Réforme fiscale : Vive la TVA

Réforme fiscale : Vive la TVA

Les candidats à la présidence de la République sont de plus en plus nombreux. Ils parlent tous de supprimer le chômage et d’augmenter le pouvoir d’achat des consommateurs. Bravo !

Et ils disent pratiquement tous que, pour supprimer le chômage, il faut changer notre fiscalité. Ils disent qu’il faut imposer de façon plus importante les entreprises et leurs actionnaires, les « riches », pour pouvoir en­suite redistribuer l’argent ainsi récolté à tous ceux qui en ont besoin, à commencer par leurs salariés. Ce n’est, selon eux, que « justice sociale ».

Tous ces propos montrent que pratiquement tous nos candidats à l’élection présidentielle ignorent totalement la réalité économique.
La France a décidé de créer avec les pays européens une monnaie commune, l’euro. Elle a donc décidé de supprimer les barrières douanières pour créer un « marché commun » entre tous les pays européens.

Plus la taille du marché est importante, plus les entreprises sont nombreuses. Plus la concurrence entre les entreprises est forte. Et, aujourd’hui, plus de la moitié des produits que nous achetons proviennent de l’étranger. L’ouverture de nos frontières augmente le nombre des produits que nous pouvons acheter, tout en faisant baisser les prix de ce que nous consommons. Mais les petites entreprises françaises les plus imposées d’Europe ne peuvent plus être compétitives et disparaissent : le chômage s’installe.

Cependant, certaines entreprises françaises deviennent des multinationales qui embauchent et augmentent les salaires de leurs employés.
Devant une telle réalité, on aurait pu croire que nos gouvernements auraient pensé à réduire au maximum possible les impôts touchant les entreprises françaises, imitant ainsi les gouvernements allemand, da­nois ou suédois.

Mais ils font exactement le contraire : ils augmentent en permanence les taxes, les impôts, les contraintes économiques pesant sur nos entreprises. La taxe carbone de Jean-Louis Borloo est le dernier exemple de ce comportement absurde.

En continuant à imposer les entreprises françaises, notre administration fiscale a pris une décision très grave : celle de ne pas imposer les produits provenant de l’étranger. Alors qu’elle peut utiliser des taxes comme la TVA qui imposent de la même façon les produits français et étrangers.
Ce comportement a créé dans notre pays un vide économique dramatique : le nombre de nos petites et très petites entreprises décroît à une vitesse accélérée. Les entreprises quittent la France. Même de petits entrepreneurs créent des annexes de leur entreprise en Allemagne, en Pologne ou en Chine.

La TVA ne rétablit pas les droits de douane comme certains le prétendent. Mais tout ce qui proviendra de l’étranger verra ses prix augmenter. C’est évident. Et, quand la TVA remplacera les charges sociales payées par une entreprise, l’entreprise française verra ses impôts diminuer : elle pourra vendre moins cher ce qu’elle produit.

L’augmentation des prix étrangers issue de la création de la TVA sera accompagnée par la diminution des prix issue de la baisse des charges sociales. Le nombre des chômeurs diminuera en France, mais pourra augmenter en Allemagne.

Les partis de gauche ne veulent pas de la TVA. Car, pour eux, cette taxe impose les consommateurs et diminue ainsi leur pouvoir d’achat. Ils préfèrent imposer les entreprises, car ils croient encore que les entreprises ont les moyens de payer un impôt supplémentaire sans augmenter leurs prix. Ils croient donc que leur imposition ne diminuerait pas le pouvoir d’achat des consommateurs. L’évolution de l’économie française depuis la mondialisation montre qu’ils se trompent totalement.

Karl Marx est mort en 1883. Ses idées sont encore présentes dans la tête de nombreux responsables français. Une connaissance de l’économie, bien plus proche de la réalité, s’est développée depuis, avec Keynes, puis les monétaristes. Utiliser en 2011 les solutions proposées par Marx, c’est finalement faire un bond de plus de 120 ans en arrière…

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Comments (7)

  • Daniel Répondre

    Jaurès:  "Un système peut paraître vrai dans un contexte donné et s’avérer absurde dés le lendemain."

    C’est une observation que vous oubliez en permanence d’appliquer à vos théories puisque vous avez choisi l’irresponsabilité de vos opinions comme de vos actes, si tant est qu’on puisse parler d’actes quand on fait profession d’avoir des opinions.
     Et cela définit comme mensonge et tromperie toute réflexion venant de vous, quelle que soit l’apparence de vérité qu’elle semble porter.

    2 mai 2011 à 11 h 33 min
  • IOSA Répondre

    La seule et unique science exacte est celle qui consiste à ne plus dilapider l’argent des contribuables et à responsabiliser pénalement et financièrement ceux qui les dépensent inutilement.

    IOSA

    30 avril 2011 à 22 h 42 min
  • ozone Répondre

    Le probléme en France c’est la multiplication des sources de dépenses,comme il n’y à pas de soucis pour financer les retraites on va en payer aussi a ceux qui n’ont jamais cotisé pour,de plus la multiplication des dépensiers se poursuit,le nombre exédentaire d’élus qui cherchent a se faire réélire en est une des causes,sans compter que l’UE en fabrique a tour de bras tout aussi inutiles,entre tout ça et le pognon qu’il faudra cracher pour sauver leur p…… d’euro il est impossible de voir la note baisser.

    Gouverner est un art,et montrer l’exemple en est l’article premier,il y à deux sortes de chef,celui qui dit "allez y" et celui qui dit "suivez moi".

    Des premiers c’est le trop plein

    30 avril 2011 à 22 h 34 min
  • Jaures Répondre

    Bainville, la courbe de Laffer n’est qu’une construction intellectuelle. Si elle se vérifiait, les pays scandinaves seraient ruinés, l’Irlande, l’Angleterre et les Etats-Unis seraient prospères et excédentaires, l’Allemagne à la traîne.

    Il importe de comprendre que, comme la météo, l’économie n’est pas une science exacte. Les inconnues de ses équations sont aléatoires car dépendantes d’un contexte en perpétuel mouvement. Un système peut paraître vrai dans un contexte donné et s’avérer absurde dés le lendemain.

    Par ailleurs, je ne vois pas où se trouve "l’égalitarisme dogmatique": les écarts entre les salaires n’ont jamais été aussi importants. Carlos Ghosn gagne 500 fois le salaire moyen pratiqué dans son entreprise (et vient de s’octroyer une augmentation de 100% de ses jetons de présence).
    Ah ça, on peut le dire: l’égalitarisme est en marche !

    30 avril 2011 à 9 h 19 min
  • Bainville Répondre

    Augmenter les impôts directs fait décroître la matière imposable à partir d’un certain seuil, selon la courbe de Laffer.

    La TVA, impôt moins démotivant , est plus efficace pour le développement de l’économie, mais pas assez punitive pour les agents économiques plus aisés, selon le dogme marxiste.

    Comparons les taux de prélèvements. avant 1981  au regard des taux de chômage et du pouvoir d’achat avec ceux de 2010.

    Le débat est vite clos.

    Continuons à confisquer de plus en plus aux agents innovants et méritants, au nom d’un égalitarisme dogmatique et la pauvreté grandissante mettra un jour tout le monde d’accord.

    La mentalité collectiviste qui ne fait pas confiance aux hommes mais les infantilise est une idéologie d’autant plus pernicieuse qu’elle paraît généreuse en conduisant à la paralysie des initiatives et des énergies.

    La démagogie est l’associée de la démocratie; l’ignorance.en économie et en morale en est la fille.

    28 avril 2011 à 21 h 08 min
  • Jaures Répondre

    "Tous ces propos montrent que pratiquement tous nos candidats à l’élection présidentielle ignorent totalement la réalité économique." écrit Tremeau.

    Parce que lui, au fil de ses chroniques, nous a convaincu de son immense compétence !

    En Irlande, le taux d’imposition des sociétés est de 12% et la TVA à 21%. Selon Tremeau, l’Irlande devrait connaître la prospérité.

    Rappelons que les taux d’imposition sur les sociétés (même si leur nature est différente) et les taux de TVA sont semblables en Allemagne et en France. Pour des résultats économiques comparables ?

    Tant que Tremeau aura cette vision dogmatique de l’économie qui n’est pas une science exacte, il persévèrera à se ridiculiser chaque semaine sur ce site dont la l’opiniâtreté à héberger ses articles relève de l’acharnement thérapeutique.

    28 avril 2011 à 16 h 54 min
  • ozone Répondre

    Toujours les mémes poncifs

    La TVA augmentera aussi pour les produits français et l’actuel "équilibre" sera toujours en vigueur

    Les entreprises anglaises ont une fiscalité et des conditions de travail trés favorables,cela n’à pas empéché l’industrie de foutre le camp

    Plus de produits et moins chérs,…..Avec la qualité qui va avec bien sur.

    27 avril 2011 à 19 h 37 min

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