Prendre exemple Biden? Chiche!

Les Français ont «voté» à une forte majorité pour Joe Biden et ils seraient même prêts à l’échanger contre Emmanuel Macron.

C’est ce que laisse à penser l’engouement de la classe politique française pour le personnage, de l’extrême gauche à l’extrême droite.

Vous pensez, un plan de soutien, de relance et d’investissement de 6000 Mds$ (5000 Mds€), il y a de quoi faire «saliver» nos cigales, qui n’ont, pour une fois, que les yeux de Chimène pour les États Unis, si longtemps détestés!

Ces cigales n’oublient qu’un seul petit détail : avec un taux de prélèvements obligatoires de 25% actuellement, les États-Unis peuvent se le permettre.

Quant à nous, avec un taux de 45%, nous avons déjà dépensé 20 points de PIB en plus.

Soit une moyenne sur 30 ans de 270 Mds€ par an.

Ce qui fait donc, au total, pas loin de 8100 Mds€, soit une fois et demie plus que les aides annoncées par Joe Biden, que notre pays a déjà dépensé en aides principalement sociales!

Je ne serais pas opposé à suivre Joe Biden sur ce plan massif de relance mais avec, au préalable, la baisse du taux de prélèvements, disons à 30%.

Par comparaison, rappelons que le Président Biden a déjà annoncé des augmentations d’impôts sur «les riches», à partir d’un revenu mensuel de 7000€ (4000€ en France), et de l’impôt sur les sociétés qui passerait à 28% (33% chez nous).

Le rêve donc pour nos entreprises qui auraient pu voir leurs fonds propres et leur trésorerie augmenter d’une façon considérable, nécessitant un plan de soutien plus raisonnable.

Avec 270 Mds€ de prélèvements en moins par an, nous rejoindrions nos voisins allemands, notre industrie repasserait de 11 à 25% du PIB et le chômage serait loin derrière nous!

Notre PIB, lui, aurait fait un bond de plus de 15%, rejoignant l’Allemagne en PIB par habitant.

Les Français seraient donc beaucoup plus riches et leurs impôts pourraient drastiquement baisser, en les ramenant d’environ 60% actuellement à 40%, taux maximum prévu dans le plan annoncé par Joe Biden.

En appliquant également le temps de travail des Américains et un départ à la retraite à 65 ans, le revenu net de nos concitoyens se trouverait fortement augmenté, leur permettant, entre autres, de se financer un complément de retraite et, pourquoi pas? par capitalisation.

Disons donc «chiche» à nos concitoyens!

Ce sera de toute façon la seule alternative qui évitera à notre pays un effondrement que l’on sent venir si aucune «révolution» n’intervient – révolution chère à notre président qui nous a fait croire en 2017 qu’il serait l’homme de la situation.

Certes, il faudrait en contrepartie que le Français accepte de prendre un peu plus de risques et supprime d’urgence le «principe de précaution» de notre constitution.

Que la campagne présidentielle à venir n’oublie pas de mettre en tête des propositions une refonte complète de la fiscalité sur les entreprises qui devra impérativement passer par une baisse drastique des dépenses de notre État devenu un monstre administratif auquel nous devrons appliquer une idée chère à Schumpeter «la destruction créatrice».

Pour information, la dépense publique en France est de 55% et de 24% seulement aux États-Unis!