Pour une réforme fiscale lisible, juste et efficace

Pour une réforme fiscale lisible, juste et efficace

Les derniers jours d’août ont été marqués, au plan politique, par l’université d’été du Parti socialiste à La Rochelle et par l’annonce du plan de rigueur de François Fillon.
Rien de commun, a priori, entre ces deux événements.

Et, pourtant, ce qui ressort clairement de ces quelques jours et de ces quelques discours, c’est le poids considérable de la conception marxiste de la fiscalité sur l’ensemble de la classe politique française.
Naturellement, à des degrés divers. François Fillon n’est pas François Hollande, qui n’est pas Jean-Luc Mélenchon !
Fillon, en particulier, semble autrement plus sérieux que la grande majorité de la classe politique. Il semble avoir – enfin ! – compris que les déficits publics étaient mauvais pour la croissance.

Tandis que le PS et, a fortiori, le Front de gauche continuent à rêver de toujours plus d’État-providence, toujours plus d’impôt et toujours plus d’irresponsabilité…

Cependant, le plan de rigueur de François Fillon est extrêmement préoccupant. Le Premier ministre continue à penser que la seule solution est d’augmenter les impôts des « riches ». Et il s’obstine donc à ne pas réduire le train de vie de l’État et les allocations en tout genre.
Nous ne ferons pas l’économie d’une remise à plat de notre po­litique fiscale. Comme Fillon, Hollande et Mélenchon, je crois que les « niches fiscales » posent un grave problème. Mais pas pour les mêmes raisons. Elles posent un problème, car la fiscalité est illisible, clientéliste, et instable. Et non parce qu’elle se­rait favorable aux « riches » !

Il nous faut une fiscalité juste, compréhensible, et favorable à l’économie.
Contre l’idée de gauche d’un unique impôt progressif touchant tous les revenus, je suis favorable à un unique impôt proportionnel. Et frappant plutôt la consommation que l’épargne, dont la nécessité devient chaque jour plus évidente. Quel que soit l’habillage, il est évident que la TVA est un bien meilleur impôt que l’impôt sur le revenu – ou, pire encore, l’ISF.

Abandonnons donc enfin cette conception punitive de l’impôt ! Il ne s’agit pas de châtier les riches. Il s’agit de financer la diplomatie, l’armée, les forces de l’ordre et la justice. Quand donc nos politiques comprendront-ils cela ? Et quand donc les contribuables comprendront-ils que les « cadeaux » des candidats sont toujours pris dans leurs poches ? Décidément, ce n’est pas simplement une réforme fiscale qu’il nous faut, c’est une révolution intellectuelle !

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Comments (18)

  • Robert Répondre

    J’ai 3 enfants, 2 sont déjà expatriés, le 3ème termine ses études et partira ensuite, je le lui souhaite.

    7 septembre 2011 à 15 h 49 min
  • Jaures Répondre

    F.Bastiat, il ne suffit pas de dire qu’un argumentaire est "une pitrerie", il faut le démontrer.

    Ce qui est sûr, c’est qu’en répondant à des assertion que je n’avance pas, vous êtes sûr d’avoir raison.
    Ainsi, je n’ai jamais dit que les Français qui s’expatrient sont des chômeurs mais il est certain qu’en période de crise, les opportunités sont plus rares et il faut aller les chercher ailleurs.
    Il est par ailleurs évident que ceux qui postulent à l’étranger sont ceux qui ont un diplôme recherché.
    Mais encore une fois, ces arguments concernent les expatriés de tous les pays.
    Si donc, les Français étaient plus maltraités qu’ailleurs, ils formeraient les plus gros bataillons d’exilés.
    Or nous constatons le contraire.

    On peut être employé de mairie et de catégorie B (Rédacteur). Le salaire brut maximum en fin de carrière s’établit alors à 2500€ brut.
    S’il est courant dés lors qu’avec un tel revenu on devienne millionnaire, propriétaire dans la capital et d’une résidence secondaire, je pense que la France est le plus beau pays du monde !

    5 septembre 2011 à 11 h 38 min
  • Frédéric Bastiat Répondre

    Mon argumentaire a le mérite d’exister, d’être cohérent, chiffré et non d’être une somme de lieux communs, de pitreries d’économistes gauchistes ou d’inepties syndicales (cf les fables colportées récemment par le SNUI SUD Trésor). C’est toute la différence entre un citoyen indépendant et un militant incapable de penser par lui-même.

    Reprenons une dernière fois vos fadaises:
     1° Ce ne sont pas les chômeurs qui quittent la France puisque le revenu moyen des expatriés est de 41% supérieur au revenu moyen.
     2° Les employés de mairie et les facteurs n’ont jamais été en catégorie B. Il y a, ne vous en déplaise, de nombreux parisiens historiques moyens, qui se sont trouvés propulsés dans les catégories riches.
     3° Le système fiscal français est inique: il fait fuir les innovateurs et les méritants pour arroser, pour des raisons électorales, les loques sociologiques des banlieues en provenance d’Afrique, en subsides divers et variés avec les conséquences que l’on connaît sur la sûreté (délinquance) ou la culture (Rap, Tags) etc…

    Je vous signale, pour finir que l’on n’est pas ici à la section locale du parti socialiste ou à la cellule (terme idoine) de la CGT, aussi je vous dispense de m’appeler Fred.

    4 septembre 2011 à 20 h 28 min
  • Jaures Répondre

    Homere et Resjau, je n’ai pas plus le sentiments que l’on nagerait dans le bonheur si on taxait à 100% que vous ne pensez, je l’espère, que nous serions tous heureux sans impôt, c’est à dire sans Etat.

    Le curseur, comme vous dîtes, est celui qui est établi collectivement. Vous pensez que le mode de garde privé est préférable à l’école maternelle publique ? Démontrez-le. Vous pensez que les assurances santé privées sont préférables à la sécurité sociale ? Que les fonds de pensions assurent une retraite pérenne ?
    Convainquez nous !

    Fred, où ai-je écrit que les Français ne s’expatrient pas ? J’ai même corroboré vos chiffres. J’ai simplement montré qu’ils s’expatrient plutôt moins que les autres. Et je maintiens que le chômage qui frappe tous les pays industrialisés et la mondialisation expliquent l’accroissement de la mobilité qui se constate partout.
    Si vous pensez que notre fiscalité est confiscatoire, ce qui est votre droit, elle ne doit pas être meilleure ailleurs puisque les millionnaires y sont de plus en plus nombreux (quand le nombre de pauvres s’accroit).
    Vos remarques sur l’immobilier ne sont pas propres à la France: celui-ci joue sur le patrimoine dans tous les pays, parfois dans un sens, parfois dans l’autre.
    Je ne sais pas si vous côtoyez beaucoup de ménages de catégorie B (niveau Bac) mais je ne suis pas sûr qu’ils forment les couples de millionnaires majoritaires. Vous connaissez beaucoup de facteurs ou de  d’employés de mairie propriétaires à Paris et réglant l’ISF ? C’est ridicule !

    Enfin, l’immigration des populations venant de pays pauvres n’a rien à voir avec la fiscalité. Les Africains viennent en France à cause de l’ISF ? Les Turcs préfèrent l’Allemagne et les Mexicains les US pour des raisons fiscales ? Tout cela manque de sérieux.

    Vous pouvez donc tergiverser tant que vous voudrez et nous expliquer que les millionnaires français sont des faux et que même s’ils sont 3 ou 4 fois moins nombreux,les Français s’expatrient uniquement pour des raisons fiscales, votre argumentaire ne tient pas une seconde.

    4 septembre 2011 à 12 h 27 min
  • Frédéric Bastiat Répondre

    «Cher Fred, il faut être logique: si les Français s’expatriaient pour des raisons fiscales, ceux-ci seraient plus nombreux à partir que les ressortissants de pays aux fiscalités plus avantageuses»

    La logique serait en effet bienvenue. Vous nous avez d’abord expliqué que les Français ne s’expatriaient pas, puis qu’ils s’expatriaient à cause du chômage puis enfin à cause de la mondialisation. Bref n’importe quoi !

    «Or, nous accueillons 100 000 Américains, 200 000 Britanniques, 50 000 Canadiens, 200 000 Espagnols, 300 000 Italiens,…» …et quinze millions d’africains qui vont grossir les rangs des manifestants de «Droit au logement» (Regardez les images à la télévision, il n’y a pas un seul blanc) et accessoirement les rangs des électeurs socialistes.

    «Enfin, si notre fiscalité était confiscatoire, il y aurait chez nous de moins en moins de millionnaires. Or, avec 2,2 millions de millionnaires, nous sommes classés 3ème au monde ! (étude du crédit Suisse en 2010).»

    Lorsque l ‘IGF a été créé le taux de l’OAT était à 13% et la tranche supérieure de cet impôt à 1,8%. Avant la «réforme» de l’ISF. Le taux de la tranche supérieure était toujours à 1,8% le rendement de l’OAT à 2,5%. Cherchez dans un dictionnaire le sens de «confiscatoire» et par la même occasion celui de cuistre. Comptez-vous dans les millionnaires le paysan de l’île de Ré et proposez-vous de le taxer pour nourrir les anciens premiers tribuns de la gauche caviar?

    Entre 1999 et 2009 le prix de l’immobilier a augmenté de 140%. Un ménage de fonctionnaires de catégorie B retraité disposant d’une résidence principale à Paris et d’une résidence secondaire en Normandie est donc largement millionnaire. Lire Jacques Marseille «l’argent des français»

    «Vous voyez cher Fred que votre réflexion relève plus de l’idée reçue que d’une réalité factuelle.» Ne prenez pas vos fantasmes pour des réalités ni vos messies pour des lanternes.

    4 septembre 2011 à 1 h 15 min
  • Resjau Répondre

    Bravo Jaujau pour votre brillante démonstration pleine d’objectivité sur le bienfait des taxations en tous genres et sans limites. Un bel émule de ce Piketti dont un peu d’attention au discours révèle la méconnaissance totale de la réalité économique et qui n’a probablement jamais travaillé dans le vrai secteur marchand.

    De plus, grâce a vous, je viens de retrouver l’espoir de sortir de ce que les naifs appellent une crise : il suffit de taxer encore plus, de confisquer (voler) totalement le capital, d’embaucher encore plus de fonctionnaires et de créer d’avantages de représentants syndicaux, bien entendu déchargés de toute tache autre que celle de récriminants. Un peu sur le modèle de votre propre carrière en quelque sorte.

    Mais qu’attendent donc les gouvernants pour appliquer vos méthodes? Avec 100 % d’imposition, nous nagerons dans le bonheur.

    Allez, ergotons sur le fait de savoir s’il y a plus d’Anglais expatriés que de Français. Et passons sous silence le fait que ceux des notres qui s’expatrient sont généralement les plus volontaires (a t on vu des fonctionnaires s’expatrier autrement que vers des sinécures de paresseux grassement rétribuées).

    Mais, tranquilisons nous; Bientot, tous ces débats ne rimeront plus a rien car vous et les votres auront atteint leur objectif : la ruine totale de la France. Malheureusement, trop des notres la subiront mais pas ceux qui auront pu quitter la bateau avant qu’il ne sombre.

     

    3 septembre 2011 à 15 h 10 min
  • Jaures Répondre

    Cher Fred, il faut être logique: si les Français s’expatriaient pour des raisons fiscales, ceux-ci seraient plus nombreux à partir que les ressortissants de pays aux fiscalités plus avantageuses.
    Or on constate plutôt le contraire.
    Ainsi, 1,5 millions de Français résident à l’étranger pour 4,5 millions de Britanniques et 3,5 millions d’Italiens.
    Et je ne parle pas des Irlandais qui émigrent par centaines de milliers ( 200 000 sur 3 ans pour un pays de 4,5 millions d’habitants). Je ne cite pas ces pays par hasard. L’Angleterre et l’Irlande étaient il y a 3 ans montrés en exemple par les libéraux (relire les textes de Salin ou Tremeau) et l’Italie de Berlusconi s’est montrée fiscalement généreuse avec les plus riches.

    Que des jeunes diplômés, surtout en commerce, cherchent à connaître des expériences à l’étranger, c’est tout à fait normal. le fait est qu’au moment de s’établir, après 30 ans, beaucoup reviennent en France. De plus, avec la mondialisation, les entreprises sont implantées sur toute la planète, que le taux d’expatriation des Français augmente n’est donc pas étonnant. On pourrait y trouver des raisons fiscales si les ressortissants d’autres pays s’expatriaient moins, or c’est le contraire.
    Parallèlement, si les conditions étaient plus difficiles en France que dans les pays comparables, il n’y aurait guère de ressortissants de ces pays qui s’établiraient en France.
    Or, nous accueillons 100 000 Américains, 200 000 Britanniques, 50 000 Canadiens, 200 000 Espagnols, 300 000 Italiens,…

    Enfin, si notre fiscalité était confiscatoire, il y aurait chez nous de moins en moins de millionnaires. Or, avec 2,2 millions de millionnaires, nous sommes classés 3ème au monde ! (étude du crédit Suisse en 2010).

    Vous voyez cher Fred que votre réflexion relève plus de l’idée reçue que d’une réalité factuelle.

    3 septembre 2011 à 15 h 01 min
  • HOMERE Répondre

    Jaurès a bien résumé ce vers quoi les socialistes veulent aller : On détermine les besoins et,ensuite on fixe les moyens c’est à dire en ponctionnant….tient donc ! et il met le curseur où notre distingué sociologue économiste ? la ponction étant proportionnelle, on tremble de voir les immenses "besoins"que notre vaillant peuple pourrait revendiquer !! cette approche marxiste (eh oui) est l’apanage de la gauche depuis qu’elle est gauche….rien de nouveau…

    Le problème est que l’on règle tout celà par des élections pour lesquelles les promesses rendent les diagnostics faux :

    "Voulez vous que l’état s’occupe de vous pour quelles prestations ?" Réponse : Oui pour toutes

    "Voulez vous que l’état fixe des objectifs pour assurer les prestations ? Réponse : Oui pour toutes

    "Voulez vous que l’état organise (!) la fiscalité pour répondre à tout celà ?" Réponse : Oui pour les autres,Non pour moi ….

    Cette déontologie collectiviste est vielle comme le monde…Jaurès nous expliquera,sans doute,où il met le curseur…il y a fort à parier que le mien sera différent.Il nous dira aussi ce qu’il considère comme "riches"……de manière à bien mettre le curseur là ou il faut…

    Mon Dieu !!!!!!!!!!!

     

     

    3 septembre 2011 à 11 h 54 min
  • Frédéric Bastiat Répondre

    Il ne s’agit pas de savoir si les anglais s’expatrient plus ou moins. Il s’agit de tordre le coup à une idée fausse issu de pseudo-économistes gauchistes, genre Thomas Piketty, qui veulent en toute mauvaise fois dédouaner le racket fiscal de l’exil massif des talents français (Je veux parler des vrais pas des «artistes fonctionnarisés». Car bien entendu, contrairement à ce que vous affirmez Jaurès, ce ne sont pas les chômeurs qui quittent la France. (En la matière on «importe» massivement des africains attirés par l’effet d’aubaine créé par les subsides sociaux. Ainsi:
    «Les contribuables qui se sont expatriés en 1998 et 1999 avaient en moyenne un revenu de 46% supérieur à celui du contribuable moyen (29 000€ contre 20 000€)». Source Audition de Florence Parly, secrétaire d’Etat au Budget, au Sénat en 2001. Source http://www.senat.fr/commission/missions/Expatriation/expatriation010522.html
    Il y a mieux:
    «l’évolution des flux témoigne de l’accélération de ce phénomène. Ainsi, l’augmentation du stock d’expatriés a été de +39,5% de 1995 à 2004, soit une croissance annuelle de +3,3%, mais de 7,66% sur ces trois dernières années. Source: Ministère des Affaires Etrangères DFAE.
    Et encore:
    En 1990, 12% des diplômés HEC trouvaient leur premier emploi à l’étranger, en 2004 ils étaient 27%. Par ailleurs, un sondage réalisé sur le campus d’HEC indique que 83% des étudiants de grande école ou master envisagent de partir travailler à l’étranger. Source: HEC-sondages. Seulement 9% pensent ne pas quitter la France, et 8% ne se prononcent pas. Les MBA HEC n’étaient pas présents dans l’échantillon, mais 56% d’entre eux trouvent leur premier emploi à l’étranger en 2004, contre 26% en 1993.

    Voilà ma réponse sur ce point. Je n’ai guère le temps de participer au reste du débat. Dommage.

    2 septembre 2011 à 19 h 24 min
  • Jaures Répondre

    Cher Fred Bastiat que voulez-vous me faire dire ? Qu’il n’y a pas de Français qui travaillent ou résident à l’étranger ? Je n’ai évidemment jamais écrit cela mais que les Français sont ceux qui s’expatrient le moins par rapport aux pays comparables. Vous aimez les chiffres, en voici.

    Les vôtres sont justes. Je ne les contestent pas. Maintenant, comparons avec les Britanniques qui n’ont pas l’ISF, ni le RSA, etc…

    Actuellement, 4,5 millions de britanniques résident à l’étranger, plus du double de la France. Vous dîtes que l’expatriation augmente de 3 à 4% par an, en Angleterre c’est +50% en 10 ans !
    http://www.same-story.com/vie-pratique-quotidienne/vivre-a-l-etranger/expatriation-des-jeunes-britanniques-2656b

    Qu’il y ait plus de mobilité quand le chômage augmente, c’est normal, mais cela frappe toute l’Europe, pas seulement la France. Plutôt moins même.
    Dire que l’expatriation des Français serait liée à la fiscalité est donc une supercherie qui ne résiste pas aux faits.

    Cher Hans, nous verrons si les Français souhaitent que l’Etat cesse ses prestations, s’ils souhaitent moins de protection sociale et moins d’impôts pour les plus riches. Faiîtes campagne pour vos idées !
    Je vous attends aux portes de mon entreprise.

    2 septembre 2011 à 9 h 56 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<On voit que la performance économique a peu à voir avec la fiscalité. Par contre, demander à l’Etat d’assumer des prestations qui participent au lien social et au progrès collectif est un choix de société que, comme dans toute démocratie, le peuple doit trancher.>>

    Vu le prix que cela coûte, le peuple qui paye demande de plus en plus l’arrêt de ce jeu de massacre. Sera-t’il entendu un jour, Dieu seul le sait?
    Ceux qui ne payent pas demandent bien sûr la continuité de ces jeux gratuits pour eux, <<panem et circenses!>>
    Qualifier cela de progrès collectif ou des masses (selon Mao) est synonyme de prétendre qu’un vol à main armé n’est qu’une façon un peu cavalière d’égaliser les revenus des agresseurs. Le syndicaliste de service franchit allégrément ce pas!

    1 septembre 2011 à 20 h 47 min
  • Jaures Répondre

    Cher Gérard Gélé, vos propositions sont pertinentes. On peut effectivement remplacer l’ISF par un impôt progressif sur les revenus du patrimoine (notamment les plus-values). J’ajouterai l’héritage, fort peu taxé en France, et qui n’est en rien le revenu du mérite.

    Par contre, si vous pensez que cela freinera l’évasion fiscale, vous vous leurrez: il existera toujours des situations plus favorables ailleurs pour ceux que seul intéresse leur compte en banque et qui préfèreraient vivre seuls sur une ile déserte plutôt que participer au moindre effort collectif.
    Les chiffres de l’administration fiscale sont les bons puisqu’ils recensent les foyers fiscaux qui ne se déclarent plus sur le territoire. Si certains partent avant de payer le premier euro, rien ne dit qu’ils le font pour des raisons fiscales. D’ailleurs, tous les pays du monde, y compris les Britanniques ou les Américains, voient certains de leurs ressortissants s’expatrier pour des raisons financières. Comme je l’ai montré plus haut, les riches n’ont guère à se plaindre en France.
    Rien n’indique donc que les hypothétique 300 milliards perdus seraient restés en France. D’ailleurs, si c’était le cas, les pays sans ISF qui ont accueilli cette manne devraient caracoler devant la France. Est-ce le cas ?

    Par ailleurs les traditionnels slogans de "réduction du train de vie de l’Etat" ou de "lutte féroce contre les gaspillages" sont vides de sens. Il faudrait pour être crédible citer les gaspillages en question et préciser le montant des économies à réaliser.
    En fait, on sait que seule la suppression de prestations permettrait de réelles économies et je ne vois pas en quoi, supprimer des prestations redonnerait du pouvoir d’achat aux Français qui devront se tourner vers des prestataires privés pas forcément moins chers ni plus performants.

    La fiscalité n’est qu’un moyen: celui proposé pour réaliser un projet de société. Au fur et à mesure des alternances, avec l’accumulation des mesures idéologiques et clientélistes, on a perdu de vue cette notion pourtant simple et évidente. Il faut donc remettre les choses dans l’ordre: définir un projet de société (quelle intervention de l’Etat ? pour quelles prestations ? avec quels objectifs ?) et organiser ensuite la fiscalité la plus efficiente pour le réaliser.

    1 septembre 2011 à 18 h 16 min
  • Frédéric Bastiat Répondre

    La Fable: Jaurès «Par ailleurs, les ingénieurs et autres diplômés français s’expatrient assez peu. Encore une fois, c’est du côté du R.U que l’on quitte le plus le pays»

    La réalité: «Au 31 décembre 2010, la population française inscrite au Registre mondial des Français établis hors de France s’élevait à 1 504 001 personnes, soit une hausse de 2,3% par rapport à la population enregistrée un an auparavant.
    Au cours des dix dernières années, le nombre de nos compatriotes expatriés a augmenté régulièrement avec un taux de croissance annuel moyen de l’ordre de 3 à 4 %.

    L’inscription au Registre, assurée par l’ensemble de nos consulats, est une démarche facultative, que le ministère des affaires étrangères et européennes recommande vivement. Elle permet en effet de faciliter les démarches administratives et les demandes de prestations liées à la résidence à l’étranger (délivrance de documents officiels, d’actes d’état civil, ..), l ’exercice du droit de vote pour certaines élections et la réception d’informations diffusées par nos ambassades et consulats, notamment sur les questions de sécurité.
    La population totale française établie à l’étranger est estimée à plus de deux millions de ressortissants.»

    http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/les-francais-etranger_1296/les-francais-etranger_5294/index.html

    Je n’ai pas le temps de démonter les autres inepties du cuistre de service qui sont du même tonneau.

    1 septembre 2011 à 17 h 46 min
  • gele Répondre

    texte 2007/2008

     

    A quand le grand soir fiscal ?  pour en finir avec l’injustice fiscale. Avec la réduction des dépenses publiques, la seule réforme qui pourrait provoquer un "choc" économique pour la France, c’est une réforme fiscale radicale ! le problème aujourd’hui n’est ni de réduire ni d’augmenter les impôts. Il s’agit de les remettre à plat, de mieux les répartir, de les rendre plus simples, plus équitables et plus lisibles.

     

    Monstrueuse et tentaculaire, la pieuvre fiscale française est irréformable, d’une extrême complexité. Si l’on touche à une pierre de la forteresse, c’est tout  l’édifice qui s’écroule. Sous les applaudissements de ceux qui payent, sous les cris d’orfraie de ceux qui en vivent.

     

    La seule solution, c’est la suppression totale de l’impôt sur le revenu dans sa forme actuelle. Il faux supprimer l’ISF, réformer  toutes des niches, tout en prévoyant une amnistie fiscale pour les "riches" exilés de l’ISF en cas de retour en France avec leurs capitaux, leurs talents, leurs emplois, Ces chiffes nous rappellent les ravages de la révocation de l’édit de Nantes qui avait privé la France de ses acteurs les plus dynamiques, instruits, et entreprenants ruinant le royaume pour des décennies!  C’est bien notre fiscalité débridée qui paralyse notre économie, démoralise nos concitoyens, ruine nos enfants.

     

    Une révolution qui consiste à additionner toutes les formes de revenus (travail et capital et toutes les allocations) et à les taxer selon un barème progressif unique de droit commun. L’assiette des revenus serait élargie et, en échange, une baisse des taux pourrait être mise en place.  Cela allégerait la taxation sur le travail et alourdirait celle sur le capital. Cette mesure redonnerait un maximum de lisibilité à notre système et favoriserait massivement les jeunes, qui sont les plus dépourvus en patrimoine. Et l’ISF serait supprimé puisque l’on ne taxerait plus les stocks de capital, mais seulement les revenus qui en sont issu.

     

    Avec pour résultats la hausse des recettes fiscales pour l’état : la simplification du Code des Impôts permet la disparition de niches fiscales inutiles . Avec cette réforme  on ne taxe l’argent qu’une seule fois pour la même personne. Certains économistes sont parvenus à la conclusion que des taux très élevés pour les plus hautes tranches d’imposition génèrent l’évasion fiscale et dissuadent de créer de la valeur. ( De la croissance,  du CA, des bénéfices, des investissements, des emplois solvables).

    Pour redonner du pouvoir d’achat aux Français la révolution fiscale doit être complétée par une réduction drastique des dépenses publique. Une lutte féroce contres les gaspillages, les fraudes………

    Rappel : 300 milliards d’euros ont quitté la France depuis 1997 suite a la création de l’impôt le plus stupide mis en place par nos énarques : l’ISF. Résultat : 14/15 milliards de pertes annuelles pour 4 milliards de recettes et 500 000 emplois qualifiés perdus. Estimation faible, Bercy et le SNUI cachent la vérité aux Français.

    *840 départs, officiel ! En fait plus du double, avec les départs en catimini. Source : challenges, le cri, etc…………..Total 2011-

     

     

     

     

     

     

     

    1 septembre 2011 à 11 h 57 min
  • Jaures Répondre

    Cher Pierre-Alexandre, si l’ISF est la cause de tous les maux, comment se fait-il que les pays comparables qui ne l’ont pas sont souvent dans une situation bien pire (Angleterre, Irlande, Italie, Espagne,…) ?
    Par ailleurs, les ingénieurs et autres diplômés français s’expatrient assez peu. Encore une fois, c’est du côté du R.U que l’on quitte le plus le pays.
    En fait, le système fiscal français est très favorables aux riches: l’impôt sur le revenu, le seul qui soit progressif, représente une part bien faible de la fiscalité grâce notamment aux niches et autres réductions qui, par l’optimisation fiscale, permet aux plus favorisés de s’en exempter. Et si l’ISF existe, le patrimoine et les successions sont bien moins taxées qu’en Allemagne par exemple.

    En fait, l’impôt doit répondre aux deux questions suivante: quelles prestations l’Etat doit-il prendre en charge ? Comment est répartie sur les citoyens la charge de ces prestations ?
    Car l’imposture serait de faire croire que les économies réalisées par la suppression d’une prestation seraient des économies pour les Français. Je cite souvent le cas de l’école maternelle. Sa suppression permettrait à l’Etat d’économiser des milliards d’euros. les familles devraient alors se tourner vers des gardes privées qui, en Allemagne, coûtent en moyenne 400€ par enfant.
    Il en est de même des collectivités locales: chacun veut voir sa ville propre, profiter d’une médiathèque, garder son église restaurée, que ses enfants fréquentent une école aux normes de sécurité et d’une cantine,…
    On peut estimer que le privé peut prendre en charge tout ceci mais, comme dans tout marché, cela voudra dire que ceux qui en ont les moyens profiteront des meilleures prestations: les riches dans des écoles riches, les pauvres dans des écoles pauvres; les riches dans les meilleurs hôpitaux, les pauvres dans les "free clinics".

    On voit que la performance économique a peu à voir avec la fiscalité. Par contre, demander à l’Etat d’assumer des prestations qui participent au lien social et au progrès collectif est un choix de société que, comme dans toute démocratie, le peuple doit trancher.

    1 septembre 2011 à 9 h 51 min
  • sas Répondre

    A pierre alexandre…..

    Vous êtes un optimiste vous…car à la voyure de ce qui se passe actuellement et en tous domaines…

    moi , je déclarerais tout simplement que la france n est plus gérée et ce  depuis l après DE GAULLE et qu elle dérive lentement avant de s abimer et sombrer……ce qui ne manquera pas d advennir incessament sous peu…

    Nous sommes donc infiltrés, parasité et programmés pour être pillé et failli…les trois points soàn,t à la manoeuvre depuis 1789.

    ainsi soit il ! ! ! !

    puisque nous sommes des cons.

    sas

    1 septembre 2011 à 2 h 42 min
  • Pierre-Alexandre Répondre

    Nous avons les responsables politiques les plus bêtes du monde. L’ISF n’est autre qu’un impôt punition pour ceux qui réussissent et invite à l’exil ceux qui souhaitent créer des richesses et des emplois. Tous les autres pays l’ont bien compris mais pas encore la France ! Ce n’est pas en taxant toujours plus qu’on incitera nos jeunes diplômés à rester dans l’hexagone, bien au contraire. Si la France est dans la situation dramatique dans laquelle elle se trouve c’est bien parce qu’elle est gérée en dépit du bon sens par des incapables.

    31 août 2011 à 23 h 43 min
  • François Répondre

      ENFIN! Je me demandais quand le bon sens pourrait s’exprimer. Merci, Monsieur Rouxel de mettre ENFIN les points sur les i, même si votre voix clame dans le désert. Mais si les habitants du désert crient suffisamment et ensemble, peut être que leur voix parviendra jusqu’à la ville!

    31 août 2011 à 21 h 34 min

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