NDDL : le nouveau village d’Astérix

NDDL : le nouveau village d’Astérix

Contrairement aux aventures d’Astérix le Gaulois de Goscinny et Uderzo, celles de l’aéroport Notre-Dame des Landes ne nous fait pas rire du tout !

Ces mal nommés « Zadistes » (zone à défendre), ces ultra-minoritaires qui s’auto-désignent détenteurs de la vérité, viennent de démontrer qu’en France, la violence prime sur le droit.

Ils donnent ainsi une « légitimité » à leurs actions futures. Celles-ci vont immanquablement scléroser un peu plus une France qui a plutôt besoin de preuves d’autorité.

« Jupiter Macron », se parjurant, a, par sa décision d’abandonner le projet, pourtant à chaque fois confirmé par la justice et le peuple, apporté, par l’intermédiaire du Premier ministre « Panoramix », la potion magique aux faux Gaulois de Notre-Dame des Landes : Vous devenez invincibles et pouvez continuer votre combat dans tous les sites que vous souhaitez stopper.

Nous sommes en train de sortir de la démocratie et ce manque de courage va provoquer une accélération du phénomène.

En effet, à peine cette décision prise, les représentants de l’État, pour ne pas perdre la face, nous affirment qu’il sera hors de question de dédommager Vinci (qui a bétonné son contrat).

C’est un deuxième déni de démocratie dans cette affaire.

On va faire, nous disent-ils, un « chantage » sur Vinci pour qu’il renonce à ses dédommagements – troisième déni de démocratie –, en lui adjugeant d’autres contrats (Aéroport de Paris) passant outre un appel d’offres qui pénalisera ses concurrents. Ces contrats sans appel d’offres constituent un quatrième déni de démocratie.

Le doigt est dorénavant mis dans l’engrenage ; il sera difficile de faire machine arrière.

Le Président Macron a commis une faute grave en ne tenant pas compte du résultat de la consultation du peuple qui, à 55 %, donnait son accord pour la réalisation de l’aéroport.

Dorénavant, même une élection pourra être remise en cause, y compris celle qui l’a désigné, à l’issue d’une campagne électorale plus que malsaine.

Partager cette publication

Comments (6)

  • vozuti Répondre

    c’est incroyable de défendre un projet,sans même discuter s’il est utile ou nuisible,simplement par obéissance aveugle envers une autorité quelconque,sous prétexte qu’elle est légitimée par le vote…d’idiots utiles qui raisonnent comme vous.

    12 février 2018 à 2 h 54 min
  • Sylvie Danas Répondre

    Non, @Claude Goudron, le gouvernement de JupitLer n’a pas commis une faute en ne tenant pas compte du résultat du référendum, pour la bonne et simple raison que ce référendum, non prévu par la constitution, n’a aucun effet légal. Et que, non prévu par nos institutions, son périmètre est contestable comme toute décision arbitraire (car il s’agit bien de cela) du gouvernement

    Le gouvernement a commis une faute en ne faisant pas respecter la légalité, telle qu’elle résulte de multiples décisions de justice ayant l’autorité de la chose jugée. Il a capitulé devant un risque de violence –parfaitement réel au demeurant– comme il le fait quotidiennement avec une lâcheté sans bornes face au risque de violences émanant des zones de non-droit dont il a sciemment favorisé la multiplication et l’extension

    La clique des profiteurs au pouvoir (et de leurs suppôts médiatique officiels) ne mesure pas à quel point est proche l’implosion du système dont ils tirent leurs bénéfices illégitimes. Il ne voient pas non plus, protégés qu’ils sont constamment par des bataillons de policiers bientôt écœurés pourtant, à quel point ce genre de reculade peut accélérer l’apparition de troubles qui sonneront la fin de leurs minables privilèges.

    Jupiter (le vrai) rend fou ceux qu’il veut perdre

    9 février 2018 à 22 h 54 min
  • vavasseur Répondre

    vouloir imposer un mauvais projet, heureusement qu’il y a des courageux qui s’y sont opposés, avec des agriculteurs et 200 comités de soutien. De même, imposé un projet ) Bure d’enfouissement de déchets nucléaires, alors que même des responsables de l’Andra émettent des doutes forts, est une folie. Cela mine la confiance envers les élus , conduit à l’abstention. En réalité la zad, c’est un autre monde qui se construit, qui n’a pas besoin de ce monde formaté, gaspilleur et violent. C’est une mue que plus rien n’arrêtera. De mettre la violence d’état, comme à Sivens, ne rendra la mutations que plus violente du fait de l’état, la retardera, mais ne l’arrêtera pas.
    Le changement est en marche, vous ne l’arrêterez pas.

    8 février 2018 à 4 h 13 min
  • legrand pierre Répondre

    AU passage il serait temps que l’auteur de cet article ce réveille et retrouve la réalité du terrain . En effet , prendre conscience que notre démocratie est sur le point de disparaître ?? on croit rèver !!. A seule fin de faire prendre conscience à ce monsieur , la démocratie en France à disparue des écrans radar depuis Décembre 2017 .

    6 février 2018 à 20 h 43 min
    • Sylvie Danas Répondre

      Oh non, Pierre. Depuis bien plus longtemps que cela. En 1969, on démissionnait quand on avait perdu un référendum. En 2005, quand on a organisé le dernier référendum qu’on ait osé faire, on a convoqué un congrès après l’avoir perdu, pour passer outre à la volonté du peuple. La disparition du peu de démocratie qui nous ait jamais échu se situe donc entre ces deux dates. A vous de choisir

      9 février 2018 à 23 h 00 min
  • Usul Répondre

    Faudrait réviser vos fondamentaux, les droits démocratiques sont avant tout les libertés d’expression, de réunion, de manifestation, d’opposition… Les droits des contrats renvoient plutôt à une civilité bourgeoise aristocratique en partie ! Ce qui nous fait sortir de la démocratie c’est l’état d’urgence permanent, son utilisation contre les personnes qui exercent leurs droits fondamentaux, et la disproportion dans l’usage de la force par l’État (principe de sûreté, Montesquieu).
    Enfin une consultation biaisée pour lui faire dire ce qu’on veut (périmètre, formulation de la question, déficit d’information voir mensonge sur certains éléments clairement établis depuis) c’est l’anti-démocratie. Il doit bien y avoir quelques cours en auditeurs libres en première année de science politique auxquels vous pourriez accéder sans problèmes. Ou allez donc emprunter un manuel à la médiathèque.
    Quant à votre tentative de détournement de l’imaginaire d’Astérix, trop tard, la première opération sur NDDL s’appelait bel et bien César et les occupants ont résisté ! La potion magique c’est l’imaginaire politique.

    6 février 2018 à 19 h 43 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *