McKinsey : un scandale d’État

McKinsey : un scandale d’État

Le rapport sénatorial par qui le scandale arrive, s’intitule : « Un phénomène tentaculaire : l’influence croissante des cabinets de conseil sur les politiques publiques ».

En effet, avec un milliard d’euros de dépenses en conseils, l’État a doublé ce type de dépenses entre 2018 et 2021, confirmant ainsi l’indéniable influence d’entreprises privées dans les prises de décision de la « puissance publique ».

De telles dépenses conduisent immanquablement à des décisions qui vont dans le même sens. Ceux qui travaillent, préparent, puis « conseillent », provoquent la décision.

Avec 15 à 20 millions d’euros de marchés publics attribués à McKinsey, c’est aussi le signe d’une défiance face à la haute fonction publique.

Qu’est-ce à dire ? Incompétence de la haute administration ? Plus grande réactivité du privé ? Ou bien contournement d’une administration qui pourrait s’avérer tatillonne ?

Les missions externalisées par l’État à McKinsey laissent pantois :

– Campagne vaccinale contre la Covid-19 (12,33 millions €),

– Mise en œuvre informatique de la réforme des APL (3,88 M€),

– Préparation de la réforme avortée des retraites (957 674 €),

– Préparation d’un colloque annulé à l’UNESCO (496 800 €),

– Rédaction d’un guide sur le télétravail dans la fonction publique (235 620 €) …

Le recours aux cabinets-conseils est devenu un réflexe, l’expression d’une idéologie mondialiste tournée vers les USA.

C’est, en fait, l’une des expressions du monde merveilleux de Macron.

La France, avec son administration multiséculaire, est bien loin des préoccupations du jeune trader en chef de Rothschild.

Celui-ci se tourne plus facilement vers les cabinets outre-Atlantique, qui plus est quand ils étaient déjà bien proches de lui avant 2017 et pendant sa campagne présidentielle …

Le directeur associé chargé du secteur public de McKinsey, Karim Tadjeddine, travaillait aux côtés d’E. Macron lors de la Commission Attali sur la croissance et participait aussi à sa campagne présidentielle de 2017. L’actuel directeur général de La République En Marche, Paul Midy, a été salarié de McKinsey d’octobre 2007 à septembre 2014.

Les fonctionnaires sont donc mis hors-jeu et c’est le contribuable qui règle l’addition des conseillers privés.

Le cabinet McKinsey exige, dans l’intégralité de ses devis, une confidentialité extrême sur son intervention au sein des ministères en précisant que les documents réalisés le seront au format du ministère, comme pour dissimuler son intervention.

Cette opacité a une signification. Le bon peuple doit rester dans l’ignorance de ces pratiques, surtout à l’approche d’élections majeures.

Mais, il n’y a pas que la France !

Le cabinet McKinsey conseillait le gouvernement d’Angela Merkel dans la gestion des flux de migrants lors de la crise migratoire de 2015. Avec le résultat que l’on connaît : l’accueil de 1,5 million de clandestins en Allemagne et une note d’honoraires pour le cabinet de 29,3 millions d’euros.

McKinsey travaille aussi pour la Commission européenne.

L’ensemble des engagements contractualisés avec la Commission, entre 2017 et 2020, se chiffre à 10,8 millions d’euros, dont 8,4 millions d’euros pour l’Agence exécutive pour les petites et moyennes entreprises qui ont servi notamment à financer la publication d’un rapport de 34 pages, intitulé « Intelligence artificielle : applications industrielles critiques », pour la modique somme d’un million d’euros – soit près de 30 000 € la page !

Officiellement installé dans le Delaware aux États-Unis, le cabinet de conseil, avec un chiffre d’affaires déclaré de 329 millions d’euros en 2020, n’a payé aucun impôt sur les sociétés en France et cela depuis 10 ans.

Où s’arrête le « conseil » et où commence la collusion dans ces conditions ?

Ces lobbies ont pris peu à peu la place de tous les corps intermédiaires au niveau de l’Union européenne, mais aussi dans chaque État.

L’argent et le pouvoir se nourrissent l’un l’autre. L’abandon de souveraineté à leur profit est manifeste. Cet insidieux et pervers tour de passe-passe est à dénoncer avec force.

Les 10 et 24 avril, vous avez l’occasion de retrouver la France, celle que nous aimons.

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Comments (3)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    Avec Guy Millière ” Les 4 Vérités ” ont leur représentant d’ un cabinet de conseils américain !
    pas seulement ” américain ” d’ ailleurs si on lit attentivement cet auteur sans doute que je pense en voie de conversion

    16 avril 2022 à 15 h 55 min
  • Laure Tograf Répondre

    De quoi se plaint on en France. Nous avons des dirigeants fidèles à leurs engagements de renvoyer l’ascenseur à ceux qui leur ont permis d’être élus par leurs largesses. Que ce soit aux frais des contribuables, peu importe, seul compte la situation des “premiers de cordée” (et premiers à la gamelle accessoirement).

    13 avril 2022 à 1 h 04 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      Ce qui prouve qu’ on peut être le dhimmi de n’ importe qui !

      18 avril 2022 à 12 h 54 min

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