L’inflation a causé la crise immobilière américaine

L’inflation a causé la crise immobilière américaine

Une fois de plus l’inflation s’est invitée dans la vie des hommes. La crise américaine actuelle en est un bon exemple.

En 2002, les mesures prises par la Banque centrale américaine (la FED) pour lutter contre l’inflation avaient dangereusement ralenti l’activité économique du pays. La FED décida alors d’abaisser ses taux courts qui restèrent pendant un an, de juin 2003 à juin 2004, à 1 %, rendant ainsi le crédit très peu coûteux. De nombreux Américains décidèrent alors d’emprunter de l’argent pour acheter leur maison. La demande de maison augmenta fortement, alors que l’offre ne pouvait pas progresser aussi rapidement. On ne construit pas un logement en quelques jours.

Les banques prêtèrent alors massivement de l’argent, d’autant plus facilement du fait de l’augmentation du prix des maisons. La valeur de la garantie hypothécaire du prêt augmentait…

Une forte augmentation du prix des logements a été la conséquence normale et prévisible de ce désordre monétaire créé de toutes pièces par les taux courts de 1 % choisis par la FED.

Un tel taux ne peut qu’être inflationniste. Pour lutter contre l’inflation, la FED a donc commencé à augmenter progressivement ses taux courts à partir de juin 2004. La menace inflationniste étant toujours là, ils ont atteint 5,25 % en juin 2006 et depuis ils sont stabilisés à ce haut niveau. Or chaque fois qu’aux USA les taux se situent au-dessus de 4,5 %, le chômage devient la conséquence normale de la politique monétaire de la FED. Tant que les taux américains se situeront à 5,25 % le chômage ne pourra que progresser aux USA (et en France 6 mois plus tard).

Le crédit devenant trop coûteux, les Américains ont cessé de vouloir acheter des maisons à crédit. Le prix des maisons a commencé à baisser : la « bulle immobilière » a commencé à se dégonfler. Mais les banques privées qui avaient emprunté à la FED à un taux de 1 % et avaient prêté à un taux de 3, voire même 2 % en 2003, se retrouvent aujourd’hui dans une situation dramatique : elles perdent de l’argent et déposent leur bilan.

Pour éviter ce risque, d’autres banques privées avaient indexé aux taux de la FED le taux du prêt qu’elles avaient consenti aux particuliers. Les emprunteurs ont alors vu monter la valeur de leurs remboursements. Nombreux parmi eux ont été incapables de payer de telles sommes, créant ainsi un trou dans la trésorerie de leur banque. Enfin, comble de malheur, comme les prix des maisons sont en forte diminution, la garantie hypothécaire demandée par les banques privées perd tous les jours de sa valeur. Le bilan des banques ne peut que se détériorer encore un peu plus.

De nombreuses banques aux USA sont ainsi entrées dans le rouge et des dépôts de bilan en série ont même été observés. Les cours des Bourses ont commencé à plonger au début du mois d’août 2007. D’autant plus que les politiques de lutte contre l’inflation ont poussé dans le monde entier les Banques centrales à augmenter leurs taux, donc à réduire les capitaux disponibles pour acheter des actions. Devant une telle situation, certains alarmistes ont évoqué la terrible crise de 1929.

Les Banques centrales américaines, européennes ou japonaises ont alors décidé d’aider les banques privées mises en difficulté en leur prêtant des dizaines de milliards de dollars à moyen terme. Tandis que les Banques centrales s’opposent toujours à l’inflation en réduisant la quantité de monnaie mise sur le marché, elles injectent brutalement (pour une courte période il est vrai) des sommes fabuleuses dans l’économie pour s’opposer à un effondrement des bourses… Leur main gauche ignore ce que fait leur main droite.

Finalement, les marchés hésitent. Ce n’est pas la reprise espérée, car les économistes savent bien qu’il va falloir se battre un peu plus contre l’inflation. Ce n’est pas l’effondrement du marché, car ses acteurs voient que les Banques centrales viennent à son secours.
Mais ces désordres inflationnistes aux USA ne feront certainement pas baisser le chômage en France.

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Comments (7)

  • @wanadoo.fr Répondre

    2007-08-24 14:43:36

    30 novembre -0001 à 0 h 00 min
  • [email protected] Répondre

    2007-08-27 12:08:34

    30 novembre -0001 à 0 h 00 min
  • this)" target="_blank" href="http://www.boston.com/business/personalfinance/articles/2005/08/03/dark_side_of_subprime_loans/">http://www.boston.com/business/personalfinance/articles/2005/08/03/dark_side_of_subprime_loans/ Répondre

    2007-08-30 09:14:52

    30 novembre -0001 à 0 h 00 min
  • j'ai peut être la déformation de voir l'intervention de l'État nécessaire à ce genre de niveaux!  Je trouve que leur ignorance ou leur insouciance risque fort de coûter des sousous à ben du monde qu'ont Répondre

    this)” target=”_blank” href=”http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie-Affaires/2007/08/21/003-usa-crise-consequences.shtml”>http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie-Affaires/2007/08/21/003-usa-crise-consequences.shtml

     
    le Boston Globe sur le sujet: 30 novembre -0001 à 0 h 00 min
  • mais ont eu de la difficulté à comprendre les risques de ces primes qu'ils contractaient parce que pris jusqu'au coup dans l'urgence d'obtenir du refinancement. nu003c/div>nu003cdiv> u003c/div>nu003cdiv>J'ai hâte de voir ce que tu
    Répondre

    vous devez assumer vos erreurs" s'étend à des m'sieurs qu'ont pas faits d'erreur tant que ça?u003c/div>nu003cdiv> u003c/div>nu003cdiv>Bisous!u003c/div>nu003cdiv> u003c/div>nu003cdiv> u003c/div>nu003cdiv> u003c/div>nu003cdiv> u003c/div>nu003cdiv>u003cspan classu003d\”gmail_quote\”>”

    30 novembre -0001 à 0 h 00 min
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    event

    30 novembre -0001 à 0 h 00 min
  • Anonyme Répondre

    Vous avez entendu parler en Europe du truc sur les taux hypothécaires à haut risque aux EU?  Parce que l’article en parle pas …  Beaucoup de fonds en tirent leurs profits…  (ici ils appellent ça PCAA, soit des papiers commerciaux adossés à des actifs) Notamment Transat sniff!
     
    C’est ça la principale cause de la crise!  Les taux de la réserve fédérale, c’est juste un aspect du problème.  L’auteur parle de prêt à 2, 3, 4%…  C’est pas ça, c’est du prêt à 8, 10, 15% dont il est question.  Et c’est pas des banques et de leurs bilans qu’il s’agit, c’est des sociétés qui font ces prêts…  Dont je me souviens plus combien ont fait faillite depuis quelques mois!  On a parlait même au printemps passé.
     
    Les hypothèques à haut risque ont été attribuées par des courtiers à des gens qui n’ont pas accès au crédit selon les critères habituels.  Ca existe depuis longtemps, c’est pas nouveau.  C’est une façon comme une autre de refaire son crédit.  Seulement, ça s’est étendu de façon exponentielle entre 2000 ou 2006. 
     
    La logique de prêter à ces gens qui n’ont pas les capacités de rembourser leurs dettes: c’est penser que de toute façon, l’immobilier est en croissance et que la revente ou le refinancement des habitations qui étaient reprises allaient couvrir les pertes.  Or, la construction avait connu un emballement qui a causé une offre plus grande que la demande… D’où baisse des prix, d’où pu de couverture pour les pertes…

    30 novembre -0001 à 0 h 00 min

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