USA : moins d’impôts et plus de recettes fiscales

USA : moins d’impôts et plus de recettes fiscales

L’année fiscale américaine 2006 s’est achevée le 1er octobre. Les statistiques sont sorties le 11 octobre. Grâce à l’efficacité de l’administration, onze jours ont suffi pour sortir les chiffres. Des chiffres étonnants.

1/ Les recettes fiscales ont progressé de 11,8 %, alors que l’administration Bush avait décrété une baisse massive du taux des impôts sur les entreprises et sur le revenu.

Une vision uniquement statique de l’économie pourrait faire croire qu’une baisse du taux des impôts aboutit obligatoirement à une baisse des rentrées fiscales. L’impôt sur les sociétés me rapporte 100 milliards d’euros. Je décide de baisser cet impôt de 10 %. Je ne percevrais à l’avenir que 90 milliards d’euros.

Une telle vision est totalement fausse. Car quand un État confisque, par l’impôt, une grosse partie des revenus d’une entreprise ou d’un particulier (plus de 30 %), il modifie les comportements. Une augmentation des impôts pousse une partie des assujettis à moins travailler, à moins prendre de risque ou à aller travailler sous un ciel meilleur. L’augmentation des impôts entraîne nécessairement un ralentissement de l’économie. La matière imposable reste alors inférieure à ce qu’elle aurait dû être. À partir d’un certain niveau, l’augmentation du taux des impôts diminue les rentrées fiscales. Trop d’impôt tue l’impôt. Laffer, un économiste américain, a mis en courbe depuis longtemps cette réalité fiscale.

À l’opposé, quand un gouvernement baisse les impôts qui écrasaient les entreprises et les revenus, il pousse tous ceux qui voient leur travail mieux rémunéré à travailler plus, à prendre plus de risque et à ne plus fuir sous des cieux meilleurs. L’activité du pays augmente, la base imposée augmente et, finalement, les revenus pris par l’État augmentent. Ainsi, malgré la forte diminution de leur taux, l’impôt sur les bénéfices des sociétés a rapporté 27,2 % de plus et l’impôt sur le revenu, 12,6 % de plus. L’expérience économique américaine de ces deux dernières années est tellement belle, qu’elle semble incroyable.

2/ Il faut souligner que, depuis deux ans, cette baisse des impôts est associée à une politique de plus en plus restrictive de création monétaire. Tous les trimestres, la Banque centrale américaine augmente, en effet, de 0,25 % ses taux courts. L’inflation est limitée aux environs de 2 %, et cesse de toucher le prix des logements. Il est donc très difficile d’attribuer le bon comportement actuel de l’économie américaine à une politique monétaire laxiste.

3/ L’État américain profite de cette augmentation de l’activité. Les dépenses de l’État ont augmenté de 7,4 %. La guerre contre le terrorisme coûte cher aux Américains. Mais les dépenses sociales ont aussi augmenté.
Malgré cette augmentation des dépenses de l’État, le déficit budgétaire américain est passé de 318 milliards de dollars à 247 milliards. Il a donc baissé de 22 % ! Il ne représente aujourd’hui plus que 1,9 % du PIB. Il est de bon ton en France de critiquer le déficit budgétaire américain. Ce déficit est aujourd’hui passé en dessous de 2 %, alors que le déficit français est toujours bien supérieur à 3 %, ce qui contraint la France à ne pas respecter les traités européens qu’elle a signés.

4/ Tous les Américains profitent de cette bonne gestion de l’économie. Le taux de chômage reste toujours bas et le chômage de longue durée a disparu. Il voisine 5 %, malgré la mondialisation qui pousse les Américains à acheter des produits étrangers et met, par exemple, en difficulté de grosses entreprises comme Ford. Le salaire moyen a augmenté de 4 % aux USA. Tandis que les plus riches profitent des baisses d’impôts, les plus pauvres profitent de l’augmentation de revenu de la politique sociale.
Le merveilleux modèle social français supprime toute dynamique à notre économie. Il contraint le pauvre à rester pauvre, le chômeur à devenir chômeur de longue durée, le Rmiste à ne pas trouver d’Insertion, et l’entrepreneur à fuir à l’étranger. Il contraint l’État à augmenter ses impôts et ses déficits budgétaires. Il tue l’espoir.

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Comments (19)

  • Torispora Répondre

    Intéressant de relire cet article le 11 novembre 2008

    Baisse de l’inflation sur l’immobilier : bien sûr, et cela a déclenché la crise des prêts hypothécaires. Quelques millions d’américains qui avaient emprunté au dessus de leurs possibilités en pariant sur cette inflation sont à la rue.

    Augmentation des entrées d’impôts : avec la crise financière, c’est surtout une augmentation des dépenses de l’état ultra libéral qui court au secours des banques. Et le même état ultra-libéral dont le credo était "moins d’état pour plus d’efficacité" nationalise comme même la gauche française de 1981 n’avait pas osé le faire. USA : Ultra Socialisme Américain.

    Efficacité de l’administration : si elle avait été aussi efficace, elle se serait peut-être rendue compte des difficultés qui arrivaient. Administrer, ça veut dire contrôler, donc  au minimum suivre pour éviter les dérives.

    Alors de temps en temps, un peu de bon sens, même en 2006

    Merci

     

    11 novembre 2008 à 18 h 34 min
  • Jean-Claude Thialet Répondre

    Rentrant des Etats-Unis où je passe chaque année un mois, j’ai pu constater que,si, effectivement, les cadres et au dessus, avaient un fort pouvoir d’achat, les simples employés devaient se contenter du minimum.Notamment en matière de nourriture et de logement. J’ai constaté également que la quasi totalité des salariés devaient reprendre un “job” après l’âge de la retraite. Ne serait-ce que pour payer une sorte d’assurance sociale. Ainsi, dans les magasins d’alimentation, on trouve une “main d’oeuvre surabondante (pas uniquement composée de latinos !) qui fait toutes sortes de “petits boulots archi sous-payés (notamment ceux qui, à la sortie des caisses, aident les clients à emballer les denrées qu’ils ont achetées). On voit aussi des gens de tous âges (y compris des vieillards qui semblent à peine tenir sur leur jambes et que l’on imaginerait sortir d’une maison de retraite, assurer le contrôle de la circulation à la sortie des écoles. Toujours pour payer leur protection socoale. Ainsi, je connais dans mon quartier (XV° Arrondissement de Paris !) une dame française (mariée à un Américain) qui a enseigné une bonne partie de sa vie dans des écoles américaines, et qui a préféré revenir en France (avec son mari !) pour deux raisons essentielles : la protection sociale, et le fait que sa vue ayant sérieusement baissé, elle peut, ici, se passer de voiture pour faire ses courses… S’il est plus facile de faire très vite fortune aux Etats-Unis où l’esprit d’entreprise n’est pas bridé par toutes les tracasseries administratives et les contraintes de fonctionnaires syndicalistes qui ont la haine ou le mépris de ceux qui osent entreprendre, il faut savoir que la vie n’est pas facile là-bas pour les simples salariés. La France, débarrassée de ses syndicalistes archaïques qui n’ont qu’une seule arme, la grève, et de ses socialo-commnuno-verts, et allégée du poids d’une immigration archi-assistée (aux Etats-Unis, “clandestins” ou non, la seule chance de survie des immigrés est de travailler :) qui pèse sur l’économie (pas seulement sur la sécurité !), serait un paradis pour les … Américains et, bien entendu, pour tous ceux qui comptent seulement sur leur travail et leur esprit d’entreprise … Cordialement, Jean-Claude Thialet

    29 octobre 2006 à 23 h 36 min
  • grandpas Répondre

    Les suédois étaient tellement heureux de leur gouvernement social-démocrate qu’ ils l’ont viré sans ménagement,les ingrats. Saab automobile racheté par GM Volvo par Ford Pour un pays neutre,grand exportateur d’armes en tout genre. Les Etats Unis ne sont pas le nirvana mais si autant d’immigrés se pressent pout y vivre malgré un systéme médical au dessous de tout et autres amabilités du genre,c’est que cela ne doit pas être si mal. Je me pose une question,nos amis si mondialistes ou pour une immigration sans frontiére devienent plus nationalistes que les menbres du FN quand il s’agit du marché intérieur français. Pour les obéses entiérement d’ accord avec vous pour les OGM,nous sommes tous des organismes se modifiant en permanence,il y une petite différence entre Cro-Magnon et nous,heureusemnt pour nous que des “Faucheurs volontaires” cro-magnonesques ne soient pas intervenus au nom de je ne sais quelle défense de leur univers,quoique la vie de troglodyte,aprés tout et puis plus de problémes avec le réchauffement de la planéte. Partir d’un article d’économie pour en arriver à la prehistoire,je suis tombé sur la tête.

    29 octobre 2006 à 10 h 52 min
  • Helios Répondre

    Le déficit commercial des États Unis entraîne inévitablement une diminution relative de la valeur du billet vert. Les pays détenteurs de fortes réserves libellées en dollars US se trouvent ainsi à payer la note, du moins en partie. Leur pouvoir d’achat baisse inévitablement mais que peuvent-ils faire? La réponse est la même depuis plus de cent ans: RIEN ou pas grand chose. Il n’y a simplement pas d’autres monnaies de réserve pour prendre la relève du roi dollar, même un panier de devises (Euro, yen, livre sterling, yuan) s’avère insuffisant. Et ce n’est que justice! Je m’explique: les Etats Unis d’Amérique sont les bienfaiteurs de l’humanité, ils le sont sur le plan économique et sur le plan sécuritaire. Sur le plan économique, la locomotive américaine tire toute l’économie mondiale, quand l’économie américaine va tout va. En cas de récession américaine, l’économie mondiale stagne. Quand le chômage en Amérique augmente de deux points de pourcentage, en Europe on observe une augmentation de plus du double. Que deviendraient la chine et l’Inde si les américains se mettaient dans la tête de suivre la recette à Le Pen? Poser la question c’est y répondre! Le protectionnisme n’engendre que pauvreté et conflits. Ce ne sont certes pas les millions d’emplois exportés en Chine et en Inde qui ont empêché les américains de réduire leur taux de chômage à 4% malgré l’afflux de nouveaux immigrants et l’accroissment de la population. C’est que l’activité économique engendre la prospérité laquelle stimule davantage l’activité économique, on appelle ce phénomène un cercle vertueux, tandis que le protectionnisme et les barrières tarifaires freinent les échanges et par conséquent l’activité économique et la prospérité, mettant en branle un cercle vicieux de pauvreté. Avec ses dollars dépréciés, la chine trouvera les marchandises européennes et japonaises plus chères, elle se tournera inévitablement vers les États Unis pour obtenir le même type de marchandise, stimulant par la même occasion leur économie. C’est pourquoi les chinois (gens avisés qui savent compter) ne feront strictement rien qui puisse de près ou de loin nuire à la valeur du dollar, autrement ils se tireraient dans le pied. S’ils se débarrassaient de leurs dollars, ils verraient leur propre monnaie s’apprécier considérablement entraînant ainsi une diminution de l’avantage concurrentiel qu’ils détiennent et une diminution correspondante de leurs exportations. Et si malgré tout ils décidaient de fuir le dollar ils se trouveraient obligés de le remplacer par des euros et des yens, moins abondants sur le marché, entraînant ainsi une hausse subite de la valeur de ces devises, hausse fondamentalement nuisible aux exportations européennes et japonaises, pour y faire face européens et japonais se verraient obligés d’acheter massivement des dollars entraînant ainsi une hausse de leur valeur relative. C’est ainsi qu’il se dégage un consensus rejoignant l’ensemble des pays industrialisés sur la nécessité de ne pas entraver le fonctionnement de la locomotive américaine. Même s’ils ne le disent pas tout haut, la majorité d’entre eux sont redevables de leur prospérité aux USA. Sur le plan de la sécurité les États Unis sont les bienfaiteurs de l’humanité, là aussi la majorité des pays leur sont redevables au chapitre de la paix et de la stabilité. L’Europe, le Japon, la Corée du sud, Taiwan, les Philippines et l’Australie sans compter les monarchies pétrolières du golfe persique, Israël et l’Égypte, tous ces pays se sentiraient passablement à découvert sans la présence dissuasive des forces armées américaines. La forte dépendance de ces pays en matière de sécurité entraîne souvent du ressentiment à l’égard des ÉU, cela se comprend, le policier est rarement apprécié même quand il protège les gens contre les brigands et les assassins. Mais cette protection a un prix qu’objectivement les américains se trouvent seuls à payer, leur déficit budgétaire est en grande partie attribuable aux budgets de la défense. Cependant les américains sont convaincus de l’importance d’assurer la sécurité mondiale, il y va de leur propre sécurité mais aussi de la prospérité de tous les pays puisque l’industrie et le commerce ne peuvent se développer que dans un cadre stable et sécuritaire. J’invite à présent les anti-américains à répéter après moi: “les Etats Unis d’Amérique sont les bienfaiteurs de l’humanité!” Bravo! maintenant ils auront l’air plus intelligents! Helios

    29 octobre 2006 à 10 h 09 min
  • Laurent Répondre

    Bonjour, Vous dites que le salaire moyen augmente aux USA….. c’est bien gentils, mais quand on connaît les statistiques, on sait que si un riche gagne 2 fois plus et un pauvre un peu moins, il est sûr que le rythme de croissance des salaires va aller à la hausse, et pourtant les pauvres n’en profiterons pas! De plus, de combien augmentent les prix là bas? moi, c’est l’évolution du pouvoir d’achat des classes les plus pauvres qui m’intéresse, mais pas de renseignement dans cet article! En Suède, ils sont hyper imposés sur les revenus, il y a des charge, etc….. et pourtant le pays est consédéré comme celui où le plus “bon vivre” au monde et où l’économie ne se porte pas mal. Pourquoi ne pas comparer ce pays avec les USA? Pour info, Les USA et le Canada ont une loi permettant de réserver 25% des marchés publiques aux PME locales. La France essaie de faire adopter une loi similaire par Bruxelles pour l’appliquer en Europe….. toujours refuser! alors que personne ne dise que les USA et le Canada sont 100% libérales. Bombardier remporte le marché de la SNCF pour la remise en état des lignes usagées….. Vérifiez bien si ce type de marché est si ouvert aux USA et au CANADA, pas si sûr! Si des gens ont des explications à ça, je suis preneur car je m’interroge de plus en plus sur la justesse de reproduire le système US (sans les obèses et sans les OGM aussi, non?)en France. Sinon, je ne suis pas de gauche et encore moins coco, Merci au cas où quelques imbéciles à l’insulte facile voudraient se défouler sur quelqu’un qui se pose des questions (puisque nous sommes en démocratie, j’ai bien le droit de vous dire que vous vous plantez peut-être….)

    29 octobre 2006 à 1 h 13 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    Si je comprends bien Bernard TREMEAU, tout va très bien au pays de l’Oncle Sam et, n’était l’épine que George W. Bush lui a planté dans le pied(1) avec sa folle aventure en Irak, une aventure qui lui coûte des milliards de $, sa santé financière serait florissante… Tel n’est pas l’avis d’un autre grand connaisseur des Etats-Unis qui doit savoir de quoi il parle. En tout cas aussi bien que Bernard TRELMEAU. Il s’agit de Patrick BUCHANAN(2)qui, dans la Revue “The American Conservative”(3, attire l’attention de ses lecteurs sur le déficit commercial énorme de la balance commerciale américaine : 816 milliards de $ en année pleine ! Les chiffres cités sont éloquents. Ainsi, le surplus des exportations chinoises aux Etats-Unis est de 19,6 milliards de $ pour les seul mois de juillet; celui du Mexique (de surcroît gros exportateur d’immigrés aux Etats-Unis, on le sait !) sera selon les prévisions, pour l’année, de 50 milliards de $. De 70 milliards de $ avec le Canada et de de 160 millions de $ avec l’Union Européenne. Sans parler d’autres pays émergents ou non, particulièrement asiatiques, qui inondent les Etats-Unis : il n’y a qu’à aller dans les magasins américains, ou voir le parc automobile, pour le constater… Ces chifres sont à rapprocher d’autres chiffres (source IXIS), ceux des réserves de change de la Chine (mille milliards de $) de la Corée du Sud (225 mds), de Singapour (129 mds), du Japon (850 mds), de l’Algérie (66 mds), de la Russie (243 mds), de la Zone Euro (135 mds), alors que le déficit courant des Etats-Unis dépasse les 800 milliards de $ ! Et l’on ne parle pas de la dette américaine, encore plus abyssale de la France… C’est un fait connu que l’Amérique, et les Américains qui vont avec, vit au dessus de ses moyens. Et qu’elle ne tient qu’avec la primauté du billet vert. Et de la machine à imprimer les billets. Au début du XX ième siécle, Napoleon HILL, un Américain, dénonçait le fait que les Américains vivaient largement au dessus de leurs moyens en faisant trop appel au crédit à la consommation, pratiquant ainsi la “fuite en avant permanente”. Et il annonçait que, tôt ou tard, l’Amérique serait en faillite. Même les pires ennemis des Etats-Unis, je parle de ceux qui vivent en Occident et sont des Occidentaux, ne doivent pas souhaiter qu’un pays qui m’est cher en arrive là. Même si cette hypothèse calamiteuse n’est pas à exclure lorsque l’on constate l’aveuglement des dirigeants successifs des Etats-Unis qui n’ont rien à envier aux nôtres. Lesquels, tout aussi inconsidérément que leurs homologues américains, ont ouvert largement les portes à la concurrence de produits fabriqués à bas prix en Extrême-Orient ou ailleurs, sans se soucier des dégâts catastrophiques pour l’économie. Sans même se soucier de préparer aussi bien les entreprises que l’opinion publique à affronter cette concurrence “sauvage”. Tout comme ils ont ouvert largement les portes à une immigration sans se soucier des conséquences. Je terminerai sur une note plus optimiste en disant que, dans son article intitulé “New Deal forr U.S. Manufacturers”, Pat BUCHANAN propose une solution simple dont pourrait s’inspirer nos propres dirigeants. Sera-t-il entendu ? J’en doute car, comme l’est Jean-Marie LE PEN en France avec ses alertes et ses préconisations de pur bon sens, ce candidat malheureux à une Présidentielle américaine, est ostracisé dans son pays… Mais ceci est une autre histoire ! Avec mon salut cordial et mes souhaits de bon week-end, Jean-Claude THIALET (1) pour une durée indéterminée ! (2) ancien candidat à la Présidence (3) n° du 23 octobre. Nota : je dois à l’amabilité de FERAVEC qui me l’avait signalée d’avoir eu l’idée de me procurer sur place cette revue.

    28 octobre 2006 à 12 h 38 min
  • Helios Répondre

    Des milliers de français, mais aussi d’européens, “votent avec leurs pieds”, ils décident de s’en aller, las de vivre les frustrations quotidiennes découlant des mille et une entraves à leur liberté d’oser et d’entreprendre. Ceux qui restent se divisent en deux catégories: Ceux qui s’accrochent aux mamelles de l’état (ils sont nombreux et se font entendre), et ceux qui font vivre l’état et tous ceux qui le parasitent (ils sont nombreux mais n’osent pas ouvrir la bouche), on les appelle la majorité silencieuse. Les gens de gauche leur donnent le titre méprisant de petits bourgeois (gauchisme oblige on ne crache que sur les gens qui nous font vivre). C’est ainsi que les français qui peinent pour gagner leur vie se retrouvent privés d’une part importante de leur revenu au profit des parasites qui les méprisent. Certains d’entre eux le prennent avec stoïcisme, d’autres choisissent d’être entreprenants créatifs prospères et surtout respectés et admirés: ils s’en vont ailleurs exercer leurs talents et mettre à profit leur dynamisme pour le grand bien de la collectivité qui les accueille. Les États Unis d’Amérique se sont construits de cette façon. Prenons un exemple: les américains d’origine “arabe” (syriens libanais égyptiens irakiens marocains) sont au nombre de deux millions environ, ils ont pour la majorité d’entre eux quitté leurs pays d’origine où ils constituaient une élite, fuyant le socialisme d’état et son sous-produit l’islamisme. Ils ont fort bien réussi dans leur nouvelle patrie. Tant sur le plan de la scolarité que du revenu moyen ils se classent nettement au-dessus de la moyenne américaine, leurs talents sont bien mieux utilisés que dans leurs pays d’origine où ils étaient condamnés à végéter. Si de nombreux français choisissent de faire le saut hors de la chiraquie, c’est qu’ils en ont assez du socialisme d’état version franco-arabe tel que vécu en France et de son inévitable sous-produit, l’islamisme franco-arabe. Et pendant que les pays arabes et la France se vident de leurs talents au profit des États Unis, l’anti-américanisme ne cesse de s’amplifier. Comme quoi la haine de l’Amérique ne sert qu’à augmenter son pouvoir d’attraction. L’hégémonisme américain est en bonne partie l’oeuvre de ses ennemis. L’Amérique, en attirant de nouveaux citoyens et en les encourageant à créer de la richesse, voit sa puissance augmenter dans tous les domaines. La liberté, le libéralisme économique, la réduction de la taille de l’état, la primauté de l’individu et la responsabilisation des personnes sont les ingrédients nécessaires au succès, ils constituent le ciment de la société. Et l’on se demande encore, mais avec un mépris à peine voilé, pourquoi les américains sont tellement patriotiques! Helios

    28 octobre 2006 à 7 h 33 min
  • Florin Répondre

    Pour gele : “… accepter l’économie de marché avec ses aléas …” voilà des mots qui ne veulent rien dire. Si l’on traduit en langage commun par “supprimons la Sécu, la Caf, les Assedic, la fonction publique, les syndicats et les partis à la gauche de l’UDF” – cela ne marchera pas. Si en revanche, on parle d'”agir au lieu de subir”, alors là, oui, il y a des chances pour un changement positif en France. Si l’Amérique est forte, le rôle de l’Etat dans l’économie américaine est loin d’être négligeable. Toutefois, si l’on regarde le problème des pannes de courant à répétition en Californie, on comprend que le privé ne peut pas tout faire, et que, surtout, le privé vise le court terme. Pour eviter la pénurie, il faut investir. Ou alors, mécaniquement, augmenter les prix pour diminuer la consommation. Problème : la conso d’éléctricité est assez rigide : donc, les prix ont augmenté, certes, mais les pannes perdurent. Churchill disait “vous avez choisi le déshonneur pour éviter la guerre, vous aurez les deux”. Quand ça marche, il faut rester libéral. Quand ça ne fonctionne plus, l’Etat doit intervenir – c’est exactement ce que fait l’Amérique. En Europe, la cabine du pilote est vide et les manettes bloquées : c’est le ventre mou communautaire, le mollusque infect de Bruxelles, qui nous étouffe chaque jour.

    27 octobre 2006 à 19 h 24 min
  • charles martel Répondre

    pour florin: reagan a dit: l état n est pas la solution de vos problèmes ; c est l état votre probleme nos compatriotes pensent excactement l inverse … et on voit le résultat ” in vivo “

    26 octobre 2006 à 18 h 24 min
  • gele Répondre

    Polémique sur les immigrés et élections de 2007 ! Immigration “choisie”, le terme est sujet à des critiques. Les gauches poussent par avance des cris d’horreur. Après les crimes du colonialisme voilà que le pillage des élites est programmé. La réalité est très différente. Actuellement, nous exportons nos bacs plus cinq et nous importons des populations pauvres qui fuient la misère, les dictatures. Ces populations démunies sont à la charge des contribuables français, souvent exploitées par des employeurs esclavagistes ou des réseaux mafieux. Avec nos chômeurs, les 180 000 jeunes qui sortent du système scolaire sans diplôme ni formation, le réservoir pour des postes de travail peu qualifiés est suffisant pour les entreprises françaises, cela après une formation de terrain bien sûr. Plus de 2.100 000 français vivent et travaillent dans le monde après avoir été formés aux frais de la collectivité. Ils font le bonheur des pays d’accueil par leurs talents, leur création de richesse, leurs impôts. Par exemple : nos docteurs es sciences bac + 9 émigrent pour moitié faute d’emplois. Avec notre recherche étatique en quenouille et nos universités du 19ème siècle, tout ce beau monde quitte notre belle France pour faire “fortune” sous des cieux fiscalement plus cléments, plus respectueux des libertés, plus admiratifs des succès que la liberté d’entreprendre permet. Après les très riches, créateurs d’entreprises, artistes, sportifs chassés par ISF, suivent nos professionnels, artisans, boulangers, cuisiniers, etc. de futurs entrepreneurs dégoûtés, poussés à l’expatriation par des contraintes financières, administratives, fiscales. L’émigration des forces vives françaises, c’est sujet tabou ! Quant aux polémiques politiciennes sur les immigrés, c’est de l’hypocrisie, droite et gauche savent que nous n’avons pas les moyens d’accueillir dignement ceux qui aspirent à l’eldorado européen ! Faire des problèmes des flux migratoires un enjeu majeur de l’élection de 2007 est un faux débat. L’important, c’est la situation réelle de l’économie française, les réformes indispensables, et, pour finir, accepter l’économie de marché avec ses aléas, renoncer à nos illusions, nos utopies, pour affronter le monde tel q’il est et non pas comme on voudrait qu’il soit.

    26 octobre 2006 à 14 h 35 min
  • Bragulat Répondre

    Bravo mon cher Guy,le niveau intéllectuel de notre jeunesse est au plus bas,comment s’en étonner,quand on voit le niveau de leurs enseignants,souvent sur représentés dans les jeux télévisés,souvent incapables de répondre à des questions culturelles d’un niveau du certificat d’études des années 50 et encore !Et vive la méthode globale,comme celà les gosses sauront lire ,peut-être,quand leurs parents seront à la retraite!Comme ils sont tous ou presque coco, l’Amérique pour eux c’est l’enfert,ma fille qui y travaille n’a aucune intention de revenir en France,là bas,celui qui travaille,profite de celui-ci,en France,l’Etat nous vole plus de la moitié de ce que l’on gagne,ce qui n’est pas le cas aux Etats Unis!

    26 octobre 2006 à 14 h 25 min
  • Guy Répondre

    Il y a quelques mois dans une “gelatteria” en Italie du Nord, un Italien qui entendit parler le français s’est approché de moi et me dit: “j’ai travaillé dans presque tous les pays Européens. Il n’y a qu’un seul pays où ils savent tout et où ils sont les plus intelligents. C’est la France”. Je lui répondis: “Ecoute ! et quand ils ne savent rien, ils deviennent enseignants”. Basta, tout a été dit…

    25 octobre 2006 à 22 h 00 min
  • TATANG Répondre

    Maqis vous n’y pensez pas, Monsieur Trémeau ! Donner les Etats Unis en exemple aux Français, et plus encore à leur inistre des FInances ! C’est tout à fait déraisonnable et on préfère continuer avec notre petit 3% de déficit annuel (prions le Ciel pour qu’il n’augmente pas !) et critiquer la dette énorme des USA. C’est plus confortable.

    25 octobre 2006 à 19 h 23 min
  • Florin Répondre

    Je n’aime pas les simplifications. L’Estonie impose les entreprises à un taux de … zéro % ! Pas d’ISF, l’impôt sur le revenu plafonne à 25 %. ET ALORS ??? Je n’ai pas vu les Français, Américains ou Allemands se ruer en masse là-bas pour bénéficier de ces menues facilités fiscales. Disons la vérité : la réussite ne dépend pas uniquement du pognon disponible. Mais aussi et surtout des cerveaux. Les States : premier réservoir de prix Nobel de la planète. L’Europe : endroit qui se vide de ses forces vives et de son intélligence (au profit de qui ??? je vous laisse deviner). Remarquez aussi le lien entre le pouvoir et l’économie. Un gars comme Reagan a fait le ménage et remis le pays sur les rails, après la catastrophe Carter. Les efforts sur une période longue paient. Reagan était un homme de courage et de conviction. L’Amérique a commencé VRAIMENT à distancer le peloton à ce moment-là. Regardons la France à présent. Comment voulez-vous qu’après 25 ans de mittérandie et autres marasmes chiraco-raffarino-villepino-juppeistes, on ne soit pas au fond de l’abîme ? Le contraire releverait du miracle. En plus, l’Américain est maître chez lui ; en France, le pouvoir est à Bruxelles, aux mains de la Commission … que personne n’a élue, et qui défend tout sauf nos intérêts. Quand on boit de l’eau des mains d’un autre, on a toujours soif. Aussi longtemps que le pouvoir ne reviendra pas à Paris, entre les mains des élus de la Nation, tout espoir reste vain.

    25 octobre 2006 à 17 h 49 min
  • MINUX75 Répondre

    Bonjour Le but de notre gouvernement inoxydable est de fabriquer le maximum de pauvres dans un minimum de temps, je trouve qu’il s’en sort très bien, les usines ferment à tour de bras, les immigré affluent sous forme d’avalanche ininterrompue. Bref, sous peu de temps, la france sera innondée de pauvres si ce n’est le cas déja.

    25 octobre 2006 à 15 h 58 min
  • lolo Répondre

    plus on pédale moins vite, moins on avance plus vite. C’est le moins qui fait si mal

    25 octobre 2006 à 15 h 52 min
  • Pastout Répondre

    De toute façon ce qui intéresse les politiques en France, ce n’est pas “que, puis-je faire pour la France, mais que puis-je faire pour moi, pour mon parti, pour battre l’autre. La vraie question est : que faut-il faire pour assurer le plein emploi ? L’emploi crée la richesse et par voie de conséquence les revenus de l’Etat qui peut alors alléger les charges.

    25 octobre 2006 à 15 h 29 min
  • sas Répondre

    En france , nous ne sommes plus à un paradoxe près…plus on pédale moins vite, plus on avance plus vite…n’est-il pas ????? sas qui se marre…

    25 octobre 2006 à 12 h 27 min
  • Bragulat Répondre

    Malheureusement les Etats Unis ne sont pas la France,nous nous sommes gouvernés par des crétins technocrates qui croyent toujours avoir la science infuse,ils tiennent le pouvoir,et feront tout,je dis bien tout,pour ne pas le perdre,en se fichant bien de l’avenir de notre pays,et de ses habitants!C’est Chirac et sa clique disant:Nous avons raison,les Américains sont des cons!

    25 octobre 2006 à 11 h 31 min

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