Nos dirigeants et la crise de la dette publique

Nos dirigeants et la crise de la dette publique

C’est vraiment la crise ! Les dirigeants européens ont perdu le Nord, et perdent la tête. Pour ne pas faire comme eux, essayons de regarder les choses calmement. Il y a deux problèmes : la charge de la dette, et la formation de la dette elle-même.
Le second est bien plus grave, puisque c’est la cause, et personne ne s’en occupe.

Nous sommes dans la situation d’une entreprise qui perd de l’argent, et qui a fait financer son déficit par emprunt.
Le chef d’entreprise « serre les boulons », d’abord, et négocie sa dette avec ses créanciers.
Nos « dirigeants », qui ne dirigent plus rien, cherchent, depuis 18 mois, un accord sur la dette par des martingales douteuses, mais l’entreprise continue de perdre de l’argent tous les matins, sans que personne ne s’en soucie.

Pour peu qu’on maîtrise sa monnaie, la charge de la dette intérieure se résoudra, comme d’habitude, par l’inflation, et celle de la dette extérieure par une renégociation globale.

Mais, si l’on ne supprime pas les causes de ces dettes, on recréera rapidement le problème, à supposer qu’on trouve encore des prêteurs.
Pour la dette intérieure, il faut réduire drastiquement les frais généraux. Pour limiter les incidences sociales (salaires des fonctionnaires), on peut envisager la suppression totale des embauches pendant 5 ans, le blocage immédiat de tous les budgets, et la suppression im­médiate des subventions injustifiées (syndicats, partis politiques, associations et organismes bidon, encouragements à l’immigration abusive…).

Il y a, dans la haute administration, des gens honnêtes et compétents qui ne tarderont pas à débusquer tous les détournements injustifiés. Nos coûts de fonctionnement sont environ 30 % plus élevés que ceux des pays comparables ; cet argent est bien quelque part.

Pour la dette extérieure, liée au déficit de la balance des paiements, il est impératif de réindustrialiser le pays et remettre au travail la plus grande partie des chômeurs. L’instauration d’une préférence communautaire et l’abandon de l’euro sont indispensables pour réduire les importations, augmenter les exportations, et diminuer les coûts sociaux.

On va dire : Mais c’est contraire aux traités européens, aux règles de l’OMC, etc.
C’est vrai. Mais les traités se négocient, et leur annulation aussi.

On dira aussi : Ce sera la catastrophe. C’est faux, et d’ailleurs c’est déjà la catastrophe : situation économique désastreuse, qui nous conduit aujourd’hui aux manifestations de Rome et Ma­drid, récupérées bien sûr, portes ouvertes à des émeutes. Paris suivra, n’en doutons pas ! Cela peut difficilement être pire.

A-t-on vraiment le choix ? Que préfèrent les gens : du pouvoir d’achat, ou la préservation des traités ?

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Comments (2)

  • HOMERE Répondre

    Dites moi comment et sur quels éléments productifs allons nous réindustrialiser notre pays alors que nous abandonnons chaque année des segments de production ? aussi avec quels critères de rentabilité va t on opérer sachant que nos charges sont lourdes et que nos produits entreront en concurrence avec des pays hyper compétitifs ?

    Egalement vous m’expliquerez comment on négocie une dette sans contreparties ?

    Vous n’oublierez pas de noter que notre dette de 1500 Mds€ nous côuterait 10000 MdsF et que la création de masse monaitaire créerait une inflation impossible à maîtriser.

    Oui la seule façon de procéder est de recouvrer 500 Mds€ par une politique drastique d’économies qui viserait notamment le travail non déclaré et les évasions fiscales violemment taxées.La contribution exceptionnelle des hauts revenus et des transmissions de patrimoines très élevés, l’encadrement du crédit et les dotations aux collectivités locales, l’extension de l’assiette des impôts à tous les revenus et à toutes les rentes, la suppression des niches fiscales exotiques (y compris la restauration),la suppression des ristournes fiscales sur l’immobilier, la suppression des avantages fiscaux sectoriels (journalistes…) l’augmentation de la TVA, la contribution de tous les élus à l’effort de réduction de la dette, l’alignement des régimes spéciaux sur les régimes généraux, la retraite à 67 ans, la suppression du forfait de 10% pour les déclarations fiscales des retraités,la limitation du niveau des hautes retraites…..

    La question devient alors…….qui sera capable de mettre tout celà en oeuvre ?

    Cette question n’amène pas de réponse.

    27 octobre 2011 à 19 h 39 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Peut être nos hommes (et nos femmes) qui se disent politiques devraient ils (elles)  étudier au plus près l’action d’un dénommé Hjalmar Schachtau lieu et place de se défier entre néo-monétaristes et néo-keynésiens….l’économie se fait avec des idées simples faut il le rappeler

    27 octobre 2011 à 16 h 07 min

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