Syndicats et communisme

Syndicats et communisme

Ne nous voilons pas la face : la majorité des syndicats actuels sont communistes.

Cela implique qu’à leurs yeux, toute propriété privée est à bannir car elle profite à quelques capitalistes fumeurs de cigares ou à des actionnaires qui vivent de leurs dividendes sans lever les fesses de leur canapé.

Ils refusent de voir que, dans toute société collectiviste, les bénéfices sont empochés par des dirigeants politiques sous forme de salaires dont ils sont les seuls à déterminer le montant.

La propriété privée n’y a pas disparu ; elle reste l’apanage d’un petit nombre de dirigeants qui, eux-mêmes, se servent de leur pouvoir pour s’assurer l’allégeance d’une pléthore de fonctionnaires à leur botte.

Pour eux, l’URSS de jadis et, dans une bien moindre mesure, la Chine d’aujourd’hui restent les modèles de société dont ils rêvent.

Il n’est pas difficile de comprendre ce qui motive leurs chefs : ils se voient déjà membres d’un appareil faisant la pluie et le beau temps dans notre pays. Mais pour les autres – la vaste majorité –, ce n’est que miroir aux alouettes.

Ce qui a provoqué le naufrage de l’URSS, c’est avant tout la compréhension par le peuple que les dogmes de la constitution de 1977 étaient autant de mensonges : « Les citoyens de l’URSS ont droit au travail, à un emploi garanti à vie et à une rémunération pas en dessous du minimum établi par l’État, y compris le droit de choisir leur métier, le type d’emploi conforme à leurs inclinations, leurs capacités, leur formation et leur éducation, en tenant compte des besoins de la société. »

Or, ces besoins étant décidés par les dirigeants politiques, les salaires pouvaient être diminués sans préavis et sans négociations.

Il s’ensuivait une démotivation des salariés. L’absentéisme et le manque d’application au travail provoquèrent une baisse de la qualité et de la quantité de la production.

La pénurie de certains produits devint omniprésente, justifiant une nouvelle baisse des salaires. Le cercle vicieux était enclenché et le Kremlin fut même parfois accusé d’avoir organisé la pénurie dans certains domaines, afin de justifier la baisse des salaires.

La Chine, a contrario, n’a de communiste que la manière dont elle est politiquement dirigée.

Vingt ans après l’introduction de « l’économie socialiste de marché », les conflits collectifs sont fréquents et même en croissance depuis 2012.

La grande différence entre l’URSS d’hier et la Chine d’aujourd’hui réside dans l’ouverture de la seconde au monde.
La Chine est non seulement le fournisseur de la planète, mais elle accueille les investisseurs du monde entier, y compris des USA.

Est-ce compatible avec une classe dirigeante peu démocratique ?
Économie de marché et économie socialiste peuvent-elles coexister longtemps ?

Seul l’avenir donnera réponse à ces questions.

Mais ce qui est certain, c’est que le modèle chinois ne correspond pas au rêve de nos dirigeants syndicaux.

Si le droit de grève existe et est fréquemment utilisé, un seul syndicat à la botte du pouvoir politique est autorisé, aucun syndicat ne pouvant être créé en dehors de la Fédération syndicale panchinoise (ACFTU).

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Comments (11)

  • Gérard Pierre Répondre

    Amusant de mettre le drapeau communiste corse en exergue de l’article ! …… drapeau rouge mais sans les outils !

    9 mai 2018 à 7 h 58 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    «Soyez très ferme avec tous ces gauchos de la politique qui ne veulent que foutre la merde» dit le vétéran au play-boy élyséen.
    «Ne vous inquiétez pas, regardez-moi faire”, lui assure ce dernier.

    On a beau scruter les quatre point cardinaux en long et en large on ne voit rien, nada.
    Peut-être un problème de lunettes??

    8 mai 2018 à 20 h 17 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    contrairement à ses promesses Emmanuel Macron a maintenu dans leur poste la majorité des directeurs des administrations centrales du secteur … économique et du secteur social ( la presse )

    c’ est bien ce que je disais dans un autre message : Emmanuel Macron ne s’ est pas attaqué à la Haute Administration et dans le cas qui nous intéresse à une haute administration qui n’ a causé que des dégâts

    8 mai 2018 à 15 h 28 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    H@ns ,

    ” Es ist möglich, dass ich mir blamiere. Indes ist dann immer mit einiger Dialektik zu helfen. Ich habe natürlich meine Aufstellungen so gehalten, dass ich im ungekehrten Fall aut Recht habe ”

    Karl Marx ( Brief zu Friedrich Engel 15 August 1857 )

    Ils ont l’ esprit plein d’ astuces

    5 mai 2018 à 16 h 22 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      auF Recht habe

      5 mai 2018 à 18 h 20 min
      • HansImSchnoggeLoch Répondre

        Der Kerl bzw. Karl kennt sich perfekt in Dialektik aus.
        Wie der Adolf hatte er ein gute Fresse und konnte mühelos Unsinn in Sinn umwandeln.

        Er behauptet, dass wenn er ja sagt, könnte es unter Umstände auch nein bedeuten.
        Auf diese Weise ist er immer mit allen Wassern gewaschen.

        Kein Wunder das Kommunismus in der Praxis mit Hochglanz versagt hat

        5 mai 2018 à 21 h 36 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          ” sans peine ” certainement; not ‘ J@urès n’ avait pas cette facilité … culturelle mais aussi et sans doute innée

          7 mai 2018 à 9 h 28 min
          • HansImSchnoggeLoch

            Doofe Gesellen zu überzeugen verlangt keine grosse Anstrengung.
            Ganz anders sieht es aus mit der Vorbereitung einer Vorlesung für Studenten.

            8 mai 2018 à 10 h 35 min
      • HansImSchnoggeLoch Répondre

        Traduction

        Le gugus Karl s’y connait en dialectique.
        Comme Adolf il a une bonne gueule et sait transformer des incohérences en choses crédibles.

        D’après lui un “oui” peut aussi signifier un “non” tout dépend des circonstances.
        À ce rythme, il est est bien sûr lavé à toutes les eaux.

        Il ne faut donc pas s’étonner que le communisme ait échoué en pratique.

        5 mai 2018 à 21 h 54 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Une expérence en temps réel est en cours au Vénézuéla, où on assiste aux convulsions d’un peuple agonisant sous les coups de butoir du socialisme.
    Même le papier utilisé au petit endroit est en pénurie ne parlons même pas des produits de luxe comme les médicaments et le savon.

    Le socialisme, une aventure passionante qui permet facilement à tout le monde d’être égal dans la misère.
    Le Hollandais serait un bon candidat à la succession de Maduro car il serait vraiment “el presidente de los plus pauvres”.

    1 mai 2018 à 19 h 49 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      On aurait ainsi Hollande à Caracas et Valls à Barcelone.
      Hidalgo et Ségolène pourraient servir de sécrétaires de liaison entre les deux.
      Le paysage politique s’éclaircirait ainsi un peu en France.
      Celui de Barcelone et de Caracas serait par contre un peu plus sombre.

      Comunicaciones en español por favor!
      Él es el amigo, ¿cómo es?

      1 mai 2018 à 21 h 51 min

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