Un système efficace : l’allocation universelle

Un système efficace : l’allocation universelle

La plupart des Français, un tant soit peu conscients de la situation ca­tastrophique de la Fran­ce, s’accordent à reconnaître que la politique d’assistanat, non seulement plombe les finances de l’État, mais fonde son œuvre sur deux plans maléfiques : elle déresponsabilise les individus et bloque la croissance.

La politique d’assistanat déres­ponsabilise en donnant l’impression sournoise que l’État saura, en toutes circonstances, fournir les ressources minimum qui permettront à celui qui ne produit rien, ou n’a rien produit, d’avoir au moins un toit et de quoi se nourrir – les autres sont fonctionnaires, donc protégés.

Certains calculs montrent que, parfois, celui qui touche ces allocations n’a pas avantage à travailler.

La politique d’assistanat bloque la croissance.
La première étape de mise en place de l’État-providence a été la création du salaire minimum. Il est, en effet, évident que le salaire minimum empêche que des emplois non qualifiés soient offerts. Tant que la valeur du travail fourni est plus faible que le salaire minimum proposé, le chômage progresse. Les emplois non qualifiés restent vacants ou occupés par des travailleurs clandestins qui ne cotisent pas, tout en bénéficiant parfois de certaines allocations.

On tourne donc en rond sans espoir d’en sortir. Les personnes non qualifiées sont au chômage, elles touchent des allocations, elles ne sont pas motivées à accepter des emplois, pourtant payés au-dessus de ce qu’ils rapportent. Pendant ce temps, l’employeur paie des cotisations pour que le chômeur puisse rester dans cette situation, alors que, dans le même temps, sa productivité est amputée parce qu’il ne peut trouver à remplir les fonctions non qualifiées dont il a besoin.

Mais, surtout, la politique d’assistanat creuse la dette, puisqu’elle coûte très cher non seulement du fait des sommes versées, mais aussi par toute l’administration, qui essaie tant bien que mal de faire un travail complexe, tout en prêtant le moins possible le flanc aux risques de tricheries.
Cette situation est de plus en plus intenable, alors qu’une solution simple existe : l’allocation universelle, défendue par un ami libéral responsable de la veille programmatique pour Al­ternative Libérale (Alain Cohen Dumouchel).
Pour faire court et simple, voici ce qu’est cette allocation universelle. C’est le résultat d’un calcul très facile à faire, sans doute trop évident pour nos énarques.

Lors de la mise en place du système, il faut connaître le coût de l’ensemble des allocations versées. Ce total divisé par le nombre d’individus de nationalité française, les enfants à charge comptant chacun pour deux (puisqu’ils ont une demi-part), représente un montant qu’il suffit de partager en douze mensualités pour le verser automatiquement à chaque individu, quelle que soit sa situation de travail ou de richesse.
C’est l’argent de l’État, donc no­tre argent, chacun y a droit.

Les avantages sont multiples : gestion excessivement simple, égalité parfaite entre tous les individus (ça devrait plaire aux socialistes !), absence de sentiment de faiblesse pour ceux qui n’ont provisoirement que ça pour vivre, puisque tous les Français en bénéficient.
Avec un tel système, fini le reproche de profiter des aides pour ne pas travailler !

L’auteur de ce projet a fait un calcul simple, qui montre qu’aujourd’hui, cela permettrait de verser entre 500 et 600 euros à chaque individu, plus entre 250 et 300 euros par enfant à charge, pour arriver à un montant total qui ne dépasserait pas ce qui est versé actuellement pour les prestations remplacées par cette allocation universelle.

Le bénéfice pour l’État réside dans l’économie de moyens pour gérer le système. On distribue à une population connue un versement mensuel qui ne peut fluctuer qu’en fonction de la démographie et de la croissance. N’oublions pas que la croissance demeure le résultat de la productivité des Français au travail, donc plus ils seront nombreux à produire, plus l’allocation sera importante.

Un dernier point essentiel : la responsabilité du calcul fait chaque année doit être totalement exclue de la compétence des politiques pour éviter que, dans l’avenir, des prestations supplémentaires ou une enveloppe plus importante devienne un enjeu électoral, comme c’est le cas aujourd’hui.

Jacques Gautron

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Comments (15)

  • Inspecteur Juve Répondre

    L’économiste Jacques Marseille (qui n’était pas précisément de gauche) avait défendu une proposition similaire.

    A mon sens, il y a deux façons de la contester : la bonne … et la mauvaise.

     

    La bonne consisterait à dire que chacun doit être responsable et que toute mesure d’assistanat est par essence nocive (ça se discute, mais c’est clairement la ligne de clivage entre libéraux authentiques et collectivistes plus ou moins avoués). Personnellement, je suis plutôt sur cette idée.

     

    En revanche, considérer (comme on le lit ici) qu’une telle mesure serait une catastrophe est une erreur absolue …. parce que c’est déjà comme ça (malheureusement) et depuis longtemps !

    Le salaire-à-rien-foutre ne ferait que simplifier le dispositif actuel d’allocations et de subventions : plus de tarifs spéciaux pour les plus démunis (téléphone, trains, cantines, etc.)et plus d’allocations diverses (dont certaines sont réservées aux plus malins), mais une enveloppe globale pour se payer le stricte indispensable (ça incite à l’économie).

    Autre aspect positif : les titulaires dudit salaire paieraient les choses à leur vraie valeur (plus de gratuit, plus de distorsions étatiques entre les différents moyens de transport, plus de ghettos immobiliers car les HLM n’existeraient plus tels qu’ils sont aujourd’hui,  etc.) ce qui a une vertu pédagogique indéniable (on est moins enclin à souiller des rames de train quand on paie son billet 100 balles au lieu de zéro, même si on n’a rien fait pour mériter son argent ; on peut même être incité à marcher un peu à pied pour se payer ses clopes).

    Donc, pour ceux qui sont attachés à des valeurs de solidarité entre les individus, c’est plutôt une bonne mesure même s’il faut la cadrer dans son application.

     

    Je trouve qu’à droite on a parfois tendance à jeter le bébé avec l’eau du bain : il faut moins d’impôts, moins de taxes, etc.  On est d’accord : mais à montant égal d’impôts, la TVA sociale est plus intelligente qu’une taxe salariale pour éviter la distorsion actuelle de concurrence.

    16 janvier 2012 à 18 h 01 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @mitch
    c’est exact , mais ces deux provinces du Condominium étaient alors peu peuplées malgré la première immigration ukrainienne ( lire "sanglantes moissons" de Robert Conquest ) …nous ne sommes plus dans le même cas de figure ; si vous voulez nourrir toute la misère du Monde ( musulman ou sub-saharien )  c’est certainement une idée …phare  !   !     !

    26 décembre 2011 à 14 h 19 min
  • gaila Répondre

    Certains ne se sont pas encore aperçus que le régime “d’assistanat” est un totalitarisme organisant la dépendance, donc la docilité fatale et obligatoire, du citoyen. Par une fiscalité maximale, on neutralise toute indépendance, puis par des subventions choisies (par exemple à des associations de l’Anti-France) on dresse les immigrés contre les Français, afin de diviser pour mieux s’imposer. Le même procédé est utilisé contre les entreprises : une fiscalité prédatrice les empêche de constituer des fonds propres, les privant du libre choix de leurs investissements, après quoi on attend qu’elles mendient le droit et les financements nésessaires de prendre telle ou telle initiative. … et ne parlons pas de la politique des mosquées (UMPS : une mosquée par semaine)route orientée contre l’Eglise.

    25 décembre 2011 à 10 h 12 min
  • Daniel Répondre

      Jacques Gautron:   "Les Français sont bien sûr loin de comprendre l’intérêt d’une telle mesure."

    Cette mesure aurait des avantages si inattendus qu’ils ne peuvent être présentés dans un article aussi court.  Qui plus est des avantages qui seraient reconnus et appréciés par tous ceux qui, sur ce site,  défendent de vraies valeurs de droite où la dignité individuelle tient une place centrale.
    Les réactions d’opposition sont des réactions de méfiance justifiées: chat échaudé…
    Mais chacun a pu lire qu’il s’agissait non pas de dépenser plus mais de répartir la même somme déjà distribuée entre tous les Français plutôt que réservée à certains dans un contexte de racisme évident et pas positif même pour 2 sous. Il s’agit de renvoyer à un travail productif d’intérêt général la caste qui vit confortablement de l’organisation et la distribution de cet argent pris dans la poche des productifs.
      Ceux ci récupèreraient ainsi déjà 500/600 € /mois en plus sans rien subir de négatif. L’agriculteur retraité à 850 €/mois passerait à 1350ou 1450€ quand "l’assisté" actuel resterait à 500/600 jusqu’à ce qu’il lui vienne l’envie de participer à la vie, de manger dans son assiette et de penser lui même à son avenir. Le principe pourrait être étendu à bien d’autres secteurs, ce qui renverrait les véritables parasites  d’essence socialiste, autant dire leur élite, à leur néant. Le smicard passerait à 1600/1800 sans grèves et sans syndicalistes,…  selon des principes de justice et de mérite de droite!.  Imaginez la tête à jojo…
    Par contre, il faut vérifier quels chiffres ont servi de base à ce calcul et les préciser en introduction d’une telle analyse: ça parait trop beau et trop simple pour être vrai.        

    24 décembre 2011 à 22 h 17 min
  • mitch Répondre

    Je pense que ceci avait ete essaye avec succes temporaire en saskatchewan ou alberta   dans les annees 1930 de la depression

    24 décembre 2011 à 21 h 24 min
  • revizor Répondre

    Je ne suis pas d’accord avec cette proposition qui aboutirait à une catastrophe économique et sociale.

    Ce système existait en URSS où chaque habitant quelle que soit son activité, ou même sans activité, ou quel que soit le niveau de son activité, son temps de travail, était quand même payé, certes chichement , mais quand même payé pour ne pas faire grand chose.

    On a vu comment ça s’est terminé et les dégâts que le socialisme a causés en Russie.

    24 décembre 2011 à 9 h 52 min
  • Jacques Gautron Répondre

    Je m’attendais bien évidemment à cette volée de bois vert. Les Français sont bien sûr loin de comprendre l’intérêt d’une telle mesure. A ceux qui y voient un avantage et une incitation à l’immigration demandons leurs simplement d’apprendre à lire. Un immigré a-t-il la nationalité française quand il franchit la frontière légalement ou clandestinement ? Cette allocation est réservée UNIQUEMENT aux Français. Est-ce plus clair comme ça ?

    24 décembre 2011 à 9 h 34 min
  • Anonyme Répondre

    C’est tellement ridicule qu’on ne peut y répondre que par une contre-proposition encore plus ridicule.

    La voici.

    Donnons à chacun le privilège de battre monnaie. Le "quantitative easing" pour tous!

    Et hop! Revenu universel immédiat, assuré sans avoir à recourir à aucune bureaucracie supplémentaire! Les économies ainsi réalisées couvriront largement le coût du revenu universel, croyez-moi. Elle est pas belle, la vie?

    23 décembre 2011 à 14 h 03 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ daniel
     mais à qui donc s’adresse cette allusion aussi perfide que transparente ?  ?  ?



    dites vous bien qu’au Moyen-Âge on payait  des ecclésiastiques à ne rien faire sinon à sauver les âmes de ceux qui les nourrissaient . Ce système est toujours en vigueur dans de nombreuses sociétés

    22 décembre 2011 à 18 h 11 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    prenons un exemple concret :
    un ouvrier agricole ou un cultivateur toucheront environ 850 euro / mois de retraite et  sans bénéficier d’aucune aide dite sociale ( sauf le repas et le colis des "vieux" de sa mairie ! )
    un "immigré" récent ( souvent dénommé "réfugié" … climatique , politique etc … ) et n’ayant JAMAIS travaillé en France touchera lui  #{650 euro / mois ( sans compter les fameuses "aides" , les colis du coeur , du secours populaire ou catholique etc …) *
    * je passe souvent devant ces O.N.G. et je constate que la moukère dépenaillée va à la pèche des aliments , vêtements , etc …
    qu’elle les ramène chaque jour dans l’Espace flambant neuf de sa fille qui l’attend au volant
    Le même Espace prend en Juillet le chemin du bled avec une galerie surchargée * , tout cela sera revendu sur place ( * sans que la gendarmerie intervienne : un brigadier qui contrôlait mon auto flambant neuve et cherchant un motif de "prime" , au risque de salir son bel uniforme ,me disait alors que je lui signalait une "pheujo" en surcharge qui allait au "marché" , eux on ne les verbalise pas … ils sont insolvables !  !  !)

    22 décembre 2011 à 17 h 02 min
  • Daniel Répondre

    L’idée mérite d’être discutée pour en voir les limites et les conditions d’application.  Bien étudiée par de vrais "responsables" (c’est surtout au niveau des démagogues  au pouvoir qu’est le risque) , elle a de nombreux avantages et peut modifier profondément et positivement la civilisation. Mais comme toujours, du meilleur on peut faire le pire, à l’exemple quotidien de tous nos refoulés qui ont bien besoin de diviser les Français et d’organiser le désordre pour exister politiquement et un peu intimement.
    Le risque d’immigration de peuplement peut facilement être contourné si la lucidité politique est à la hauteur du projet; si !!!,  car la lucidité n’est pas à la portée d’individus qui ont fait du mot "responsabilité" une coquille vide de sens. 

    Pour ce qui est de l’assistanat, un syndicaliste entretenu par l’argent public pour intervenir à plein temps (maxi 35 heures cependant)  sur ce site se considère-t-il comme  assisté? non, il s’imagine même indispensable à la bonne marche du pays et le grand prêtre des salariés  qui souffrent.  Ce type d’individus vit du désordre et constitue une caste qui disparaitrait dans toute remise à plat des problèmes qu’ils ont artificiellement construits.

    21 décembre 2011 à 22 h 21 min
  • gizardin Répondre

    Je ne vois pas pourquoi on verserait des allocations à tous! Cette proposition me rappelle celle du sapeur Camembert: Creuser un trou pour en combler un autre! Pourquoi une redistribution? la non-ponction équivalente rendraient les citoyens plus riches, d’autant que pour redistribuer il faut une armée de fonctionnaires qui “ponctionnent” une commission au passage: le bilan est donc négatif deux fois!

    21 décembre 2011 à 19 h 51 min
  • Galuel Répondre

    Je cite :

    "Certains calculs montrent que, parfois, celui qui touche ces allocations n’a pas avantage à travailler."

    Non !

    TOUT calcul honnête démontre que, pas parfois, mais TOUJOURS, celui qui touche le revenu minimum tel que défini actuellement est FORTEMENT DESINCITE à compléter ce revenu par des revenus du travail.

    Démonstration dans ce post de creationmonetaire.info.

    21 décembre 2011 à 17 h 54 min
  • Ginette Répondre

    Idée totalement "idiote" venant des "libéraux". Verser une allocation à toute personne de nationalité française reviendrait à ouvrir grand les porte à une immigration de peuplement.

    21 décembre 2011 à 16 h 26 min

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