Taxe sur l’électricité : encore du matraquage fiscal !

Taxe sur l’électricité : encore du matraquage fiscal !

La France est un pays extrêmement fertile : on y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts !

Une décision récente, passée relativement inaperçue, vient encore abonder dans le sens de Georges Clemenceau et de cette saillie malicieuse.

En cause : le regroupement des taxes communale et départementale sur la consommation finale d’électricité, inscrit dans la loi de finances pour 2021 et entériné par un décret d’application publié dimanche 6 février dernier.

La taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité sera chapeautée par la Direction générale des finances publiques. À la clef : « un taux unique à l’échelle nationale d’ici 2023 ».

Passons sur le principe de libre administration des collectivités territoriales, allègrement foulé aux pieds par un législateur trop soucieux de se conformer au droit européen.

Car c’est à nouveau au contribuable français, pris à la gorge par la flambée des prix de l’énergie, que cette réforme risque de porter l’estocade finale. Et, au premier chef, aux habitants des quelque 1 800 communes qui étaient jusqu’à présent « à taux zéro ». La plupart d’entre elles se trouvent, d’ailleurs, dans mes terres de Moselle et de Meurthe-et-Moselle.

Et si le gouvernement a beau jeu de minimiser les répercussions sur la facture des particuliers – de « 55 euros maximum dans moins de 1 % des communes », nous assure-t-on, le main sur le cœur –, d’autres projections tablent sur des montants plus significatifs, pouvant grimper jusqu’à « 240 euros supplémentaires par an ». Point n’est besoin d’être grand clerc pour imaginer que les familles se trouveront en première ligne de cette énième ponction.

Avait-on besoin de cette nouvelle preuve pour se convaincre que les territoires dits « périphériques » sont les grands oubliés du quinquennat Macron ? Assurément non.

Mais à l’heure où tant de ménages, accablés par le coût de l’énergie, peinent à boucler les fins de mois, force est de constater que cette décision malvenue pourrait constituer le coup de grâce.

Dominique Bilde, députée européen

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Comments (2)

  • Sansillusions Répondre

    Si les rodomontades macronienes envers le seul fournisseur d’énergie fiable pour l’Europe ( la Russie) continuent, que les menaces à la fois lâches et imbéciles de nos dirigeants s’amplifient et vont jusqu’à pousser les Russes à fermer les robinets ne serait ce que de gaz (après tout la rétorsion peux aller dans tous les sens), vous n’aurez plus grand soucis avec la taxation de l’électricité. En effet, malgré notre production -déclinante, merci les les pastèques -d’électricité nucléaire, que nous restera t il quand il nous faudra repartager encore plus nos mégawhatts avec les teutons et autres (solidarité européenne oblige) , lesquels ne pouvant alors plus rien produire avec leurs turbines à gaz….sans gaz. A moins qu’ils se mettent tous à souffler très fort et en cadence “eins, zwei” pour faire tourner leurs moulins à vents.
    Un pays sans énergie, comme un corps humain également est déjà à moitié mort.
    Seule la Norvège peut s’en sortir avec ses barrages hydrauliques immenses, non soumis aux caprices de livraisons extérieures.

    10 mars 2022 à 23 h 48 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    le problème n’ est pas tant qu’ il y ait autant de fonctionnaires en France que de constater qu’ ils sont ” absents ” : ils ont un emploi mais pas de travail ; c’ est un peu comme les lois , elles sont innombrables mais sont sans efficacité … quand elles n’ aggravent pas les problèmes de l’ honnête citoyen !

    9 mars 2022 à 18 h 02 min

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