Lu dans la presse

Lu dans la presse

Génération maso

Pierre-Edouard du Cray, directeur des études de l’association Sauvegarde Retraites, s’étonne dans Le Point du 21 octobre que les lycéens aient accepté de manifester contre la réforme des retraites : « On repousse les limites de l’absurde, Car, en plus de la retraite précoce de leurs parents, les jeunes devront payer la dépendance de leurs grands-parents, sans oublier la dette publique et ses intérêts. C’est la génération maso ».

L’éditorial du magazine Monde et Vie, abonde dans le même sens, en accusant le cynisme de « ceux qui ont poussé dans la rue la jeunesse en misant sur son inexpérience et son absolue méconnaissance des mécanismes sociaux », alors qu’ils « n’ignorent pourtant pas que la génération qui entrera d’ici quelques années dans la vie active est d’avance sacrifiée. L’honnêteté aurait consisté, non pas à lui tenir un discours de facilité, mais à protester au contraire contre la pusillanimité de la réforme gouvernementale, inéquitable et qui ne règle rien. Plus on diffère les mesures à prendre, plus on laisse filer la dette et plus on obère l’avenir des jeunes Français. »

Mieux encore, comme le rappelle encore Pierre-Edouard du Cray dans Le Point, « ceux qui ont radicalisé le mouvement de grèves, à la RATP ou à la SNCF, ne sont pas concernés par la réforme. Eux ne partent pas à la retraite à 60 ans. Aujourd’hui, c’est 50 et 55 ans, et ce sera 52 et 57 en 2023 seulement. »

En définitive, c’est pour défendre les régimes spéciaux dont bénéficient ces professions privilégiés que les adolescents ont défilé. La plupart d’entre eux les paieront demain au prix fort, sans être aussi bien lotis.

Pierre Menou

Partager cette publication

Comments (5)

  • collado claude Répondre

    bj, une precision de taille pour la retraite du privé, je rappelle que pour toucher les fameux 50% du plafond de la sécu, il faut avoir eu 25 bonnes années a ce taux, je ne suis pas sur que cela puisse concerner tous les retraités du privé. d’autre part il FAUT SIGNALER EGALEMENT QUE L’ON NE PEUT PAS TOUCHER  LES FAMEUX 50%, CAR IL EST APPLIQUE SUR CES 25 BONNES ANNEES UN COEFFICIENT DE MINORATION QUI RAMENE LE TAUX DE 50% a 37% environ.(DONC AU LIEU DES 1500e, NOUS TOUCHONS 1100e) Il faudrait peut etre le dire également, car la différence est notable,au vu de nos voyous fonctionnaires europeen.

    merci, un adherent

    4 novembre 2010 à 17 h 49 min
  • Schaeffner Répondre

     

    Tout d’abord il s’agit d’une faible proportion de lycéens  (tout au plus 15% à 20%)  qui ont manifesté ; les autres sont rentrés chez eux, au mieux pour travailler, au pire pour regarder la télé ou jouer à des jeux vidéo lorsque les enseignants étaient grévistes

    La très grande majorité des lycéens ( je dirais 90% ) qui ont manifesté l’ont fait en méconnaissance totale de la situation économique que nous allons vivre dès les 4 ou 5 prochaines années comme le montraient certains slogans arborés par quelques rassemblements et montrés à la télé comme celui-ci "Nous la retraite on s’en fout, ce que l’on veut … c’est ne plus travailler"  La manif c’était une bonne occasion d’avoir quelques jours de vacances supplémentaires et de participer à un classique chahut d’étudiants.

    Sur les 10% de manifestants restants, 5% devaient être des fils de syndicalistes ou d’enseignants très marqués à gauche déjà endoctrinés et formés à la dialectique revendicative et trouvant dans la manif l’occasion de se former à la lutte sociale et politique en espérant se forger une place comme permanent  dans une section syndicale et pourquoi pas un tremplin vers un emploi rue de Solférino.

    Enfin les dernier 5% pouvaient être des lycéens à la limite de la délinquance qui pouvaient espérer  grapiller quelques produits de consommation au hasard des débordements inévitables dans ce type de manifestation.

    Soit en gros sur 100 lycéens (si l’on prend l’hypothèse de 20% de manifestants) :

    80 n’ont pas  suivi les manifestations malgré les éventuelles exortations de leurs enseignants

    18 ont manifesté pour "s’amuser"

    1 à manifesté pour préparer son avenir syndical ou politique

    1 à manifesté pour chaparder

    Pas de quoi fouetter un chat

     

     

     

    3 novembre 2010 à 16 h 30 min
  • IOSA Répondre

    M.Menou nage en plein délire….

    Pourquoi feindre de ne pas comprendre, que les jeunes qui vont plus tard participer à la vie active,  peuvent même brièvement par un éclair de lucidité, deviner que la réforme sarko est un attrappe couillon pour eux ?

    Aujourd’hui le départ à la retraite à 62 ans, dans 10 ans le départ à 64 et ainsi de suite…

    Quel âge auront ils les jeunes d’aujourd’hui pour leur départ à la retraite…70 ou 72 ans ?

    Une réforme pour que dalle, juste pour repousser à plus tard la grosse merde qui nous pends au nez .

    20.000 euros par mois, tous frais payés, logés et nourrits gratis par nos impôts et celà fait comme les autres….il écope l’eau de la baignoire sans fermer le robinet.

    Parce qu’il en a rien à foutre, lui il touchera son pactole avant l’age du départ en retraite !

    IOSA

    2 novembre 2010 à 22 h 47 min
  • Gérard Répondre

    Tout compte fait, les jeunes sont aussi cons que nous : ils se laissent manipuler par les syndicats, les profs gauchos et leurs enfants formatés/formateurs, sans oublier nos zélites … élus par qui ? Mais par nous, bien sûr ! Nous qui nous laissons berner depuis 30 ans et qui en redemandons encore !

    Ce soir, je me sens las, très las ! Merci d’éteindre et de claquer la porte en sortant. 

    1 novembre 2010 à 23 h 50 min
  • Gilles2 Répondre

    A Pierre Menou

    La retraite est toujours financée dans l’instant "t", aux retraités de l’instant "t" (par exemple novembre 2010) par les actifs de l’instant "t" (en l’occurrence novembre 2010).

    Les retraites sont donc toujours par répartition, y compris les retraites par capitalisation, car la richesse ne se transmet pas à travers le temps. Faire croire que la capitalisation (dont les résultats désastreux aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Amérique latine sont soigneusement tus par les thuriféraires de la capitalisation) est une solution de substitut est une des plus grandes supercheries de notre temps.

    Il faut avoir été lobotomisé par des décennies de Hayek, Friedman et Becker (en France, Salin, Garello, Caccomo, Lemennicier et leurs acolytes) pour croire à de telles inepties…

     

     

    1 novembre 2010 à 20 h 19 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *