L’impôt « intelligent » n’existe pas

L’impôt « intelligent » n’existe pas

Les députés ont fini d’examiner, en première lecture, la partie « recettes » du budget de l’État pour 2010, donc les impôts et taxes que nous paierons l’an prochain. L’opposition a déposé des amendements, tendant à augmenter certains prélèvements et à en réduire d’autres.
La majorité a essayé de modifier le projet de loi fiscale, à la marge. Et a parfois fait chorus avec l’opposition sur certaines mesures, comme on l’a vu le 23 octobre avec un amendement socialiste (momentanément) adopté, concernant une taxation des banques.

Mais le gouvernement a toujours le dernier mot, car ne pas voter le budget a toujours été un casus belli pour un député de la majorité. Il signe alors sa relégation politique. C’est comme ça depuis 50 ans, sous la Ve République. Ce qui n’empêche pas le gouvernement de négocier avec le Parlement, quand celui-ci a derrière lui des lobbies puissants, comme on l’a vu avec l’affaire de la suppression de la taxe professionnelle.
Ministres et technocrates, parlementaires et spécialistes, sont tous à la recherche de l’impôt « intelligent » : celui qui non seulement induirait des comportements vertueux ou désirables, mais encore favoriserait la croissance, la prospérité, l’exportation, l’investissement, l’environnement… et même le « bonheur national brut ».
Est-ce possible ?

Il faut savoir tout d’abord que l’impôt peut prendre beaucoup de formes différentes. Et même ne pas se voir !
Dans un pays à économie dirigée, où les prix sont fixés par le pouvoir central, tandis que les entreprises appartiennent à l’État, rien n’est plus simple que de faire en sorte que le système productif génère un surplus, et que celui-ci soit affecté à tel ou tel type de dépenses. Rappelons qu’il n’y avait pas d’impôt sur le revenu en URSS, ce qui n’empêchait pas l’Armée Rouge de prospérer !…
L’impôt au sens large, n’est jamais rien d’autre que la saisie, par les hommes de la sphère publique, de richesses produites par des personnes physiques.

L’impôt est payé comptant ou à crédit, par l’endettement.
Il peut être payé par les personnes ou par les entreprises, mais celles-ci ne sont jamais que des collecteurs.
Il peut se calculer sur la consommation, sur les revenus ou sur l’épargne. C’est toujours au détriment des personnes physiques.
L’impôt sur les sociétés, la taxe professionnelle, la TVA ou la taxe carbone, impôts payés par les entreprises, sont autant de sommes d’argent qui n’iront pas dans les poches de personnes physiques, salariés, actionnaires ou consommateurs.
Non pas que taxer comme ceci ou comme cela, celui-ci ou celui-là, soit indifférent. Loin de là !
Taxez la richesse et elle fuira. Taxez les entreprises et elles se délocalisent. Taxer le travail et vous subventionnez des robots. Taxez le tabac ou l’alcool et vous créez le marché noir… Aucun impôt n’est « neutre ».

Certes, certaines activités, qui semblent échapper à la concurrence ou être partiellement protégées, par des numerus clausus ou des conditions d’accès restrictives, sont plus résistantes que d’autres, à court terme – mais à court terme seulement.
Qui paierait au final une taxe sur les banques ? Peut-être pas les salariés, protégés par un statut. Sans doute à la fois les clients, par le biais d’un renchérissement des conditions bancaires, et les actionnaires, dont les dividendes seraient rabotés. Toujours des personnes physiques. Et, pour l’essentiel, les classes les plus nombreuses et les plus laborieuses. (Jimmy Goldsmith disait : « Dans ma famille, seuls les pauvres payent des impôts ! »…)

C’est pourquoi il faut relativiser le débat sur la taxe carbone. Les entreprises collecteront moins, du fait de la suppression de la TP, mais pour les Français, globalement considérés, la charge fiscale sera la même.
On dit que certaines activités seront favorisées. Sans doute l’usage de la bicyclette ou de la marche à pied… Mais ce ne sera qu’un transfert.
On connaît des impôts plus ou moins destructeurs, plus ou moins douloureux, plus ou moins stupides, mais on ne peut en citer un seul « intelligent ». Ce serait d’ailleurs un parfait oxymore !
Mon propos n’est pas de minimiser l’intérêt du débat fiscal. Il est au cœur de la fonction politique. La gauche prétend taxer les riches. La droite préfère les prélèvements proportionnels aux prélèvements progressifs… Mais ce débat-là sera toujours moins important que celui sur les dépenses. Car c’est de leur réduction, en volume, que dépend à court terme notre survie économique. Et pas de la taxation des banques ou de la compensation départementale prélevée sur la TVA…

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Comments (20)

  • ShereKhan Répondre

    La TVA est précisément le prototype de l’impôt qu’il faudra entièrement démanteler. Non direct, non transparent, non contrôlable par le contribuable, collecté par des commerçants qui ne sont pas rémunérés pour ce faire…. et surtout énorme: lorsque vous achetez, vous payez jusqu’à 21% de ce que vous achetez à l’Etat! Pour rémunérer quel bien et quel service? Le seul impôt démocratiquement tolérable est une contribution forfaitaire directe au fonctionnement des services publics, probablement sur le modèle de la flat tax, étant entendu que les ressources ainsi collectées doivent être ouvertes de droit aux organisations de la société civile et non réservées au seul Etat.

    7 décembre 2009 à 21 h 52 min
  • R. Ed. Répondre

    @ vik

    On (non, je) m’aperçois que vous n’avez jamais tenu commerce de votre vie.

    La TVA est payée intégralement par le " DERNIER" acheteur, ou plutôt  consommateur que le dernier commerçant en ligne reversera à l’Etat.

    Un produit de départ à 100 €, avec trois intermédiaires se retrouve disons à 300 € – entre commerçants c’est "Hors Taxes" ou plutôt " TVA déductible.

    Le consommateur FINAL payera donc 19,60% sur 300 €, soit en tout 358,8  € à l"Etat.

    Tant que le produit reste propriété du commerçant, il n’est pas taxé.

     

    Un commerçant achète un produit pour le vendre à 100 € . Il paye 19,60€ de TVA (qu’il récupère mais que son vendeur va lui verser à l’Etat.

    11 novembre 2009 à 0 h 59 min
  • vik Répondre

    A JAURES,

    En rédigeant mon premier post, je m’étais tenu simplement au titre de l’article : " L’impôt intélligent n’existe pas ",  pour intervenir, et j’avoue que de ce fait, je n’avais pas lu entièrement votre post, dont je trouve la démonstration fort pernitente et intelligente ! Bravo ! elle est   claire  et nette! Et pour être très franc, j’ai été très surpris par la rédaction de ce post, par rapport à ceux auxquels vous nous aviez habitués ! Mais encore BRAVO, j’ai eu plaisir à vous lire !

    Vik

    10 novembre 2009 à 21 h 33 min
  • vik Répondre

    Monsieur Alain DUMAIT, votre article s’intitulant  : L’impôt "intelligent " n’existe pas, eh bien, je vais vous faire la preuve qu’il  en existe bien un , et depuis fort longtemps, puisqu’il s’agit de la T.V.A. (taxe à la valeur ajoutée)  qui a remplacé fort heureusement la taxe locale, qui lui était un impôt " absurde "; mais avant, je voudrais dire mon accord à JAURES quand il dit qu’il serait souhaitable que l’impôt soit efficace ! …

    Et la TVA est non seulement un impôt " intelligent ",mais aussi, et dans une moindre mesure, cependant, efficace !

    La taxe, comme son nom l’indique frappe la valeur ajoutée à un produit par l’entreprise. Je vais prendre trois exemples pour illustrer mon propos :

    1) L’entreprise ajoute une valeur ajoutée au produit mis à la vente ;

    2) L’entreprise vend le produit sans aucune valeur ajoutée (en d’autres termes, sans bénéfice brut, et sans perte) ;

    3) L’entreprise vend son produit, mais à perte;

    Nous retiendrons comme taux de TVA, le taux général applicable en France, soit 19.60 %, en précisant que l’impôt frappe le produit  à l’achat ou à la  vente  sur sa valeur hors taxe.

    1) Soit un produit acheté 100 euros hors taxe, avec une taxe facturée par le fournisseur, et récupérable par l’entreprise, de 19.60 euros ;

      Ce produit est revendu avec une valeur ajoutée de 60 euros, soit un prix de vente hors taxe de 160 euros (100 + 60); la tva applicable à ce produit à la vente sera donc de : 160 x 19.60 % = 31.36 euros, et le prix de vente tva (comprise) de 160 + 31.36 = 191.36 euros.

    La tva payée par l’entreprise au Fisc sera donc de : 31.36 euros (taxe sur la vente) moins 19.60 euros de tva sur le montant de l’achat, soit une différence versée au Trésor de 11.76 euros. La tva frappe donc la valeur ajoutée au produit, soit les 60 euros de bénéfice brut (ou valeur ajoutée), soit : 60 x 19.60 % = 11.76 euros, que nous retrouvons un peu plus haut, pour contrôle.

    2) Vente sans bénéfice, ni perte (vente neutre) : Le produit est acheté 100 hors taxe, dont 19.60 euros à récupérer sur les taxes à verser au Trésor ; Le produit est revendu 100 euros hors taxe, plus la tva au taux de 19.60 %, soit une taxe à verser sur la vente du produit de 19.60 euros.

    Taxe à verser sur la vente ………………………………………………………………………………………  19.60

    Taxe à récupérer sur l’achat du produit …………………………………………………………………. – 19.60

                                                                                                                                                       ————

    Taxe à verser au Trésor …………………………………………………………………………………………….. 0.00

                                                                                                                                                          ======

    3) Vente à perte :

    Prix d’achat hors taxe ……………………………… 100 …..tva sur l’achat ………………….   19.60

    Prix de vente hors taxe ……………………………     50  tva à reverser sur la vente          9.80 (50 x 19.60 %)

    Marge négative ……………………………………..  –    50 , crédit de tva …………………….      – 9.80  ‘19.60 – 9.80)

    Ce crédit de tva étant remboursé par le Fisc à l’entrepirse sous certaines conditions (mais, nous éviterons le côté technique à l’internaute,car il est inutile de rentrer ici, dans le détail)

    Mon propos est de dire que si l’enterprise réalise un bénéfice à la vente du produit, seule la valeur ajoutée au produit est taxée (exemple 1) ;

    Si la vente est neutre, sans bénéfice, ni perte, l’impôt à payer au Trésor est nul ; (exemple 2) ;

    Si la vente se réalise à perte, exemple trois, la taxe récupérable sur le produit étant plus forte que celle à payer sur le prix de vente hors taxe, la différence est remboursée à l’entreprise (exemple 3)

    En conclusion, l’on peut dire et affirmer que la TVA est bel et bien un impôt " intelligent " ! Maintenant, de dire  s’il est juste ou injuste, etc, cela relève d’un autre débat, ma démonstration s’arrêtant là, avec preuves à l’appui de mon affirmation !

    Mais cependant, avec toute ma sympathie, à vous, et aux internautes qui interviennent dans le débat !

    Vik

    10 novembre 2009 à 21 h 20 min
  • Jaures Répondre

    Cher François, la TVA n’est pas payée  par les commerçants mais par les consommateurs (elle est ajoutée à la marge). Quand l’Etat renonce à une partie de la TVA, il renonce à une partie de ses ressources pour les transférer aux restaurateurs.

    La question est donc: les restaurateurs forment-ils une catégorie qui nécessite un soutien financier de la collectivité ? Car, cher François, c’est votre propre impôt qui est utilisé à ce cadeau (je maintiens).

    Par ailleurs, il me parait difficile de comparer des principautés de quelques dizaines de milliers d’habitants avec la France. Si on les comparait avec la population d’Auteuil-Neuilly-Passy, on obtiendrait, à population égale, un revenu identique. La Suède, la Norvège ou les Pays-Bas ont également un taux de prélèvement élevé avec un fort niveau de vie. Quant à la Suisse qui a batti sa prospérité sur la neutralité, si tous les pays européens l’avaient suivie, nous serions encore sous le joug nazi.  

    Enfin, je conteste évidemment votre vision des USA (pays pourtant aux richesses incalculables) qui, 60 ans après la France, va enfin, timidement, mettre en place un système de santé pour tous. La prospérité ne se jauge pas seulement au taux de croissance, surtout quand celui-ci est boosté par la guerre et l’endettement.

    9 novembre 2009 à 13 h 10 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<Non Monsieur, ce n’est pas un "cadeau" quand l’état vous prend un peu moins de CE QUI VOUS APPARTIENT. Ce n’est qu’un pas vers un peu plus de justice! >>
    Il y a 20 ans jour pour jour un mur est tombé, non pas mu par une quelconque force extérieure mais ébranlé de l’intérieur par la volonté d’un peuple oppressé qui eu le courage de sauter par dessus son ombre.
    Puisse l’intervenant qui a provoqué  cette juste remarque de François, détruire le mur idéologique intérieur qu’il s’est érigé pour éviter de voir la vérité.
    Ce n’est pas en volant à Pierre et en redonnant à Paul que l’on éliminera la misère dans le monde. Remplacer une injustice par une autre n’a jamais solutionné durablement un problème.

    9 novembre 2009 à 10 h 12 min
  • victoriar Répondre

    Mieux voter?c’est ne pas voter Jaures.Le votant est l’eternel cocu,situation peu enviable,vous en conviendrez.Un monde fraternel de justice nous promettent ces verbeuses nullites,depuis des lustres.

    8 novembre 2009 à 20 h 44 min
  • françois Répondre

     Jaures, vos analyses me laissent pantois!

     " Les restaurateurs viennent de se voir accorder 2,5 milliards d’euros supplémentaires". NON! L’état leur a pris 2,5 milliards d’euros de moins, ce qui n’est pas du tout pareil. Vous parlez de "cadeau" quand l’état prend moins. Mais c’est se moquer du monde! Est-ce un cadeau quand le cambrioleur ne vous prend " que" la moitié de vos biens? Peu importe que ce soit Robin des bois ou les Dalton qui vous les pique, le résultat pour vous est le même. Non Monsieur, ce n’est pas un "cadeau" quand l’état vous prend un peu moins de CE QUI VOUS APPARTIENT. Ce n’est qu’un pas vers un peu plus de justice!

      Pour la suite, je ne vois pas dans votre écrit d’argumentation ou d’explication comme quoi " l’impôt n’est pas un frein à l’économie"! Moi je constate que beaucoup de pays où l’impôt est faible prospèrent ( Suisse, Andorre, Monaco, Luxembourg, USA,…)- oui, les USA, ne vous en déplaisent en période "normale" s’en sortent bien mieux que nous même si la crise les rabaisse à notre niveau ( mais pas plus bas)- pendant que les champions de l’impôt ( dont la France) pataugent lamentablement. Alors, oui, vous pouvez toujours affirmer bien fort des contre vérités, les faits sont têtus et ne font pas, eux, d’idéologie. 

    8 novembre 2009 à 16 h 23 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<c’est à dire avoir un rendement maximum pour un minimum de coût de recouvrement. Le meilleur exemple est la TVA.>>
    Le sale boulot du recouvrement de la TVA est fait "gratos" par les commerçants et les entrepreneurs. Les fonctionnaires n’ont rien à faire pendant ce temps, peut-être est-ce mieux ainsi, car avec eux il y aurait certainement des coûts de recouvrement.

    >>L’impôt sur le revenu devrait également rentable>>
    Il ne suffit déjà plus à rembourser les intérêts de la dette.

    <<mais il est miné par les dégrèvements, les niches, les abattements, les exonérations et déductions multiples qui le rendent coûteux et illisible. >>
    Des artifices de l’état pour essayer de remotiver les contribuables à se faire traire, mais qui la plupart du temps, faute d’intelligence suffisante, tombent à côté de la plaque et ne font qu’alourdir ce système inique.

    <<Cher altmann, les fonctionnaires ne décident ni du montant de l’impôt, ni de son recouvrement. Ce sont nos élus qui décident. >>
    Tout à fait exact, mais ces fonctionnaires ont un coût qui influence la magnitude de l’impôt. En éliminer la moitié ne ferait que ramener ce nombre a des valeurs comparables à d’autres pays. Les économies en résultant pourraient servir à l’investissement et/ou au remboursement de la dette.

    <<les entreprises Françaises n’ont guère à se plaindre de l’impôt en France.>>
    Il n’y a qu’à voir le nombre de fermetures et de délocations pour en être convaincu!

    <<Et si, enfin, au lieu de se plaindre de l’impôt, on se posait la question de son utilisation>>
    La France est un pays de confiscation et de redistribution. Cela explique l’utilisation de l’impôt. La preuve, pour investir dans l’avenir il est nécessaire de faire un grand emprunt, les impôts ne se suffisant plus…

    Summa summarum: toujours les mêmes arguments vermoulus, servis dans la même auge!

    8 novembre 2009 à 8 h 30 min
  • Jaures Répondre

    Encore une fois, il n’y a pas d’impôt "intelligent", "suicidaire" ou "acceptable". L’impôt ne se prête pas à la psychologie. L’impôt doit être efficace, c’est à dire avoir un rendement maximum pour un minimum de coût de recouvrement. Le meilleur exemple est la TVA. L’impôt sur le revenu devrait également rentable, mais il est miné par les dégrèvements, les niches, les abattements, les exonérations et déductions multiples qui le rendent coûteux et illisible.

    Cher altmann, les fonctionnaires ne décident ni du montant de l’impôt, ni de son recouvrement. Ce sont nos élus qui décident. Vous n’avez qu’à mieux voter !

    Cher françois, les entreprises Françaises n’ont guère à se plaindre de l’impôt en France. Celui-ci n’est d’ailleurs pas nécessairement un frein à l’économie. Par exemple, les restaurateurs viennent de se voir accorder 2,5 milliards de revenus supplémentaires sans avoir consenti le moindre investissement ni procédé à une seule embauche. Or, arrêtez-moi si je me trompe, une entreprise n’investit et n’embauche que pour voir progresser ses profits. Si ces profits leurs sont accordés directement par l’état, qui renonce unilatéralement à ses 14% de rémunération, pourquoi investiraient-ils ? Cette exonération est donc une mauvaise affaire pour l’économie.

    Ami Minux, certes nous souffrons du chômage (pas plus qu’ailleurs) mais dire que nous en sommes "les champions du monde" est faux.

    Tout le monde se plaint de payer trop d’impôt, même dans les pays où on en paye le moins (aux Etats-Unis, les campagnes électorales tournent toujours autour de ce sujet). C’est un vieux problème. Déjà au XIXéme siècle, les marchands s’en plaignaient (relisez Balzac).

    Et si, enfin, au lieu de se plaindre de l’impôt, on se posait la question de son utilisation.

    7 novembre 2009 à 22 h 31 min
  • IOSA Répondre

    Encore un nouvel impôt dit intelligent qui vient tout juste d’être pondu……..

    L’Imposition des indemnités journalières en arrêt de travail.

    La maladie vous tue à petit feu ou un accident du travail vous rend impotent momentanément et ce qui compte pour l’ Etat, c’est le fric.

    Non non, il n’y a pas d’erreur, c’est la réalité et bientôt ils vendront nos enfants ( notre cul c’est déjà fait).

    IOSA

    7 novembre 2009 à 10 h 53 min
  • altmann Répondre

    Un impôt intelligent n’existe pas. il faut comprendre les rouages du système.

    Notre pays est dirigé par des fonctionnaires professionels (incompétent) qui ne sont pas soumis à la conccurence des marchés et des prix,  il ne sont là que pour s’enrichir sur notre dos (cumul) donc dans leur logique, il suffit juste d’augmenter les impôts, chez les travailleurs et les PME.

    Ensuite nous les voyons fréquemment  à l’écran, cette machine diabolique, infernale qui conditionne les idiots utiles.

    Toute l’économie est sous perfusion, je pense que pour 2011 à 2012 cette économie va tomber, les responsables je viens de les nommer et en justice on n’est jamais mieux servi que par soi-même !!! 

    Jusqu’au 33° ils seront sacrifiés… 

    Altmann

    6 novembre 2009 à 22 h 04 min
  • françois Répondre

      Notre Grand Penseur De Gauche oublie un ( petit) détail quand il nous énumère les caractéristiques de l’impôt. IL NE DOIT PAS ETRE SUICIDAIRE! En d’autres termes, il doit se débrouiller pour que toute augmentation du barème ou de l’assiette ou tout nouvel impôt ne conduise pas à une diminution des recettes. C’est pourtant ce que nous faisons en France depuis des décennies. Mais cela ne choque pas nos étatistes à tous crins qui ne seront satisfaits que le jour où 100% des bénéfices des sociétés et tout ce qui dépasse le SMIC dans le revenu des personnes physiques sera confisqué par l’état. Ce jour là, ce sera magnifique, nous serons tous égaux et personne n’enviera plus son voisin qui gagne plus que lui ( qu’ils disent). Mais ce jour là aussi, le Zimbabwe nous semblera un paradis et un modèle de richesse.

    6 novembre 2009 à 13 h 12 min
  • ShereKhan Répondre

    Le seul impôt acceptable serait direct, transparent, forfaitaire et unique. Toute autre forme d’imposition est nécessairement inintelligente puisque elle cherche à infléchir les comportements des acteurs sociaux sans rien savoir de ce qui détermine lesdits comportements. Le plus souvent, les règles complexes mises en place par les politiciens et les bureaucrates se contredisent et s’annulent réciproquement ou bien sont tournées par les acteurs. Quant aux dépenses, le revenu de l’impôt devrait être ouvert à toutes les organisations poursuivant le bien commun dans le cadre d’un développement de la société civile, et non être réservé au seul Etat. On peut très bien envisager une réduction des dépenses de cet Etat via la privatisation ou sociétalisation de nombre de ses fonctions, y compris régaliennes, et on peut beaucoup mieux gérer les services de l’Etat, afin de faire plus avec moins.

    5 novembre 2009 à 21 h 09 min
  • MINUX75 Répondre

    Bonjour L’intelligence n’existe pas en matière d’impôts, il y a en fait deux sortes d’impôts, les impôts directs comme l’IRPP ou la taxe d’habitation et la fiscalité indolore. Les impôts directs font mal au porte monnaie, c’est pourquoi, ils ne représentent qu’en gros 20% des prélèvements obligatoires. Ce sont des impôts très impopulaires. Enfin, la fiscalité indolore que “personne” ne paye sauf les entreprises mais qui en revanche crée du chômage de masse. Nous sommes simultanément les champions du monde de la fiscalité indolore & du chômage de masse. Le gros problème qui se pose à nos gouvernants est que la fiscalité indolore ne rapporte pas, surtout en période de crise, si on augmente la fiscalité indolore, les usines ferment, le chômage de masse augmente et donc les recettes diminuent. L’autre solution est donc d’augmenter la fiscalité directe voire d’en créer de nouveaux. Voila pourquoi la CSG existe malgré son impopularité. Pour diluer le mécontentement, chaque mois notre inénarrable fiscaliste en chef SARKOSY crée un nouvel impôt direct; le but étant de rendre “indolore” la fiscalité directe en la complexifiant à l’extrême. Reste qu’à terme, la fiscalité même directe donc douloureuse se comporte comme la fiscalité indolore et donc fabrique du chômage donc il y a des limites Enfin, la troisième solution est d’emprunter de manière à faire payer les générations futures mais il y a des limites, dans la mesure ou aucun plan d’austérité n’est mis en oeuvre ou le sera, c’est de la cavalerie et les emprunteurs risquent de se décourager et de ne plus vouloir préter ce qui obligerait les pouvoirs publics à diminuer leur train de vie. Cela peut conduire le pouvoirs publics à déclarer la faillite de la france pour éviter une guerre civile…..

    5 novembre 2009 à 12 h 27 min
  • Jaures Répondre

    Cher Victoriar, je vous informe de l’existence d’une classe sociale qui vous a sans doute échappée: les travailleurs salariés (c’est vrai qu’il ne sont qu’un peu plus de 25 millions) qui – le croirez-vous – payent également des impôts.

    5 novembre 2009 à 11 h 38 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<Tout d’abord, à quoi sert l’impôt ? Il s’agit du prélèvement effectué sur les richesse produites nécessaire au fonctionnement de l’Etat>>
    Il n’est d’ailleurs limité qu’à ce rôle en France. Uniquement pour faire avancer la bête d’un millilimètre il faut déjà consommer la moitié du réservoir. Avrec un moteur pareil une voiture ne ferait que du sur-place et le réservoir serait déjà vide. Une 2CV suffirait là où on a installé un 40 tonnes poussif.
    D’ailleurs "les richesses produites", formule consacrée des collectivistes, est un oxymore car il n’y a bientôt plus rien de produit dans ce pays, si on exempte la misère pour laquelle ces mêmes collectivistes portent une lourde responsabilité. En Chine, pays à la justice tellement plus expéditive, ces chérubins auraient le traitement qu’ils méritent.

    5 novembre 2009 à 8 h 32 min
  • victoriar Répondre

    Excellent article,les assujetis sont les epargnants et proprietaires fonciers qui n’ont que leur ridicule droit de vote pour s’exprimer de temps en temps,et pour choisir la droite ou la gauche qui ne sont que les deux mains fourchues des ploutocrates qui nous gouvernent sans aucune legitimite sauf de bien reussir aux jeux du cirque.

    4 novembre 2009 à 18 h 46 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Par contre les dépenses intelligentes existent, c’est celles que l’on ne fait pas faute de moyens de les financer. La plupart de celles ou ceux qui travavaillent pour mériter leur salaire le savent bien. Tout autre est le comportement de celles ou ceux qui se voient gratifier de subventions qui ont été prélevées dans les poches des premiers.

    4 novembre 2009 à 15 h 55 min
  • Jaures Répondre

    Le rôle de l’impôt n’est pas d’être "intelligent" mais d’être efficace (à cet égard, au sens de Dumait, ce n’est pas un oxymore mais une antinomie). Tout d’abord, à quoi sert l’impôt ? Il s’agit du prélèvement effectué sur les richesse produites nécessaire au fonctionnement de l’Etat. Le montant du prélèvement sera celui qui correspondra à la conception de l’Etat que les gouvernants souhaitent mettre en oeuvre.

    Ce que les faits mettent en évidence, c’est qu’il n’y a pas de corrélation entre le montant des prélèvements et l’impact économique. Ainsi, le Japon avec environ 27% de prélèvements est en crise depuis une décennie alors que la Suède, à 55% , possède un des plus haut niveau de vie du monde depuis 30 ans. L’Italie, avec 6 points de plus de prélèvements que l’Espagne n’est pas moins développée économiquement .

    Par ailleurs, ces prélèvements n’influent pas non plus sur la richesse disponible puisque les services non pris en charge par l’Etat sont payés directement par les consommateurs (transports, éducation, culture,…).

    La seule question qui vaille n’est donc pas le montant de l’impôt mais son but. Si les gouvernants prônent un état minimaliste, le montant de l’impôt doit être réduit. Cependant, bien souvent, les politiques qui militent pour un état économe, réduisent l’impôt mais guère les dépenses, augmentant ainsi la dette: c’est le cas des Etats-Unis (80% du PIB).

    L’efficacité est donc de se tenir à sa politique. Si l’on veut que l’état soit minimal, on baisse les impôts mais on réduit également les dépenses de manière drastiques sans le traditionnel faux-semblant du "train de vie de l’Etat" qui est un leurre. Cela veut dire moins d’éducation, moins d’armée, moins de sécurité: ces postes étant les plus importants du budget. Chacun devant ensuite assumer sa sécurité et l’éducation de ses enfants sur ses propres deniers, et la défense nationale renoncer aux actions et materiels les plus coûteux.

    Si on pense (et c’est mon cas) que l’Etat doit assumer pleinement ses fonctions régaliennes mais veiller également à la cohésion sociale, à la solidarité, à l’égalité des chances, au partage des richesses, il doit alors se donner les moyens de sa politique. 

    Chaque conception a, bien entendu, des conséquences sur la fiscalité. C’est aux électeurs de choisir ce qui leur paraît le plus pertinent, de quel style de vie ils se sentent le plus proche.

    4 novembre 2009 à 15 h 26 min

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