Non à l’altermondialisme!

Non à l’altermondialisme!

Parmi les ouvrages à lire ou à relire en cette triste période, il y a, je l’ai dit voici peu, ceux de Pascal Salin, de Jacques Garello, d’Yves Roucaute. Il y a ceux de Friedrich Hayek et de Karl Popper et d’autres encore…
L’extrême-gauche s’est pensée victorieuse le 29 mai. On a beaucoup vu Olivier Besancenot, le gentil trotskyste, Arlette Laguiller et Alain Krivine, ses ancêtres blanchis sous le harnais du crétinisme dogmatique. On a vu aussi José Bové, l’Astérix abruti de l’irréductible et crépusculaire village gaulois qui croit encore à l’altermondialisme. On a même vu, du côté d’Emmanuelli, de Mélenchon et de Ducon, les gens d’Attac.
D’ailleurs, même le Premier ministre nommé par son altesse Jacques semble, dans les instants de semi-lucidité où il ne se prend pas pour Napoléon, se prendre pour un membre d’Attac.
C’est dire que le petit livre de Jacques de Guénin, « Attac ou l’intoxication des gens de bonne volonté » (Institut Charles Coquelin, 2004, 192 pages, 19 euros – commandes : < [email protected] >), trouve plus que jamais actualité et pertinence.
Jacques de Guénin parle en économiste. Il parle aussi en entrepreneur : cela lui donne une clarté de langage, une relation au concret et un sens des réalités que ses adversaires n’ont pas, en général, eux qui ne connaissent souvent de l’entreprise que ce qu’ils ont lu dans des livres aigres et qui, comme leur maître à (ne pas) penser, Karl Marx, n’ont jamais travaillé de leur vie et ont toujours vécu aux crochets de leurs concitoyens productifs, eux qui n’ont jamais quitté l’université ou ne l’ont fait que pour rejoindre le syndicalisme ou la politique politicienne.
En onze chapitres précis et implacables, Jacques de Guénin explique pourquoi la taxe Tobin, non seulement est inapplicable et n’a aucun sens, mais encore était considérée par James Tobin lui-même comme inapplicable. Il dit pourquoi « l’essentiel des mouvements de devises dans le monde résulte de transactions normales ». Il expose ce qu’est la mondialisation et pourquoi celle-ci ne peut qu’être libérale. Il explicite le rôle de la Banque mondiale et celui du FMI. Il montre pourquoi les aides d’État à État envers les pays pauvres ont toujours tourné au désastre, et pourquoi seuls le libre échange et l’esprit d’entreprise sont susceptibles de permettre le passage à la prospérité : une augmentation de 5% des exportations mondiales des pays en développement, note-t-il en citant l’Oxfam, suffirait à générer « sept fois plus d’argent que les aides reçues ».
Face à la diabolisation des multinationales, il note : « si une multinationale développe une activité nouvelle dans un pays, elle le fera toujours de manière beaucoup plus efficace qu’un gouvernement local utilisant l’aide étrangère, pour la simple raison que c’est son propre argent qu’elle investit ».
Il explicite ce que sont les OGM et leurs bienfaits, et pourquoi l’action débile d’adeptes de toutes les superstitions ont fait prendre à la France en ce domaine un retard grave, peut-être irrattrapable.
Il s’en prend, bien sûr, à l’étatolâtrie française , et note que « les plus grandes catastrophes écologiques sont dues aux États » et que « ces catastrophes sont d’autant plus grandes que les États sont plus interventionnistes ».
En quelques paragraphes définitifs, il montre ce qu’il faut penser des systèmes de santé et de retraite français et de la faillite qui les guette, du caractère proprement catastrophique de l’interventionnisme dans le domaine de la culture.
Il termine en exposant les bienfaits et la fécondité du libéralisme : en somme, ce que chacun sait dans les pays encore dynamiques, mais ce que tout le monde tend à ignorer en France.
Le livre de Jacques de Guénin devrait être entre toutes les mains. Il devrait être au programme de tous les élèves de terminale.  Il devrait être sur tous les pupitres de l’Assemblée nationale.
C’est un signe des temps lamentables où nous vivons, qu’il n’existe que par le courage d’un autre homme remarquable, Philippe Nataf, chez qui le livre peut être commandé. Je n’aurais, au fond qu’un reproche à faire à Jacques de Guénin: être trop gentil et penser que ses adversaires sont empreints de bonne volonté. Je ne discerne chez eux, pour ce qui me concerne, que mauvaise foi et volonté de tromper et de détruire.

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Comments (8)

  • Rechnitzer Répondre

    Cher Guy Millière, en lisant vos articles je retrouve cette plaie responsable du fait que si peu d’êtres humains sont capables d’une véritable rigueur intellectuelle: un ego mal placé. Amusez vous bien en écrivant ces articles colériques qui ne changeront rien à quoi que ce soit… ou bien peut-être essayez de vous remettre en cause, prenez du recul. Alors peut-être vous ne confonderez plus Combats de coqs et essais critiques… Cordialement Ronald Rechnitzer

    16 juillet 2005 à 20 h 25 min
  • PaysanPerverti Répondre

    Adolphos et Alborg, je partage votre enthousiasme pour la B.B.C, qui écrase le PaF français par la pertinence de sa programmation et la qualité générale de l’information et des documentaires. Mais depuis un moment je n’arrive plus à capter ses chaînes, je dois me “taper” la télé franchouille ( en léger progrès d’ailleurs ). Un léger bémol: l’existence en France de bouquets satellites provoque une segmentation du marché qui se traduit par la tendance aux réseaux généralistes à se vautrer dans la démagogie, exemple Tf1, pour mieux guider ses auditeurs les plus èxigeants vers Lci. En Rance, la télé publique est dirigée par des fumistes, qui vous programme un cours de math spé à 5 heures du mat’sur la 5, diffusent uniquement des dessins animés le samedi matin (j’hallucine), vous endort l’après-midi avec des docs sopos genre l’Africaine sein nue pilant le mil, sans le moindre recul(et dans une subjectivité revendiquée par l’Auteur) qui pourrait vous éclairer sur la contrée, la condition féminine, l’économie ou la politique du pays, en lieu de cela, de longs travellings soleil couchant…les meilleurs reportages de notre télé publique sont signés neuf fois sur dix par la…B.B.C: Quantité pantagruellique d’information, recoupements et recherche de la vérité, pédagogie, plans courts, animations soignées,etc…

    16 juillet 2005 à 17 h 56 min
  • Aghata Répondre

    Il ne faut pas tomber dans la paranoïa. La gauche extrême n’a d’extrême que le nom qu’on lui donne, par contre la Sarko/chiraquie est bien présente, active et dangereuse aujourd’hui mais surtout pour l’avenir (perspective 2007 et Sarko a les dents longues) le TCE sera certainement ratifié à ce monment là par voix parlementaireque ça nous plaise ou non(ne pas oublié que les pontes européens ne l’ont pas enterrée) avec tout ce que cela comporte comme regression.

    13 juillet 2005 à 18 h 39 min
  • grandpas Répondre

    L’extreme gauche s’est vetue des vetements de l’alter mondialiste d’une belle couleur verte pour mieux trmper les bobos et les lilis de cette belle societe.Ne pas oublier cette trés jolie phrase du camarade LENINE; les capitalistes nous vendrons la corde avec laquelle nous les pendrons. Je ne vois de complot ultra gauchiste partout mais j’essaye de me souvenir des leçons du passé,comme les bolchéviques appelaient certains intellectuels bourgeois des idiots utiles. Si la vie vous semble courte,alors vivait celle ci comme un spinteur

    12 juillet 2005 à 14 h 08 min
  • Adolphos Répondre

    Bien d’accord. Quand on retourne sur le journal de France2, on est frappé par le nombre de “Non-Sujets” (campeur qui craint la canicule, vieux qui à peur d’avoir chaud, entreprise de 5 personne qui licencie, réunion festive dans un quartier de Marseille, rappel des consigne de sécurité pour les canadaires, débat sur l’achat de résidence secondaires, etc..) Bref, la rubrique chiens écrasés monopolise l’écran, le tous badigeonné de Bon-Sentiments, d’un peu de Marxisme (plus ou moins fidéle, d’ailleur) et de Politiquement Reicht. “Curieux, non? Un peu comme si la langue française était devenue incapable d’OBJECTIVER vraiment quelque chose…” Ca doit être dû à leur formation, et au fait que ce millieu est trés fermé. Pour y entrer, il faut mieux être “fils de”.. Un sondage avant 2002 avait montré .. “Dans son dossier sur le thème ” qui sont les journalistes ? ” Marianne N°208 du 23 Avril 2001, publie un sondage effectué ” auprès de 130 journalistes représentatifs par catégorie de supports et de rubriques “.Interrogés sur le choix du candidat au premier tour de la prochaine élection présidentielle,32 % des journalistes ont manifesté le désir de voter pour Lionel Jospin- Nöel Mamère 13%, Arlette Laguiller 5%, Robert Hue 5%-, J-P Chevènement 8 %.MM. Chirac, Madelin et Bayrou se partageant 6% des intentions de vote. 58% ont annoncé leur intention de voter Jospin au second tour, contre 7% pour Chirac. Une nouvelle et emblématique illustration de l’écart sans cesse grandissant entre les media et la population.. “La messe est dite : les journalistes sont, à une écrasante majorité de gauche. L’écart avec la population est ici maximal : au total 6 % de journalistes pensent voter à droite, contre au moins 50 % dans le peuple français L’engagement à gauche des journalistes est plutôt d’inspiration “libérale-libertaire”. Pour la régularisation des sans-papiers, mais aussi pour le crédit d’impôt et la guerre du Kosovo. Pour le reste, seule la défense de la retraite à 60 ans détonne dans le tableau. Mais comme, en ce domaine, les personnes interrogées sont directement concernées, on comprend que l’alternative des fonds de pension ne les ait pas encore convaincus… ”

    11 juillet 2005 à 11 h 22 min
  • Alborg Répondre

    Bien d’accord en ce qui concerne la BBC. J’ai envie d’ajouter qu’il ya encore quelques bonnes raisons supplémentaires, en plus “d’une tres grande ouverture sur le monde et l’économie” comme l’écrit ADOLPHOS : c’est l’existence d’infos télé de très haute qualité(même sur la 1ère!), telle qu’on arrive même pas à l’imaginer en France…Il y a aux infos BBC ce que j’appellerais une “culture de la distance”, une sobriété dans l’approche, et une méfiance systématique pour tout ce qui ne ressemble pas à des FAITS – mais à la RUMEUR. On est bien loin des paillettes à la française, ou de cette sentimentalité dégoulinante que l’on voit partout sur TOUTES les télés francophones, donc pas seulement en France ! (Mais aussi Euronews, TV5, TSR, RTBF….) Curieux, non? Un peu comme si la langue française était devenue incapable d’OBJECTIVER vraiment quelque chose…. Pour ce qui est d’apprendre l’Anglais, la télé française devrait d’abord renoncer à quelques habitudes exécrables que ne partagent pas les autres TV européennes: à savoir : quand il y a une interview en Anglais, laisser le discours se faire dans la langue originale ET SOUS-TITRER en Français, au lieu de toujours bêtement payer des acteurs qui vont “singer” en Français ce que l’autre raconte, et la plupart du temps dans une traduction approximative ! CE n’est pas comme celà que la “musique” d’une langue étrangère peut pénétrer peu à peu dans les têtes !!(valable pour toutes les langues) PS: Il y a effectivement un problème de cadrage pour cet article.

    11 juillet 2005 à 2 h 21 min
  • dolf Répondre

    non, moi c pareil sous explorer…quelqun a foire la mise en page, ca fait vrmt amateur ce genre d’erreurs.

    10 juillet 2005 à 15 h 43 min
  • Adolphos Répondre

    Il y a comme un probléme d’affichage de cet article (sous FireFox)… Sinon, pour avoir vu la BBC derniérement, je trouve que cet chaine devrait être diffusée en France pour apprendre l’Anglais. Car les anglais ont une trés grande ouverture sur le monde et l’économie. En plus ca évite de payer pour avoir une chaine d’apprentisage, comme veut le faire le gouvernement et l’Europe. BBC 1-2-3-4 devrait être disponible dans tous les foyers Européens, toutes les écoles, comme toutes les autres grandes chaines nationales.

    10 juillet 2005 à 11 h 36 min

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