sans reproche a été obligé de lâcher son projet de taxer les transactions bancaires. Réflexe bien français, un problème, une taxe!
    Merci Angela.

    21 juillet 2011 à 20 h 47 min
  • Magny Répondre

    Les contribuables vont devoir payer les pots cassés ? Non , pas possible ???

    Quel scoop !!!!!! … j’en suis renversé

    21 juillet 2011 à 13 h 02 min
  • pi31416 Répondre

    «Manifestement, c’est le principe de la monnaie unique qui est en cause.»

    C’était il y a bien longtemps, du temps de l’ancien franc. Mieux encore, du temps où un paquet de  Gauloises valait 100 francs. Anciens. Et sans filtre. Les Gauloises, pas les francs. Ce n’est donc pas d’hier.

    D’un côté de la grand’ route il y avait la ferme du Père Goriot, de l’autre la ferme du Père Loriot. En ce temps-là (qui ne date pas d’hier) quand on avait besoin d’argent on allait voir le notaire du bourg qui connaissait des rentiers qui ne demandaient pas mieux que de vous en prêter.

    — Maître Chicaneau, disait le Père Goriot, j’ai besoin de 20.000 francs pour des réparations urgentes à ma toiture, la tempête de grêle que nous avons eue l’a bien mise à mal.
    — Père Goriot, ce n’est pas la première fois que vous venez m’emprunter de l’argent et à chaque fois vous vous êtes acquitté des intérêts à la date dite et vous avez remboursé à la date dite. J’ai 20.000 francs qui m’ont été confiés et je vous les prête volontiers à 5%.

    Et Maître Chicaneau appelait Marie la bonne pour se faire apporter la bouteille de calva afin de sceller l’affaire en bons Normands qu’ils étaient.

    — Maître Chicaneau, disait le Père Loriot, j’ai besoin de 20.000 francs pour faire des petits cadeaux à la nouvelle pensionnaire de la Maison Tellier, qui est bien avenante.
    — Père Loriot, ce n’est pas la première fois que vous venez m’emprunter de l’argent et à chaque fois vous vous êtes acquitté des intérêts de mauvaise grâce, en retard, et il m’a fallu à plusieurs reprises venir accompagné de la maréchaussée pour vous réclamer mon dû. J’ai 20.000 francs qui m’ont été confiés mais vous êtes si mauvais payeur que je ne vous les prêterai qu’à 15%.

    Et Maître Chicaneau n’appelait pas Marie la bonne pour se faire apporter la bouteille calva car avec le Père Loriot cela aurait été «calvados ante porcum.»

    Manifestement, le Père Goriot, Maître Chicaneau, et le Père Loriot ne connaissaient  qu’une monnaie, le franc. Unique, donc.

    Nous en déduisons parconséquent que cette monnaie unique était la cause de la différence de traitement entre le Père Goriot et le Père Loriot.

    21 juillet 2011 à 7 h 44 min
  • Dubucque Répondre

    Il faudra quand même traduire en justice les responsables :

    20 juillet 2011 à 22 h 17 min
  • ozone Répondre

    L’UE est la seule zone économique au monde a devoir sous peine de sanctions passer sous les fourches des marchés financiers,n’importe quel crétin est capable de comprendre que dans ces conditions les déttes ne seront jamais épongées,de plus,l’UE a été en pointe dans les definitions de la "globalisation" ce qui produit des problémes sociaux chaque jour plus graves et donc plus chérs a gérer,ce qui fait augmenter la détte,et ainsi de suite.

    Les zélites comptaient sur la croissance pour évacuer la "crise",,,manqué,elle est parti en Asie,et ensuite vont suivre les "services",de plus en plus délocalisables,l’heure des décisions approche.

    Le gouvernement par les lobbys,voilà l’europe qui avance………vers le mur…

    20 juillet 2011 à 21 h 50 min

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