Vers un recul important du jour de libération fiscale

Vers un recul important du jour de libération fiscale

Cette année, la date du jour de libération fiscale des Français a été fixée au 15 juillet. Avant, contraints et forcés, nous travaillons pour la collectivité. À partir de ce jour-là, nous commençons à travailler pour nous-mêmes. En moyenne…

Les données qui servent à déterminer le jour exact de la libération fiscale des Français ont été établies par « Contribuables Associés » en 1999. Depuis, chaque année, ce sont les mêmes bases qui servent à fixer cette date, tant attendue par nos concitoyens et tous les médias.
Ces données sont incontestables, et d’ailleurs incontestées. Elles sont extraites d’un tableau publié chaque année, au mois de décembre, par le très officiel OCDE, qui permet de suivre, pour tous les pays du monde, la proportion des dépenses publiques par rapport au PIB, produit intérieur brut.

Les dépenses publiques, en numérateur, regroupent toutes les dépenses publiques du pays, celles des collectivités locales et des organismes de sécurité sociale comprises. Le PIB, agrégat qui mesure la production cumulée de tous les agents économiques de ce pays, en dénominateur, inclut les services rendus par les administrations.

Évidemment, dans un pays où l’État, dès le mois d’octobre, paye ses fonctionnaires avec de l’argent emprunté, les dépenses sont largement supérieures aux impôts. La différence s’appelle « déficit public ». Ce sont des impôts reportés sur la tête de nos enfants et de nos petits-enfants
Ce ratio, dépenses publiques/PIB, soit 53,2 % cette année, est ensuite facilement converti en journées de calendrier, en le multipliant par le nombre de jours de l’année, 365, ou 366 les années bissextiles (comme 2008).

Cette année, la date de la libération fiscale a reculé de trois jours. Nous sommes passés du 13 juillet au 15 juillet, ce qui fait bien 3 jours, en tenant compte du fait que 2008 était bissextile…

Beaucoup, sans doute, s’attendaient à pire, compte tenu des plans de relance lancés par le gouvernement pour faire face à la crise (dit-il) !

Le pire reste à venir !

Pour l’essentiel, ces nouvelles dépenses publiques s’inscrivent dans le budget pour 2009. Or, les données de l’OCDE, que nous reprenons, sont établies en décembre 2008…

L’élargissement du déficit des finances publiques de la France sera principalement sensible l’année prochaine, quand nous serons appelés à fixer la date du jour de libération fiscale en 2010. Idem pour le recul du PIB, attendu à 3,2 %.

Le cumul de l’augmentation des dépenses publiques (non seulement au niveau de l’État, mais plus encore au niveau des collectivités territoriales et des organismes de sécurité sociale) et de la diminution du Produit intérieur brut risque fort d’être catastrophique. Mais attendons la suite…
Pour « Contribuables Associés », la célébration de cette journée est une façon de communiquer à la fois sur ce « mal français » et sur ce « grand mensonge ».

L’excès de la dépense publique est un « mal français », dans la mesure où il nous touche plus fortement que tout autre pays.
Et c’est un « grand mensonge » pour la raison que le gouvernement essaye de nous faire croire que la dépense publique serait un « plus », qui viendrait s’ajouter à la dépense privée.

Or, loin de s’y ajouter, la dépense publique vient l’amputer. L’argent qui va aux impôts et aux taxes n’est plus disponible pour ceux qui l’ont gagné, souvent à la sueur de leurs fronts. Et celui qui sert à financer la dette publique, qui explose, manquera aux ménages et aux entreprises, pour financer leurs projets immobiliers ou leurs investissements.

Quand tout va bien, il faut être économe des deniers publics. Et quand c’est la crise, il faut l’être encore plus !

http://www.dumait.fr

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Comments (8)

  • 22decembre Répondre

    Je ne pense pas vouloir être patron plus tard, par simple peur de tomber dans le travers dénoncé ! Je vous renvoie à mon article de blog : http://www.22decembre.eu/blog/index.php?post/2009/06/21/Déclinophiles-de-tous-bords,-Fermez-la-s-il-vous-plait-!6 Mais je songe, peut être… à fonder une entreprise, peut être… Parce que, le truc chiant, dans mon boulot, c’est que les grandes entreprises accaparent tout le boulot interressant ! Donc je vais me faire chier si je m’établis à mon compte… Et venez pas m’emmerder avec des remarques comme quoi j’ai à peine 20 ans… J’ai vu mes parents trimer, mes collègues se faire descendre… et je me suis fait descendre aussi par mon patron ! Les entrepreneurs ont peut être pas la vie facile, mais personne l’a ! Et la plupart des gens ne se plaignent pas alors qu’ils pourraient !

    16 septembre 2009 à 21 h 43 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Relevé dans "Contribuables associées". Pour celles et ceux qui estiment que l’on peut encore charger la barque fiscale en France. Et si encore ces prélèvements servaient à équilibrer les comptes! Que non, plus on prélève plus le fond du tonneau s’agrandit. C’est sans espoir.
    <<Ainsi, en 2009, le poids de la dépense publique a-t-il encore absorbé 53,2 % du temps de travail fourni par nos concitoyens, soit ce qu’ils ont produit pendant les 195 premiers jours de l’année !
    Ce n’est pourtant pas une fatalité. On le vérifie en observant les exemples donnés par l’étranger : en matière de prélèvements obligatoires, l’État français est de loin le plus gourmand des pays développés. Les contribuables pourront estimer avoir marqué un gros point lorsque le jour de libération fiscale tombera le 22 juin, ce qui correspond à la moyenne des pays de l’Union européenne, sans même parler du 30 mai, record établi, cette année, par nos amis espagnols ! >>

    4 juillet 2009 à 21 h 02 min
  • Daniel Répondre

      "Or, loin de s’y ajouter, la dépense publique vient l’amputer. L’argent qui va aux impôts et aux taxes n’est plus disponible pour ceux qui l’ont gagné, souvent à la sueur de leurs fronts. Et celui qui sert à financer la dette publique, qui explose, manquera aux ménages et aux entreprises, pour financer leurs projets immobiliers ou leurs investissements."

    Je crois nécessaire de préciser que l’argent prélevé sur le travail  par l’Etat ne revient qu’en partie dans le secteur utile aux citoyens.  Je peux témoigner d’expériences sur une trentaine d’années de travaux en appels d’offres gérés par l’Etat : des travaux  réalisés pour des agriculteurs pour un montant global de 100 000 € , par exemple, et financés à l’aide de 50 % de subventions et 50 %  à la charge du client,  pouvaient être réalisés sans passer par le circuit des subventions pour un prix net de 50 %  soit 50 000 € au lieu de 100 000€ ;  et avec des garanties de résultat par dessus le marché. Le mot "garanties" étant indissociable du mot responsabilité, il va sans dire que c’était la bête noire de ces organismes publics formatés aux croyances en une supériorité façon Education Nationale.  

    En clair, dans cet exemple  et selon la première apparence,  des citoyens avaient dû se priver de 50 000€  gagnés péniblement  pour payer des impots sous la contrainte (pour l’intérêt commun, bien sûr!)… et  la totalité a été mise au feu.  Or ce n’est pas 50 000 €, c’est beaucoup plus: en effet, il faut y ajouter les salaires et charges des personnes assurant la collecte, ainsi que les frais des locaux et matériels nécessaires, ainsi que le salaire et les frais des "frères" (présents aux bons endroits par hasard) gérant les subventions. Je ne parle pas des travaux gratuits exigés au passage. 

    On saisit combien l’intérêt public existe peu puisqu’il est réduit à des objectifs privés sans la moindre trace de morale. On arrive à une super aberration économique:  

      Un citoyen veut investir professionnellement pour être plus performant (ce qui l’entraine à payer plus d’impots). L’Etat l’y encourage fortement avec des subventions sous réserve qu’il contrôle la dépense. Ses impots et ceux de ses concitoyens vont être engloutis pour faire fonctionner une machine aveugle qui  n’existe que pour prélever et où tout argent qu’elle prétend "donner" pour encourager  certains secteurs sert à en prendre quasiment  le double qui va au feu à nouveau:   c’est bien ainsi que la dette devient exponentielle!. avec l’appui du système bancaire et ses privilèges trés comparables à ceux de la "fonction" publique.

    Argent public =  argent gagné par des privés, devenu anonyme dés qu’il devient public, ce qui permet de le renvoyer dans des poches privées, mais sélectionnées.

    Ca consistait en quoi l’esclavagisme?

     

    1 juillet 2009 à 23 h 27 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Vous avez raison, Marc, à quoi bon donner des augmentations si l’état français prélève à chaque coup son écot soit environ 46% de la mise. 100 € d’augmentation rétrécissent à environ 54 €  après le passage des cotisations. A ce rythme là le chef d’entreprise s’en sort mieux s’il paye en nature, par exemple en prêtant sa femme ou sa sécrétaire à un employé particulièrement méritant.

    1 juillet 2009 à 21 h 48 min
  • Daniel Répondre

    22 décembre :   Votre commentaire pose bien la seule solution qui s’offre à votre esprit:   soyez patron. La voie est libre puisque rien ne peut vous en empêcher sauf vous même. Mais ça ne doit pas vous convenir non plus puisque vous ne le faites pas.  Et si vous le faisiez, vous comprendriez très vite combien l’Etat se sert des patrons comme écran pour piquer dans la poche des salariés. Et compte tenu du niveau d’analyse dont vous satisfaisez, vous auriez toutes les chances de faire partie de la prochaine charette de patrons mis en échec avec cessation d’activité sans assédic. Le seul avantage que vous en auriez serait qu’ensuite, vos commentaires seraient fondés sur la réalité plutôt que sur des dogmes prémachés pour séduire les irresponsables… qui peuvent ainsi effectivement être plumés sans qu’ils comprennent par qui.  Masochisme.

    1 juillet 2009 à 21 h 39 min
  • Florin Répondre

    Les salaires devraient augmenter avec la productivité du travail.

    L’espoir fait vivre, certes ! Mais de là, à espérer que les salaires vont augmenter si les charges venaient à baisser, c’est prendre ses désirs pour des réalités.

    Et c’est tout aussi ridicule que réduire son poids corporel en se coupant une jambe …

    PS : saviez-vous que la TVA a soit-disant baissé ce jour au resto ??? Moi, je ne peux que vous dire ceci : j’ai bien bouffé, comme d’hab …

    1 juillet 2009 à 19 h 33 min
  • Marc Répondre

    A 22 Décembre. Vous travaillez pour votre patron,c’est un fait,mais ce n’est pas lui qui se met l’argent dans les poches  comme vous le croyez,  c’est l’état ! C’est lui le seul responsable des bas salaires ! Quand un patron vous paye 2000 euros de salaire net mensuel,il reverse aux organismes sociaux,1600 euros ! 2000 euros +1600 euros= 3600 euros ! Voilà ce que coûte en réalité à votre patron votre salaire toutes charges comprises ! Nous sommes les champions du monde des prélèvements sociaux ! Comment dans ces conditions augmenter les salaires ?

    1 juillet 2009 à 18 h 26 min
  • 22decembre Répondre

    De toute façon, après le 15 juillet, on travaillera pas plus pour nous qu’avant !

    Avant, on travaille pour l’état, après, pour son patron ! La vraie date de liberation doit plutôt se trouver (à vue de nez) en decembre… On travaillerait pour soi-même si le patron en question nous payait vraiment pour ce qu’on fait (sachant que lui, se paye très bien !)

    Ah oui, travailler, c’etait un honneur ! Maintenant, c’est surtout se faire blouzer !

    1 juillet 2009 à 15 h 43 min

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