Manif : Besancenot rafle la mise

Manif : Besancenot rafle la mise

Dans une France inquiète, sans le sou et malmenée/Et de tous les côtés au chômage exposée/Huit forts syndicats tiraient une manif./Femme, enfant, vieillards, tout le monde était dans la rue/Le gouvernement peinait, soufflait, était rendu./Besancenot survint et des meneurs s’approche… », pourrait-on dire de l’actualité politique en paraphrasant La Fontaine.

Car, depuis 8 jours, on ne parle que de la « manif » du 19 mars, manifestation organisée en dehors des politiques, par tous les syndicats de France, unis dans un même combat : s’opposer à la politique économique menée depuis deux ans par un gouvernement démocratiquement élu.
1,2 million de manifestants selon la police. 3 millions selon les syndicats. Qui ne sait pas compter ? ou qui a la volonté de nous mentir ?
Les Français croyaient qu’il existait en France, comme dans toutes les démocraties non populaires, des responsables politiques élus à bulletin secret. Ces politiques avaient annoncé pendant leur campagne électorale comment ils envisageaient de gouverner la France. Ainsi ont été élus en 2007 un président de la République et une majorité parlementaire soutenant son programme. Et aussi, le même jour, plusieurs groupes de députés de l’opposition, représentant presque tous les différents courants politiques du pays. Les débats ont lieu au Parlement. Une chaîne spéciale de la télévision permet à tous les Français de suivre ces débats. Mais les Français se trompent.

D’abord, pour être élu, le président a attiré par son programme les électeurs d’un dénommé Le Pen, qui serait un effroyable « fâchiste » voulant importer en France le comportement odieux des nazis. Malheureusement pour lui, Le Pen a jusqu’à maintenant respecté les lois démocratiques de la France et il n’a jamais été élu. De nombreux électeurs de Le Pen ont voté pour Sarkozy, c’est évident. De ce fait, Nicolas Sarkozy serait devenu aussi un dictateur nazi ! Ensuite, Nicolas Sarkozy n’est pas un bon président. Il a peut-être été élu démocratiquement, mais ce serait un homme assoiffé de pouvoir et d’argent. Il déciderait de tout, sans consulter ses ministres. Sans consulter son Parlement. Il déciderait de tout, seul dans son vaste palais de l’Élysée, entouré de hauts fonctionnaires portant les encensoirs et de gardes républicains présentant les armes. Alors que des millions de Français ne sont pas écoutés et ne peuvent plus payer leur loyer.

Les Français croyaient être encore dans une démocratie. Ils se trompent lourdement.

Enfin, il faut reconnaître qu’en face de la majorité abusant du pouvoir qui lui a été donné démocratiquement, le contre-pouvoir des partis d’opposition n’est pas brillant. Le Modem a des électeurs, un chef qui croit fortement en lui, mais pas de troupes.
Le Parti socialiste a mis deux ans pour renaître de ses cendres. Lui, il a trop de chefs et Olivier Besancenot à sa gauche. Quant à Mme Buffet, elle essaye de ranimer un parti communiste proche du coma prolongé. Tandis qu’Arlette Laguiller a compris : elle a jeté l’éponge. Mais Olivier Besancenot est là, avec son programme suicidaire.
C’est le seul responsable politique que les syndicats ont accepté dans leur manif. Le Parti socialiste copie son programme pour récupérer ses électeurs. Et même la majorité le soutiendrait pour affaiblir le Parti socialiste…
Un président assoiffé de pouvoir d’un côté, une opposition incapable de s’y opposer de l’autre… C’est la faillite du politique. Les syndicats prennent donc le relais. C’est la rue qui impose donc sa loi. Vive la démocratie à la française !

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Comments (16)

  • HansImSchnoggeLoch Répondre

     @R. Ed.

    Désolé, j’avais uniquement cité les frais de l’employeur. Pour l’employé recevant les 1200 euros restants, il est sûr qu’un pourcentage élevé sera de nouveau prélevé sur son salaire par des taxes diverses dont la TVA. Ad fine il ne lui restera plus grand chose pour vivre.

    30 mars 2009 à 13 h 14 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Jaures <<Comme ça vous aurez le dernier mot>>

    Il ne s’agit pas d’avoir le dernier mot, ce n’est pas un jeu de sémantique, Jaures. Le but c’est d’avoir la réponse la plus près possible du problème posé et vos lunettes roses n’apportent pas beaucoup de solutions viables.

    30 mars 2009 à 13 h 05 min
  • R. Ed. Répondre

    Quand je dis que l’ouvrier, payé par son patron 2200 euro  ne reçoit  non pas 1200 net mais beaucoup moins, je suis censuré.

    Trop criant de vérité sans doute ? Un nouveau modérateur ? Censeur ?

    En effet, de cette somme, il faudra décompter la TVA qui est une taxe sur la "valeur" ajoutée, dont parfois on se demande bien à quoi… de 19,6 et 5,5 %, ce qui équivaut donc au quart du salaire net !

     

    1200 – 300 = 900 (euro)

    C’est avec cette somme faramineuse que le travailleur (célibataire par exemple) devra VIVRE.

    Loyer, chauffage, nourriture, vêtements, déplacements soins, etc, la liste est longue.

    Et qu’une petite mousse au comptoir du bistrot du coin, c’est 2,50 euro, si pas plus. Quand j’étais étudiant, en Belgique, la bière c’était 6 FB, maintenant en France, c’est l’équivalent de 100 balles.

    Bien sûr, il y a le progrès : maintenant, sur son portable, on peut appeler le Japon en "direct".

    30 mars 2009 à 10 h 06 min
  • Jaures Répondre

    Apparamment notre super modérateur a zappé mes réponses.

    Comme ça vous aurez le dernier mot.

    30 mars 2009 à 9 h 35 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Pour un aperçu sur la situation de la sécurité sociale et du régime de retraite par répartition voir l’article suivant:

    http://www.contribuables.org/actualite/tribunes/la-secu-creve-le-plafond/

    29 mars 2009 à 14 h 05 min
  • Lambda Répondre

    """"Le droit de manifester existe dans la Constitution tout autant que le droit de vote.""""

    C’est exact…
    Ce qui existe aussi, c’est le droit de se taire, surtout quand on ne pense pas "comme il faut"… C’est non seulement un droit, mais aussi un devoir, parfois même un acte de survie… Demandez donc au charcutier de l’Oise, à madame Truchelut, à monsieur Redecker ce qu’ils en pensent…
    Crier en public "Mort à Israël" ou encore "Juifs = nazis" et brûler son drapeau est légal et n’entraînera aucune poursuite. Par contre si vous regardez avec un peu trop d’insistance une personne considérée comme "défavorisée", vous êtes un horrible raciste, et à ce titre, sévèrement condamné…

    Pas de doute, tout le monde a le droit de manifester, du moment que la manifestation est gérée par les organismes compétents !
    Dormez braves gens : la cgt, le mrap, la halde, veillent, et les juristes sont "aux petits soins", pour les aider de leur mieux ! Et dans ce domaine, ils sont furieusement zélés nos juristes…

    29 mars 2009 à 11 h 30 min
  • siniq Répondre

    Pensez vous cher Jaures que le poupin facteur rendra son pied à terre parisien sis à Montmartre dans le cas où il soit élu car dans son programme figure la suppression de la propriété privée. Mais suis je idiot chez les rouges la misère et les coups de bottes c’est pour le peuple par pour les chefs

    28 mars 2009 à 23 h 24 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Jaures <<notre protection sociale et de notre système de retraite>>

    Votre disque est rayé et écorche les oreilles. La protection sociale et la régime de retraite que le monde entier envie à ce pays est un thème éculé qui prend eau de tous les côtés.
    Savez-vous que quand un employeur paie 2200 euros/mois à son employé, ce dernier ne touche en réalité que 1200 euros/mois? Le reste s’étant évaporé dans des déductions diverses.
    Naturellement pour le coût des produits facturés, l’employeur sera obligé de prendre le prix total, ce qui en fin de compte grèvera sa compétitivité sur le marché.
    Une augmentation de 300 Euros/mois comme le préconise le facteur si téléphotogénique, se traduirait en réalité par un coût supplémentaire de 500 Euros/mois, puisqu’il faudra aussi prévoir les déductions diverses. Ceci serait le coup de grâce pour une grande partie des employeurs de ce pays.
    Savez-vous aussi que l’ordre des dépenses d’une entreprise est le suivant: a) prélèvement de l’état, b)salaires des employés, c) investissements pour l’avenir et d) s’il reste quelque chose, dividendes pour les actionnaires.
    On voit clairement dans votre argumentation que vous ne comprenez pas grand chose à l’économie.

    28 mars 2009 à 8 h 24 min
  • Jaures Répondre

    Cher M Maudet, si les propos anti-sémites et négationnistes de Le Pen vous manquent, vous pouvez aisément les retrouver: ils sont les mêmes depuis 40 ans. Malheureusement pour vous, il se trouve que ce genre de propos est interdit par la loi. Par contre, vous avez le droit de les prononcer en Iran ou au Soudan sans risque d’être inquiété. Libre à vous d’y établir votre entreprise. En plus, vous y aurez moins de problèmes avec le droit du travail.

    Cher Hans, je n’ai jamais écrit que la France serait épargnée par la crise. J’ai même dit, relisez moi, qu’elle avait commencée bien avant chez nous avec, notamment,  60 000 chômeurs de plus dés août 2008, suivant une stagnation de la croissance de plusieurs mois. Il se trouve cependant qu’un pays "ami de l’entreprise", comme l’Irlande, vantée sur ce site depuis des années, est dans un état bien pire encore (surtout pour sa population qui ne bénéficie pas de notre protection sociale et de notre système de retraite).

    27 mars 2009 à 13 h 36 min
  • Syrinx Répondre

    La gauche la droite sont des notions apparues au 19e siecle et qui vont laisser la place a la notion de en haut,c’est a dire le bien commun,dilapide depuis bien longtemps par des une democratie de systemes de partis qui  donne au bas peuple un hochet (le droit de vote)pour lui faire accepter une sodomisation perpetuelle.

    27 mars 2009 à 12 h 33 min
  • Maudet Répondre

    Monsieur Joresse,

    Le PEN ceci, Le PEN cela… Le diable toujours.

    Mais peu importe… Le parlement dit Européen vient de changer ses règles, spécialement pour l’empêcher de s’exprimer, lui qui a été et qui sera "démocratiquement" élu.

    Très bel exemple de démocratie, encore, non ? Le VRAI JAURES doit se retourner dans sa tombe…

    Quelque chose ou quelqu’un déplait au "système" ? Très simple : le "système" change aussitôt les règles… Avec ça il est clair que le "meilleur des mondes" est désormais atteint…

    Bonne continuation, Joresse, dans la défense de l’intérêt des "travaill…" je ne finis pas le mot désolé… Et continuez à aller voter "socialo", vous préserverez l’alternance… (Ah ah) – Et la démocratie…

    Jacques MAUDET

    26 mars 2009 à 20 h 58 min
  • maudet Répondre

    Bonjour,

    Ce n’est même pas la peine de polémiquer avec un Joresse : ça – re – finira dans le sang, de toutes façons, entre ceux qui tiennent pour naturel la propriété, et ceux qui pensent  que toute forme de propriété est un vol…

    Et après… ? Après ça recommencera  et cela éternellement…

    Pour les Joresse, l’entreprise est au service de ses employés. Point barre. Dès lors que quiconque tient ce raisonnement, (et la France est le N°1 mondial de ce "raisonnement"), impossible d’espérer en un avenir autre que – très – sombre…

    Jacques MAUDET – Entrepreneur au Mans

    26 mars 2009 à 20 h 48 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Jaures <<Les patrons qui se sont débarassés de leurs syndicats vont bientôt amèrement les regretter.>>

    Les patrons s’en vont grâce à l’intransigeance des syndicats. Suivez mon regard du côté du port de Marseilles. La concurrence internationale existe et aucun patron n’est marié à un pays hostile aux entreprises comme la France.
    Quand je vous avez dit il y a quelques semaines que les choses allaient empirer dans ce pays, cela vous semblait plutôt être destiné au soi-disant paradis fiscal irlandais. In fine les choses finissent toujours par se venger.
    Dans quelques temps il vaudra mieux avoir un job que des prétentions à obtenir toujours plus. Suivez mon regard du côté des super-protégés braillards de la fonction publique.
    D’après ce que j’ai entendu vous pourrez remettre vos chaussures de marche le 2 avril. Bonne chance.

    26 mars 2009 à 12 h 43 min
  • Jaures Répondre

    Cher Hans, je crois que vous ne saisissez pas bien l’ambiance qui règne actuellement dans les entreprises. Ce qui me remonte des collègues syndiqués est véritablement alarmant. Les syndicalistes passent actuellement leur temps à canaliser la colère et le dégoût vers la négociation. Les quelques récentes "prises d’otage" bon enfant ne sont rien à côté de ce qui se prépare si la situation empire. Un syndicaliste me citait un collègue, 45 ans, 21 ans de boîte, bientôt viré, qui lui disait commencer à comprendre ce qui se passe dans la tête de ceux qui commettent des attentats suicide.

    Les patrons qui se sont débarassés de leurs syndicats vont bientôt amèrement les regretter.

    26 mars 2009 à 11 h 31 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Jaures <<Si vous achetez une voiture et qu’elle ne fonctionne pas comme on vous l’avait promis, vous retournez chez le concessionnaire pour vous faire entendre. C’est ce que j’ai fait le 19.>>

    Au décompte de vos marches forcés sur le pavé vous devez changer souvent de voiture. Jamais content!! Achetez donc la Nano, cela vous changerait d’une Renault ou d’une Peugeot et le pavé vous serait reconnaissant de ne plus être battu.

    Jaures <<Sarkozy a été élu sur des promesses: "Je serai le président du pouvoir d’achat", "travailler plus pour gagner plus", "jamais je ne privatiserai GDF",… J’en passe et des meilleurs.>>

    Vous avez tout à fait raison Sarko n’a pas tenu parole. Par exemple en ce qui concerne ses voeux de rupture avec la passé, il aurait pu commencer à faire de l’ordre chez les syndicats en supprimant les subsides publiques qui leur sont allouées bon an mal an. Ce n’est certainement pas aux cons-tributables de financer ces gens là.

    Jaures <<Et ce ne sont pas les récentes turpitudes de patrons et actionnaires cupides qui s’octroient des bonus ahurissants d’obscènité qui vont démobiliser les Français>>

    Avez-vous vu eu vent des boni qui sont octroyés aux commissaires retraités de la commission européenne? Pas de la pacotille ces millions qui sont distribués en toute largesse à des hommes politiques stériles (y compris de la gauche, la honte…). Il est vrai que vis à vis des politiques,  les media français se font, comme par miracle, tous silentieux, les baudets à abattre restant le patronat et le clergé. Pas étonnant quand on voit la diversité de ces media étalant leurs opinions frelatées de la gauche à gauche à la gauche au centre.

    Jaures <<On connait la suite … >>

    La suite intéresserait pas mal de gens. Pourriez-vous être légèrement plus précis?

    26 mars 2009 à 8 h 52 min
  • Jaures Répondre

    Le droit de manifester existe dans la Constitution tout autant que le droit de vote. Les manifestations ont eu lieu le 19 et Sarkozy était toujours à l’Elysée le 20. En 1984, les partisans de l’école privée ont défilé et le gouvernement de gauche a infléchi sa politique. La droite ne déplorait pas alors les manifestations.

    Sarkozy a été élu sur des promesses: "Je serai le président du pouvoir d’achat", "travailler plus pour gagner plus", "jamais je ne privatiserai GDF",… J’en passe et des meilleurs. Si vous achetez une voiture et qu’elle ne fonctionne pas comme on vous l’avait promis, vous retournez chez le concessionnaire pour vous faire entendre. C’est ce que j’ai fait le 19.

    Concernant Le Pen, il n’a pas toujours respecté les lois de la République et a d’ailleurs été condamné à plusieurs reprises.

    Ils étaient plus de 7 Français sur 10 à soutenir le mouvement du 19, ils sont encore 6 sur 10 à vouloir qu’il se reproduise. Et ce ne sont pas les récentes turpitudes de patrons et actionnaires cupides qui s’octroient des bonus ahurissants d’obscènité qui vont démobiliser les Français.

    Certes, le parti socialiste n’est, à l’heure actuelle, guère crédible. Il ne l’était guère plus en 1997 quelques mois avant les élections anticipées. On connait la suite … 

    25 mars 2009 à 17 h 55 min

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