Réunion du G4 : De sérieuses inquiétudes

Réunion du G4 : De sérieuses inquiétudes

La prochaine réunion du G20, début avril, risque de nous offrir le spectacle d’une nouvelle débauche d’argent public.

En tout cas, les membres européens du G20 (qui forment ensemble le G4) : France, Allemagne, Royaume-Uni et Italie, se sont mis d’accord sur une ligne assez inquiétante pour l’avenir. Ils envisagent de doubler leur contribution au FMI, l’augmentant ainsi de la bagatelle de 500 milliards de dollars. Certes, les quatre ne sont pas dans la même situation catastrophique que nous, mais tout de même sortir 500 milliards en temps de crise, c’est une jolie prouesse !

Naturellement, la conséquence de cela, c’est que les baisses de charges, notamment sur les entreprises, seront reportées aux calendes grecques. Plus vraisemblablement même, les charges vont augmenter. La marge de manœuvre financière des entreprises va se réduire d’autant. Elles dépendront davantage du crédit et investiront moins. Le chômage va à nouveau augmenter et, avec lui, le coût de l’État-providence. Bref, il est impossible d’agir plus à contresens.

Mais le plus fort, c’est que les membres du G4 pensent que gonfler le budget du FMI « permettra au FMI non seulement de gérer les crises quand elles se produisent mais aussi de les éviter » (dixit Gordon Brown). On se demande sur quoi il se fonde pour affirmer cela !
Le plus vraisemblable, c’est, au contraire, que ces 500 milliards seront assez rapidement absorbés par le « fonctionnement » de cette officine, dont le mandat n’est d’ailleurs pas très clair. Cela permettra sans doute de relancer l’industrie hôtelière et celle des transports aériens, mais cela fait tout de même cher du billet d’avion !

On peut en revanche se réjouir du souci commun d’une meilleure régulation des fonds spéculatifs. À condition que cette meilleure régulation tienne compte des réalités économiques et, en particulier, de celle-ci, que tous les médias semblent méconnaître : les hedge funds, qui sont effectivement les institutions financières les moins régulées, sont aussi celles qui ont pris le moins de risque-crédit (par opposition, notamment, aux banques).
Alors réguler, oui ! Le capitalisme doit effectivement reposer sur des règles claires et simples. Mais commençons donc par réguler les États et les banques !

À défaut de se réjouir au plan économique, nous pouvons au moins nous réjouir d’une réalisation politique : pour la première fois, une réunion des grands pays européens a permis l’élaboration d’une stratégie commune…

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Comments (8)

  • SAS Répondre

    Les dollars leur coutent pas chère à eux …c’est du papier cul…..et ils vont exploser d ici la fin de l année…..mais l europe elle , n’a ni les moyens ni le temps pour parciper à ce genre de connerie….

    C’est israel qui a détruit gaza et le liban…..c’est israel qui reconstruit et qui paye …point

    Mais comme israel est en faillite chronique(nottament lié au dépenses militaires et autres fanfaronades : le mur de la honte)) et ne survit que par la masse de pognon qu’elle captes du monde entier qui est leur hôte….donc les raquêtés….

    c’est l a m e n t a b l e e e e …..

    Voilà une raison majeure de la création nde l europe…rendre la poche collective pour mieux la fouiller.

    sas

    3 mars 2009 à 12 h 05 min
  • Florin Répondre

    ah les cons … ce n’est pas ça qui manque … La mère Clinton veut claquer 900 millions de dollars pour Gaza … C’est vrai que le dollar est bas … et que, dans le trilion d’Obama, ça se voit même pas …

    Ces bons vieux gauchistes, tous les mêmes … Quand il s’agit de vider nos poches, y’a pas mieux qu’eux.

    3 mars 2009 à 1 h 02 min
  • SAS Répondre

    G4,G7,G20……toujours de plus en plus fort , après avoir dévasté GAZA…..ce sont les cons d européens qui vont reconstruirent , probablement en transférant les milliards via israél comme d habitude……

     et en prenant grand soin de continuer la colonisation de cisjordanie…..

    ceux qui ne voient pas ,verront probablement jameis….là c’est sure…

    sas

    2 mars 2009 à 18 h 36 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    "Les-4-Vérités"   –   02 03 09

    Personnellement, je suis de ceux qui n’attendent rien, qui n’espèrent rien de ce grand "Machin" qu’est le G20, à l’enseigne d’une suypérette éponyme. Chacun campera sur ses idées et repartira avec, même si des décisions communes sont officiellement prises après bien des palabres. Pas plus qu’on ne peut demander aux incendiaires d’éteindre le feu qu’ils ont allumé,  ce ne sont pas les dirigeants qui n’ont su prévoir la crise, et encore moins la prévenir, qui seront capables de permettre à la Planète d’y faire face ! 

    Je souhaite simplement que Nicolas SARKOZY, lors des préparatifs de ce show mondial ne se soit  pas ridiculisé (et la France avec lui) en manifestant les mêmes prétentions de préséance comme il vient de le faire pour le prochain sommet de l’OTAN qui doit se tenir en Avril. Nicolas SARKÖZY ayant appris qu’à cette occasion il n’aurait pas la place d’honneur qu’il estime lui être dûe "a fait tant de foin que les instances atlantiques lui ont finalement lui ont finalement permis de s’asseoir à la droite du secrétaire général de l’Organisation. Mais simplement quelques minutes, le temps des premières prises de vues, après quoi il devra regagner la place qui lui a été attribuée. Inutile de dire qu’à l’OTAN comme dans les chancelleries, tout le monde se gausse de ce caprice de Castafiore…" (cité dans "RIVAROL" 27.02.09) Voilà en tout cas qui donnerait raison à Marie-Ségolène ROYAL qui, dans un récent ouvrage, avait traité le Président de "gamin mal élevé" (sic). Et qui ajoute au ridicule de la France et des Français qui l’ont élu. Mais que les nostalgiques d’un certain "Général" soient rassurés : du haut ses près de deux mètres celui-ci s’y connaissait en capricesde "diva" pour prouver sa "Grandeur". Je ne sais pourquoi, ce dernier mot me rappelle l’anecdote suivante : Napoléon 1er ne parvenant pas à saisir un livre haut-placé sur l’étagère d’une bibliothèque, un courtisan s’était empressé : "Laissez, Sire, je suis plus grand que vous !" . Le toisant de son regard impérial, l’Empereur lui avait dit "Vous voulez dire plus long que vous !". Nicolas SARKÖZY que d’aucun voient, caricaturalement ou avec les yeux de Chimène, tantôt en Napoléon, tantôt en de Gaulle, aurait-il hérité seulement la taille du premier et les prétentions du second, sans même avoir le prestige du "Libérateur" ? Une chose est certaine, en matière de "réformes", "l’omni-président", avec ses "réformettes", n’arrivera pas à la cheville de Napoléon 1er. Il est vrai que celui-ci était un "dictateur", tandis que celui-là se prétend "démocrate"… 

       Bonne semaine à toutes et à tous, cordialement, Jean-Claude Thialet

    2 mars 2009 à 9 h 25 min
  • sas Répondre

    John Meynard KEYNES……. 1838/1946 est le seul économiste international a avoir perdu toute sa fortune dans ses placements theoriquement béton….et à la con

    heureusement….qu il animait des séminaires "d’initiés" comme lui-même, et etait consulté comme le "messi"…mais si….car c’est avec ces conseils prodigieux qu il prodiguait aux autres avec des résultats douteux…. et pas applicable à lui….qu il c’est enrichi et c’est refait 2 fois de suite je crois….lui avait trouvé un filon en or.

    sas

    27 février 2009 à 22 h 30 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Les théories de Keynes ayant été choisies par la majorité des acteurs politiques pour résoudre la crise, nous allons assister en première loge à la plus grande débâcle que l’histoire ait connue.
    Étant biaisées uniquement sur la consommation, ces théories n’ont jamais fonctionné dans le passé et comme il n’y a pas de miracles, il n’y a aucune raison qu’elles fonctionneront maintenant. La dette aura empiré et les problèmes ne seront pas pour autant résolus.
    Le seul moyen de colmater les brèches c’est d’ encourager l’épargne. Facile à dire quand l’état glouton par l’impôt et les charges ampute les revenus de ses citoyens.
    Quand il n’y aura plus d’issues on recommencera à se taper dessus, cela aussi Keynes l’avait prévu.

    27 février 2009 à 17 h 47 min
  • Florin Répondre

    @sdez : si tout était aussi simple que vous le présentez … transférer les trous de ses poches dans celles des voisins …

    Vous devriez comprendre une chose : depuis l’abandon de la monnaie-or en 1914 … LA BASE DE TOUTE MONNAIE (et de l’économie toute entière !) EST LA CONFIANCE !!!

    Dans vos combines, je ne mettrais même pas la pièce de 50F belges que j’ai trouvé ce matin dans le garage …

    26 février 2009 à 20 h 35 min
  • sdez Répondre

    500Md de dollars!

    Une manière comme une autre d’embarquer tout le monde dans la même galère… La crise a été déclenchée à un moment bien choisi…Et ce retour du FMI sur le devant de la scène, le monde n’attendait évidemment que cela! Hum…

    Je présente à cette adresse http://www.la-france-contre-la-crise.over-blog.com/ ma contribution sur la question centrale de la dette dans nos économies et des intérêts de la dette, avec une solution portant sur plus de 1200Md d’euros dans le cadre de la Francophonie pour une sortie de crise et l’émergence de fait d’un monde multipolaire…

    26 février 2009 à 15 h 40 min

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