Retour de l’inflation et fin de l’époque d’argent facile

Retour de l’inflation et fin de l’époque d’argent facile

Deux périls majeurs, et étroitement imbriqués, menacent la paix et la prospérité du monde. Le premier se situe en Iran, où le régime théocratique des mollahs est sur le point de détenir l’arme atomique tout en claironnant qu’elle la destine à l’État d’Israël (voir page 8 la chronique de Laurent Artur du Plessis). Le second est d’ordre financier. Il s’est traduit mercredi 17 mai par une chute brutale, sur tous les marchés des valeurs, qui, depuis ce jour, sont clairement orientés à la baisse. L’inquiétude est palpable.
En 2005, la croissance économique mondiale a encore été supérieure à 4 %.

Il faut remonter quarante ans en arrière pour retrouver une période aussi favorable que celle des dernières années, même si, hélas ! la France n’a pas su en profiter. Cette situation est largement le fruit d’une politique monétaire très laxiste de la part de la Banque Centrale américaine, la Fed, suivie par la Banque Centrale européenne, la BCE. Cette politique, basée sur des taux d’intérêt très bas, a certes été corrigée depuis deux ans, avec 16 augmentations successives du taux directeur de la Fed. Mais il n’en demeure pas moins que l’endettement de tous les agents économiques a certainement atteint aujourd’hui un niveau excessif, que ce soit celui des États, des entreprises ou des particuliers. C’est ainsi, par exemple, que depuis le début du premier mandat de George Bush, le système monétaire américain a financé un montant de dettes supérieur à celui qui l’avait été au cours des 200 années précédentes !
Au-delà de la crainte d’un retour de l’inflation, hantise des banques centrales (+ 0,7 % de hausse des prix en avril dans la zone euro et + 0,6 % aux États-Unis), c’est bel et bien une crise financière mondiale majeure que craignent les marchés car une forte et rapide hausse des taux se traduirait par des faillites en cascade.

S’ajoute à cela des craintes spécifiques sur la solidité et même la pérennité du dollar. Depuis que la monnaie américaine n’est plus indexée sur l’or (1971), elle continue à être le principal véhicule du commerce mondial, parce que chaque billet vert est une créance sur l’économie qui domine le monde, et aussi parce que la diplomatie américaine le veut. C’est parce que le dollar est la principale monnaie de réserve du monde que les États-Unis peuvent financer un déficit commercial devenu abyssal. Un jour où l’autre, comme les châteaux de cartes, les montagnes de dettes s’écroulent. Nous y sommes peut-être…

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Comments (15)

  • grandpas Répondre

    Tu payes?

    2 juin 2006 à 10 h 02 min
  • un ami qui vous veut du bien Répondre

    Je trouve ça comique comme calcul, lorsqu’on sait qu’à la fin de la 2e Guerre mondiale, les Etats Unis détiennent les 2/3 des réserves d’or du monde (fait historique). En partant gagnats comme ça, ils n’ont pas dû très bien se débrouiller pour se retrouver (proportionnellement) moitié autant endetté qu’un pays exsangue comme le nôtre! J’espère que ce n’est pas leur modèle économique qui est médiocre, car mes amis du site “4 vérités” me le vantent à longueur d’articles. Qu’ouïs-je? Qu’entends-je? Mais oui, c’est bien la cohorte des économistes à cravate qui se moquent de moi parce que je mets “réserves d’or” et “endettement” sur le même plan. Vous viendriez dîner avec quelques amis à moi pour nous parler de votre passion ? Disons samedi? Bisous

    31 mai 2006 à 11 h 20 min
  • R. Ed. Répondre

    Les Etats-Unis sont deux fois et demi plus endettés que la France. Mais la France ne compte “que” 60 millions d’habitants (à 3 ou 4 millions près) et les E-U 280, soit 4 fois et demi autant. A vos calculettes pour voir le pays le plus endetté, c’est celui qui l’est le plus qui donne des leçons. Comme d’habitude, la paille et la poutre, c’est bien connu.

    30 mai 2006 à 21 h 32 min
  • sas Répondre

    Si sas a tout compris, la dette publique américaine est due à la reserve federale, “offine”(contestée par JF Kenedy) réunissant en association une vingtaine de familles de “banquiers” dont les ROTHSCHILD,ROCKFELLER and co……officine privée qui fait , elle, des milliards de profits annuels…c’est “la réserve federale” qui bat monnaie aussi et qui refinance les encours contractés avec le système étatique. sas qui dit bizare, vous avez dit bizare….

    30 mai 2006 à 12 h 44 min
  • Helios Répondre

    À gpa Bien envoyé! et vous remarquerez que ceux qui ne cessent de prédire la déchéance “imminente” de l’économie américaine le font pour se rassurer et calmer leur propre angoisse. Le modèle économique américain s’exporte très bien: le Canada l’applique (pas aussi bien mais tout de même), mais aussi l’Australie, la Corée, Taïwan, la Chine et même l’Inde et que dire de l’Angleterre? Tous les pays qui ont réussi ont libéré leur économie de l’emprise étouffante de l’état, et c’est ainsi qu’ils ont rétabli la confiance et permis aux énergies de se libérer. Les pays envers qui les ÉU sont endettés sont à la fois leurs principaux fournisseurs et leurs meilleurs clients. Autrement dit ils ont intérêt à ce que l’économie américaine se porte bien, leur propre prospérité en dépend. À leur façon ils remercient les américains pour la “pax americana” laquelle coûte de l’argent au contribuable américain mais profite à tout le monde civilisé, sans elle in n’y aurait ni paix ni stabilité et partant pas de commerce et pas de prospérité. Helios

    29 mai 2006 à 19 h 22 min
  • un_ami_qui_vous_veut_du_bien Répondre

    “c’est bel et bien une crise financière mondiale majeure que craignent les marchés car une forte et rapide hausse des taux se traduirait par des faillites en cascade.” Oui, et donc… Conclusion? Allez cette fois vous pouvez le faire ! –> “tous les prophètes de malheur qu’ils soient de gauche ou de l’extrême droite (…) continuent à resservir les mêmes plats réchauffés” Bon, bon, bon… Au moins j’aurai essayé. “il [le péril financier] vient principalement du fait que les pays Occidentaux – les Etats-Unis particulièrement – vivent à crédit, au dessus de leurs moyens” Ah mais tout s’explique ! Le danger économique mondial ne vient pas du tout de la spéculation effrenée, mais du fait que les appareils Etatiques jettent l’argent par les fenêtres! (eh oui, même quand un ultra-libéral essaye de cacher son aversion pour les dépenses publiques elle rejaillit spéctaculairement – mais peut-être que je me trompe, peut-être que c’était la guerre en Irak qui était visée?). Ok les amis, je prends note de vos conseils avisés. Ah désolé je vais passer sous un tu…

    29 mai 2006 à 16 h 09 min
  • sas Répondre

    A tony…toute mes excuses , dans l’empressement, il fallait lire effectivement 450 milliards de dollards…et c’est la dette publique…ca ne change rien au fond du texte. avec leur dette ils sont plombés…et la france avec ses 2000 milliards aussi… sas qui remercie tony pour la précision apportée.

    29 mai 2006 à 12 h 49 min
  • grandpas Répondre

    Pour Saprophage Aspic Sanve Vous êtes seulement un méprisable Stomoxe Ascaride Sordidité,vous vous permettez de trainer dans la boue des personnes qui ont une vision différente du monde que vous. L’insulte et l’ incorrection sont les armes des faibles. Vous ne seduisez que les morveux!

    29 mai 2006 à 10 h 00 min
  • tony Répondre

    Lol SaS 450 milles milliards de dollards, tu es pas un eu marseillais toi ? :) Tu t’es trompé, la dette riquaine est de 4500 milliards de dollars, 4300 et quelque precisement ( presuqe 4 trillions et demi quoi ) Ps : on parle dans ce cas de dette et non pas de deficit, le deficit etant le rapport annuel benefices/depenses ( si celui ci s’avere negatif bien sur )

    29 mai 2006 à 9 h 58 min
  • sas Répondre

    A hélios,je ne sais pas où tu as suivi tes cours d’économie…mais tu devais être au fond de la classe près du radiateur….la planche à billet américaine tourne folle….les indices des masses monétaires du dollard ne sont plus publiés par le reserve fédérale(volontairement)…le déficit public américain est de 450 milles milliards de dollards….la croissance stagne…le plein emploi est tout juste assuré et nombre de secteurs industriels sont soutenus par des politiques publiques…le déclin des bourses est engagées…la spéculations sur la matière première connait sont apogé…le pétrole flambe…et nombre de secteurs américains sont détenus par des puissance étrangères dont la Chine….à n’importe quel moment le colosse aux pieds d’argile…va s’effondrer….et la bourse pétrolière pétrole/Euros va précipiter le mouvement…tel les dominos financiers les bourses mondiales vont suivres… voilà un scénario et une analyse qui reflette légèrement plus la triste réalitée qui nous entoure…et de plus qui se trouve conforme aux priotocoles des sages de sion….pour détruire et asservir les nations “goyes”… sas non spécialiste en économie internationale , mais observateur. nb) en FRANCE et depuis la création de l’europe…les prix ont été multipliés par 7….ce qui était en franc, avant, se compte en euros aujourd’hui…d’où un endettement moyen actuel du gaulois de 64%…les stés de crédits rapaces, n’ont jamais été aussi prospères.

    28 mai 2006 à 14 h 01 min
  • gpa Répondre

    TAX CUTS, GROWTH & SHRINKING DEFICIT. One more story (we have heard so many) about the Bush spending spree and the huge deficit crisis it was going to create along with the collapse of the US$$. Well, that deficit is now shrinking rapidly. It isn’t news that TAX CUTS have led to growth (5.3% currently), which has increased revenue (+15% tax collection), which consequently has SHRUNK THE DEFICIT. This is how it always seems to work. Still, it would be nice if the “elite-media” briefly acknowledged the recurrence of this phenomenon before turning to the latest “crises” of Bush economics, the deficit and the decline, collapse of the dollar. Economic growth in “Cowboy Capitalist America” has exceeded that of France’s statist-run socialist economy & “Worker Paradise” by nearly 50 percent. Before “bashing” on Bush economics, the European elites should ask themselves what type of social model is it that has 20 million unemployed Europeans? GBA

    28 mai 2006 à 3 h 48 min
  • Helios Répondre

    Le dollar US est la monnaie de réserve et l’économie américaine est la locomotive du monde. Les pays asiatiques détiennent des réserves importantes de dollars US, autrement dit elles tiennent le loup par les oreilles, alors elle s’évertuent à maintenir le taux de change de leur monnaie à un niveau artificiellement bas par rapport au dollar afin de ne pas tuer la poule aux oeufs d’or des surplus commerciaux avec l’Amérique. Mais l’économie américaine dont on prévoit le déclin trimestre après trimestre ne cesse de croître en faisant un pied de nez à tous les prophètes de malheur qu’ils soient de gauche ou de l’extrême droite, au lieu d’analyser le phénomène objectivement et en tirer les leçons qui s’imposent on continue à resservir les mêmes plats réchauffés de la pensée économique traditionaliste lesquels sont valables pour une économie moyenne comme celle de la France mais sont dénués de toute pertinence en ce qui concerne les EU. Avec une croissance de 5.3% sur base annuelle au premier trimestre de 2006 et un taux de chômage de 4.7% malgré la croissance de la population active, l’économie américaine peut se permettre tous les déficits surtout quand ces derniers alimentent la croissance. En effet le déficit budgétaire du gouvernement fédéral pourrait être résorbé rapidement par une légère augmentation de l’impôt sur le revenu personnel ou sur une hausse légère de la taxe sur l’essence, cependant le gouvernement Bush (et en cela il est bien plus avisé que les gouvernements européens) a décidé de laisser les consommateurs américains dépenser leur argent comme bon leur semble et ainsi continuer à stimuler l’économie. Le déficit de la balance commerciale alimente la croissance américaine, quoi de mieux que de créer de la richesse avec des produits importés à bas prix. Les emplois que les EU ont exportés en Chine et en Inde sont loin d’être perdus, ils se sont multipliés par trois et par quatre grâce au secteur des services et de la haute technologie où les EU détiennent une avance écrasante. Peu de gens comprennent l’astuce, celle d’exporter les emplois à bas prix pour importer des produits à bas prix et ainsi disposer des conditions idéales et de la main d’oeuvre nécessaire pour créer des emplois bien rémunérés et ainsi alimenter la croissance. À chaque fois que l’on prédit que les réalités économiques finiront par rattraper les américains, les américains s’arrangent pour distancer davantage ces mêmes réalités: nul doute que la devise américaine a perdu de la valeur par rapport aux autres monnaies, le prix du pétrole et celui des métaux ont fortement augmenté, cependant l’inflation demeure bien contenue et la croissance n’a jamais été aussi forte. En dernière analyse on se rend compte que les économistes ne regardent pas à la bonne place. L’économie américaine croît grâce à la confiance et à la vitalité des américains. Il s’agit essentiellement de facteurs psychologiques dont l’importance ne doit aucunement être méconnue. Helios

    27 mai 2006 à 18 h 49 min
  • sas Répondre

    A Jc…très bon sujet 20/20…à parafaire avec la fabrique du crétin…qui t’explique que c’est planifié…et que c’est un plan de conquête clair et abouti….nous fabriquons des cons à la pelle….et ils se ramassent à la pelle… SAS

    26 mai 2006 à 23 h 25 min
  • Jean-Claude Lahitte senior Répondre

    Dans un précédent “post” (non publié au moment où j’écris le présent “post) j’évoquais le livre édifiant (1) d’un enseignant sans en donner les références que je n’avais pas sous la main; Son titre : PROF DANS UNE ZEP ORDINAIRE”. Son auteur : Fawaz Hossain, un français d’origine kurdo syrienne. Son éditeur : LE SERPENT A PLUMES… Mieux que les discours pleins de bonnes intentions des dirigeants de l’Education (prétendue) nationale, ou que les mâles discours prétendus “réformateurs” d’un Sarko ou d’un Robien (je ne parle même pas d’un Chirac ou d’un Villepin qui sont, selon moi, hors jeu) ce livre montre l’étendue du déastre. Et le travail de remise en cause et de réformes de toutes sortes à opérer d’urgence par le corps enseignant. Celui-ci récolte des lustres de démagogie, de laxisme et de mensonges imposés par la caste maçonnico-trostkysto-gaucho-syndicaliste qui gouverne l’Education (prétendue) nationale et la lâcheté des Ministres (dont le donneur de leçon Bayrou qui fut à la botte des syndicats) qui ont fait semblant de diriger le Mammouth(2). Cordialement, Jean-Claude Lahitte senior (1) d’autant plus édifiant qu’il est l’oeuvre d’un immigré (parlant parfaitement le Français : il a été éduqué, en Orient, par un prêtre catholique) doublé d’un professeur qui n’a pas tout à fait perdu l’espoir. Même s’il constate, jour après jour, qu’en classe, les élèves ne pensent qu’à leur portable et à leur “business”, ne voulant rien apprendre, ne s’intéressant à rien. Les mêmes qui, quelques années plus tard, hurleront à la mort parce ce la France ne fait rien pour leur assurer le confort marériel auquel ils prétendent avoir droit non en fonction de ce qu’ils savent faire, des services qu’ils rendent à la société, mais de leurs besoins qui sont de plus en plus grands ! (2) une petite exception pour le socialiste Claude Allègre qui, lui, a essayé avant d’être très vite lâché par ses amis politiques complices des syndicats…

    26 mai 2006 à 17 h 56 min
  • Jean-Claude Lahitte senior Répondre

    Le “péril” iranien, à mon humble avis, est “tamtamisé” par les gouvenements et les médias à leur botte pour faire oublier que les vrais dangers viennent non pas des mollahs (après tout,les mollahs qui ont ou n’ont pas, la foi du charbonnier, ne devraient-ils pas être maîtres chez eux ?) mais bien plutôt de l’invasion qui rassemble en Europe des millions d’immigrés sans foi ni loi qui veulent (pas forcément au nom de l’Islam) nous dicter leur “lois”. Plus particulièrement de ces jeunes qui, n’ayant rien voulu faire en classe(et cela continue de plus belle si j’en crois un professeur d’origine syriennne de nationalité française qui vient d’écrire un livre révélateur à ce sujet)s’entassent par centaines de milliers dans des banlieues sans âme, et qui, dépourvus de formation, de culture et de morale, livrés à eux-mêmes et aux trafics de toutes sortes, s’apprêtent, après avoir foutu le feu aux banlieues qu’ils contrôlent avec la bienveillance passive des forces sarkoziennes, à venir casser du “bourge” dans les quartiers réputés tranquilles. Il est plus facile d’aller jeter quelques bombes sur les mollahs que de rétablir l’ordre et la loi chez nous ! Quant au second “péril”, il vient principalement du fait que les pays Occidentaux – les Etats-Unis particulièrement – vivent à crédit, au dessus de leurs moyens, pratiquant depuis des lustres – au nom de la “croissance” obligatoire pour tous – la fuite en avant. Les Etats-Unis sont à la merci de leurs créanciers. De la Chine, du Japon en particulier, lesquels n’ont – pour l’instant – pas intérêt à vendre les créances qu’ils détiennent, au risque de voir le château de cartes s’effondrer sur eux. Mais pendant combien de temps les Etats-Unis pourront-ils continuer à faire marcher impunément le planche à billets … verts ! Jusqu’à quand les citoyens français endettés à 64% de leurs revenus annuels pourront-ils continuer à emprunter pour satisfaire leurs besoins effreinés de tous les produits de la civilisation de con… sommation? Et, pour en revenir à l’Iran, les menaces qui pèsent sur lui ne tiennent-elles pas essentiellement au fait que le “régime des mollahs” (cette expression me rappelle le vocabulaire communiste de naguère qui traitait de “gouvernement-fantoche” les gouvernements qui n’avaient pas l’heur de plaire aux camarades!) a décidé d’ouvrir une Bourse du Pétrole en euros, et non plus en dollars ? Qu’on ne vienne pas après ce qui précède, me dire que je suis un suppôt des mollahs, de l’Islam, etc. Mais en toute chose, il faut raison et objectivité garder… Cordialement, Jean-Claude Lahitte senior

    26 mai 2006 à 13 h 33 min

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