Mon amie, l’URSSAF !

Mon amie, l’URSSAF !

Le 9 octobre 2018, Emmanuel Macron, face aux start-up de la « French Tech » déclarait : « Votre amie, c’est l’URSSAF. »

Ma deuxième histoire d’amour avec l’URSSAF (après une première, en 2010, qui a provoqué la mobilisation de nombreux médias. Voir sur Google : « Ultralu URSSAF ») a commencé en 2013 lorsque, après la vente de mon entreprise, j’ai voulu créer une auto-entreprise, afin d’accompagner mon repreneur et également afin d’arrondir une retraite qui, certes à 2 100 €, me place, d’après notre Président, parmi les retraités riches, mais paie bien mal quelque 166 400 heures de travail durant mes 40 années de patron de PME.

Ne vivant pas sous le même toit, nos « preuves d’amour » se sont concrétisées par une centaine de tendres courriers, durant nos 4 années de « bonheur ».

Et, après une longue vie en commun, le couple se sépare « à l’amiable », à la suite d’une décision de justice du 8 novembre 2017 qui acte la fin de notre relation qui, comme dans beaucoup de couples, fut tumultueuse.

L’URSSAF me réclamait 30 000 € pour un litige qui n’existait pas et, au final, c’est elle qui dut me rembourser 2 641,75 €.

Mais, vous savez – amour quand tu nous tiens ! –, bien que la direction ait reconnu par écrit que nos comptes étaient en ordre, ceci confirmé par acte de justice, il est dur de rompre définitivement.

Par courrier du 22 mai 2018, j’ai donc reçu un rappel avant mise en demeure de payer, cette fois-ci, 1 808 € pour les cotisations de 2015. Alors que j’avais cessé toute activité au 31 décembre 2014 (cette cessation étant actée et confirmée par écrit par leurs services) !

Pensant à une énième erreur de leur part, je leur ai renvoyé les copies des documents rédigés par leur service.

Pour moi, c’était donc une affaire classée.

Pas de réponse, mais pas de relance non plus, jusqu’au 17 septembre et c’est là que la somme réclamée – allez savoir pourquoi – est passée à 3664€, avec menace de passer par huissier.

Je sais qu’on est en période d’inflation, mais quand même !

Trop c’est trop et voici donc le courrier que je viens d’envoyer au directeur de l’URSSAF de Besançon :

Cher Monsieur,

Je ne vous connais pas assez pour savoir si c’est de l’incompétence, du mépris pour les entrepreneurs, ou tout, simplement, du fonctionnarisme, mais, là, TROP, c’est TROP !
4 années de procédures, une centaine de courriers, des heures de dialogues de sourds, un coût de 10 000 € pour mon épouse et moi-même, certainement une trentaine de milliers d’euros à la charge du contribuable, deux passages en CRA, 3 audiences TASS et un appel à la Cour d’appel de Besançon, tout ça pour un problème qui n’existe pas et qui me semble n’avoir pour but que de justifier la pléthore de personnel de vos services qu’il faut bien occuper à des fonctions inutiles.

Ces mots vont certainement vous paraître rudes, mais ils ne sont rien en rapport au cauchemar que vous me faites vivre depuis 2014 et au stress qui a conduit mon épouse (même si ce n’est pas la cause unique) à être victime d’un AVC en 2016.

Alors, je ne vais pas vous rappeler dans ce courrier le côté kafkaïen de ce litige. Je vous joindrai seulement en pièce jointe un historique de nos relations depuis 4 ans, duquel j’ai ressorti les éléments incontestables de l’absurdité de votre acharnement envers moi.

Je vous informe par la présente que ce dossier va être transmis aux médias et, pour information, je vous rappelle que ce n’est pas le premier litige absurde que je subis de la part de vos services (voir notre premier litige en cherchant dans Google avec les mots-clés ULTRALU URSSAF)

J’envisage également, après consultation de mon avocat, de porter plainte contre vos services pour harcèlement moral.

Vous comprendrez que je ne m’acquitterai pas des sommes réclamées.

Bonne lecture, si vous avez la patience de lire jusqu’à la fin cet ahurissant historique de nos relations.

Vous n’avez que mes simples salutations, parce qu’il m’est, en l’état, impossible d’y ajouter mon respect.

Claude Goudron

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Comments (2)

  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    URSSAF??

    URSS + AF (Ami de la France).

    Le sigle est prédestiné pour être l’ami de tout le monde sauf celui des entrepreneurs.

    Quand vous créez une entreprise la premier courrier que vous aurez viendra de chez eux.
    La lettre est pathétique, cela commence par “Appel de fonds” et se termine par un chiffre farfelu qui ne correspond en rien à votre chiffre d’affaires puisque vous n’avez pas encore fait d’affaires.

    Félicitations vous faites maintenant partie d’un système de traite à distance.
    Pour vous en libérer relisez l’article du haut et surtout gardez votre calme.

    Facit: au lieu de créer une entreprise il vaut mieux remplir son caleçon. Le nettoyage est beaucoup plus facile.

    7 novembre 2018 à 18 h 39 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    vous n’ avez rien compris ! il fallait prendre ce propos d’ Emmanuel Macron comme une fine plaisanterie d’ un potache énarque !

    ils sont dans le système comme ver dans fromage et s’ y sentent parfaitement à leur aise

    7 novembre 2018 à 11 h 55 min

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