L’innovation change la vie de tous

L’innovation change la vie de tous

Le chômage ne prend pas de vacances, a dit notre président. Et, avant de prendre quelques jours de vacances, il a annoncé pendant toute une semaine son programme gouvernemental :

– La réduction du chômage est la priorité des priorités.
– Pour s’opposer au chômage, il faut rendre nos entreprises compétitives.
– Pour les rendre compétitives, il faut qu’elles innovent.
– Le gouvernement va donc favoriser l’innovation par toute une série de mesures.

Ces proclamations ont été largement diffusées pendant toute la semaine. Les Français ne peuvent qu’être d’accord avec un tel programme.
Mais innover, c’est dépenser de l’argent et prendre des risques.

Parfois, l’équipe de chercheurs ne trouve rien après des années de recherche. Ou ce qu’elle a trouvé ne plaît pas aux consommateurs. Ou encore, le produit trouvé peut s’avérer dangereux à l’usage.

Le produit nouveau peut aussi être un grand succès. Après 1900, quand le moteur électrique a remplacé la machine à vapeur, les producteurs de moteurs électriques ont fait de solides bénéfices, tandis que les producteurs de machine à va-peur ont déposé le bilan.

L’innovation modifie en permanence la vie des hommes. Elle crée chaque jour des emplois nouveaux et en détruit d’autres. Mais l’innovation permet de vivre dans une maison où l’on tire de l’eau potable en ouvrant le robinet de la cuisine. Alors que, dans de nombreux pays ayant encore peu innové, les femmes vont chercher l’eau au puits avec des seaux.

Tout en améliorant la vie, l’innovation ne peut que détruire la stabilité de l’emploi. La production de médicaments nouveaux illustre une partie de ces problèmes.

Aucun être vivant ne peut échapper à la maladie, à la souffrance et à la mort. C’est le propre même de la vie. Au cours des derniers millénaires, chaque fois qu’une civilisation se développait, des médecins sont toujours apparus. Ils ont prescrit des herbes en Chine, des insectes aux Indes ou des eaux sulfureuses en Auvergne. Mais les traitements qu’ils prescrivaient étaient d’une efficacité très discutable. On se moquait en France de leur « poudre de Perlimpinpin ». Et Molière a eu un très grand succès avec son « Malade imaginaire ».

Les chimistes ont identifié des centaines d’atomes et des milliers de molécules. Les médecins ont toujours testé leur action sur les maladies. Cependant, en 1945, il n’existait encore en France que 3 molécules chimiques utilisées comme médicament : l’aspirine, utilisée contre la douleur, le Ganidan utilisé contre les infections intestinales et la pénicilline, premier antibiotique découvert en 1928 par le médecin anglais Alexander Fleming.

Depuis, des milliers de molécules chimiques ont été testées pour faire des médicaments et souvent utilisées.

On teste d’abord leur efficacité et leur innocuité chez de petits animaux, comme les souris. Puis, chez des animaux plus proches de l’homme, ce qui coûte quelques milliers d’euros. Dans une troisième étape, les médecins font des essais sur des volontaires humains, ce qui coûte quelques millions. Si aucun gouvernement ne reconnaît l’intérêt de cette nouvelle molécule, le produit est abandonné. Des millions d’euros ont été dépensés inutilement. Mais si un gouvernement reconnaît l’intérêt de la nouvelle molécule, une étude de l’efficacité et de l’innocuité du futur médicament est alors effectuée pendant plusieurs années chez des humains. Cette recherche coûte des milliards.

Il faut donc plusieurs années et des milliards d’euros pour permettre à la chimiothérapie de mettre sur le marché un médicament efficace et non toxique. Mais on guérit aujourd’hui des cancéreux ou des tuberculeux.

Les gouvernements peuvent intervenir directement dans la recherche scientifique. En France, le fameux CNRS ou les CHU jouent ce rôle.

Mais la grande majorité des découvertes est effectuée par des laboratoires privés. Le rôle des gouvernements est alors d’interdire le plagiat pendant plusieurs années. Aujourd’hui, les Français dépensent évidemment plus d’argent qu’il y a 50 ans pour payer leurs médicaments. Mais ils vivent aussi deux fois plus longtemps et augmentent leur durée de vie de 3 mois tous les ans…

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Comments (4)

  • Jacqueline Répondre

    Dans le passé, de grands médecins, comme Paracelse, ont inventé des remèdes toujours utilisés.
    On supprime aujourd’hui beaucoup de médicaments qui ont fait leurs preuves et qui ne coûtaient pas cher.
    On assiste à la multiplication des médicaments de substitution, totalement inefficaces ou même dangereux, une copie des vrais qui ont coûte cher aux vrais laboratoires en recherche, ce qui juriquement est interdit , puisqu’il est interdit de copier une création, la peine allant jusqu’à la prison.
    Laboratoires voyous = politiciens véreux.
    Cancer : on a trouvé , mais on a rogné les budgets des hôpitaux et de la recherche. Logique ?
    Durée de vie : son allongement est aussi dû à une meilleure connaissance de l’hygiène et de la diététique.

    15 août 2013 à 13 h 11 min
  • Hector Répondre

    La seule innovation que la France colonisée par des musulmans et africains est capable de créer c’est des impôts nouveaux .
    C’est la France nouvelle aux ordres des clandestins , colonisateurs allogènes .

    15 août 2013 à 8 h 26 min
  • Roban Répondre

    “Pour les rendre compétitives, ”
    Il a, j’espère, reçu quelques lueurs de la “Lanterne”. Mais je crains que quelques lueurs ne suffisent pas à éclairer les ténébreux !

    15 août 2013 à 0 h 09 min
  • mariedefrance Répondre

    Il va “innover” des conneries ou des impôts, vous allez voir.

    Bof …. faut être contents ; les merdias annoncent une croissance de 0.50%

    Je n’ai pas trouvé la solution à la question : combien de chômeurs en moins ?

    on se fout de qui sinon des CON tribuables !!

    14 août 2013 à 11 h 49 min

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