Pour l’après-covid, la solution d’une vraie médecine libérale

Pour l’après-covid, la solution d’une vraie médecine libérale

À Singapour, depuis le 8 décembre, les non-vaccinés atteints du Covid, et hospitalisés en soins intensifs, doivent payer entièrement, de leur poche, les frais d’hôpital – en moyenne, pour chacun, quelque 16 000 euros !

C’est la dernière mesure prise par les autorités pour convaincre les personnes toujours réticentes – principalement les plus âgées – d’aller se faire vacciner.

Dans un pays appliquant une politique libérale de la santé, ce qui n’est pas le cas de Singapour, cette mesure aurait pu être prise en premier lieu, et non pas comme ultima ratio.

À la fin des fins, dans un système socialiste, version Singapour ou modèle français, on est amené à constater que les bons élèves payent pour les mauvais – tandis que, dans un système libéral, chacun paye sa juste part. Il est donc motivé à adopter les bonnes mesures, sans être pour autant « emmerdé ».

Évaluons les avantages et les inconvénients d’un tel système.

Dans le premier plateau de la balance, comme chacun est informé des risques que la pandémie lui fait courir, nul besoin de coercition : ceux qui prennent le risque de ne pas se faire vacciner, savent ce qui leur en coûtera.

On dira : « Les non-vaccinés peuvent vous contaminer. »

Depuis l’émergence du variant omicron, et sa généralisation rapide, l’argument perd de sa force. Vacciné ou pas, chacun, pour lui-même et pour tous, a intérêt à appliquer les gestes barrières. Et, dans un système libéral, les commerçants et autres entreprises recevant (ou non, d’ailleurs) du public, décideraient eux-mêmes des règles sanitaires. Les consommateurs précautionneux iraient là, les autres iraient ailleurs.

En outre – comme c’est le cas en Suisse* pour les cantons –, ce seraient les régions qui mettraient en œuvre cette politique.

Et, de plus, le référendum populaire, voire abrogatif, resterait ouvert et disponible pour les récalcitrants.

Dans le plateau des inconvénients d’une telle politique, on notera bien sûr qu’elle peut sembler lourde et dure à supporter pour les non-vaccinés. En effet, le libéralisme n’est pas l’anarchie !

On objectera que la facture dépassera les moyens de beaucoup. Mais libre aux non-vaccinés de mutualiser leurs risques (plutôt que de manifester dans la rue dans le présent système).

Rappelons que, lorsque le mouvement est apparu, au milieu du XIXe siècle, la constitution d’une mutuelle, ou d’une société de secours mutuel, était rapide et simple. L’État-providence a tout compliqué.

Au niveau macro-économique – que privilégient toujours nos pseudo-économistes officiels –, un tel système serait plus économe, car il réduirait sans doute drastiquement les entrées en réanimation.

Et si la concurrence existait entre les établissements de soins, hors l’administration (en perdition) des hôpitaux publics français, les gains pour la collectivité seraient plus importants encore !

Conclusion : encore une fois, sur ce terrain comme sur d’autres, un système de liberté, fondé sur la responsabilité de chacun, n’aurait que des avantages. Sur tous les plans, et même pour les plus pauvres, dont la prise en charge est mieux assurée par la déontologie du corps médical que par tous les traités de sécurité sociale !

Le terme « médecine libérale » a été complètement détourné de son vrai sens sémantique. Il est juste temps d’y revenir. Cet épisode pandémique, et le comportement des pouvoirs publics, le démontrent amplement.

* Les responsabilités en matière de gestion du système de santé sont réparties entre la Confédération suisse et les autorités cantonales. Tandis que la Confédération fixe le cadre réglementaire et gère pour sa part l’assurance maladie obligatoire, la lutte contre les maladies transmissibles, la procréation médicalement assistée et les transplantations, la recherche et la formation des prestataires de santé, le prix des médicaments et les normes nationales de qualité et de sécurité des soins, les cantons appliquent la réglementation fédérale, mais disposent de vastes compétences dans le domaine sanitaire, notamment en ce qui concerne les soins hospitaliers, la médecine de pointe, l’exercice des professions de santé, ainsi que la prévention sanitaire.

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