Un climat économique Incertain

Un climat économique Incertain

Alors que, voici à peine quelques semaines, la cri­se ouverte par les finances publiques grecques menaçait de contagion l’ensemble de la zone euro et peut-être même toute l’Union européenne, nous entendons ces derniers jours des commentaires discrètement triomphalistes, si j’ose dire.
Il faut dire que l’économie américaine est dans une bien mauvaise passe. Et il faut dire aussi que les plans européens pour « sauver l’euro » ont fonctionné… pour le moment !

En tout cas, le triomphalisme me semble bien prématuré. À plus forte raison s’il vise la comparaison avec les États-Unis.
La réalité, c’est que toutes les économies « développées » sont au bord du gouffre et qu’il faut les traiter avec un luxe de précautions – y compris journalistiques.

Car on oublie trop facilement deux choses, apparemment contradictoires : 1) Les faits sont têtus ; 2) Les prévisions économiques sont largement « auto-réalisatrices ».

Les faits sont têtus et un euro ou un dollar consacré à la « relance » seront toujours un euro ou un dollar de dette, qu’il faudra bien rembourser. Et sera aussi un euro ou un dollar que l’on aura choisi – plus ou moins arbitrairement – d’investir dans tel domaine plutôt que dans tel autre.

Or, il n’est pas certain que les administrations soient les meil­leurs investisseurs, c’est le moins que l’on puisse en dire. Ceci étant, il est clair qu’il vaut mieux axer la relance sur les secteurs productifs et sur les investissements d’avenir, comme la recherche, plutôt que sur les dépenses de fonctionnement comme il en avait été naguère question.
Ce choix est plutôt à mettre au crédit de Nicolas Sarkozy. Il est d’ail­leurs possible que l’une des difficultés de l’économie américaine tienne au fait que la relance d’Obama a été massivement dirigée vers des secteurs improductifs…

Mais, à côté de ces faits que les « élites » politico-médiatiques semblent décidées à ignorer le plus longtemps possible, il faut noter aussi que les prévisions économiques étant, à certains égards, « auto-réalisatrices », il se pourrait que le « bluff » de la relance fonctionne véritablement. À force de crier que la reprise est proche, on peut donner espoir (un espoir irraisonné et même un espoir déraisonnable, mais un espoir tout de même) aux investisseurs.

C’est manifestement la raison pour laquelle les timides signes positifs sont aussi massivement signalés par la « grosse presse ». Même si j’ai beaucoup de mal à y croire, je serais ravi que ce triomphalisme prématuré ait raison des faits !

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Comments (2)

  • MINUX75 Répondre

    Bonjour Dans cet article, on nous explique que la méthode COUE est une bonne méthode en économie, je n’y crois pas surtout quand on en abuse comme c’est le cas actuellement. Soyons clair, cette méthode COUE n’est rien d’autre que du mensonge pur et simple pour falsifier les résultats désastreux de notre pays en matière économique comme le faisait naguère l’union soviétique. Cela a t’il réussi à l’union soviétique de falsifier les résultats ? Certainement pas, pas plus que cela ne peut réussir à la France. à bientôt

    14 août 2010 à 12 h 53 min
  • grepon Répondre

    Le grand "bluff" de l’ete a ete les mal-nomme "stress tests" operes sur divers banques europeens, ostensiblement pour voir lesquels serait a nu devant tel combination de mauvaises bougements de divers variables economiques.    Il parait que les stress tests ont ete peu stressant, et ne concernaient que cas de figure assez peu difficiles, otant plusieurs facteurs qui vont, dans la realite etre bien pire sur plusieurs plans.    Oui, ce que s’est passe aux Etats-Unis a ete un bluff assez similaire, mais les stress tests ont ete plus rigoreuses.  

     Il reste que l’Europe est, hors des problemes economique mondiale, structurellement destine pour un declin lente, a fur a mesure du delitement de son capital financiere et social, merci a ses problemes demographique et simplement..de motivation.    Le socialisme detruit le vouloir d’etre dynamique sur quelque generations, laissant une population infantilsee, et un sous classe particulierement haineuse et ghettoisee.

    Il reste aussi le fait que le zone euro n’a jamais ete, et ne deviendra pas, malgre tout effort politique ou d’appel a la solidarite ou autres necessites artificiels, un "natural currency zone."   Au dessus de ca, il y a les mulltiples politiques de depenses et impots, un par pays, mais un seule authorite du cote monetaire.   Les differentiels entre les divers economies, les divers cultures, les divers problematiques pratiques, les divers realites demographiques, et meme historiques entres les divers pays vont faire grandir stresses terribles entres les regions.   L’Euro va etre insupportable pour certains, et d’autres pays fanas de l’euro vont preferer a un point donner a ne plus payer la note d’autres pays du zone.  Ca va imploser,et ca va le faire avant que le dollar ne prend sa plonge a lui.    Les monnaies du G7 sont dans une course poursuite vers le bas, et les Etats-Unis et leur dollar sont dans la course, derriere l’euro et le yen.   

    "E Pluribus Unum" a ete effectivement en operation depuis plus de 200ans chez nous.   Chez vous, la fausse unite construite de toutes pieces, et l’encore plus recent et plus faible euro, avec ses notes figurant batiments greco-romaines imagininaires, datent du memoire du vivant, et meme du memoire de vos ados, en ce qui concernent les notes en euro.

    11 août 2010 à 5 h 47 min

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