Mission impossible pour Manuel Valls

Mission impossible pour Manuel Valls

Depuis trois décennies, de nombreux rapports ont été publiés sur ce qu’il faudrait faire pour que la France demeure l’une des grandes puissances commerciales et in­dustrielles du monde avec un bon système social.

Les problèmes sont bien connus : croissance trop faible, chômage proche de 10 %, investissements insuffisants, rigidités de l’administration et du marché du travail, fiscalité débridée, services publics à la dérive, déficit budgétaire considérable et dette publique explosive…

Tous ces excellents documents dorment dans les placards de nos ministères et, par manque de courage politique, rien, ou presque, n’a été fait.

Avant même un début de discussion par nos élus, des minorités agissantes organisent des campagnes de presse ou des manifestations, avec, pour résultat immédiat, le recul des gouvernements de droite et de gauche. Tandis que la majorité silencieuse n’est jamais reçue à l’Élysée…

Notre devise demeure : Ne touche pas à mes privilèges !

Pacte de responsabilité, modification du mille-feuille administratif, CICE, économies budgétaires… Les syndicats sont toujours contre, les élus des régions et des départements aussi !

On ne nous propose que des réformes a minima… qui ne verront jamais le jour et sont systématiquement repoussées à plus tard (on parle aujourd’hui de réforme pour 2017 et plus). Pendant ce temps, la France coule…

Oh oui, tout va pour le mieux ! Le chômage augmente, la dette de la France augmente, les queues aux Restos du cœur augmentent, le nombre de pauvres augmente, la misère augmente, la colère augmente, le prix du carburant augmente, la délinquance augmente, les expulsions augmentent, les impôts augmentent, le stress augmente, la consommation d’anti-dépresseurs augmente, le déficit de la Sécurité sociale augmente, le mécontentement augmente, le nombre de morts à Marseille augmente, le nombre d’assassinats en Corse augmente, le nombre de licenciements augmente, le nombre de fermetures d’entreprises augmente, l’offre de commerces à vendre augmente, les taxes augmentent, la pollution augmente, l’angoisse augmente…

Et le nombre de décideurs qui quittent la France augmente aussi. Sans parler du nombre d’entrepreneurs français qui créent leur entreprise à l’étranger… 

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Comments (1)

  • DESOYER Répondre

    Parler, c’est bien, agir, c’est mieux.

    24 avril 2014 à 16 h 53 min

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