Politiciens et financiers contre les contribuables

Politiciens et financiers contre les contribuables

Je faisais récemment allusion à l’inaptitude des élus à gérer les affaires publiques (n° 1126).

Un lecteur me demande si les journalistes sont complices des politiques ou stupides, et pourquoi nous ne sommes pas plus nombreux à réveiller les cervelles.

Je lui réponds que je ne suis pas journaliste et que je ne connais pas d’autres journaux que les « 4 Vérités » pour publier mes d’articles.

Toute la grande presse appartient à la haute finance. Or celle-ci prête des milliers de milliards d’euros aux élus qui en font un gaspillage monstre, sans oublier de s’en mettre dans les poches. Ces prêts rapportent des milliards d’euros d’intérêts aux banques. Nous sommes en France environ 65 millions de contribuables à cautionner malgré nous ces prêts : c’est une garantie en béton.

Pour prêter autant d’argent à l’État, les banques peuvent en emprunter à la Banque centrale européenne à un taux 5 fois moindre que celui auquel elles prêtent à l’État. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Hervé Falciani dans son livre « Séisme sur la planète finance ». C’est cet ingénieur informaticien qui a dénoncé les magouilles de la HSBC en complicité avec les chefs d’États et qui, pour rester en vie, s’est fait emprisonner en Espagne. Il faut lire son livre aux éditions La découverte : il est digne des plus grands romans policiers, mais, malheureusement, c’est réel.

Vous apprendrez comment les banques, en prenant au passage d’énormes commissions, lessivent et blanchissent à travers une multitude de sociétés écrans, des quantités énormes d’argent sale provenant de tous les trafics du monde.

Vous apprendrez comment les banques transforment en pertes les énormes bénéfices des grosses sociétés.

Une émission de télévision vient de nous fournir un bel exemple de complicité des banques dans le détournement de fonds au profit d’une société de transformation de produits laitiers au détriment des producteurs soi-disant coopérateurs.

Depuis le temps que les producteurs de lait sont dans la rue en criant famine, il y a longtemps que les branquignolles qui se sont succédé au ministère de l’Agriculture auraient dû faire cette enquête et mettre fin à ce vol. Ce sont des incapables.

Vous apprendrez aussi pourquoi il est impossible, sans la complicité d’ingénieurs informatiques de la banque, de remonter la piste et savoir qui détient l’argent caché dans les sociétés écrans disséminées à travers le monde.

Supposons maintenant que, par un tour de magie, nos élus deviennent de bons gestionnaires et que les États remboursent leurs dettes (ce qui ne se fera jamais). Ce serait une véritable catastrophe pour les banques ! Où les placeraient-eIles ces milliards ? Dans les entreprises ? Dans la recherche ? En Afrique et dans les pays en ruines où règnent la guerre et l’islam ? Il faudrait qu’elles soient folles et c’est loin d’en être le cas.

Les banques ont beaucoup plus intérêt à continuer à investir dans les campagnes électorales pour faire élire leurs protégés, à acheter et museler la presse, afin que celle-ci ne dévoile ni ne dénonce leurs combines, à maintenir au pouvoir ceux qui gaspillent l’argent qu’elles leur prêtent et qui ne risquent pas de donner à la justice et à la police les moyens d’arrêter leurs trafics. En préservant les banques, ils se préservent eux-mêmes.

Ni les uns ni les autres n’ont intérêt à ce que cette comédie cesse. Il n’y a que nous, dindons de la farce : les contribuables, qui y ayons intérêt ! Nous devrions faire quelque chose ! Mais quoi ?

Ceux qui nous dirigent et ceux qui sont à la tête des banques sortent du même moule, des mêmes écoles, toutes familles politiques confondues.

Depuis plus d’un demi-siècle, parmi les centaines de ministres qui se sont succédé à la tête de la France, je ne sais pas s’il y en a un seul à avoir été à la tête d’une entreprise digne de ce nom, capable d’en créer une, d’en gérer une, de créer des emplois et de la richesse.

Ils ne sont bons qu’à faire des lois, qui sont autant de pièges placés sur les chemins de ceux qui travaillent.

En France, il est impossible pour une entreprise d’être en règle avec toutes les normes et les réglementations. Je me souviens, il y a des années de cela, lors d’un face-à-face, MM. Barre et Badinter étaient d’accord pour reconnaître qu’avec 12 000 lois et 125 000 décrets de loi, il était impossible de rendre la justice. Combien en a-t-on ajouté ?

J’ai sous les yeux un simple bulletin de salaire sur lequel je compte 44 rubriques. Qui dit mieux ?

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Comments (2)

  • HOMERE Répondre

    Vous avez vu notre redoutable négociateur Bruno Le Traitre qui a fait perdre 350 milions d’euros à l’état ? c’est Bouygues qui jubile..20% des actions récupérées…
    Anticor va déposer une plainte…..ils sont pas bons nos dirigeants ?
    Pour mémoire, le beau Bruno Cru est tout de même Ministre de l’Economie et des Finances….

    1 février 2018 à 15 h 48 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      cet homme politique a du ” pédigrée ” et comme disent les turfistes ” il est bien né ” en effet n’ ‘ a t il pas été un grand ” espoir ” au R.P.R. et chez les Républicains un véritable homme de droite un peu trop pour les ultra-riches quand même à mon goût ( c.f. l’ affaire Alsthom-Siemens )

      4 février 2018 à 19 h 11 min

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