Une économie à bout de souffle

Une économie à bout de souffle

Notre Président a présenté ses vœux aux « forces vives » de la Nation. Depuis des années, nous signalons, semaine après semaine, la dégradation de notre économie. Il est heureux de constater que notre Président s’est rendu compte que l’économie de la France était très anémique. Mais, à la lecture des mesures préconisées, on comprend mal la vision de l’économie du Président.

Il ouvre le feu en annonçant qu’on va augmenter les aides sociales : prestations familiales, personnes âgées dépendantes, handicapés, etc.

Parfait, mais on ne parle pas du financement. Si on augmente les impôts des entreprises, elles seront encore moins compétitives. Si on augmente les impôts des riches, les capitaux fuiront encore un peu plus. Il faut donc uniquement augmenter les impôts de Monsieur tout le monde. Les Français seront-ils consentants ?

Il est aussi possible d’emprunter pour financer la politique sociale. On augmente alors le déficit budgétaire français. On fait reposer la générosité présente sur une augmentation de la dette. On contraint les générations futures à payer. C’est exactement le contraire du « développement durable », si cher au Président.

Le SMIC sera augmenté de 5 %, ce qui réjouira tous ceux qui ont trouvé un emploi et qui le conserveront. Mais cette mesure fera, selon l’INSEE, environ 200 000 chômeurs supplémentaires. Les jeunes sans expérience et les vieux en fin de carrière seront un peu plus éliminés du marché du travail. Le Président veut lutter contre l’anémie grave qui touche l’économie française en lui imposant une importante saignée supplémentaire. Le traitement proposé peut être mortel…

Toutes ces mesures généreuses ont un support économique connu : elles augmenteraient la demande, donc relanceraient l’économie. Malheureusement, l’expérience montre que ce type d’action augmente d’abord l’inflation, et très peu l’activité économique.

Le Président annonce pour le futur la suppression des charges sociales des salariés embauchés au SMIC ou la diminution des impôts… Malheureusement, plus personne n’y croit. Plus on parle de diminuer les impôts, plus leur masse augmente au contraire…

Il faut moderniser le service public chargé de l’emploi. Plusieurs administrations publiques existent déjà en France pour trouver des emplois aux chômeurs ; chaque gouvernement ayant tendance à créer la sienne. Le président les menace de les contraindre à fusionner. Pourquoi ne pas prendre la décision de n’en conserver qu’une seule, mise en parfaite concurrence avec les entreprises privées qui s’occupent aussi du problème ? Le Président menace seulement d’être énergique… L’énorme poids de la fonction publique qui anémie notre économie ne sera pas allégé.

Reste enfin le gros morceau du programme présidentiel. On va donner à la France les moyens d’une grande ambition industrielle. Le gouvernement va aider les entreprises qui se lancent dans la recherche, et une longue énumération suit, allant de la voiture propre à l’énergie solaire, de la lutte contre les émissions de CO2 à la sécurisation d’internet, ou du traitement des maladies infectieuses au traitement des maladies nerveuses dégénératives. Il existe déjà de nombreuses administrations publiques qui s’occupent de tous ces problèmes. Une de plus, touchant à tout, sera-t-elle plus efficace ?

Pour innover et investir, nos entreprises n’ont pas besoin d’un saupoudrage de subventions. Elles ont besoin de ne plus être plumées. Il ne faut pas créer une contrainte administrative supplémentaire apportant quelques globules rouges. Il faut supprimer celles qui anémient dangereusement notre économie.

Par contre, quand notre gouvernement choisit de financer un grand projet innovant et très coûteux, comme la production d’énergie atomique propre avec ITER, personne ne peut le remplacer. Il est alors totalement dans son rôle.

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COURRIER Pas de trêve pour l’antiaméricanisme des médias français. C’est un commentaire fielleux et hâtif, pour souligner la contribution financière jugée insuffisante des États-Unis. Puis, un président d’ONG française qui fustige George Bush pour avoir employé le mot « coalition » lorsqu’il a appelé à une coordination des moyens. Enfin, un envoyé spécial de France2 signale que la seule présence efficace est celle des hélicoptères de l’US Navy. Las ! Son commentaire ayant été jugé trop complaisant, il s’empressa de le corriger dans les journaux suivants…

Pierre Deguinet Garches (92)

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Comments (5)

  • sas Répondre

    la nouvelle économie passe par ma théorie “des cuisses de poulets”…..en martinique le moindre fonctionnaire àa 2 jobs en plus de sa rente d’etat….organisateur de zouk payants….et vendeur de cuisses de poulets au bord des routes… ….le récent accident de transport de gamin par un cousin de 70 ans , qui rendait service exceptionnellement à la famille…est élogieux…la france s’enfonce dans l’économie informelle pendat que les grouppes côtés en bourse bidonnent leurs chiffres….c’est cela la réalité et ç ce jeux rappelez vous que des pays comme l’ITALIE SONT BIEN PLUS FORT QUE NOUS…ah ,ah,ah sas ex chef d’entreprise

    20 janvier 2005 à 15 h 01 min
  • Olivier trehard Répondre

    Merci Thierry, J’ajoute que la ruine de l’Etat, nous rend service, car en cédant les derniers bijoux de la Couronne, (France Télécom, Autoroutes…), pour éviter la faillite, Chirac réduit son pouvoir de nuisance. Moins il en fera, mieux cela vaudra. Indécrottable.

    19 janvier 2005 à 10 h 50 min
  • Thierry Orlowski Répondre

    Cher Lecteur, Cher. Mr. Trehard, Merci de votre intervention. Il y a malheureusement une doctrine Chirac : Elle consiste a faire ce que la gauche fait : politique sociale massive, corruption, désinformation… Mais sans aucune ouverture d’esprit et un anti-américanisme beaucoup plus viscérale !! Lorsque je parle d’ouverture d’esprit, je pense a M.Blair, qui est supposé être du « New-labour »….Un homme de gauche !! Et qui est en fait beaucoup plus a droite dans sa politique intérieur comme extérieur que M.Chirac. Je n’aurais jamais cru dire cela un jour, mais si demain je dois voter à Gauche ou pour M.Chirac, je pense que je m’abstiendrai. Cordialement, Thierry Orlowski

    18 janvier 2005 à 15 h 17 min
  • Olivier trehard Répondre

    L’économie ou Chirac à bout de souffle ? Si vous êtes capable de me dire la doctrine de Chirac vous serez le premier à le faire. C’est désolant ce vide intellectuel. Si longtemps au pouvoir, pour aligner des lieux communs, il ne manquait que le cancer et les accidents de la route. Alors que tout le monde sent qu’il faut prendre les problèmes à bras le corps. Il est aveugle. Circulez il n’y a rien à voir…

    17 janvier 2005 à 20 h 40 min
  • Patrick Perrin Répondre

    Mais pourquoi faut il absolument des administrations pour trouver du travail aux chomeurs!

    16 janvier 2005 à 17 h 34 min

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