Taxe sur les GAFA ou l’arroseur arrosé

Taxe sur les GAFA ou l’arroseur arrosé

La France, toujours leader de la fiscalisation outrancière, a pris l’initiative solitaire de taxer les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple, c’est-à-dire les géants américains d’internet) pour leurs activités sur notre territoire.

Son hystérie fiscale est telle, qu’en opposition avec ses partenaires européens, elle a fait cavalier seul, contredisant ainsi son alignement européiste de principe.

Mal lui en a pris ! La réaction immédiate de Donald Trump a été de menacer nos champions économiques d’une surtaxation de leurs produits à l’entrée sur le territoire américain.

Nos agriculteurs, avec en tête nos viticulteurs, auront à subir une pénalisation supplémentaire, comme si le CETA et bientôt le MERCOSUR ne suffisaient pas à menacer leur survie.

Les conséquences calamiteuses de cette décision inconsidérée vont bien au-delà des secteurs pénalisés par les Américains. Elle frappe l’ensemble de nos agents économiques, tous secteurs confondus. Nos technocrates matamores n’avaient pas prévu que, le premier, Amazon répercuterait cette taxe sur ses partenaires qui, à leur tour, se rembourseraient sur leurs clients, vous et moi en fin de chaîne.

Ainsi se trouve vérifiée l’incompétence de nos politiques donneurs de leçon.

Celle-ci est double puisque, « en même temps », personne n’avait anticipé la réaction défensive des États-Unis d’Amérique, pas plus que celle d’acteurs économiques en position de force sur le marché.

Et pourtant, on présumait que nos élites, issues des grandes écoles de sciences politiques et d’administration, avaient été formées à la vie diplomatique.
On supposait aussi qu’elles avaient reçu un vernis économique les préparant à dialoguer avec les entreprises.

La réalité nous montre qu’il n’en est rien et que leur inexpérience, à coup sûr de la vie économique, mais aussi politique, se double de leur inaptitude au simple bon sens.

On comprend mieux leur recours à l’arrogance et au mépris par lesquels ils tentent de camoufler leur manque de légitimité.

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Comments (2)

  • KAVULOMKAVULOS Répondre

    Indépendamment des histoires de taxes ou autres, il ne faut pas se leurrer sur la force de réaction d’Amazon . Il y a des années que je commande de temps à autre sur ce site, seulement quand il est intéressant – ce qui n”est plus toujours le cas, surtout ces dernières années- . Mais je suis admiratif de l’organisation de cette boite, sa réaction, ses services, etc… Seules une ou deux plus petites organisations françaises dans le genre commencent seulement à approcher les performances typiquement US de la boutique. Un risque pour Amazon quand même maintenant : elle laisse s’y agglutiner (par intérêt bien sur) une flopée de vendeurs français ou européens à mon avis pas toujours très nets de sorte que les pépins ou les limites arnaques font leur apparition. Ce qui n’était pas le cas avant car Amazon remplissait son rôle d’intermédiaire, récupérait les mauvais envois à ses frais et devait surement taper sur les filous. Maintenant ça devient : “c’est vendu par tartempion, démerdez vous avec lui pour règler le problème” Et vous payez les frais de retour ce qui enlève un gros avantage à Amazon. Il ne faut pas être américain à moitié : chez eux c’est : the customer is always right. Pas “merci d’être passé”
    Dans un autre domaine, un “groupe” privé-public de rigolots français a la prétention de lancer une chaine en streaming pour concurrencer Netfix et avec des budgets ridicules et une grille de programme à se tordre de rire. Ca a pour nom “salto” surement trouvé par un crane d’oeuf diplomé de science pipo et ça veut vous refourguer des programmes franchouillards genre “plus belle la vie”, joséphine, etc… que tout le monde a déjà vu sur la TV que l’on paie déjà avec nos impots.
    Qu’ils apprennent à bosser à l’américaine plutot que les critiquer et gaspiller notre fric au seul avantage d’une bande de copains à qui on a trouvé des sinécures.
    Les ricains savent être des filous quand il le faut et nous devons exiger qu’ils paient aussi leurs taxes comme les franchouillards. Mais rouler les mécaniques pour un nain face à un colosse, c’est risqué.

    22 août 2019 à 20 h 35 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    il faut que tous les pays européens taxent les GAFA ! pas de privilèges pour les beaux yeux de Trump et des financiers apatrides

    21 août 2019 à 12 h 53 min

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