SNCM : vers l’abolition des grèves illégales ?
Le vendredi 24 février, le conseil de discipline de la SNCM (société de navigation Corse-Méditerranée) a validé le licenciement pour faute lourde de quelques marins CGT, dont le secrétaire général du syndicat stalinien dans l’entreprise, Frédéric Alpozzo.
Ces marins avaient, en effet, empêché par la force un navire de la SNCM d’appareiller.
L’affaire est loin d’être achevée, puisque le comité d’entreprise (largement aux mains de la CGT, et dont le secrétaire fait, lui aussi, partie des marins menacés de licenciement…) et l’inspection du travail doivent encore rendre leurs avis sur cette procédure.
Cependant, cette première étape est une bonne nouvelle.
Il y a longtemps que je considère que le seul moyen de sauver le syndicalisme français, et, en particulier, son arme ultime qu’est le droit de grève, serait de les faire rentrer dans la légalité commune.
Il n’est, en effet, pas sain que le syndicalisme bénéficie de règles exorbitantes du droit commun (comme l’opacité « légale » des moyens de financement, ou la préservation de fait de toute sanction pour faute). Et il n’est pas normal que le droit de grève dispense de respecter la liberté d’autrui (qui est aussi un droit constitutionnel).
Tout le monde s’accorde à reconnaître que la France connaît un grave déficit de « dialogue social ».
Et tout le monde sait – sans trop oser le dire – que ce déficit tient au fait que les syndicats patronaux ne représentent pas les intérêts des patrons (mais ceux des administrateurs du CAC 40, qui ne sont même pas, dans le cas général, des entrepreneurs, au sens de propriétaires de leur entreprise) et que les syndicats de salariés ne représentent pas les intérêts des salariés (mais une idéologie archaïque ou, dans le meilleur des cas, les intérêts des salariés du secteur public).
Pour instaurer un dialogue social digne de ce nom, il faut, au minimum, supprimer le financement public des syndicats et encadrer strictement le droit de grève, pour en faire une arme de négociation sociale et non un moyen de pression politique.
Personnellement, je serais même favorable à interdire aux salariés du secteur régalien d’être syndiqués (comme c’est le cas pour les militaires).
En tout cas, la décision de la SNCM est une décision courageuse. Il reste à souhaiter qu’elle ne reste pas lettre morte. Et que, dorénavant, toute entrave à la liberté de circulation ou à la liberté du travail soit sévèrement condamnée.
Comments (8)
Merci à WatsonCorsica a qui je dois mon éclat de rire du matin !
En ce qui concerne la légitimité des grèves, je me rappelle comment elle nous était présentée par notre professeur d’histoire au lycée (professeur marxiste, bien sûr, il était régulièrement candidat communiste à Boulogne Billancourt).
Selon la logique marxiste, un patron engrange les bénéfices et ne les partage pas naturellement avec ses employés (c’est faux, notamment quand il veut les garder : il suffit de penser aux nombreux avantages proposés dans des boites du privé où il n’y a jamais eu une grève en 50 ans. Mais admettons « for the sake of argument »).
Confronté à une grève, ou à une menace de grève, le patron pèserait le pour et le contre (financier) entre accepter une augmentation et risquer de perdre des commandes : la négociation permettrait l’équilibre.
En acceptant cette logique marxiste, c’est non seulement dans les services publics que la grève devrait être interdite mais dans tout marché monopolistique. Que la SNCF soit publique ou privée, ça ne change rien à l’affaire puisque, face à des revendications salariales, le plus simple est d’accepter les demandes d’augmentation et de monter ses tarifs, le client étant captif. C’est d’ailleurs comme ça que ça se passe : pas de couilles, pas d’embrouilles, comme on dit dans ce genre de boite.
Dans les faits, les pays communistes ont d’ailleurs interdit la grève … mais pour d’autres raisons.
@ Watson Corsica
Mais CELA est DEJA étendu au reste du pays, grâce à la "gauche" mais également et j’allais dire SURTOUT , grâce à la "droite" … à VOTRE "droite" !
Il faudra vous faire à cette évidence : vous devrez passer par la case P.S. … et tout cela pour ,peut être , faire comprendre aux "prébendaires" de l’U.M.P. et du Centre ( ? ) que le peuple ne veut plus être exclu
Il fallait voter ( courageusement ? ! ) F.N. quand il était temps encore ! La lâcheté civique se paie TOUJOURS au prix fort ! et maintenant il est trop tard !
@ Homère
le "pillage de la France est un sport national " … serait ce un héritage de notre culture hellénistique ?
cela a même donné naissance à un sigle ( bien entendu ! ) l’E.P.I.
ces hiéroglyphes modernement énarchiques une fois décryptées se traduisent en :" enrichissement personnel indu " et …
il représente "environ" 5 % du P.I.B. français !
N.B. : les activités des mafia italiennes représenteraient environ 30% du P.B.I. officiel italien à la différence près qu’elles participent partiellement ( car il y a détournement des aides …européennes ) à l’activité "économique" ( par exemple l’industrie du luxe ) et ne sont donc pas uniquement des "spoliations" du bien public !
moralité : la mafia n’est pas seulement là où le citoyen-gogo de T.F.1 le croit !
<<Homère: L’avis de notre savant encarté Jaurès sur la SNCM serait interessant à connaître !!>>
En enfer il est inutile de demander l’avis du diable, ce que vous voyez et constatez est amplement suffisant pour évaluer la situation.!
Bravo WatsonCorsica on voit bien que vous connaissez la chanson.La CGT est comme un ver dans une pomme, une fois infectée la pomme est perdue à tout jamais.
SNCM, à l’origine Société Nationale Corse Méditerranée, aujourd’hui Société Néo CGT Marseillaise. En effet la SNCM est depuis longtemps contrôlée par la CGT qui n’en a rien à faire de la Corse. La preuve ? à de nombreuses reprises elle n’a pas hésité, pour satisfaire ses caprices, à exercer un tel blocus de l’ile que les rayons des hypermarchés en étaient vides. L’ouverture à la concurrence, imposée par l’Europe, n’a jamais été acceptée (tu parles !) car elle a permis à la Corsica Ferries de s’implanter. Cette dernière compagnie se comportant de manière tout à fait commerciale (tarifs, respect des clients) n’a pas tardé à s’imposer. Aujourd’hui, nos cégétistes, qui n’acceptent que la situation de monopole (idéale pour vivre comme le décrit si bien WatsonCorsica), font pression sur l’Assemblée de Corse pour écarter cette concurrence dérangeante pour leurs acquis (bien mal). Notre Assemblée étant passée à gauche voudrait bien leur faire plaisir, mais l’Europe veille. Alors on cherche désespérément un moyen légal de s’en débarrasser, en sucrant certaines aides par exemple, qui aurait pour effet de faire envoler les prix des traversées. Voilà pourquoi la plupart des Corses voudraient voir disparaitre cette « secte ». A suivre
L’avis de notre savant encarté Jaurès sur la SNCM serait interessant à connaître !!
Watson,merci pour ces infos qui confirment que l’argent peut être gagné mais aussi volé…rassurez vous,à la SNCF, l’EDF, la RATP,…c’est kif kif…on se sert (on vole) et ce n’est que justice pour ces pauvres agents publics spoliés par ces salauds de patrons…alors ? on fait comme eux…on vole !!!
Le pillage de la France est un sport national…que l’on excuse en plus….!! regardez ces patrons du CAC qui volent aussi des millions…alors pourquoi pas nous ? je vous le demande !!
Dans ces carambouilles le relativisme adoré par la gauche n’existe plus !!
On peut toujours rêver…
L’utilité du syndicalisme est beaucoup moins évidente qu’on voudrait nous le dire. Les évolutions sont d’abord et avant tout, la conséquence des progrès technologiques, que ce soit en médecine, dans la vie des gens ou autre : un bon tracto-pelle avec un seul bonhomme fait le travail de 100 pékins avec pelles, pioches et brouettes… Du coup, l’employeur peut payer plus cher le pelleur, et les 90 autres aller voir ailleurs… D’autant que le tracto ne fait pas grève et n’est pas assuré social.
La grève est un non-sens. Elle dérive de l’absurde "solidarité", ce truc qui perment à certains de vivre aux dépens des autres. Si un employé n’est pas content de sa situation, il peut en changer, s’il n’est pas content de sa formation, il peut en reprendre une autre à ses frais, le soir au lieu de regarder sa télé… Ainsi, sa formation sera à lui, il ne devra rien à personne, et pourra la "vendre" au plus offrant.
Pour le secteur public, faire grève est incompréhensible. Voilà des gens qui se prétendent au service du public, et qui font un maximum pour nuire au public : difficile à avaler… Pire encore, l’immunité totale des meneurs, grands destructeurs d’emplois et richesses (voir les ports français qui ne font plus rien, etc.).
Remettre l’économie en marche passe d’abord et avant tout par la limitation du droit de grève, et la remise à plat de toutes ces "protections" des travailleurs, qui leur nuisent bien plus qu’elles ne leur rapportent…
Mais chut, il ne faut pas le dire, le fromage est trop gros pour qu’on le partage…
Parlons de la SNCM !
La SNCM représente le cas unique en France où le citoyen peut s’immerger totalement dans une administration cégétiste et en observer son fonctionnement ! Car sur un navire, le client voit tout et entend tout.
Résultat : A part quelques vieux stalinos encartés, toute la population corse n’attend qu’une seule chose : que la SNCM crève la gueule ouverte. D’ailleurs même les marins, lorsqu’ils défendent leurs intérêts en rigolent car ils savent à quel point ils prennent les clients pour des imbéciles.
Quelques exemples :
Et parlons de l’encadrement
Etc, etc, etc, etc, voilà le fleuron d’une entreprise nationalisée, imaginez si cela s’étend ! et dire que ce sont les mieux payés !