Querelles byzantines sur les retraites

Querelles byzantines sur les retraites

Alors que les Ottomans assiégeaient Constantinople, les religieux byzantins se querellaient à propos du sexe des anges. Ne rions pas ! Nous faisons comme eux sur le thème des retraites futures. Sous l’effet d’un parti pris égalitaire, le gouvernement a élaboré à la légère un système centralisé géré par l’État sans appréhender aucune question primordiale de fond.

Passé un certain âge, nous aspirons au repos et peut-être aussi, plus aujourd’hui qu’hier, à autre chose. Notre maladie n’est plus seulement la vieillesse mais le désir d’une autre vie plus conforme à nos désirs personnels. Comme tout a un prix dans ce bas monde, cela n’est possible qu’après avoir cotisé toute sa vie auprès d’une caisse de retraite. Et là, les choses se gâtent car tout le monde veut recevoir plus qu’il n’a cotisé. S’ensuivent d’énormes troubles sociaux visant à maintenir « les fameux avantages sociaux acquis » par les heureux bénéficiaires. L’émeute gronde !

On se dispute sur des questions secondaires, telles que l’âge du départ à la retraite (que personne de sensé n’a la possibilité de fixer dès aujourd’hui sans dire des calembredaines). Et l’on ne prête pas suffisamment attention aux vrais problèmes qui se profilent à l’horizon.

– On veut créer un système centralisé géré par l’État. Toujours la même illusion que les gens d’en haut savent mieux gérer nos affaires que nous-mêmes !
– Plus grave, une logique redistributive risque de prévaloir sur celle d’une bonne gestion décourageant les meilleurs talents de la société. Qui songera à se constituer une retraite basée sur des points fixés autoritairement par des politiciens plus soucieux de leur réélection que de l’avenir de leurs concitoyens ?
– Beaucoup plus grave : dans 20, 30 ou 50 ans, la démographie aura beaucoup changé. Il y aura pléthore de centenaires et beaucoup moins de jeunes, d’autant que les nouvelles mœurs sexuelles ne laissent pas espérer de grandes progénitures. Qui financera alors les retraites et que deviendra le monde avec l’avancée prodigieuse de toutes les techniques et la diversité grandissante des façons de penser ? Ces questions mériteraient de solides réflexions.
– Enfin, comment sera réglé le redoutable problème des immigrés qui affluent en Europe ?

Pour toutes ces raisons et beaucoup d’autres, il va falloir complètement changer notre façon d’envisager la fin de la vie et le problème des retraites. Il est inévitable que les découvertes modernes nous amènent à nous poser constamment de nouvelles questions et à façonner de nouveaux paradigmes plus satisfaisants pour tout le monde.

L’avenir des retraites est un « foutu problème » à ne pas prendre à la légère avec toutes les découvertes scientifiques de tous ordres qui pointent dans tous les domaines, et en particulier dans la biologie.

Partager cette publication

Comments (1)

  • OMER DOUILLE Répondre

    Ce qui m’est apparu le plus triste dans cette affaire de “retraites”, c’est la façon pitoyable dont les dirigeants, leurs supposés experts et conseillés ont fonctionné sur ce dossier comme sur nombre d’autres, pourtant vitaux pour notre pays. Ne parlons même pas de ce farceur-fumiste de Delevoye gagné par halzeimer dès qu’il s’agit de ses occupations.
    Dire qu’un pays qui fut grand, même s’il faut admettre qu’il n’est maintenant même plus “moyen”, entretien un tel boxon par l’incapacité de ses dirigeants a fonctionner au minimum avec du bon sens est attérant.

    16 janvier 2020 à 0 h 35 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *