Retour sur la crise des subprimes

Retour sur la crise des subprimes

Il y a dix ans, le 15 septembre 2008, la banque Lehmann Brothers faisait faillite.

Personne ou presque n’avait pourtant pu voir que la bulle économique créée par la spéculation immobilière allait éclater.

Aujourd’hui, malgré la régulation des banques exigée par les États, la spéculation est repartie de plus belle et une nouvelle crise redevient possible.

Les pratiques qui ont déclenché la crise dite des « subprimes » étaient monnaie courante aux USA. La France n’en a souffert que par effet de contagion.

Il s’agissait essentiellement de l’abus des cartes de crédit et de l’utilisation de crédits immobiliers, toujours renégociés pour financer tous autres projets : la consommation bien sûr, mais aussi l’éducation des enfants, car les universités coûtent très cher aux USA et les aides de l’État sont inexistantes.

Il suffit de regarder les feuilletons américains à la télévision pour avoir une idée de l’étendue du problème.

On y voit un client déroulant une panoplie de dix cartes de crédit ou plus, avant d’en trouver une qui possède encore une autorisation de découvert suffisante pour payer son achat.

Pour l’immobilier, rares sont les emprunteurs qui remboursent leur crédit jusqu’au dernier dollar.

Dès que le solde atteint un certain niveau, le prêt est renégocié à la hausse.

Pour l’emprunteur, c’est le bénéfice d’un taux plus bas que celui d’un prêt à la consommation.

Pour la banque, c’est une garantie basée sur la valeur de la maison.

Mais la crise ayant fait baisser cette valeur, elles n’ont pas fait de sentiment et ont saisi les biens servant de garantie, mettant des millions d’Américains à la rue.

Certaines de ces mauvaises habitudes font boule de neige en Europe. La France, malgré ses trop nombreuses aides d’État, n’est pas à l’abri.

Réguler les banques est primordial. Mais faire l’éducation des emprunteurs est au moins aussi nécessaire, si l’on veut éviter ce piège.

Partager cette publication

Comments (8)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    toutes les communications d’ Elon Musk devront être ” filtrées ” par un avocat m’ apprend ” La Stempa ” de ce jour

    la confiance règne !

    1 octobre 2018 à 17 h 17 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Filtrées par filtre d’Occam de préférence.

      Un filtre d’ Occam utilise une compression de données avec pertes pour séparer le signal du bruit de fond. On souhaite bonne chance à cet avocat.
      Les pertes seront compensées par des fake news, n’en doutons pas un seul instant. Le parti démocrate étant un expert en la matière.
      Et en cas de doute on utilisera le rasoir d’Occam.

      On est donc paré pour toutes les éventualités.
      À moi Musk deux mots…

      1 octobre 2018 à 19 h 48 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    ” les pratiques qui ont déclenché la crise dite des ” subprimes ” étaient MONNAIE COURANTE aux U.S.A . etc … ”

    ” monnaie courante ” est effectivement l’ expression la mieux appropriée pour définir cet acte de dépossession de propriétaires fictifs de leur peu d’ argent réel

    prochaine … escale des envolées spéculatives : Hong – Kong à moins que le P.C.C. n’ y mette ” bon ” ( sic ) ordre

    29 septembre 2018 à 15 h 42 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      La loi “National Affordable Housing Act” a été “sponsorisée” en 1990 par le sénateur démocrate US “Alan Cranston” de Californie sous l’administration Bush senior. Elle est entrée en vigueur la même année.

      Cette loi devait permettre aux plus pauvres d’accéder à la propriété immobilière, objectif louable mais peut-être un peu utopique.
      Fannie Mae et Freddie Mac, deux institutions gouvernementales ont essayé de sécuriser le système par la suite.

      L’enfer étant pavé de bonnes intentions on a vu où cela a mené.

      Conclusion: there is no free lunch!

      29 septembre 2018 à 18 h 06 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    le gendarme de la Bourse de N – Y engage une demande de poursuites judiciaires contre Elon Musk accusé d’ avoir trompé les … investisseurs et … tromper les financiers [ apatrides] aux U.S. ça ne [ se ] pardonne pas , les gogos par contre c’ est plutôt bien vu

    28 septembre 2018 à 22 h 33 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Aux USA on peut maintenant être poursuivi pour des délits d’intention.
      En effet il a suffit qu’Elon Musk écrive un post sur twitter de son intention de privatiser Tesla pour $ 420- l’action que se déclenche l’action du SEC (Securities and Exchange Commission).

      Remarquons que nous pouvons tous avoir des intentions de tricher et de les mettre en public.
      Mais tant que l’acte n’a pas été commis nous bénéficions “encore” de la présomption d’innocence.

      On peut se demander qui est derrière cette chasse à la sorcière.
      Constatons simplement que l’inquisition est de retour.
      À quand le bûcher pour y brûler les hérétiques.

      Plus on avance plus ce monde devient fou.

      29 septembre 2018 à 11 h 01 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Restons en France.
    L’état français en zélé régulateur de banques est exemplaire.
    Lui peut se permettre des déficits depuis 40 ans.
    Une banque avec une telle performance serait déjà longtemps éliminée.

    Conclusion: il vaut mieux être politicien que banquier.

    25 septembre 2018 à 20 h 19 min
  • TRICOT Répondre

    Les dirigeants des banques en 2008 sont toujours aux commandes. Le PDG de Lehman Brother, n’a jamais été condamné, malgré d’innombrables faux faits sous son règne.

    25 septembre 2018 à 15 h 19 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *