Où voyez-vous de l’ultra-libéralisme ?

Où voyez-vous de l’ultra-libéralisme ?

Avec la crise financière, la gauche et une partie de la droite ne cessent de brandir le spectre de l’ultra libéralisme.

Et cela, dans un pays où il n’existe pas une once de libéralisme. Nous nageons depuis des décennies en plein socialisme. Avec plus de 56 % d’économie étatique !

Les libéraux font, en France, l’objet d’un ostracisme injustifié et injustifiable, conduisant volon­tiers à qualifier d’« ultra » une philosophie politique, le libéralisme, qui repose sur trois piliers in­dissociables : la liberté, la responsabilité et la propriété.

Ou est donc l’ultra-libéralisme français ?

– Avec 25 % d’emplois étatiques, coûteux et peu productifs…

– Avec 48 % de prélèvements obligatoires…

– Avec 58 % de dépense publique (n° 1 mondial)…

– Avec 4 ou 5 % d’augmentation annuelle de la dette publi­que…

– Avec 200 milliards de charges de plus que l’Allemagne…

– Avec au moins 7 niveaux d’administrations, sources de gaspillages et de fromages républicains…

– Avec des déficits permanents de l’État, de la Sécu, des Asse­dic, du commerce extérieur, des retraites…

– Avec un code du travail de 1 200 pages et une multitude de réglementations qui paralysent notre économie et brident nos libertés…

– Avec des impôts et des taxes en folie…

Notre bien-pensance médiatique diffuse un socialisme rampant qui donne un pouvoir quasi absolu aux fonctionnaires et à l’État-providence.

Ce qui engendre une politique définie par des élus fonctionnaires, pour des fonctionnaires, mise en musique par des fonctionnaires. Avec, pour résultat, une sphère étatique qui ne cesse de gonfler ses troupes aux dépens du privé contraint à dégraisser, à délocaliser ou à déposer le bilan !

Les caisses sont vides. Les structures sont irréformables et coûteuses.

Les cercles alter-mondialistes et gauchistes, bien que très minoritaires, influencent nos politiques. Démagogie et manque de courage sont devenus la règle commune de la droite comme de la gauche, ce qui explique le retard français à adopter des réformes de structure indispensables.

Nos fameux « acquis sociaux », responsables de nos dettes abyssales et cadeaux empoisonnés de nos égoïsmes pour les générations futures, sont désormais en péril.

Malgré notre exception française (que, bizarrement, personne ne copie !), le mouvement libéral est, selon moi, irréversible, car il trouve ses racines dans la nature profonde de l’homme.

Avec des règles sociales justes, responsables et raisonnables, il permettrait enfin la naissance d’une économie libérée, stimulée par une concurrence loyale, source de progrès, de solidarité, dans une égalité réelle entre tous les citoyens.

Gérard Gelé

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Comments (7)

  • goufio Répondre

    Quand les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté-Confucius

    3 octobre 2014 à 10 h 35 min
    • gele Répondre

      Xavier Fontanet : rappelle que tout argent dépensé par l’Etat est pris au privé.
      « Monsieur, il faut que vous deveniez la nouvelle star du monde politique. » « parce que tout est à reconstruire », « tout est à réformer ». Il y a un an, il crée son blog et se rend de conférence en conférence, ou il décrypte les solutions pour que la France reprenne rapidement le chemin de la croissance et cesse de creuser ses déficits. « Des diagnostics, il y en a déjà eu beaucoup », explique cet ancien membre de la commission Attali. ( pourquoi pas nous ? édition Fayard )
      Le mal du pays, c’est la dépense publique. Cela fait quarante ans que les politiques de droite comme de gauche ont creusé les déficits, « arguant d’insuffisances du marché et de la valeur du volontarisme public ». À la mort de Pompidou en 1974, l’État représentait 27 % du PIB, il était à l’équilibre financier et sa dette était quasi nulle. En 2014, la sphère publique est « largement plus grosse que la sphère privée » : elle représente 57 % du PIB, ce qui donne à la France un triste record mondial, tandis que sa dette tutoie les 2000 milliards d’euros. « Si tous les autres pays présentaient un même niveau de prélèvements, la France pourrait rester compétitive. Le problème, c’est que ce taux est inférieur partout ailleurs. »En Allemagne, pour le même service, le taux de prélèvement est limité à 45 %.
      À première vue, la différence avec le taux français est de 12 points. Mais comme la sphère privée représente 43 % et la sphère publique 57 %, la surcharge française par rapport à l’Allemagne apparaît plus importante… elle est plus proche de 60 %! La France serait donc à l’image d’un jockey qui prend du poids à chaque loi de finances et qui reprocherait à son cheval de ne jamais gagner de courses :
      Or, il est établi aujourd’hui que tous les pays du monde font maigrir leur jockey et musclent leurs chevaux.

      chiffres 2013 : en 2014 RFA 45 % France 57/58 % ????

      6 octobre 2014 à 11 h 55 min
  • DESOYER Répondre

    Il faut un juste équilibre entre le libéralisme, le national et le social.

    1 octobre 2014 à 16 h 46 min
    • Md0 Répondre

      “In medio, stat virtus ” ! C’est si vrai que les sages de l’antiquité avaient déjà constaté que la mesure en toutes choses était bien ce qui manquait et restait le plus souhaitable à une humanité reconnue comme accaparée par ses passions, ses tendances dominatrices génératrices d’idéologies etc….( Sans cuistrerie: Revient, comme à tout un chacun, une citation qui paraît coller à certaines préoccupations de l’actualité confessant oublier qui a l’a prononcée ,écrite, retransmise ?)… C’est pour exprimer les doutes quant à la capacité, aujourd’hui, malgré tous les “progrès” faits depuis l’antiquité, de réaliser ce “juste équilibre” idéalement démocratique …
      Et essentiellement consensuel : mais aussi… contraire à la majorité qu’implique un gouvernement ?

      2 octobre 2014 à 8 h 56 min
    • René de Sévérac Répondre

      Desoyer : voilà un avis juste et équilibré.
      Gérard Gelé a une vue militante très établie.
      Toujours le débat libéralisme/socialisme où les mots sont autant d’armes de combat.
      Le libéralisme permet une “régulation naturelle” de l’économie : il n’a que des qualités sous réserve d’en ignorer les défauts (égoïsme; …).
      Le socialisme permet une correction basée sur le intérêts (prétendus) des groupes sociaux.
      Il n’a lui aussi que des qualités sous réserve d’en ignorer les défauts (en particulier, le totalitarisme).
      La synthèse est naturellement absurde.
      Sauf qu’appliquée en Suède, ça ne marche pas si mal ! Evidemment, on pourra toujours dire que la France n’a pas la bonne prédisposition.
      Sans y croire vraiment … je fais confiance à Marine. faute de mieux (c’est nauséabond !)

      2 octobre 2014 à 9 h 27 min
      • DeSoyer Répondre

        Merci de votre approbation.
        Dans mon bouquin à soritr la semaine prochaine aux éditions Godefroy de Bouillon “Economie ou socialisme: il faut choisir”, je montre effectivement que c’est Marine Le Pen qui se rapproche le plus du Graal, mais qu’elle est trop “courte” en raison de ses lacunes en économie.

        2 octobre 2014 à 12 h 34 min
  • druant philippe Répondre

    L’ immigration à outrance de pays réputés pour la grande “qualité” de leurs ressortissants , la béance des frontières, la volonté de métissage des peuples, la crétinisation par la télévision et la dégradation de l’ instruction publique , voilà qui me semblent guidés par le libéralisme, isn ‘t it ?
    En bref , le mondialisme !

    1 octobre 2014 à 12 h 12 min

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