Moins d’impôt pour plus de compétitivité

Moins d’impôt pour plus de compétitivité

Les chiffres viennent de tomber. Actuellement, en France, le nombre des chômeurs augmente de 500 tous les jours. Essentielle­ment pour une raison : ce qui se fabrique en France coûte plus cher que ce qui se fabrique à l’étranger. Le déficit de notre balance commerciale augmente tous les mois et les possesseurs de capitaux n’investissent plus en France.

Une entreprise française a donc intérêt à s’installer hors de France.

Soit elle le fait en totalité et elle devient une entreprise chinoise, allemande ou polonaise.

Soit elle n’installe qu’une partie de sa production à l’étranger. Renault ou Peugeot fabriquent ainsi les moteurs ou les vitres de leurs voitures ailleurs et montent leurs autos en France.

Comme la croissance est actuellement nulle en France, les chiffres du chômage ne peuvent qu’augmenter dans les années qui viennent, en 2013 et 2014 tout particulièrement. Car les progrès technologiques permettent de remplacer les hommes par les machines. Aujourd’hui, des robots sont même capables de faire le ménage.

Chaque ministre de l’Économie français nouvellement nommé croit que, pour relancer l’économie, il suffit de donner plus d’argent aux consommateurs. Il faudrait donc augmenter leurs salaires ou leurs allocations. Les gouvernements français n’hésitent donc pas à emprunter de l’argent aux banques pour le donner ensuite aux consommateurs. Et, depuis 1974, ils empruntent chaque année un peu plus. La France est couverte de dettes.

Malheureusement, ce type de comportement est responsable d’une inflation qu’il faut combattre. C’est le rôle de la Banque centrale européenne (BCE), en liaison avec la Banque de France. Et les mesures que ces banques centrales sont obligées de prendre diminuent le pouvoir d’achat des Français et augmentent le chômage. Finalement, la relance espérée n’arrive pas, tandis que les dettes augmentent.

Les entreprises qui n’ont pas de clients disparaissent. Des dizaines de petites entreprises uniquement installées en France disparaissent tous les jours, faute de clients. Car, depuis 1968, les gouvernements français croient qu’on peut imposer impunément les entreprises, malgré la concurrence internationale. Les patrons peuvent payer.

Donnons de cette réalité un seul exemple. Les charges sociales (assurance-maladie, assurance-chômage et assurance-retraite) sont, en France, payées par les entreprises, alors que, dans les autres pays, en Allemagne en particulier, ce sont les consommateurs qui payent. Ainsi les coûts de production français sont automatiquement plus élevés que les coûts de production allemands.

Les responsables économiques, médiatiques et politiques français croient que toutes nos petites entreprises fonctionnent comme nos grandes entreprises, celles du CAC 40. Quand ces entreprises font des bénéfices, elles les font essentiellement à l’étranger. Et, si leur implantation française n’est plus compétitive, elles délocalisent.

L’immense majorité des PME n’a pas les moyens financiers ou intellectuels de délocaliser. Elles disparaissent donc.

Les gouvernements ne doivent donc pas augmenter les revenus des consommateurs en empruntant de l’argent aux banques, car l’inflation qu’ils déclenchent diminue le pouvoir d’achat, donc augmente le chômage.

Pour réduire le chômage, les gouvernements doivent réduire les charges pesant sur les entreprises. Car, alors, la concurrence entre les entreprises fait baisser les prix. Ainsi, le pouvoir d’achat de la population augmente et le chômage diminue. Dans tous les pays où une telle politique a été mise en place, le chômage a rapidement diminué.

Telle est la réalité économique. Elle est incontournable. Les gouvernements français doivent imiter ce que font les gouvernements suédois ou allemands.

Mais sont-ils intellectuellement capables de le faire ?

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