Un mal français : la redistribution

Un mal français : la redistribution

La redistribution est l’instrument adoré des apôtres de la justice sociale.

Elle consiste à prélever sur les riches pour aider les pauvres et les défavorisés de tout ordre.

En langage populaire, cela revient à déshabiller Pierre pour habiller Paul.

Une conséquence soigneusement occultée est que la redistribution sociale appauvrit le pays.

En effet, parmi les dizaines de milliers de Pierre qui en supportent le poids, certains hésitent à fournir l’effort qui pourrait leur apporter un revenu supplémentaire, en pensant : « À quoi bon, l’État va m’en prendre l’essentiel! »

De même, parmi les dizaines de milliers de Paul qui en bénéficient, certains renoncent aussi à fournir un effort supplémentaire en se disant « De toute façon, l’État m’aidera. » Ou pire : « On va diminuer mes allocations! »

Ainsi, aux deux bouts de la chaîne de redistribution sociale, des efforts, et donc des productions supplémentaires, sont perdus pour le pays qui se trouve, par conséquent, privé de leur valeur ajoutée.

En outre, la complexité de gestion des diverses aides sociales exige une bureaucratie importante, dont le financement par l’impôt ampute encore le revenu disponible des citoyens.

Un exemple concret en a été donné au cours d’un débat sur LCI, le 14 novembre 2017 : un célibataire travaillant à mi-temps pour 600 euros par mois, perçoit en tout, grâce aux aides sociales diverses, 1 150 euros par mois.

S’il travaille à plein temps pour un SMIC de 1 150 euros par mois, son revenu ne sera que 1 270 euros par mois, car il perdra bon nombre de ces aides.

Il a donc largement intérêt à rester à mi-temps, et à travailler un peu au noir à côté!

De tels comportements ne peuvent que se développer dans un pays où de plus en plus d’individus obtiennent davantage par la redistribution que par leur effort personnel.

Dans ce pays où l’État confisque 57% de la richesse nationale, il n’est pas surprenant que se développent aussi des comportements de résistance à l’impôt.

On a jeté en pâture à l’opinion publique les « Paradise Pa­pers ». Mais le retraité qui part s’installer au Portugal relève de la même démarche : fuir un enfer fiscal, la France!

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Comments (7)

  • Sylvie Danas Répondre

    La redistribution est une chose parfaitement immorale. Elle s’oppose en cela à la charité et à la générosité, qui font du bien alors que la redistribution fait du mal, comme le souligne justement Raymond. La redistribution est appelée “solidarité” par les anticléricaux qui nous gouvernent, imposture de langage qui habille un vol par les uns du fruit du labeur des autres, par le truchement d’un état voyou.

    Plus la prétendue “solidarité” -oxymore de l’obligatoire et du généreux- se développe, plus la performance économique de la société se dégrade… jusqu’à la catastrophe, il n’est malheureusement pas permis d’en douter même si son échéance est incertaine.

    Ajoutons à cela que le pouvoir de redistribuer ce qu’on a volé est synonyme d’arbitraire et de tyrannie, et qu’il apporte tous les méfaits qu’engendre un inévitable clientélisme -électoral ou autre.

    12 décembre 2017 à 5 h 56 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    délaissant curieusement le ” réchauffement climatique ” le pourtant prévisible Monsieur J@aurès pointe maintenant d’ un doigt accusateur le ” petit réfugié fiscal ” français au Portugal, un Mr Bidochon le plus souvent ridicule et vulgaire, comme étant l’ un des ” coupables ” des incendies qui dévastent la Lusitanie … des propos incendiaires qui lancent un peu trop loin le bouchon de … liège

    3 décembre 2017 à 18 h 51 min
    • Jaures Répondre

      Voilà une compréhension de lecture qui ne va pas faire remonter notre niveau au Pirls !

      5 décembre 2017 à 10 h 53 min
  • Henri de Montfort Répondre

    La redistribution ?
    C’est donner le fruit du travail de nos classes populaires aux ” réfugiés économiques ” qui submergent
    notre patrie pour se faire “nourrir, loger, soigner , et “blanchir”(?) sur notre dos et accessoirement s’adonner
    au terrorisme!!
    Cela provoque aussi la fuite des créateurs d’emploi alofrs que nos malheureux peuple est frappé d’un
    chômage endémique! Quel Malheur!

    3 décembre 2017 à 10 h 16 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    allez comprendre ! la redistribution n’ empêche pas que des millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté ! sans doute ceux qui ne demandent rien ou qui ne savent pas ou où demander ! heureusement le revenu universel pour tous arrive qui résoudra le problème !

    30 novembre 2017 à 14 h 54 min
    • Jaures Répondre

      C’est ce que je souligne, Quinctius. La redistribution vers les pauvres n’est pas la plus importante. L’essentiel de l’effort s’effectue entre les générations et vers les malades.

      30 novembre 2017 à 21 h 51 min
  • Jaures Répondre

    Il importe déjà de nuancer le terme de “redistribution”. Celle-ci ne va pas tant des riches vers les pauvres que des bien portants vers les malades et des jeunes vers les plus âgés.
    Je pense que l’idée reçue selon laquelle certains auraient intérêt à moins travailler pour bénéficier d’aides sociales est un fantasme.
    Si c’était le cas, tout le monde travaillerait à mi-temps.Or, le taux de salariés à temps partiel est en France bien inférieur à celui, par exemple, du Royaume-Uni où les aides sociales sont pourtant bien plus rares
    Raymond Croella précise d’ailleurs que le mi-temps est rentable à condition de travailler au noir, c’est à dire enfreindre la loi avec les risques que cela suppose.
    La réalité est que les salariés souhaitent dans leur grande majorité un CDI à plein temps.
    Ensuite, Croella prend pour exemple le Portugal vers lequel migrent quelques milliers de Français (environ 20 000 y résident). Outre qu’il s’agit bien plus d’opportunités immobilières que fiscales, on peut se demander en quoi les Portugais en bénéficient. Ainsi, l’arrivée d’étrangers (pas seulement français) a fait monter le prix de l’immobilier le rendant inaccessible à la population locale.
    Ensuite, les Portugais ont un taux d’imposition moins avantageux que celui des résidents étrangers. Les Portugais payent donc de leur poche les exonérations accordées à nos ressortissants.
    La redistribution s’effectue en l’espèce des Portugais, trop pauvres pour entretenir et surveiller leurs forêts, vers les résidents étrangers, bien souvent retraités, qui profitent des prix bas, du climat et des appartements bon marché et qui, s’ils sont importunés par la fumée des incendies meurtriers, peuvent en 2h d’avion, retrouver le sol natal, le temps que les braises s’éteignent.

    28 novembre 2017 à 11 h 33 min

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