Non, la mondialisation n’est pas inéluctable

Non, la mondialisation n’est pas inéluctable

Lucien Moreau a raison (n° 752) : la puissance américaine s’impose à nous. En revanche, pas la mondialisation : c’est une décision de nos pays au début des années 1970, qui leur est fort défavorable. Pour preuve l’évolution constante du chômage (environ 450 000 chômeurs en France en 1970 !).
Une décision peut s’annuler par une autre.

La « formidable croissance des échanges internationaux » n’est avantageuse que si nous y trouvons notre intérêt.
Maurice Allais, Prix Nobel d’économie, l’a démontré : l’augmentation du chômage n’est pas un effet des « chocs pétroliers » (façon de rejeter les responsabilités sur les autres). Ceux-ci ont été contrés par les réductions de consommation engendrées par les innovations. : les prix du pétrole se sont effondrés, mais le chômage a continué de s’aggraver.

Mais, forts de l’expérience du Marché commun entre 1958 et 1968 (dont l’ouverture a provoqué émulation, innovation, hausse de qualité et baisse des prix), nous avons décidé de faire fond sur la théorie du libre-échange intégral, qui est devenue un tabou. On a seulement oublié que ce qui est vrai sur un marché restreint, homogène et protégé, ne l’est plus sur un marché ouvert et mondial.

Les écarts de coûts horaires sont dans un rapport de 1 à 10 entre la Chine et nous. Inutile d’accuser les charges publiques et sociales, certes trop élevées : si on les réduisait de 25 %, Dieu sait comment, le rapport resterait de 1 à 8. Ce qui est efficace entre pays comparables est insignifiant à échelle mondiale.

L’objectif d’abandonner les tâches simples et de se garder les hautes technologies est visiblement un leurre. Bien sûr, nous avons fait de bons « coups » à l’exportation, mais, avant peu, les Chinois vendront partout des TGV et des Airbus à des prix imbattables, comme les Coréens vendent aujourd’hui des centrales nuclé­aires contre Areva. Il nous faudra bientôt nous rabattre sur le tourisme (des Chinois) et sur les industries à faible valeur ajoutée que nous voulions leur abandonner…

Il est grand temps de changer de braquet, avant que nous ne disparaissions complètement des écrans radar.
Mais il y faudra la pression d’une forte détermination des électeurs.

Jean-Pierre Delmau

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Comments (4)

  • sas Répondre

    Il n appartient pas ou plus aux peuples de vouloir ou accepter le nuevo ordo secularum……

    …..il leur est imposé par les dogmes européistes et technocratiques……imposés  par le mensonges et la ruse directement par la castration des instances nationales,les suprajuridiction et tous les pactes et accords internationnaux dont le but premier ne sont pas le bonheur des peuples mais leurs asservissements au veau d or…  et aux sectes mondiales dominantes.

    J AI DIT

    sas

    19 août 2010 à 12 h 24 min
  • Chocard Répondre

    Un accroissement du pouvoir d’achat? Pendant combien de temps??? Ne soyez pas ridicule Watson, quand nous n’aurons plus d’usines, que vont faire nos ouvriers? Vous croyez pouvoir en faire des ingénieurs? A chacun ses talents.
    Et quand ils n’auront plus de travail, que sera leur pouvoir d’achat? Zéro, ou créé par l’assistance publique, au prix de leur liberté. Bel avenir…

    Et puis franchement : "années sombres du fascisme ou au stalinisme", vous ne croyez pas tomber dans le sophisme là?

    18 août 2010 à 10 h 59 min
  • WatsonCorsica Répondre

    Ce texte n’a aucun sens, l’auteur aucune connaissance des principes profonds de l’économie. on dirait du JM Lepen qui n’a jamais compris qu’un pays exportant ( la Chine ) crée un accroissement du pouvoir d’achat avec des Chinois de plus en plus demandeurs du savoir faire des Européens. Dans la compétition mondiale chaque pays a sa place pour des raisons diverses. ne pas comprendre cela et fermer les frontières est la réaction de l’imbécile qui s’enferme dans son placard de peur d’être attaqué; une réaction qui n’a aucun avenir à part la guerre. Il faut arrêter ces imprécations qui visent à fermer les frontières, c’est le principe même du commerce. être contre c’est s’en remettre aux années sombres du fascisme ou au stalinisme. faut se guérir un jour de ces conneries !

    11 août 2010 à 16 h 19 min
  • ozone Répondre

    He oui,quelqun a écrit sur ce forum qu’au "début" les banquettes sont dures,le probléme est que bientot on sera assis par terre,quoi qu’en en fasse,la plus grande érreur aura été le fait de laisser la bride sur le cou a la finance apatride,tout le reste a suivi,il faut distribuer de plus en plus de dividendes,sinon,les entreprises peuvent se trouver rachetées et démantelées par un concurrent,alors il faut de la marge,toujours plus,puis on délocalise et tous doivent suivre,et ainsi de suite.
    Croire que la haute technologie n’est pas accésible a d’autres éthnies que la race blanche c’est du racisme primaire,qu’on va payer trés cher.
    Une autre négligence (pas erreur) aura été d’admettre dans l’OMC la Chine sans que celle ci aie a se plier au normes qui avaient étés mises en place avec les années entre les pays occidentaux,mais il y avait "urgence" parait t’il,ainsi,des normes de sécurité des produits de nos entreprises furent "zappées" a propos des nouveaux concurrents,priorité aux flux commerciaux oblige,mais que voulez vous quand l’UE agit selon le principe de l’action de lobbys,au détriment de toute expréssion démocratique,le "minitraitédelisbonne" aura été le point d’orgue,fidéle a sa façon d’avancer par fait accompli,l’europe continue de nous faire couler,et pour que cela puisse croitre et embellir les "commissaires"nous préparent un impot communautaire.
    Comme disat Coluche,"il y a beaucoups qui vivent du cancer",il n’y a qu’a voir le nombre de "représentants diplomatiques" que cette organisation va répandre de par le Monde mondial.

    11 août 2010 à 14 h 06 min

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