« Pigeons » hier, « Pigeons » aujourd’hui, « Pigeons » toujours

« Pigeons » hier, « Pigeons » aujourd’hui, « Pigeons » toujours

« Pigeons », tel est le qualificatif retenu par les chefs d’entreprises pour les désigner. Trois qualificatifs commençant par des C conviendraient mieux aux contribuables.

Clémenceau disait : « en politique, on succède à des imbéciles et on est remplacé par des incapables ». C’était le bon temps ! Aujourd’hui ce sont souvent les deux à la fois et pour compenser la médiocrité, nos gouvernants – peut-on encore dire nos élus, sans se battre la poitrine ? – s’adonnent à une drogue : la dépense publique.

Comment expliquer qu’un premier ministre, forcément informé, puisse reconnaître, le jour de sa prise de fonction en 2007, « être à la tête d’un état en faillite » et laisser filer la dette de plus de 50 % en 5 ans ?

Quant à l’actuel, il admet à son tour que la situation financière du pays est la plus grave jamais connue, mais son remède est une réduction de seulement 10 milliards d’euros de la dépense publique, somme pour laquelle tous les observateurs s’accordent à reconnaître qu’elle ne comble ni l’inflation, ni les augmentations, par ancienneté, des traitements des salariés de l’État et des collectivités territoriales… ni le récent déplacement en Afrique de la ministre de la francophonie. Que voulez-vous, on ne se corrige pas. C’est la drogue ! La « gueuse paiera » !

En revanche, pour les « 3 C », la note est de 20 milliards d’impôts nouveaux… pour commencer !

Tout cela, nous le savons et nos élus, passés et présents, le savent aussi. Tant il est vrai qu’« en politique, il faut donner ce qu’on n’a pas, et promettre ce qu’on ne peut pas donner ».

Woody Allen espérait consoler ses interlocuteurs de l’absence d’une seule bonne nouvelle, en en proposant deux mauvaises. Les « 3 C » ont des tombereaux de mauvaises nouvelles. Mais qui va les plaindre ? Pire, qui va pleurer sur l’effondrement du pays ? « Cela durera bien autant qu’eux, et après eux le déluge ». Allez savoir !

Gabriel Lévy

Chronique de l’Association des contribuables de l’intercommunalité d’Aubagne

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Comments (10)

  • QUINCTIUS CINCINNATUS Répondre

    @ F

    Hollande applique aux dépenses publiques le bon principe de physique énoncé par N. K.-M. : ” la bonne énergie , c’est celle qu’on ne dépense pas ”
    Si on ne dépense pas plus , c’est déjà un … plus à ce que faisaient François à la triste figure et Nicolas les tics !
    Si on pousse plus loin la réflexion , je crois que les ” socialistes ” vont se heurter de front avec ceux qui vivent de la dette … les banques ( américaines entre autres )
    je vous en fiche mon billet comme disait mon “surgé ” ( éminent italien et latiniste )

    27 octobre 2012 à 15 h 14 min
  • QUINCTIUS CINCINNATUS Répondre

    @ F

    je connais nombre de responsables d’associations qui sont adhérents ( ou l’ont été) à ” contribuables associés ” et qui déplorent , l’indignation leur serrant la gorge , le couperet des subventions faites leur club ; club en général du genre sociétal plutôt neu-neu , pas même bobo et qui n’apporte rien ni à la culture ni à la société …

    26 octobre 2012 à 9 h 31 min
  • F Répondre

    Je suis tout à fait d’accord avec votre remarque de fond. Mais cela n’empêche pas les économies immédiates pas si ridiculement modestes que cela.
    Contribuables associés a chiffré à 34 milliards € annuellement les subventions directes aux associations de tous poils. L’équivalent du budget de la défense ou près de la moitié de celui de l’E.N.
    Quand en plus, on sait que 90% de ce fric est utilisé pour nous casser les pieds…

    Maintenant, il est aussi des réformes de fond pas si difficiles à faire. Je pense aux lois liberticides et autodestructrice Pleven, Gayssot et Taubira. Leur suppression ne demande ni temps ni argent.
    Pas de lien direct avec l’économie, mais cela nettoie bien le mur avant la couche de peinture…

    25 octobre 2012 à 11 h 35 min
  • QUINCTIUS CICINNATUS Répondre

    @ F

    bien entendu , certaines dépenses ( ridiculement modestes au regard de la dette souveraine ) pourraient être facilement biffées d’un trait et d’un seul ( je pense en particulier à ces subventions généreusement prodiguées à des associations ou pays manifestement “antiblancs ” , à l’aide à la presse et aux niches fiscales des journalistes , à l’aide généreusement prodiguée à des syndicats , issus du ” gaullisme ” et qui ne représentent plus personne etc … ) … mais le plus important n’est pas là ; ce qu’il faut , ce qui serait salutaire , c’est bien ceci : libérer le Pays de l’emprise ( de l’union incestueuse ) qui unit les hauts fonctionnaires ( de Bercy en particulier ) et les hommes qui se disent politiques ( c à d : qui oeuvrent soit disant pour la “cité” ) de même que de nous libérer de l’emprise ” étrangère ” ( Europe comprise ) … et AUCUN parti ” politique ” ne le propose à ma connaissance du moins.***
    Pour preuve , je suis allé récemment sur le blog de D.L.R. pour y laisser un message de soutient à un entrepreneur ( qui me semble t il a immigré en Helvétie ) et bien mon commentaire ” pour libérer la Liberté ” y a été sucré … comment voulez vous dès lors que les ” patriotes ” fassent confiance à des ” patriotes ” qui éternellement retombent dans les mêmes travers, les mêmes errements , les mêmes dogmes étatistes ? et c’est la raison pour laquelle le plus souvent les écrits des uns et des autres ( journalistes comme lecteurs ) sur ce blog me laissent le plus souvent un goût amère dans mon entendement de la chose politique : un manque cruel de perspicacité et de lucidité , seulement une ” réflexion ” partisane et superficielle de ce fait .

    *** de telle sorte que je n’attend de la B.P.I. de Messieurs Jouyet et Dufourcq que des catastrophes comme celle historique du Crédit Lyonnais du sieur Haberer otage pitoyable à la fois de Bercy et des ” grands barons “

    25 octobre 2012 à 10 h 06 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Clemenceau était un homme clairvoyant. Ce sont des hommes de cette trempe qui manquent aujourd’hui. Avec lui Normal 1ier pourrait rempaquetter et aller planter des choux.

    24 octobre 2012 à 21 h 47 min
  • F Répondre

    Quinctius, oui et non. Il est des dépenses que l’on peut réduire ou même supprimer rapidement. Subventions aux syndicats, par exemple. Subventions directes aux associations pour continuer. AME pour poursuivre. Arrêt des subventions aux pays qui nous crachent à la figure en remerciement. Déjà rien qu’avec cela, on est bien au delà des 30 milliards de Flamby.
    Mais, quoi qu’on en pense, le fait de présenter une moindre augmentation des dépenses ( mais une augmentation tout de même) comme une économie est une arnaque de première grandeur.

    24 octobre 2012 à 20 h 43 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ F

    comme je n’ignore pas que je vais vous mécontenter , je prend les devants par un petit rappel :

    Jacques Chirac étant Président ( a l’époque il ne baissait pas la vitre de sa berline pour dire aux jeunes femmes qu’elles avaient un beau cul ! ) et Lionel Jospin l’Austère , Premier Ministre , alors que la France connaissait une brève période d’embellie économique , le premier s’empressa de tirer le tapis sous les pieds du second en proclamant haut et fort ( il était sourd ) qu’il fallait ” redistribuer ” et que , apurer les comptes de la dette ,pouvait ma fois fort bien attendre ( sans doute des jours moins bons , comme ceux que nous connaissons )
    Ce à quoi vous me répondrez , fort justement , que Jacquou n’était qu’un croquant corrézien , façon réincarnation cinquième d’un rad-soc !

    23 octobre 2012 à 18 h 59 min
  • QUINCTIUS CINCINNATUS Répondre

    @ F

    il faut tout de même rester lucide à défaut d’être perspicace ; les budgets publics ne sont pas compressibles RAPIDEMENT et une diminution de la dépense publique ( et de façon corolaire de la dette publique ) ne peut se faire qu’en période d’expansion ( ce qui n’est pas actuellement le cas , puisque même les PIGS sont à la peine ) … le problème est aussi dans la constatation par tout un chacun que les ” pouvoirs ( ? ) publics ont une fâcheuse tendance à privilégier ( à droite comme à gauche ) une relance par la SEULE consommation ; ce qui revient à (sur)vivre sur l’accroissement de la dette
    il nous faudrait dix ans d’une politique intelligente et OPINIÂTRE ( ce qui suppose d’ignorer certaines oukases européennes ) pour retrouver notre rang

    23 octobre 2012 à 18 h 15 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    F, il est pratiquement sûr que ces 10 milliards de soi-disantes économies se transformeront à la fin de 2013 en 10 mililards de déficit en plus.
    L’ardeur des socialeux à la dépense est sans limites. Il faudra donc augmenter en 2014 les prélèvements pour compenser cette dérive.
    Vers 2017 les conFISCations devraient atteindre le record absolu de la voie lactée.
    Les citoyens de ce pays foutu feront alors la queue devant les magasins d’état ne vendant plus que des lacets de chaussure cédés gracieusement par la Corée du Nord, pays frère par excellence..

    23 octobre 2012 à 17 h 57 min
  • F Répondre

    ” Une économie de 10 milliards € de la dépense publique”.

    Même pas!

    L’arnaque de ce gouvernement de faux jetons est la suivante:
    Nous avions prévu une augmentation des dépenses publiques de 11 milliards. Elle ne sera que de 1 milliard. D’où une économie de 10 milliards…

    De la pure logique socialiste en comptabilité socialiste…

    23 octobre 2012 à 13 h 04 min

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