Nicolas Sarkozy et la crise financière européenne

Nicolas Sarkozy et la crise financière européenne

Depuis quelques semaines, la parole de Nicolas Sar­kozy se fait plus rare et son intervention télévisée du 27 octobre en a pris plus de poids.
L’essentiel a porté sur la crise, sur laquelle le président a tenu un discours, à la fois réaliste et ferme.
De toute évidence, la stratégie de Nicolas Sarkozy, pour les mois à venir, réside dans un slogan, naguère prêté au général De Gaulle : « Moi ou le chaos ».

Dans cet ordre d’idée, bien loin de faire les habituelles promesses des périodes électorales, le chef de l’État a annoncé une diminution des prévisions de croissance pour 2012 de 1,75 à 1 % (ce qui me semble encore assez optimiste) et des mesures de rigueur supplémentaires.
Il s’agit d’indiquer que la crise est grave et d’imposer l’idée que seul un homme ayant l’expérience du pouvoir et ayant eu le courage de mener des politiques d’austérité, même à la veille d’échéances électorales importantes, peut diriger le pays pendant la tempête.

Et il y ajoute des critiques fortes (et parfaitement justifiées) sur la responsabilité des socialistes dans la situation actuelle.
Sarkozy a raison de pointer les erreurs socialistes, les 35 heures, la retraite à 60 ans et, de façon générale, la culture de la dépense publique.
Malheureusement, le raisonnement n’est pas pleinement con­vaincant. Voici bientôt 10 ans que la droite est au pouvoir et elle n’a jamais osé renverser les lois socialistes. Elle les a certes aménagées, rendus plus supportables, mais non abolies.

Et, surtout, rien n’est réellement fait pour sortir des politiques qui nous ont amenés à cette situation. On annonce une hausse de la TVA, mais non une sérieuse baisse de la dépense publique. La fraude sociale coûte toujours autour de 20 milliards par an. L’immigration autour de 70 milliards. Les salaires et pensions des fonctionnaires plus de 50 % du budget. Il serait très surprenant qu’il n’y ait pas des dizaines de milliards d’économie à réaliser.

Bref, personne ne conteste que Nicolas Sarkozy dispose de l’énergie et de l’expérience nécessaires à la conduite du pays. Le vrai problème est de savoir s’il est décidé à rompre, autrement qu’en parole, avec les politiques qui nous ont conduits à ce désastre.

Quant à l’union approfondie avec l’Allemagne qu’il propose, il reste à la définir plus précisément. Mais, même si l’Allemagne est effectivement mieux gérée et peut nous donner des leçons, on voit mal comment cette union pourrait nous dispenser des révisions déchirantes qui s’imposent !

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Comments (7)

  • grepon Répondre

    Je voulais ecrire troisieme et quatrieme generations depuis l’etablissement des  social democraties qui implose actuellement.

    6 novembre 2011 à 0 h 48 min
  • grepon Répondre

    Ce n’est pas une "crise" financiere, ni une crise "financiere", c’est une implosion.

    L’Europe etatiste ne peut pas, en aucun cas, fournir sur les promesses faites aux troisieme et quatrieme generations d’Europeens, generations qui sont, par aillieurs trop petit et trop peu feconde, et tres mal prepare a ce qui va advenir par la suite.

    Sans blague, ce n’est un "contagion", un danger d’attraper une grippe grecque, qui peut etre contenu a la grece.   Un autre metaphor irait mieux.   Socialisme sans doute, mais, mais, il y d’autres etatismes qui ecrasent civilisations, et peuples, et familles surtout.    Alors je vais avec etatisme.

    5 novembre 2011 à 3 h 51 min
  • QUINCTIUS CICINNATUS Répondre

    En dehors de la "crise financière" ( bancaire et "mondialisée" ) il existe une autre cause majeure à l’état de pré-chaos "organisé " dans lequel s’est fourrée l’Europe : LE TRAITE DE NICE !  !   !
    Il serait peut être utile d’en rappeler inlassablement la teneur…
    Cela revenait à faire , en élargissant de façon démentielle le nombre de pays membres , de l’ Union Européenne telle qu"elle avait été jusqu’alors un EMPIRE … et ce n’était qu’un colosse aux pieds d’argile
    Droite comme Gauche sont également responsables de cette folie des grandeurs

    3 novembre 2011 à 19 h 11 min
  • IOSA Répondre

    OUAIP ! Il lui était facile d’instaurer l’austérité pour les autres et une gracieuse augmentation pour lui !

    Voter lui ou PS….PC….CACA ?

    Beurkkk!!!

    Voter Marine c’est voter utile pour la France.

    3 novembre 2011 à 18 h 44 min
  • Maurice Répondre

    Avant même que SKZ s’installe derrière sa table Ikéa pour s’adresser à la nation, on savait ce qu’il dirait d’une part, et ce qu’il suggérerait d’autre part. Concernant la suggestion, c’est “Français, ne vous leurrez pas, à Bruxelles je viens de sauver la France, l’Europe et le monde, mais cette victoire pour votre protection ne sera définitive qu’à condition que vous me gardiez en 2012. Je ne suis pas parfait, mais j’ai acquis une expérience des affaires telle que les autres peuvent aller se rhabiller”. Une autre expérience, de très grand poids, est celle des Français de sa fourberie, lui qui a bafoué le résultat du référendum sur le traité européen en 2005 en le contournant par la voie parlementaire. C’est donc expérience contre expérience, et la table Ikea pourrait ne pas peser très lourd au printemps 2012.

    3 novembre 2011 à 15 h 58 min
  • mag Répondre

    Vraiment rien à redire ! Excellent article !

    3 novembre 2011 à 14 h 33 min
  • Belmont Répondre

    Très bonne synthèse posée, perinente et précise de la situation.

    3 novembre 2011 à 10 h 27 min

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