Pour une vraie réforme fiscale

Pour une vraie réforme fiscale

Ce que les Français aimeraient entendre sortir de la bouche du Président – du nouveau (François Hollande), comme de l’ancien (Nicolas Sarkozy) –, c’est l’assurance d’une mise en œuvre immédiate des réformes structurelles.
Le grand danger, c’est que les présidents, face à la crise et aux résistances multiples, cèdent aux solutions de la démagogie et de la facilité.

Ces réformes structurelles, de plus en plus urgentes, sont en priorité les suivantes :

1) Une réforme drastique de l’État-providence.
2) La réforme généralisée de la fiscalité : Flat tax pour tous, sur tous les revenus (revenus du travail, du capital, allocations…), fin des « niches », fin de l’ISF, fin de l’impôt progressif…

L’impôt doit rester un instrument au service de trois objectifs : la couverture des dépenses publiques régaliennes ; le dynamisme de l’activité ; et l’emploi. Ce ne doit pas être une caisse de compensation entre les cigales et les fourmis !
Dans une France dominée par la démagogie, l’impôt est devenu une fin en soi.
Le libéralisme économique mondial est, avec la crise, le bouc émissaire facile de nos faiblesses. Il est donc, à tort, rendu responsable de tous nos malheurs.
3) La réforme de la sécurité sociale et des retraites, avec une réelle égalité public-privé.
Notre droite française, très adepte du « social à crédit », n’a pas eu le courage de faire des réformes radicales. Résultat, nous avons déclin et chômage de masse… Pas de rupture réelle et sérieuse en vue !

Et, pourtant, ces réformes sont vitales et nécessaires au vu de la situation économique de notre pays.
Le CICE, le pacte de solidarité, la loi Macron, ne sont que des mesurettes fourre-tout, bien loin des réformes systémiques nécessaires pour terrasser notre trio infernal : prélèvements énormes, impôts très lourds et dettes abyssales.

Les déficits détruisent, depuis trois décennies, notre économie et nos emplois. En outre, les réformes a minima sont vidées de leur substance, donc de leur efficacité, par un gouvernement tétanisé par la peur de la rue, par des députés peu courageux, par des sénateurs conservateurs, et par une haute administration qui freine et pervertit les décrets d’application, voire ne les met pas en application. Bref, par un socialisme rampant…

Les multiples réformettes mises en place par les gouvernements donnent donc logiquement de petits résultats. Ce qui rend les Français, déjà démoralisés, im­patients et sceptiques vis-à-vis de la classe politique.

Seule une réforme fiscale radicale peut nous sortir du dragon tentaculaire qui paralyse notre économie, démoralise nos con­citoyens et ruine nos enfants.
Faire face aux problèmes de la France, par la réduction des dépenses publiques est indis­pensable. Avec, notamment, une lutte féroce contre les 120 à 150 milliards de folles dépenses inutiles, fraudes et gabegie aggravées par une gestion calamiteuse. En résumé, l’État devrait exercer avec rigueur ses fonctions régaliennes (ce qu’il ne fait pas) et redonner aux citoyens la liberté d’entreprendre.

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Comments (1)

  • DESOYER Répondre

    Monsieur Gelé, ce que beaucoup de libéraux ne voient pas, notamment notre ami Guy Millière, plein de qualités par ailleurs, c’est que c’est le même profil politique qui produit une absence de contrôle de dépenses publiques et une absence de lutte contre l’immigration. Encore une fois je vous renvoie à mon livre “Economie ou socialisme: il faut choisir”. Ne retombons pas dans le “libéralisme avancé” de Giscard qui a ouvert la voie au socialisme et à la ruine. Donc, la répétition étant à la base de la pédagogie, lisez mon livre!

    24 juin 2015 à 18 h 57 min

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