Mondialisation, la nouvelle barbarie

Mondialisation, la nouvelle barbarie

Il n’y a pas très longtemps, en poste au Laos et en fin de séjour, un de mes collaborateurs décida de regagner Paris par la route. Il acheta un 4×4, alla jusqu’à Bangkok, mit la voiture sur un cargo pour Calcutta et paisiblement, arriva à Paris, via l’Inde, le Népal, le Pakistan, l’Afghanistan, l’Iran, l’Irak, la Turquie et les Balkans.

Il n’y a pas très longtemps non plus, en poste en Afrique centrale, j’ai observé que les routes (les pistes) étaient entretenues, les ponts vérifiés et balisés. On roulait à 100 à l’heure en faisant attention à ne pas heurter les éléphants ou les girafes.
Quelques décennies après, tout est bouleversé, à feu et à sang, du Pakistan à la Turquie. L’Europe a connu une nouvelle guerre des Balkans qui n’est pas réglée. Quant à l’Afrique, il n’y a plus ni routes, ni ponts, ni écoles, ni dispensaires. Il n’y a plus que le chaos d’Alger au Cap, avec en prime un génocide au Ruanda où le rôle de la France pose question…

Que s’est-il donc passé pour qu’on en arrive aussi vite à un tel désastre ? Je vais vous le dire ! Le monde a connu, depuis 1945, trois catastrophes : la victoire du communisme, la décolonisation et le réveil de l’islam, ces deux derniers étant liés, le tout sur fond d’anarchie, car il n’y a pas que l’Orient et l’Afrique à être en proie aux massacres, destructions et autres attentats.

Dans le sud de la paisible Thaïlande par exemple, les musulmans malais tuent les bouddhistes. Mille d’entre eux ont déjà été assassinés. La Birmanie dont on parle ces temps-ci, était sous l’administration anglaise un pays remarquablement géré et relativement riche. Le pays a été remis aux Birmans. On voit ce qu’il en est aujourd’hui. En Amérique latine, la Colombie fournisseur mondial de cocaïne est un pays à éviter à tout prix. Et en Amérique centrale, la violence se répand partout. Le seul pays au monde qui paraît sûr est le Japon, parce qu’il cherche à préserver son identité, comme, peut-être, la Suisse.

Tout ce désordre va-t-il disparaître ? Non ! Le conflit israélo-arabe est toujours là. Les Pakistanais musulmans qui jouent le double jeu en aidant les Talibans d’Afghanistan, ont la bombe. L’Iran pourrait bien l’avoir un jour, grâce au soutien de la Corée du Nord, de la Chine et de la Russie. Et ce ne sera pas pour la présenter dans un musée. Une guerre nucléaire en Orient n’est pas à exclure à moyen terme ou, en mettant les choses au mieux, une guerre préventive.

Ce n’est pas tout. Il y a un nouvel aspect des choses généralement ignoré qui pourrait être redoutable pour l’Occident. Le chaos n’empêche pas l’existence de richesses considérables dues essentiellement à la vente du pétrole. La production d’hydrocarbures génère quelque 500 à 600 milliards de dollars par an dont les 3/5e au Moyen-Orient. Ce pactole en constante augmentation permet à des financiers musulmans d’acheter des pans entiers, parfois stratégiques, de l’économie occidentale et de s’insérer dans les circuits financiers (les bourses) jusqu’alors contrôlés presqu’exclusivement par les Anglo-saxons.

On est loin de Lawrence d’Arabie, de ses Bédouins et du baril de pétrole à 1,80 dollar (en 1970). Même en Afrique noire, on observe ce phénomène. Ainsi le Gabon, petit pays d’un million d’habitants, riche de son pétrole, de son manganèse et de son bois aurait dû sortir de son sous-développement. Eh bien, pas du tout ! Dans « Le Figaro », François Hauter décrit le Gabon comme un pays délabré, dont les énormes revenus sont accaparés par le numéro 1 et son clan, et, ajoute le journaliste, ledit numéro 1 servait de « caisse noire à la ve République » (« Le Figaro » du 17 août 2007).

De façon générale, la fuite des capitaux des pays africains s’élève à 400 milliards de dollars en trente ans, du pain bénit pour les grandes banques. Ajoutons à cela, que les conflits armés survenus entre 1990 et 2005 dans 23 pays africains en majorité francophones ont coûté quelque 300 milliards de dollars, soit l’équivalent de l’aide internationale pour le Continent, sur la même période. Alors, que l’on cesse de prélever des fonds dans la poche du contribuable pour les remettre aux potentats africains.

Lors de sa création le 26 juin 1945, l’ONU avait garanti la paix dans le monde et la prospérité pour tous. La deuxième Guerre mondiale a provoqué la mort de 50 millions de personnes. Depuis 1945, les guerres incessantes dues aux trois causes que j’ai citées plus haut ont fait 150 millions de morts dont 100 millions dûs au seul communisme !

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Comments (5)

  • jo3 Répondre

    Ce n’est pas pour le communisme qu’il y a 100 millions de morts, mais c’est pour les pays qui l’aimaient et qui ne l’aimaient pas. Le communisme est seulement une ideologie. On peux meme dire que les cent millions ont mort pour le capitalisme, parce que il y avait des gens qui ont lutte pour le conserver, et ont tue et sont mort pour le capitalisme. Dire que le communisme est la cause des 100 millions de morts n’est pas tres intelligent.

    1 avril 2008 à 13 h 16 min
  • R. Ed. Répondre

    Correction : cent millions et cent cinquante millions, pour mon post précédant.

    Errare humanum est

    3 novembre 2007 à 9 h 38 min
  • R. Ed. Répondre

    @ Christian Lambert …

    Vos chiffres datent un peu, ils ont été revu à la hausse.

    Ce n’est plus 100000 millions de morts pour le communisme, c’est 150000 millions.

    1 novembre 2007 à 9 h 55 min
  • Florin Répondre

    La catastrophe qui précède toutes les autres est l’explosion démographique. Tant qu’elle ne sera pas jugulée, les autres n’ont aucune chance d’être stabilisées.

    31 octobre 2007 à 14 h 19 min
  • SAS Répondre

    alors la conclusion mr lambert ?????

    omettant de préciser que tous les vendeurs de guerre , dont la france communo/marxiste , y on fait de gros bénéfices à la CARLINE…..ou HALLIBURTON…..

    donc ????  ils n’ont qu’à vennir rouler chez nous , car tous savent que ce monopole mafieux est prospère en france et europe……mais particulièrement en france ,vu que c’est le périphérique bon marché européen.

    SAS

    31 octobre 2007 à 12 h 55 min

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